| | |  Mar 21 Avr 2015 - 14:39 Et c'était parti pour une petite balade plus bucolique avec le gardien, un rencard improvisé... Ou plutôt, l'occasion de sortir le chien dehors. Mouais, toujours était-il que l'air de la cour était plus agréable et tonifiant que celui de l'infirmerie. Pourtant Isaak aimait bien l'odeur de l'infirmerie, quand bien même était-elle synonyme de mauvais temps à passer... A bord, il n'était jamais bon d'avoir une infection, ne serait-ce qu'à cause des sales blagues de marin qui couraient : oh t'as un rhume ? T'es sûr que c'est pas plutôt le scorbut ? Yeeerk !! Un rhume en mer, c'était ballot. Parce que le corps d'un marin s'endurcissait à force de manier la barre comme les chargements lourds, ainsi que d'être en permanence exposé aux vents plus ou moins violents, à la pluie comme au beau temps caniculaire. Beau temps qu'il faisait actuellement en Californie aussi par ailleurs, le temps idéal pour une petite virée dans un brin de campagne avec...
Ah... Avec ce gardien nouvellement traqué avec intensité et passion ♥ Nathan, un régal pour les yeux, comme pour l'ouïe, le toucher sans doute... Il avait les doigts chauds, Isaak avait aimé ce toucher, c'était suffisant pour lui faire dire qu'il aimait sa peau. Pas une peau de gringalet, les tatouages qu'il pouvait entrevoir le laissait penser également. Le blond n'avait pas de mal à imaginer les réactions d'un cœur de femme face à un tel homme : boum, elle voulait lui sauter dessus pour un corps à corps torride et sauvage. C'est vrai quoi, il avait ce genre bad boy, amusant, qui séduisait en un tour de main. Bah la preuve par lui-même, Isaak savait très bien que son attirance pour lui ne faisait que s'amplifier au fil du temps passé en sa compagnie, et ça allait très très vite. Dans dix secondes, il sentira son cœur palpiter de plaisir un cran encore au dessus, tu verras. En attendant, l'australien n'était pas décidé à lui déplaire, han nan, ça serait dommage ♥
- Le chef hein ? C'est Lensky qui va être content.
Haha, Nathan, chef de prison, pas que ça lui aurait déplu au blond. Surtout qu'en fin de compte, le gardien était lucide sur la réalité de son travail. Pour ça qu'Isaak aimait bavasser avec eux d'ailleurs, ils avaient tous une vision qui allaient à peu près dans le même sens mais divergente malgré tout. Si certains voulaient aider les détenus, d'autres préféraient les soumettre à leur caprice de supériorité, d'autres encore les exploiter. Et c'était tant mieux, ça rétablissait un certain équilibre entre les deux camps : détenus et gardiens s'exploitaient mutuellement, il ne fallait pas l'oublier. Quelque part, lui aussi était en train d'utiliser ce cher Nathan, non ? Et il espérait que la réciprocité soit de mise héhé. Enfin, il se mit à ricaner en écoutant la suite de ses propos.
- Être détesté, je sais pas, mais je ne pense pas que tu sois le gardien le plus haï du service. Tu sembles plutôt accessible, puis les gars tatoués doivent s'adresser en priorité à toi, non ?
Après tout, être tatoué pour un gardien avait de quoi plaire aux détenus, ça leur semblait plus familier, plus similaire à leur propre identité. Lui-même était tatoué par ailleurs mais il ne se considérait pas pour autant comme un vrai « tatoué ». L'encre qu'il arborait sur ses hanches était plutôt symbolique, tribale, aucune revendication, pas plus d'appartenance. Seulement un truc de marin qui se voulait esthétique en prime. Allons bon, ainsi il avait vu à peu près juste concernant les lieux préférés du brun, nice. Il ne put s'empêcher de ricaner, un brin moqueur, alors qu'une nouvelle fois Nathan se voulait supérieur.
- Quel ego Monsieur ♥
Et en plus ça voulait lui faire croire que c'était excitant ! Haha, sans nul doute, son patron serait certainement d'accord avec le gardien qui plus est, après tout, lui aussi était un homme dont l'ego n'était pas limité. Après... La question des aliénés obtenue une réponse pour le moins... Plaisante. Alors il pensait la même chose... Ah... Haha ! Ça...
- Je compatis, c'est chiant de ne pas pouvoir emmerder tout le monde équitablement, commença l'emmerdeur fini amusé avant de reprendre un peu plus sérieusement, pensif. C'est plutôt étonnant de voir un tel établissement de nos jours, c'est sûr. Mais ce qui m'impressionne le plus, c'est la façon dont personne à l'extérieur n'en parle. C'est un endroit devenu normal. A croire qu'on est logés dans une enseigne encore moins scrupuleuse que nous, subventionnée par on ne sait quelle filière importante ♥
Et ça le fit rire une nouvelle fois, comme si de rien n'était. Oui... Parce que ses mots n'étaient faits que pour semer le doute dans l'esprit du gardien. Pourquoi faire ? Pour le simple plaisir de perturber. Lui-même n'était sûr de rien, mais à ce niveau-là, on ne pourrait jamais lui reprocher d'être plus lucide et soupçonneux qu'on n'aurait aimé qu'il le soit. Et le tout, l'air de rien ♪ Dans le fond, il ne faisait rien en fait, hormis profiter d'un germe d'incompréhension déjà présent chez Nathan. Il avait pris son avis en compte. Oh, lui un idiot ?
- Merci ♥ Et... Pas plus que ça en fait, je m'attendais à pire. Je n'ai pas encore eu mon baptême de bizutage en deux semaines, je n'ai pas eu le temps de m'ennuyer non plus. Et je n'ai pas encore de sensations de manque maritime, donc. tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Très idiot, étrange, que de compliments délicieux à son oreille, ah... Après, restait à voir au fil du temps ce que ça donnerait. Comme il l'avait dit à Joshua, le jour où il se mettra à sniffer du sel pour se rappeler l'air marin, là il faudra s'inquiéter un peu plus de son cas. Et... Il rêvait ou bien Nathan venait de lui refiler un tuyau pour démarrer son trafic d'armes à base d'écorce mortel ?
- Maintenant que tu le dis, en plus y'a moyen de faire des infections avec ça. Quoi que, avec une brosse à dent trafiquée, ça doit amener à peu près au même résultat, je suppose.
Nathan devait voir de quoi il parlait, après tout, les brosses à dent croisée rasoir était un classique de l'armement de base du détenu, ça n'était pas un secret. Par la suite, le blond suivit bien docilement le brun, observant les alentours. Il n'y avait pas grand monde encore dans la cour. Hmn, dommage en un sens, il aurait aimé être plus vu que ça en compagnie du gardien, ne serait-ce que pour s'attirer par la suite des foudres, des emmerdes... De potentiels renseignements très instructifs donc. Naturellement, le blond s'assit dès lors sur le banc, soupirant doucement d'aise. Lui dès qu'il pouvait être assis, il le faisait, peu importe sur quoi. C'était tellement reposant d'être un peu plus à la même taille que tout le monde. Un petit sourire badin étira ses lèvres.
- ... C'est pour peaufiner ton bronzage et narguer les oranges mobiles dans la cour que tu as décidé d'embrasser la carrière de gardien ? |
| | | | Messages : 100 Date d'inscription : 25/02/2015 | Mar 19 Mai 2015 - 21:59 L'infirmerie était comme une « seconde maison », ou troisième en l'occurrence, pour moi depuis que j'étais devenu gardien. Au final, je pensais y passer plus de temps que les détenus, alors que ça devrait être l'inverse. De ce fait, j'avais aussi beaucoup de mal à y rester longtemps et à supporter l'odeur des médicaments et la blancheur de la salle. Ca me donnait des nausées et me rendait limite d'autant plus malade. Et après le médecin s'étonnait que je me barrais en moins de deux, ahah ! Intérieurement, je riais. Je repensais encore à la tête de ce dernier la deuxième fois que je m'étais barré en douce du lit après un évanouissement brutal suite à une bagarre qui avait fait saigner l'un des détenus en cause. J'avais été très viril à ce moment là, à tomber dans les vapes telle une princesse... C'était vraiment une phobie dont j'avais honte et que j'avais peur de dévoiler ou de révéler. Certains ont déjà compris que mes pertes de connaissances soudaines sont dues à ça, mais pas tout le monde et heureusement....Si peu de monde pouvait être au courant, ça m'arrangerait bien !
Je sentais toujours le regard du détenu sur moi, et je souriais. J'adorais me sentir fixé de cette manière, parce que je savais pertinemment que j'éveillais un certain intérêt envers la personne. De toute manière, j'avais bien constaté depuis l'infirmerie qu'il s'intéressait à moi. Et j'aimais ça Ouii, continue de t'intéresser à moi, tu m'intéresses de plus en plus trésor. ♥
« Ahah ! Lensky c'est LE chef, mais moi je suis TON chef comme le sont les autres matons. Bien que j'aimerais être le seul à pouvoir te mettre une laisse ~ »
Le taquinais-je en riant. Je le regardais du coin de l'oeil, réfléchissant à vitesse grand V tandis ue nous continuions de bavasser. C'était réellement intéressant de parler avec lui, il en avait dans la caboche, contrairement à d'autres détenus qui, quand je leur montre à quel point je suis supérieur niveau intelligence, me sortent des « ta gueule », « j'vais t'buter connard » à tout va. Bien entendu, à chaque fois qu'ils sortaient ça, ils étaient déjà enfermés dans leurs cellules. Je ne suis pas non plus suicidaire.
« Je pars du principe qu'il y a toujours plus détesté que nous, du coup ça laisse l'espoir d'être aimé. Eheh. »
Je plaisantais et étais sérieux en même temps. Je le pensais, au fond de moi. Pourquoi se sentir détesté par le monde entier ? Il y a toujours un cas pire que le nôtre et il y aura toujours quelqu'un à nos côtés pour nous soutenir, bien qu'il faille la chercher et se bouger le cul,, bien évidemment. Parce que forcément, si on reste cloîtré, on ne peut pas être aimé puisqu'on n'est pas connu par les gens alentour.
« Sinon il est vrai qu'on m'a déjà pas mal questionné sur les tatouages. Sauf qu'en général j'ai droit à des questions de chochottes : quand on fait un tatouage, on est prêt à souffrir. Il faut souffrir pour être beau comme on dit. Mais le pire, c'est quand ce sont JUSTEMENT des tatoués qui me posent ce genre de questions. »
J'eus un sourire de requin. J'avais tendance à user de sarcasme dans ces moments là, et les plus cons me prenaient au sérieux. Tss.
« Après y'a de vrais tatoués qui viennent me voir, c'est vrai. Là c'est intéressant de discuter avec eux. Les autres, ils sont bons à emmerder. »
Je continuais de marcher, mes mains dans les poches, et je lui jetais un regard brillant d'amusement.
« J'y tiens à mon ego. »
Les paroles suivantes du détenu me firent sourire. Ce mec m'intéressait de plus en plus ! Il pouvait plaisanter facilement tout en abordant des sujets intéressants et sérieux... Je suis certain qu'on va pouvoir bien parler tous les deux !
« J'ai surtout l'impression que pour les gens de l'extérieur, les aliénés et les détenus sont posés sur la même échelle. Hors, ce n'est pas le cas. Ils oublient que les simples détenus sont maîtres d'eux même, contrairement aux autres. »
Je soupirais, regardant devant moi comme s'il y avait quelque chose.
« Après tout, il vaut mieux enfermer tous les rejetons de la sociétés ensemble, ça fait plus de place pour les autres ♥ »
Ironisais-je avec un grand sourire. Oui, le monde était sacrément hypocrite, et je ne pouvais que le constater avec le noble milieu dans lequel je vivais en dehors de la prison. Je me montrais hypocrite avec les invités de mon père – eux-même sacrément hypocrites-, mais avec lui par contre....
Je ris à mon tour, étirant légèrement mes épaules et mon dos en marchant.
« Eh bien, t'as quand même un carrure imposante et tu dégages un certain charisme, donc forcément j'pense que les autres évitent de te bizuter pour le moment ~ Bon, ceci dit, t'en dégages pas autant que moi. ♥ »
Dis-je en haussant les épaules, ne pouvant m'empêcher de me la péter un peu en sa présence. On ne me changeait pas, de toutes façons. Je sais ce que je vaux.
« Et bien, quand tu seras en manque, viens me voir. »
Grand sourire charmeur.
« Et je te foutrais avec plaisir la tête dans de l'eau salée. »
Bien entendu, je parle d'une bassine que j'aurais préalablement remplie d'eau et que j'aurais salée avec le sel de la prison. Non mais.
« Pas que les brosses à dents. Les brosses tout court. Ah mais putain, c'est un bon truc pour emmerder les détenus ça, pourquoi n'y avais-je pas pensé plus tôt ?! »
Je tapais dans mes mains, riant comme un con avant d'aller m'asseoir à ses côtés une fois que nous fûmes au banc. Je rejetais légèrement la tête en arrière, souriant. L'air frais était beaucoup plus respirable que celui de l'infirmerie, c'était tellement plus agréable ! Puis je sentais mes vertiges partir avec.
Je surveillais alors les détenus présents dans la cour et croisa les bras sur mes jambes, tournant ma tête vers le blond.
« A la base non, je voulais juste pas embrasser la carrière que mon père avait choisi pour moi. Sauf que tu te doutes bien que je suis pas un toutou docile, j'ai voulu prendre mon propre chemin. »
Je restais silencieux un instant, un léger sourire flottant sur les bords de mes lèvres.
« Par contre, maintenant c'est vrai que narguer les détenus est devenu une vraie passion Quand on est plus beau, plus intelligent, forcément... »
La fin de ma phrase se perdit. Allais-je lui faire peur avec mon côté narcissique, égocentrique, pédant ? Je haussais les sourcils, curieux de voir sa réaction.
« Mais sinon, toi, pourquoi tu t'es mis à voguer sur les mer et surtout au trafic ? L'adrénaline que ça te procure est l'une des raisons, j'imagine ? Après tout, braver les interdits est une chose des plus excitantes, n'est-ce pas ? ~ » |
| | | | | Sam 23 Mai 2015 - 2:36 - Parler aussi rapidement de me passer la corde au cou, je ne sais pas... Ça me parait un peu précipité ♥
Ahaha, et qu'est-ce qu'il aimait entendre ce genre de conneries aussi, ah... Déconner avec un gardien, il n'y avait que ça de vrai. Toutefois, Isaak n'était pas certain qu'au final Nathan réussisse à lui passer une quelconque laisse, taille oblige. Puis... Même en y arrivant, ça ne serait jamais qu'un jeu. Un jeu très amusant cela dit. Après, la réflexion du brun rappela à Isaak pourquoi est-ce qu'il s'était senti aussi irrémédiablement attiré par lui au premier regard. Il était futé, et avait toujours cette petite candeur qui lui faisait dire des choses si justes et agréables. Il l'approuvait : il y avait toujours plus haï, ou plutôt, il y avait toujours un moyen de ne pas être le plus haï, en se repentant par exemple. En cherchant le soutien de ses congénères...
Alors comme ça certains tatoués lui posaient des questions de chochottes ? Il imaginait le truc, le classique « ça fait mal ? ». Eh bien, ça c'était nouveau, Isaak n'aurait pas pensé à ça premièrement mais okay. Peut être des jeunes mal dans leur peau qui l'avaient recouverte sur un coup de tête et qui à présent cherchaient un moyen de se rassurer ici en se rapprochant d'un gardien plus alpha, dans leurs cordes. Pour sa part, il n'avait pas spécialement douillé pour ses tatouages, hormis à quelques endroits plus sensibles... Et il devait admettre que rien que pour ça, il avait tendance à être admiratif et à vouloir engager la conversation avec un mec qui avait un grand tatouage, particulièrement élaboré. Ça dénotait énormément chez quelqu'un, on en apprenait beaucoup sur une personne rien qu'en examinant ses tatouages si elle en avait. Du côté de Nathan, il venait d'apercevoir son côté plus requin et cela lui plaisait sacrément.
Pour en revenir aux aliénés, eh bien... Isaak resta silencieux, réfléchissant aux propos de Nathan. Il les examina rapidement, remarquant un cynisme tout particulier chez eux. Ce domaine le touchait plus personnellement ? Pourquoi une telle ironie ? Il y avait de l'écho en lui... Hum hum, intéressant.
- Je ne pensais pas vraiment à ça mais... C'est vrai que si on dit aux gens que les détenus sont des malades mentaux, ou que les malades mentaux sont des criminels, ils vont avoir tendance à généraliser et à associer les deux sans distinction réelle. Il ne fait pas bon d'être fragile dans la société, hum ?
Fufu, et Isaak adressa une nouvelle fois un regard plus doux au brun. C'était impressionnant de voir comme sur la terre ferme les hommes se changeaient en machines exécutives. Il était honteux d'avoir le moindre dysfonctionnement mais je vous rassure, une petite pilule et on n'en parlera plus. Quel monde déroutant pour lui qui avait l'habitude de se soigner à l'ancienne en temps de tempête, à faire endurer chaque maladie reçue jusqu'au bout par son corps pour le forger, à le soigner à la dure, avec du citron brut. Ça prenait du temps mais... Tout le monde avait du temps non ? Pourquoi est-ce que les habitants de la terre ferme n'osaient pas prendre le temps qui leur était dû ? Ils ne pouvaient même plus prendre une journée de repos sans se sentir coupable d'inactivité, en voilà un monde ! Quel comble ! Enfin, ça irait bien. Il n'avait pas non plus envie d'inviter Nathan à extraire tout son venin sur la société actuelle, ça ne lui ferait pas réellement du bien. Puis franchement, Isaak ricana doucement, se retenant avec peine de venir lui ébouriffer les tifs. Il fallait vraiment l'entendre, ce Nathan ♥
- Ça commençait si bien pourtant, mais en un sens, je suis chanceux de ne pas être aussi bourré de charisme que toi car autrement, je serais bien obligé de craindre le risque d'attentat à chaque instant.
Krukru, et ça il s'en passait éperdument bien. On pouvait dire que quelque part, la taille d'Isaak l'aidait bien, mais des détenus plus rusés et surtout plus instruits sur les techniques au corps à corps arriveraient très bien à le surprendre. Il avait dû trouver un moyen de survivre par tout temps, plus sûr que le physique... La bonne parole. Celle déroutante qui était capable d'influencer jusqu'au plus fou des fous. Ouais en théorie parce qu'en pratique, c'était pas encore gagné, enfin... Ça Isaak, pourrait le tester ici même vu la population avoisinante, il avait de quoi faire !
- La tête dans la bassine, arrête... Je vais finir par être en manque plus vite que je ne le pensais ♥
Oh oh, bien tenté le petit sourire charmeur mais le blond l'avait vu venir à des kilomètres celle-là ! Et il lui répondit sur l'exacte même ton, avant de hausser un sourcil, non pas sans amusement.
- Qu'est-ce que tu comptes faire subir à ces pauvres brosses ? Les frotter jusqu'à ce qu'elles n'aient plus le moindre poil sur la peau de rock d'une brave bête ?
Il imaginait la scène tiens, ça ressemblait à... à Nathan en train de brosser le pelage d'une vache dans sa tête, le cuir, tanner le cuir à quelqu'un, tout ça tout ça, il se comprenait. Par la suite, Isaak observa avec quelle grâce Nathan venait s'asseoir sur leur banc commun, cette barque de Venise de fortune, si charmante ♥ Donc, Nathan avait choisi cette carrière par pur esprit de contradiction avec l'avis de son père ? Eh bien... Il avait déjà dit la moitié avec ça. C'était... touchant. Bien pour ça qu'Isaak semblait incapable de prendre en grippe sa vantardise, tout comme il ne prenait pas au premier degrés tout ce que disait le brun. Il ne le pensait pas réellement narcissique, mais plutôt... Provocateur en ce sens, héhé. L'australien lui sourit, simplement content.
- Trop de qualités fait des jaloux, je suppose que tu t'en es déjà rendu compte. En même temps, j'aurais eu peine à te croire gentiment docile, même à la maison, ça aurait un peu brisé le mythe.
Isaak inspira, amusé, insouciant aussi. Oui, c'était très bien ainsi. Quelque part, une petite chose en lui s'était retrouvée attendrie par ce gardien trop pédant pour son bien être. Il l'aimait bien pour ça aussi, sans nul doute. Ah, la vie en mer. Le blond sourit plus largement, il appréciait sans nul doute ce retour à son domaine de prédilection.
- Je suis parti du jour au lendemain sur les mers, laissant femmes, enfants, poules et lémuriens derrière moi pour découvrir le monde. Je n'ai jamais pris au sérieux les propositions de mon père, ou encore ce que ma mère voulait que je devienne. Ça n'avait aucune importance, ça n'arrivait pas à adhérer là-dedans, commença-t-il en venant tapoter sa tempe doucement, souriant plus finement jusqu'au bout de ses paroles. C'est le trafic qui m'a trouvé plutôt, j'ai toujours vu ça comme un service rendu. Il y a des gens absolument incroyables à la tête de ces trafics, on n'imagine pas... Mais ça non plus, ça ne compte pas vraiment pour moi. Disons que, sur la mer, je n'ai aucun risque d'être déçu surtout.
Puis il tourna le regard une nouvelle fois sur Nathan, son regard se faisant plus chaud par la même occasion.
- La mer, c'est mon plus grand amour. |
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