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Cellule n°2 : L'art subtil de la diplomatie

Anonymous





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Lun 20 Avr 2015 - 23:40
Bienvenue au quartier des aliénés, me dit mon gardien. Toute information est bonne à prendre, à défaut de pouvoir laisser glisser ma main sur les murs, je compte les mètres. Premier couloir, long de douze pas. Tournez sur votre droite, couloir long de vingt pas, avec une légère odeur de bouffe. L'air est opaque, ici, de mauvaise qualité, j'ai l'impression de respirer dans un tuyau.

- Dites, je ne vais pas me sauver, vous pourriez arrêter de tordre mon bras comme ça ?

La résonance de ma voix est forte, on est dans un boyau. J'entends un faible râle à ma gauche, sans doute étouffé par une porte. Je m'imagine des rangées de petites cellules, espacées les unes des autres, s'ouvrant en centaines, en millier d'alvéoles coagulées comme dans une ruche sordide. J'ai trop regardé la télévision, étant gamin, mon idée des prisons ne vient que de là.

En tout cas, mon gardien n'a rien répondu, s'est contenté d'accélérer le pas. J'ai du mal à m'aligner sur son rythme, lui marche sur le pieds avec satisfaction, quoique très involontairement. Il grogne, ralentis. Je souris, exaspérant de bon sens.

- Désolé mon gars, je vois pas trop où je mets les pieds...

On s'arrête, cette fois définitivement. J'entends la procédure archaïque d'une clef qui tourne dans une vieille serrure. Mécanisme ancien, ça grince comme dans un mauvais film.
Je suis à moitié projeté dans la pièce et manque de me vautrer par terre, en perte d'équilibre. Le temps de battre un peu des bras et d'entendre l'homme grogner et je me retrouve dans le noir, au milieu de rien.

- Jaeger, voici Canavan, déconnez pas...

Porte qui se referme, je laisse promener mon regard et ma tête sur le vide. La pièce est-elle longue, large ? Ainsi je dois la partager avec un colocataire ? Après tout, je ne sais pas à quoi je m'attendais. Une chambre privée, peut-être ?
Puisqu'il faut annoncer la couleur et que je n'ai aucune idée d'où se trouve mon lit, j'harangue l'obscurité, rieur.

- Salut camarade taré, Matthew Canavan, pour te servir, tout ça tout ça.

Je marque une pause, plisse les yeux.

- Je prends le lit du haut.
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Mer 22 Avr 2015 - 20:05
Je ne sais pas pourquoi, aujourd’hui je me suis levé du pied gauche. J’ai envie de rien, juste qu’on me laisse tranquille au fond de ma cellule. Y a des jours comme ça ou la vision des autres vous met facilement sur les nerfs. Pourquoi ? Ça j’en sais rien, une réaction émotionnelle à une nuit peut-être trop agité ou des rêves négatifs….

Je suis depuis un moment sans coloc, et tant mieux, je suis bien mieux tout seul, j’espère sincèrement que ça durera encore un moment. Et puis vu mon caractère, espérons qu’ils réfléchiront à deux fois avant de me coller un crétin dans les pieds.

Je reste allonger sur mon lit, observant le plafond en soupirant, les mains derrière la tête. C’est calme, bien qu’on entende le râle des autres détenus dans certaines cellules adjacentes. Je leur fermerais bien la gueule à coup de points de sutures entre les lèvres à ces débiles. Ma vie ici est monotone, je pu pas assouvir mes désirs profonds, je n’ai aucun moyen de me procurer une arme tranchante….enfin j’en ai pas encore trouvé. Rien n’est impossible, même ici. Je me ferais une partit du personnel avant de me tirer.

Je tourne la tête quand le verrou de ma cellule s’active lentement. Je ne bouge pas, observant ce qu’on pouvait bien me vouloir à une heure pareil. Fait chier ! Foutez moi la paix, je ne suis pas d’humeur ! Si ils insistent pour je ne sais quel truc chiant, je leur fait passer un mauvais moment.
Alors que la porte s’ouvre entièrement, un homme fut projeté  à l’intérieur. Dites-moi que ce n’est pas vrai ?...pas aujourd’hui, je ne suis vraiment pas d’humeur à faire « ami-ami ». En plus, ce type, semble un peu instable sur ses jambes. Pour entrer de la sorte en ce faisant pousser, il doit ne pas être bien résistant.

- Jaeger, voici Canavan, déconnez pas...

Je grogne, agacé, une mimique agressive sur le visage. La porte se referme derrière le détenu à peine arrivé, nous laissant seul tous les deux. Je m’assis lentement sur le lit l’observant d’un œil belliqueux puis je fronce les sourcils, commençant à me poser des questions. Il a …un drôle de regard lointain.

- Salut camarade taré, Matthew Canavan, pour te servir, tout ça tout ça.

Je tique à sa phrase. Il veut me servir. A quoi me servirait un type qui ne peut même pas voir devant lui ? Ça se voit qu’il est aveugle, sa gestuel, son manque d’assurance en arrivant dans cette pièce et il ne me regarde même pas quand il me parle. Peut-être qu’il pourra me distraire un peu. Ce genre de type, je peux bien le faire tourner en bourrique un peu.

-Je prends le lit du haut.

Je pose mes coudes sur mes cuisses, mes mains jointe sous mon menton, je l’observe.

-Premièrement, je ne suis pas un taré….il faut revoir ta définition de ce mot. Si je l’étais vraiment je serais dans un asile. Deuxièmement….il n’y a pas de lit pauvre fou. Tu dormiras sur les dalles au sol, c’est la ta place de serviteur, comme tu t’es si bien défini.

Je me lève lentement du lit, marchant silencieusement, étant en chaussette, je pouvais vagabonder tranquillement sans faire de bruit. Je l’approche pour l’observer de plus près, peut-il me sentir ? ou ressentir ma présence ? Les aveugles développent souvent leurs autres facultés puisque leurs yeux sont devenus inutiles. Je lui tourne autour comme un vautour, il est légèrement plus grand que moi, mais la taille ne fait pas tout.

-Jiro…Jiro Jeager, ton maître et seigneur.

En fin de compte, il va peut-être m’occuper un peu ma journée ce rigolo. Je me demande comment il va réagir maintenant que je le titille un peu.
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Mer 22 Avr 2015 - 22:31
Petite pause pour laisser digérer, j'aime ce léger instant de gène où chacun se tourne autour en se demandant à qui il a affaire. Moi le premier à vrai dire, je dois faire un effort assez conséquent pour connaitre mon interlocuteur, tout indice est bon à prendre pour équilibrer nos relations.
Je l'entends remuer, légèrement sur ma droite ce qui me permet de recadrer le regard là où je le devine. Comme d'habitude, par réflexe, je scrute le noir en espérant y déceler quelque chose, un indice en grattant, peut-être ? Je suis l'archéologue des ténèbres et cela me tire un sourire.

Lui s'est mis à parler et j'ai manqué le début de sa phrase, à trop partir dans mes pensées. faire gaffe, rester aux aguets, la population carcérale n'est sûrement pas aussi distinguée que celle des grandes villes de mon enfance.
Pourtant, c'est un langage clair et assuré qui me répond, dans un américain que je devine aisément étranger. Exotique, asiatique, je ne connais pas assez ces pays pour le situer clairement. En tout cas, j'ai peut-être affaire à un bridé, faudra éviter les blagues racistes. Ou les utiliser au bon moment.

Son discours renforce mon sourire, bien qu'il ne soit pas de très bon augure. Ce type a la voix qui sort à peine de l'adolescence, j'y découvre parfois un fond de déraillement typique, souvent inaudible pour qui n'y fait pas attention. Tout ça pour dire que le gosse ne doit pas être plus âgé que moi, et donc potentiellement plus faible physiquement ou psychologiquement. En tout cas, je me demande si son attitude ne pue pas le complexe d'infériorité.

J'entends sa couchette grincer légèrement et ses vêtements se froisser. Ensuite je perds sa trace. Visiblement, il a vite capté que je ne pouvais pas le surveiller et joue aux grands fauves. Comme il veut, j'ai plus d'expérience que lui dans ce genre de situation.
Je ricane, sans me démonter et ne bouge pas d'un pouce, lui offre ce qu'il attend, une proie immobile, pour ne pas le brusquer.

- T'es un peu du genre premier degré, toi, non ?

Puis je m'accroupis, brise son élan et l'axe qu'il a mis en place. Désolé petit. Je passe ma main sur le sol, l'ignore superbement.

- Les dalles ont l'air un peu dur, camarade, mais en descendant un matelas dessus, ça devrait le faire.

Jouer au con est un véritable plaisir.

- Mais t'as raison, je risquerai de me viander sur l'échelle en montant et te réveiller, je te laisse le lit du haut.
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Mer 22 Avr 2015 - 23:37
Ce nouveau ne semble pas spécialement attiré par mes mots. Il semble écouter, plus ou moins, c’est difficile de cerner quelque chose sur son visage. Je n’aime pas les types comme ça. Je peux facilement comprendre une personne en regardant leurs expression faciale, aussi minim soient-ils. Mais lui….il est complètement dans son monde. Il se moque de moi ?

Je serais du 1er degré ? Ben disons qu’aujourd’hui je ne suis pas super comique.  Je n’ai même pas envie de faire un effort pour m’entendre avec lui. J’ai juste envie de lui en faire baver. C’est comme si on venait de m’apporter un jouet sur quoi me défouler.

Alors que je lui tourne autour, il s’accroupit soudainement. Je lève un sourcil, surprit, que fait-il ? Je le regarde toucher le sol avec ses doigts. Ah !Ca m’agace !! Regarder ses doigts parcourir le sol comme ça, ça me dégoute. Je ressens comme une répulsion, ces doigts me font frissonner. Les aveugles ont cette fâcheuse habitude de vous toucher pour savoir qui vous êtes, et imaginer qu’il puisse un jour essayer de faire ça, j’ai la rage qui monte. Devrais-je le mettre en garde ? Ou juste le claquer s’il m’approche ?

Sa voix qui me cherche à chaque parole, elle aussi me met en tension. Mais ce petit jeu c’est moi qui l’est cherché, je dois rester calme et contrôler la situation.

Je m’accroupi pour être à sa hauteur, je suis assez sur de moi pour le faire. Il faut pas croire, les gens ne se laisse pas tuer sans rechigner ou se défendre, même attaquer parfois, je connais ça, les réactions du dernier espoir, celui où ils donnent tout pour leur survie. Alors je ne suis pas effrayer ou anxieux de me faire attaquer à cet instant.

Je l’écoute encore une fois me narguer avec sa réponse. Quel sale type.

-Si tu veux pioncer plus confortablement, va falloir te mettre  à poil et utiliser ta combi. Les matelas sont utiliser et je ne compte pas changer mon confort pour ta petite personne. Dis-toi juste que t’es pas le bienvenu ici.

Je lève le bras, la paume en avant juste devant son visage, j’ai juste à fermer les doigts pour l’agripper et me le faire illico. Mais je prends sur moi, baisse mon bras et me relève. J’ai pas spécialement envie de me retrouver en isolement pour le moment.

-T’as cas visiter les lieux, mais tu me touche une seul fois et je refais la deco avec ton cadavre.

Je retourne m’assoir sur mes deux matelas superposé, croisant les jambes, je le fixe comme un loup prêt à attaquer une proie au moindre mouvement inadapté.
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Jeu 23 Avr 2015 - 0:27
J'entends ses vêtements frisonner, un os enfoui craquer quelque part dans le lointain, il remue le bougre, mais impossible encore de le situer. Je tente au mieux de comprendre ce qui se passe sous mes yeux. Lui n'a pas l'air d'avoir froid aux siens et si je garde la face, je ne peux pas m'empêcher d'attendre la suite avec un peu d'appréhension.
Ne pas avoir peur du monde ne m'empêche pas de le craindre. Et puis j'ai pas envie de me prendre un mauvais coup pour mon premier jour en prison. Autant partir sur de bonnes bases, amusantes et sans douleur.

Sa voix s'élève à ma hauteur. Lui aussi s'est accroupi ? Il veut jouer ? Dans ce genre de situation, en huis-clos et vu que je doute franchement que les gardiens soient d'une quelconque aide, il faut vite que je renverse la vapeur. L'animal a l'air décidé à m'emmerder et si on commence ainsi, la suite risque clairement d'être désagréable. Pour moi. Et je n'aime pas les choses désagréables.
Bon. Je me redresse, m'étire, nonchalant. Il faudra jouer avec mon désavantage physique flagrant dans cette sympathique partie de poker. Amenons-le sur mon terrain, je suis suffisamment prétentieux pour me dire que dans le domaine de l'esprit, je peux m'imposer contre ce blanc-bec.

Je retrouve mon sourire, plus par réflexe qu'autre chose. Premièrement, frapper où il ne s'y attend pas. J'ai de nouveau entendu un sommier grincer, l'étouffement d'une masse qui tombe sur une surface molle. Je sais où tu te trouves, petit caïd...
Je me concentre pour bien viser et m'approche prudemment de lui jusqu'à ce que mon pieds heurte l'un de ceux du lit. Du fer, soudé au sol, impossible à bouger. Ma main droite tâte un matelas surélevé, je mis assois maladroitement sans perdre de temps ni lui en laisser assez pour me repousser. Me voila, normalement, à ses côtés.

Bon, à priori ce mec est "aliéné", comme moi, et sans doute pas un enfant de cœur pour s'être retrouvé dans cette prison si jeune. Vu la façon dont il se déplace et les bruits que font son corps, je le soupçonne de cacher un minimum de souplesse et de force physique. Évidemment, j'en mène pas large, le truc va être d'essayer de lui faire croire le contraire.
Pour gagner, prendre l'initiative.

- Tu sais, Jaro... marquer une pause, l'agacer, lui montrer que je ne le crains pas. ... Jiro, c'est ça ? Mouais, visiblement tu m'as l'air d'être un garçon sympathique, chaleureux, tout ça...

Je pousse le vice -pas trop loin j'espère- de l'assurance à balayer le vide de ma main droite, espérant lui donner un tape qui se veut virile dans le dos. Bingo, je heurte un omoplate sec et ferme, calcul la distance qui sous sépare. S'il y a lutte, c'est important à savoir.

- ... mais sois gentil, joue pas les durs avec moi.

Dernière carte, le surprendre. Si ça échoue, je n'ai plus grand chose en stock...

- Déjà, m'impressionner ne sert à rien vu que je ne fais pas le poids. Donc autant me tabasser franchement ou ne rien faire du tout, mais les menaces, c'est complètement con.

Je ricane.

- Ensuite... il est bien plus intéressant et divertissant de m'avoir comme amis, fais moi confiance...
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Jeu 23 Avr 2015 - 10:07
Je l’observe tranquillement sur mes matelas, je ne suis pas du tout décidé à lui en offrir un. Il ce lève lentement puis marche de façon nonchalante vers moi. Il a compris ou je me trouve ? Il doit utiliser les sons qui l’entourent, probablement qu’il a entendu le sommier grincer ou quelque chose comme ça et mon poids sur les matelas. Il semble plutôt habile en fin de compte. Je suis sûr que si on le laisse tranquille, ce soir, il pourra bouger ici comme s’il y vivait depuis des années. Je me demande bien depuis quand il est aveugle….de naissance ou un accident, une maladie ?

Je le regarde donc s’approcher, il bute contre le pied du lit incrusté au sol. Il a dû comprendre en tout cas que les lits son impossible à bouger. Il doit être ravi, voilà un meuble que je ne pourrais pas prendre plaisir à déplacer pour l’emmerder. Je pensais qu’il resterait debout à me parler mais il s’installe à côté de moi maladroitement. Ça doit être pénible de ne pas voir son environnement, je ne sais pas comment je réagirais si je devenais comme lui. Fou surement.

Je ne bouge pas mais je  reste sur mes gardes, je ne le connais pas, je ne sais pas ce qu’il pourrait tenter de faire. J’ai appris à me méfier des apparences. Il prend la parole mais je n’aime pas du tout ce qu’il me raconte. Sa façon de me parler, laissant une pause et parlant de moi comme s’il me connaissait, m’irrite. Je fronce les sourcils en le regardant, je crois que je pourrais le tuer si j’avais une arme entre les mains, je n’hésiterais pas, j’ai rien à perdre. Et lui il semble sûr de lui pour venir prêt de moi comme ça, soit il est plus fort qu’il n’y parait, soit il est d’une débilité à toute épreuve. Méfiance tout de même, s’il est ici avec moi, il ne doit pas être net non plus. Je réfléchis pas mal à la situation, puis je sursaute, sa main viens taper dans mon dos, pile sur mon omoplate. Je me crispe, je m’attendais pas à ça, je l’avais pourtant prévenu qu’il ne devait pas me toucher. Il me provoque ?

Je l’écoute pourtant sans bouger, cette main qui me touche, m’hérisse le poil, s’il l’enlève pas je vais vraiment devenir dingue. Je me retiens, je garde ma rage, je al sent monter. Ce n’est pas comme si je l’avais pas prévenu, il ce fou de moi. L’entendre ricaner me fait tiquer encore une fois, la tension devient palpable, mon dos crispant sous ses doigts, je suis prêt à en découdre maintenant. Mais avant il faut que je réponde à ses mots.

-Tu crois en l’amitié ?

Je rigole à mon tour, de façon plutôt détendu, mais mon corps lui ne l’ai pas du tout. L'amitié je l'ai connu et je sais aussi qu'elle est complètement éphémère et dangereuse.

-Il n’y a rien d’intéressant et de vrai dans l’amitié. Il est tellement facile de retourner sa veste dans des moments difficiles, crois-moi. Personnellement je ne fais que manipuler les gens pour les utiliser à ma guise. Ça ne sert à rien de créer des liens d’amitié c’est bien trop fragile. Je ne fais confiance à personne.

Je m’avance un peu pour décoller sa main de mon dos, je me tourne un peu et lui agrippe fermement el poignet. Grace au Kendo, j’avais une bonne maitrise de ma force, je serre assez pour lui faire comprendre que je ne rigole pas.

-Toi, t’a pas l’air de comprendre ce que je te dis. Je t’ai pourtant interdit de me toucher mais tu ne sembles pas tenir compte de mes propos, on s’entendra pas du tout comme ça. Si tu souhaites avoir une vie un minimum tranquille, faudra aussi donner du tiens et écouter ce que je te dis.

Je passe mon autre main sous son menton, je l’agrippe et le bascule sur le lit, mon bras tout entier plaqué maintenant sur son cou. Je passe au-dessus de lui, m’asseyant sur son ventre.Pencher en avant, il devait sentir mon souffle sur son visage.

-Tu m’a mis vraiment hors de moi, j’étais déjà pas de bonne humeur au réveil, mais j’ai une putain d’envie de te défoncer la tronche. Si j’avais un couteau…je pourrais….

Je commence  à divaguer, ma phrase je n’arrive pas à la terminer,  j’ai tellement envie d’appliquer mon art, ça fait déjà trop longtemps que je n’ai pas pu m’amuser. Je commence à trembler, comme si j’avais un manque. Mais le mélange de l’envie et de la rage n’est pas très bon. Je le fixe tout en imaginant ce que je pourrais lui faire, même sans une arme tranchante.
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Jeu 23 Avr 2015 - 16:30
Quand on perd la vue, il faut savoir s'occuper autrement. Personnellement, j'aime bien les interactions sociales, embêter, gêner les gens. A force de n'avoir rien d'autre à faire, j'ai finis par devenir assez doué à ce petit jeu. M'amuser des simples d'esprits ne m'a rapidement plus suffit, j'ai affiné l'agacement, travaillé l'irritabilité. Les défis sont devenus plus ardus, les enjeux plus lourds.
Je suppose que c'est à peu près ce que doivent ressentir les joueurs de poker, un instant avant de découvrir les cartes face cachées. En gros, ça passe ou ça casse.

J'espère que mon poignet ne va pas se briser, ces fragiles ces trucs là. Ce doit être intéressant de voir le sourire de quelqu'un s'effacer pour une grimace, en tout cas j'espère que ça plait à que ce type, moi pas.
Son couplet sur l'amitié impossible me tire un haussement de sourcil. Dingue, ce type parle en ayant l'air d'y croire vraiment... est-ce que j'aurai affaire à un vrai asociale ou il se donne juste un genre de petit dur ténébreux style série américaine ?

Je m'en vais répondre à son laïus quand il me tombe dessus. En fait, je ne comprends pas bien ce qui se passe, ayant du mal à envisager l'espace et les mouvement, en moins de deux je me retrouve plaqué contre le matelas. C'est toujours mieux que le sol... Ma main droite est toujours bloquée et ma gorge prend la moitié de son poids, ce qui m'empêche de respirer jusqu'à ce qu'il vienne s'installer sur moi. La bestiole pèse pas si lourd mais dans ma position, je suis loin d'avoir l'avantage. Damn... difficile de raisonner ce genre de gars, ça s'annonce tendu.
Seule mon bras gauche est encore libre, puisque les siens sont occupés à me maintenir. Si je dois le dégager, je n'ai droit qu'à un seul essai. Et il s'agit de bien viser, pas d'erreur acceptée. Bon. Je l'écoute d'un oreille, lui a l'air de divaguer aussi. Je le sens bouger, puis son souffle sur mon visage, on ne doit pas être bien loin, à distance d'un baiser.

Je grogne un peu, la position est inconfortable et ma voix est étouffée par ses membres.

- Tu sais... si tu comptes manipuler les gens... mieux vaut éviter de les prévenir à l'avance.

Je ne peux m'empêcher de lâcher un ricanement, même si le cœur n'y est pas. On ne se refait pas. Je remue un peu et avale difficilement ma salive, à la suite de ses paroles. Ca a du mal à passer. Lui a l'air fébrile, c'est limite si je ne sens pas de la moiteur dans la main qui enserre mon poignet. Peur ? Je parierai sur de la rage. Ou pire.

- Mais bon, soit, t'as gagné...

Je remue un peu, essaye de me mettre plus à l'aise. Je ne le crains pas tant que ça, peut-être est-ce une folie ? Je souris, fronce les sourcils, cette situation est une impasse, si je veux riposter, autant le mettre en confiance pour abaisser sa garde.
Ses mouvements avaient l'air assurés, précis. Il doit maîtriser un quelconque sport de combat. Moi non. Tant pis, je suis bien plus fourbe.
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Jeu 23 Avr 2015 - 20:48
Malgré mon état de transe, je ressens le moindre mouvement de Canavan. Sa déglutition, ses muscles, je ressens tout son corps. C’est vraiment excitant de pouvoir écraser, dominer quelqu’un de la sorte. Soit, ce n’est pas très glorieux vu qu’il est aveugle, je le sais, mais je m’en tape aujourd’hui, je suis enrager.

Je l’entends grogner, mais c’est comme un son lointain, je suis plus vraiment dans le présent, pourtant je ne suis pas fou….enfin je l’étais pas avant d’arriver dans cette prison qui elle, vous rend complètement dingue. C’est en enfermant les loups qu’on les rend agressifs.

Ca voix me ramène peu à peu à la réalité, je calme ma respiration restant tout prêt de son visage. J’ai plus ou moins compris ce qu’il venait de dire. C’est vrai que ce n’est pas malin de signaler à quelqu’un qu’on peut le manipuler. Sauf que j’ai déjà compris que lui est plutôt coriace. Il répond de façon simple et taquin, il joue de mes mots pour en tirer avantage. Il doit connaitre lui aussi l’art de manipuler les autres avec des mots.

Il ricane devant moi, il semble plutôt a l’aise pour quelqu’un qui n’est pas en position de se défendre.Ca me met vraiment les nerfs ce genre de type qui font genre que tout va bien en souriant.  Il m’annonce même que j’ai gagné. Il croit vraiment que c’est aussi facile, qu’il va s’en tirer comme ça ? Toutefois, je relâche la pression sur sa gorge, je me redresse et relâche aussi son poignet, restant assis sur lui.

-tu semble bien sûr de toi. Mais tu penses vraiment que en disant juste que j’ai gagné tout se passera comme tu veux ?

Je passe ma main sur son ventre, je connais les points les plus douloureux, je me suis pas mal instruit sur le corps humain pour pouvoir les découper au mieux. Je sais aussi ce qui fait mal, à quel endroit, quel pression. Mon art ne se limite pas à découper, mais aussi à faire crier mes proies. Le foie, la rate, vésicule biliaire, tous ses organes si fragiles. La moindre pression trop importante et elles vous font un mal de chien. Je remonte lentement mes doigts vers le foie de Canavan sans y mettre de pression, je tâte, je m’amuse un peu.

-J’espère que tu comprends ta situation….on est pas du même niveau, ni les mêmes connaissances. J’espère que tu resteras docile et agréable pendant ton séjour dans ma cellule.

Je souris, satisfait, il n’est pas très réactif. Il sait juste ce battre avec des mots ? Il va vite m’ennuyer.

-Et puis tu sais…je ne compte pas te manipuler. J’ai bien compris qu’il serait trop difficile de jouer à ce jeu avec toi. Il me reste la manière forte, je suppose. Tout dépendra de toi et ta capacité à faire ce que je te dis.
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Jeu 23 Avr 2015 - 23:42
Je sens sa poigne se desserrer et mon inconfort diminuer en même temps. J'en profite pour respirer plus tranquillement tout en restant immobile. Le mettre en confiance, je n'ai droit qu'à un seul coup. Je m'essaye à le fixer là où je pense que ses yeux se trouvent et l'écoute sagement parler tout seul. Il faut que j'en sache plus sur lui et notamment sur ses... penchants. Si ce type est un fan de scarification ou adore manger les doigts de ses victimes, je préfère le voir venir. Façon de parler.

Je sens son poids se déplacer un peu, il a du se redresser. Parfais. Mon bras gauche reste inerte, le long de mon corps, ma main au niveau de sa cuisse, discrète. J'inspire en l'écoutant, travaille à garder le sourire. Non mon gars, je ne pense pas que la partie se terminera ici. Trop dangereux pour moi, je peux pas me permettre de te laisser aux commandes sans l'assurance que tu n'es pas un psychopathe. Ou que je pourrai te contrôler à l'occasion.
A défaut de suprématie physique, j'espère pouvoir installer une situation de respect mutuel. En général, il y a que ça qui marche avec les brutes. Mais ce gosse est un peu différent, je lui sens comme des arrières-pensées.

Ses doigts me surprennent alors que sa main se met à parcourir mon ventre, sur la combinaison. Il est de la jaquette ? C'est son truc ? Il me tâte, mais sans sensualité, plutôt comme un morceau de viande. C'en est assez malsain. Je remue de nouveau, gêné cette fois. Sur qui je suis tombé ?
Je passe son laïus sur la supériorité. Pense ce que tu veux, gamin, c'est une fois la partie terminée qu'on saura qui est le plus fort. On va en finir avec cette situation dérangeante, marre de passer pour un bout de bidoche aux yeux d'un petit boucher.

- Oh, mais je suis docile et agréable.

D'abord, viser les yeux. je joue de mes faibles abdos pour me redresser brutalement, ma main droite vole vers son visage dans un coup qui s'apparente plutôt à un coup de griffe. Évidemment, je le rate à moitié et il a toute l'occasion de repousser mon bras, mais l'objectif est ailleurs.
Ma main gauche qui dormait jusqu'ici fond sur son entre-jambe. T'aurais pas du bouger, je suis du genre attentif à tes mouvements et sais à peu près où toutes tes affaires sont rangées. Je m'empare de son paquet sans lui demander son avis et l'enserre avec fermeté. Va jouer aux durs avec la voix perché, gamin...

- Très bien mon mignon, maintenant qu'on a tous les deux compris la situation... je suis tout ouïe quand à tes ordres...

Je ricane à nouveau. La position n'est évidemment pas tenable sur la durée aussi autant profiter de cette situation d'égal à égal, chacun peut faire bien mal à l'autre.... quoique, avec un léger avantage pour moi, tout de même.

- Au fait, félicitation, la nature t'as bien doté.
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Ven 24 Avr 2015 - 20:55
Mes doigts parcours son corps de façon douce mais menaçante, j’ai envie d’aller plus loin dans mes menace, de le faire regretter d’être ici. Je ne sais pas vraiment pourquoi je réagis comme cela, peut-être juste un instinct de domination. J’ai toujours été celui qu’on suit et je ne serais jamais mis au poste de suiveur c’est pourquoi, je prends toujours les devants dans n’importe quelle situation.

Il gigote sous mes hanches, c’est agréable, c’est comme une proie prise au piège, qui bouge désespérément, cherchant un moyen aussi petit soit-il, de s’en tirer sans mourir. Ça m’excite de le voir s’agiter, je souris lentement, même s’il ne peut pas me voir.

- Oh, mais je suis docile et agréable.

C’est vrai que pour le moment, il n’a montré aucun signe de rébellion, ou d’agressivité. Je me demande même s’ils ne se sont pas tromper en le foutant dans cette prison. Comment un type aussi moue a pu finir dans un endroit pareil ?
Bien plonger dans mes réflexions, je fus surpris de voir l’aveugle ce redresser d’un geste brusque. Sa main ce dirige rapidement vers mon visage. Mais pauvre con, je suis habituer à protéger mon corps, le réflexe de défense est inné chez moi. Je recule la tête et frappe dans son bras, mais il arrive tout de même à me griffer sous l’œil.

Mais rien ne laissait présager que ce type allait utiliser une technique aussi déloyale. Une douleur vive entre mes jambes me fait me crisper comme jamais, je serre les dents, laissant sortir un grognement étouffé. Je n’allais pas lui faire le plaisir de montrer ma douleur aussi facilement. Putain que ça fait mal, moi qui supporte déjà pas la douleur, je suis servi.

- Très bien mon mignon, maintenant qu'on a tous les deux compris la situation... je suis tout ouïe quand à tes ordres...

Mes ordres ? Il est sérieux ? Sale type, il va regretter son geste. Mais pour l’heure, je dois sauver mes bijoux de familles. C’est précieux ces choses-là, j’y tiens beaucoup, alors on va essayer de calmer le jeu. En plus il semble apprécier ce qu’il tient…Je souris malgré moi, histoire de pas trop paraitre, émotionnellement perturbé.

Je me baisse légèrement pour mettre mes lèvre a son oreille, mon souffle saccadé malgré tout, j’essaie de me calmer et de gérer au mieux la douleur.

-Ca a l’air de te plaire…Tu veux tester ?

Bon, vu la douleur, pas sûr d’être opérationnelle, mais c’est juste histoire de causer et de connaitre un peu mieux ses penchants. Je me redresse et je ne touche à rien, je reste tranquille. J’ai envie de crier ma douleur, je me mords la lèvre avant de reprendre.

-Déjà, lâche mes parties …et éventuellement, on pourra discuter. Tu m’as montré ….que tu sais te défendre, pas très fair -play, mais…….en même temps tu pars avec un handicap. Je peux éventuellement passer outre ce détail. Donc ……..tu me lâche et je descends….

Je grimace sous la douleur, mes phrases sont entre coupé pour souffler, ça deviens insoutenable. S’il n’obéi pas, je vais être obligé de le cogner pour l’assommer afin de sauver ma virilité.
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Sam 25 Avr 2015 - 12:35
Ma prise provoque comme un petit feu d'artifice de spasmes dans tout son corps. Depuis que je suis plongé dans le noir, le plaisir des yeux a été remplacé par celui du touché, pour peu que l'on y fasse attention, les réactions sont toujours très intéressantes et comblent mon manque insatiable de contact avec le monde extérieur. D'ailleurs cette réaction est plutôt intéressante, il faudra que je réessaye un de ces jours.
Pas de digressions, rester attentif, c'est un moment important. S'il décide -stupidement- de me bastonner, je dois être près à réagir. Et surtout, ne pas lâcher prise. Garder la poigne ferme, ne surtout pas lâcher à ce stade ou je suis un homme mort.

Je le sens remuer, d'abord par réflexe, dans un mouvement pour s'écarter puis il semble redevenir maître de lui assez rapidement. Il se penche sur moi, je peux de nouveau sentir son souffle sur mon visage alors qu'il me souffle quelques mots à l'oreille.
Je ne peux m'empêcher de lâcher un sourire. Ce type a de la réserve, finalement. Je m'attendais à ce qu'il se dégonfle mais il a l'air d'être capable de réagir avec un certain humour à sa situation... précaire.

- Je te rassure, pour les plans drague, j'ai d'autres méthodes d'approche.

Il se redresse, a du mal à trouver une position qui lui aille, sans résultat. A sa décharge, aucune ne pourrait réellement calmer la douleur, c'est encore moi qui ai le contrôle. J'entends sa respiration saccader ses phrases, pauvre bestiole, j'en aurai presque un peu de pitié. Presque. Ne pas oublier qu'une fois lâché, je perdrai tout moyen de pression sur lui, et risque de ne pas pouvoir à nouveau le prendre par surprise de si tôt. Pour autant, il a l'air prêt à engager la conversation, ce qui me pousse à relâcher ma prise, sans le lâcher pour autant. Mieux vaut assurer le coup au maximum avant de le laisser m'échapper.

- Tu comprends bien, camarade, que si je te laisse filer sans conditions, je serai à ta merci. Et sans vouloir t'être désagréable, tes belles paroles rassurantes contrastent un peu avec ton air agressif depuis tout à l'heure.

Je me redresse sur un coude, remonte à sa hauteur.

- On va donc profiter de ce petit moment d'intimité pour établir quelques règles entre nous, t'en penses quoi ?

Je tâche de fixer ses yeux. Enfin, là où je suppose qu'ils se trouvent, histoire de donner plus de poids à mes paroles. A quoi bon des règles s'il n'a pas d'honneur ou de parole ? Ce gars m'a tout l'air d'un chien fou et je suis loin de lui faire confiance, mais je caresse tout de même l'espoir de pouvoir instaurer une relation d'égalité entre nous. Ou au moins, qu'il évite de me pourrir la vie au moindre saut d'humeur.

- Malheureusement... je n'ai aucun moyen de te faire confiance pour le moment. Et pour autant, je ne compte pas passer ma vie accroché à tes affaires. Impasse.
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Dim 26 Avr 2015 - 19:48
J’en ai ma claque, faut vraiment que j’arrive a me sortir de cet enfer de douleur. Il ne va pas résister longtemps j’espère, surtout que je ne suis pas d’humeur à jouer trop longtemps. J’aurais peut-être dû le cogner dès le départ pour satisfaire ma nervosité incontrôlable de cette journée merdique.

- Je te rassure, pour les plans drague, j'ai d'autres méthodes d'approche.

Tiens, je serais curieux de savoir comment un aveugle drague sa proie. Pour moi, il est juste une victime ici, je suis sûr que je pourrais me le faire sans qu’il puisse vraiment ce défendre. Il ne connaît pas son environnement. Dans quelque temps, peut-être qu’éventuellement, je ne pourrais plus l’approcher aussi facilement.

La douleur entre mes jambes s’adoucit, il relâche la tension sans pour autant retirer sa main. Je vais péter un plomb, j’en ai marre, ma patience atteint vraiment sa limite. Il veut des conditions ? C’est à moi d’en donner, pas  à lui. Il arrive ici et voudrait faire sa loi ? Petit malin, ou pas, c’est à voir, mais il est tombé sur un obstacle de choix, je ne pense pas que pour le moment, il puisse gérer la situation. Plus tard je ne dis pas que les choses pourraient changer.

Il se redresse disant vouloir profiter de ce moment d’intimité pour discuter. Désolé, mais moi je ne discute pas avec un mec qui m’écrase les couilles. Si encore il m’avait frappé, peut-être mais là il s’est attaquer a quelque chose de trop précieux. S’il ne veut pas rester accrocher comme ça longtemps, alors qu’il lâche et éventuellement je parlerais avec lui. Sans compter que dans cette situation, je pourrais lui faire la même chose, ses bijoux ne sont pas bien loin non plus. Mais bizarrement, j’ai pour principe de pas m’attaquer a ce genre d’endroit, même dans un désespoir de cause. En fait, le seul moment où je taquine cet endroit, c’est beaucoup plus….érotique.

-Je vais t’en donner des conditions…

Je l’attrape au visage, le prenant de pleine main, mes doigts serrant chacun d’une pression moyenne. Pas trop forte, pas trop faible, juste assez pour commencer à négocier.

-Si tu broie encore mes couilles, dans le réflexe de la douleur, mes muscles vont se contracter, et j’écraserais ta gueule. Sans compter que mon autre main libre pourra te cogner à ma guise, et moi, je vois ou je tape, je me louperais pas.

Je ressers l’emprise de mes doigts, mes ongles venant agresser la peau de l’aveugle.

-Je comprends que tu puisses être inquiet, j’ai agis agressivement, parce que en soit j’avais juste besoin de l’être. Mais il va falloir me faire confiance, t’a pas le choix il me semble, donc je te donne 5 secondes de réflexions….

Je souris, ma voix elle-même semblait plus joviale

-Et puis qu’est-ce que tu risques ? Je ne peux pas te tuer, je n’ai rien pour le faire. Et je ne gagnerais rien à le faire.

Je commence à décompter lentement. A lui de faire le bon choix maintenant. Toute façon s’il ne me lâche pas, je ne peux pas descendre. Il a toutes les cartes en main.
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Lun 27 Avr 2015 - 16:11
Je m'attends globalement à une contre-attaque et reste un peu tendu, mais les agressions au visage sont toujours choquante par la violence psychologique qu'elles produisent. En gros, je grogne un peu et ai un mouvement de recul. Ouais ouais, je vais te lâcher, mec, pas besoin de sortir le grand jeu. Ce gars m'a l'air un peu versatile, quand même, je sens la discussion bordélique venir à grand pas.

J'écoute ses conditions, le gars a pas totalement tort. De toute manière, moi même je n'ai pas de plan construit. L'improvisation, c'est mon trip personnel. Une chose cependant attire mon attention, si je passe outre sa poigne qui enserre ma tête et risque d'être douloureuse, je lui trouve un peu moins d'agressivité. Là où je pensais à une ruse tout à l'heure, j'ai presque envi de lui faire confiance, comme s'il semblait disposé à discuter plus calmement.

Toute cette histoire commence m'ennuyer, je sens que le jeu touche à sa fin et je suis moins à mon aise qu'au départ. Les effets de mon caractère instable, sans doute, la joie s'efface aussi vite qu'elle est venue. Vraiment une plaie, ce truc.

Je marque une petite pause, histoire de me laisser le temps de réfléchir et lui montrer que je ne cède pas si facilement, puis consens à le lâcher. Je me laisse retomber, dans la mesure du possible, sur le lit pour profiter d'une position un peu plus confortable. C'est qu'il commence à peser un peu sur mon ventre, l'autre.
Je retrouve le sourire, entre ses doigts, lorsqu'il commence à compter. Un vrai petit dur, mais il a raison. On ne va pas s'éterniser dans cette position douloureuse et rasoir, passons au deuxième acte.
Je libère son matériel.

- Soit, soit. Faisons la paix.

Je lève même légèrement les mains, dans un signe presque comique pour lui montrer que je ne suis pas armé, avant de passer mon bras gauche derrière ma nuque et me caler sur le matelas.

- Mon vieux, discutons sérieusement. On va sans doute être amené à vivre en colocation quelques temps.

Je fronce les yeux, presque sérieux.

- Sauf évidemment si tu t'arranges pour te retrouver en isolement, je ne dis pas non, c'est toi qui vois.

Il faudra que j'arrête, un jour, avec ce genre de provocations, mais je ne peux pas m'en empêcher. Une grande partie de ma vie a perdu de sa saveur ces dernières années et seul le sarcasme arrive encore à me tirer du marasme obscure dans lequel ma cécité et mes démons m'ont jeté.

- Et ça, ça implique quelques concessions...

Je tapote le lit de la main droite et tente de lui lancer un regard suggestif et évocateur, d'un coup de tête.

- Dont un matelas.
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Mer 29 Avr 2015 - 20:41
Je décompte lentement, sans me précipiter, je lui laisse le temps de réfléchir, un petit peu. Il semble rester muet au départ. Est-ce qu’il réfléchit ? Je suppose que ce n’est pas forcément agréable de se retrouver dans une impasse. Parce que en soit, je le suis aussi. S’il ne dit rien, je vais devoir le frapper, et un gardien viendra surement lui aussi, m’en coller une bonne et m’envoyer en isolement. Pour le moment je n’y suis encore jamais allé, mais de ce que j’ai pu entendre, ce n’est pas génial.

Je regarde ma main qui enserre son visage, je sais pas du tout s’il est effrayé, incertain ou qu’il en a rien à foutre. Ma main cachant son visage je ne peux pas observer ses mimiques. Je ressens soudainement mes parties intimes retrouvé leur liberté tant recherché. Il bascule en arrière, mon bras et ma main suivant le mouvement, je ne le relâche pas encore. Il veut faire la paix ?le rigolo. Il lève même les mains pour accentuer ses dires. Il est comique c’est vrai. Il n’a pas peur de s’en prendre une. Après quoi il se pose tranquillement sur MES matelas, sa main derrière sa nuque en position décontracté.

Malgré tout, je relâche la pression sur son visage, pouvant ainsi l’observer à nouveau. Je ne bouge pas de ma position, restant confortablement assis sur son bas de ventre. C’est vrai, la colocation risque d’être longue et être en mauvais terme pourrirais notre existence encore plus qu’elle ne l’est déjà. J’ai réagi par impulsion et par envie d’assouvir mon désir de supériorité. Il fronce les sourcils, j’observe son visage plus convenablement. Je n’écoute plus vraiment ce qu’il raconte, mais je comprends tout de même. J’écoute mais j’en trouve plus d’utilité a riposté.

Il tapote e lit doucement, e m’observant, enfin disons en jetant son regard dans ma direction. Il y tient à son matelas. Soit il va l’avoir. Toute façon, j’ai plus envie de me prendre la tête, je devrais peut –être essayer de calmer le jeu moi aussi…plus ou moins.
Je passe ma jambe par-dessus son corps pour me mettre tranquillement a côté, je me lève pour être face à lui. Je l’attrape par le bras et l’aide a ce lever….violemment. Je le pousse a travers la pièce puis attrape le matelas et lui balance dessus.

Bon, ok, on ne peut pas descendre en pression aussi vite, mais je fais un effort là.

-Soit, voilà ton matelas, l’aveugle.

Je me rassois sur mon matelas, devenu bien plat sans son ami, je ressens les ressorts sous les fesses. Je croise les jambes et l’observe au milieu de la pièce.

-Je suis quand même curieux….Qu’est-ce qu’un aveugle a bien pu faire pour être enfermé en prison et en plus de ça avec la combi grise ? En plus d’avoir perdu la vue, tu as perdu ta lucidité ?

Je me demande bien comment il va me répondre…par un sarcasme ou bien vas t’il me dire la vérité ?
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Mer 1 Juil 2015 - 13:46
Sa prise de dessert, son corps remue et finit par se retirer, j'ose espérer que le petit caïd est calmé, au moins pour un temps. Avec un peu de chance, il sera même ouvert à un début de discussion neutre. Évidemment, on aurait du commencer par là, mais il fallait bien jouer un peu avec nos arguments respectifs dans un rapport de force, histoire de mettre à plat notre relation. Je ne suis pas ton pote, tu n'es pas le mien, que ce soit bien clair pour le moment, peut-être pourrons-nous ensuite construire là-dessus.

Je me redresse et remue mes épaules pour mieux me faire virer du lit avec poignes. Récupérer son équilibre en tournoyant dans le noir est un art complexe, d'autant plus si vous devez éviter les matelas. Logiquement, je me rétame, mais au moins j'ai de quoi dormir ce soir. Tant pis pour les sommiers, j'explore un peu l'environnement en tapant dedans avec les pieds, histoire de dégager une petite zone ou caser ma paillasse. Même si je ne l'avouerai pas, passer la nuit au ras du sol est plus pratique pour moi. Au moins je suis sûr de retrouver le lit si j'en tombe. Les superposés sont un vrai cauchemars...

Placide, je peux enfin profiter de la cellule et tenter d'analyser sa résonance et ses courants d'air. autant dire, le néant, rien d'intéressant à se mettre sous l'oreille, j'en reviens à mon colocataire qui n'a pas l'air calmé mais s'exprime sereinement pour autant.
Au moins, il a l'air près à faire un brin de conversation. Je me serai ennuyé avec un grognon. "L'aveugle et le muet", joli duo. Je lui souri avec gentillesse et crédibilité.

- Tu sais, personne ne se méfie des aveugles, on a toujours tendance à penser qu'ils savent ce qu'ils font, où ils vont, puisqu'ils ne peuvent pas se déplacer au hasard.

Je baisse d'un ton, lugubre...

- Tu te souviens de la crèche de Northtown ? Là non plus, personne ne m'a posé de questions...

Je laisse planer un doute, le temps de faire passer le vent avant de changer de ton et de m'allonger sur le matelas, décidé à prendre un peu de repos.

- Mais non, je déconne ! J'ai juste des problèmes de paranoïa hallucinatoire, ça m'a poussé à dégommer quelques passants.

Je tourne la tête vers lui.

- Et toi ? Où est-ce que ça débloque ?
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Jeu 16 Juil 2015 - 18:05
Je l’observe vagabonder dans la pièce, j’ai l’impression de voir une mouche qui tape contre une vitre sans arrêt. Son tâtonnement et son manque de facilité à se mouvoir me fait sourire un peu, pauv’ gars. Ça ne doit pas être facile à vivre tous les jours. Enfin c’est son problème pas le mien. Je ne vais pas m’apitoyer sur son sort. Après son exploration plutôt rapide, il daigne repenser à ma présence. Il m’explique comment les gens voient les aveugles. Mais pour moi c’est une question d’opinion. Son ton deviens plus grave, il me parle maintenant d’un truc étrange, je lève un sourcil, même s’il ne peut pas le voir. Je ne réplique pas de suite, je le laisse terminer, peut –être m’expliquera-t-il plus sur ce phénomène.

Il prend place sur le pauvre matelas que j’ai daigné lui offrir, d’ailleurs il semble déjà à ses aises le petit con.
Il m’explique alors sa situation de paranoïa hallucinatoire et ses meurtres je suppose. Dégommer des passants ?...je me demande comment il s’y est pris ? Une arme ? Je ne vois pas autre chose.
Il me pause la même question, à sa façon. Je ne suis pas totalement satisfait de sa réponse, va falloir approfondir cela.

Je vais déjà commencer par ce qui doit l’être. Je ne bouge pas de ma place, l’observant tranquillement. La pression descend lentement.

-Tu sais pour moi les aveugles ne pas plus doué que les autres. A partir du moment qu’ils connaissent leur environnement ça passe mais si tu déplace une seul chose, le voilà perdu. Je n’aurai jamais à me méfier de toi. Le jour où tu seras trop confiant, pas de soucis, je te rappellerais ta faiblesse.

Je n’avais pas vraiment envie de parler de moi, mais pas le choix je vais lui faire comprendre avec qui il loge. Je me lève de mon li, laissant les ressorts crisser sous la disparition de mon poids. Je croise els bras et marche dans la pièce, tournant autour de lui sans arrière-pensée, je voulais juste voir comment il gérait ma présence.

-J’ai pris à perpétuité pour meurtre avec torture. J’ai un certain penchant pour le morbide, semble-t-il. Moi je vois ça comme de l’art. Chacun sa vision des choses.

Je m’arrête en face de lui, l’observant de ma hauteur.

-Quand tu dis avoir dégommé des passants, je suis curieux de savoir comment tu as  fait. Je ne pense pas que ce soit juste avec une canne  que tu es pu tuer des gens….en tout cas, évite de péter un plomb avec moi dans les parages, je serais capable de faire de tout ton corps une œuvre d’art.

Je m’accroupi a ses cotés

-Enfin, je prendrais plaisir à entendre ta voix avant…..rien de mieux qu’une séance de torture pour me mettre de bonne humeur. Je me demande quel genre d’expression tu donnerais…..

Ma voix était plus joviale sur ces derniers mots.
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Sam 18 Juil 2015 - 10:35
Mon nouveau colocataire a l'air prêt à me concéder un brin de causette et à abandonner, momentanément, le rapport de force à tout prix. Tant mieux, il sera plus facile d'évoluer sur ce terrain qu'un autre, reste tout de même à voir ce que j'en ferai...
Moi, je ne peux pas le voir, je parle dans le vide et la cellule prend une nouvelle dimension, plus intime mais surtout plus étouffante. Franchement, pas sûr que la vie en prison soit si faite pour moi que ça. En attendant, il n'y a rien d'autre à faire que de se concentrer sur les variations de sa voix, essayer de le deviner, et c'est plus facile à dire qu'à faire. Si jusqu'ici, ce gars m'a clairement paru avoir des pulsions violentes et un caractère dominant, ma "fine analyse psychologique" ne va pas vraiment plus loin. Si, il est jeune, et sûr de lui. Peut-être un peu trop ?

Pas sûr. D'ailleurs, il a la bonté de m'explique gentiment qu'il maîtrise la situation. Sans doute, je ne peux pas lui ôter, mais contrairement à lui, j'ai l'avantage de vivre cette situation au quotidien. Autrement dit, je maîtrise mieux mes faiblesses. Hormis ça, la comparaison s'arrête là, si ce type est réellement timbré, et vu l'endroit où il loge ça me paraît logique, notre vie commune va être compliquée. Ou alors je l'attache pour qu'il ne fasse pas chier ? Non, ce serait intenable. Faudrait envisager un déplacement de cellule, peut-être, ou un coup sec dans la jugulaire.
De toute manière, indépendamment de ma volonté, la prochaine fois que ma tête explose, il en sera la premier éclaboussé...

Il se lève, professeur consciencieux, et discours, se présente et me donne de précieux indices comme de terribles avertissements. J'essaye de ne pas me prendre au jeu et laisse ma tête et mes yeux vivre leur vie, sans chercher à suivre son déplacement dans la pièce, ce qui ne m'empêche pas de me braquer légèrement et malheureusement de façon visible, au moindre bruit un peu trop fort ou sortant de la normal. La tension a beau être retombée, j'y ai laissé mon assurance et je sens une pointe de stresse débarquer d'on ne sait où. Faudra mieux gérer.... mais surtout, éviter au maximum de le lui montrer.

Meurtre avec torture ? Un artiste, tient donc ? Malgré l'aspect bien plus critique de ma situation, je ne peux m'empêcher de laisser passer une ombre de sourire. Qui aurait cru que je rencontrerai Dexter en personne, un jour ? Par politesse, je le laisse finir. Il a l'air d'aimer ça.
Il s'arrête, me menace un peu, mais c'est de bonne guerre, puis s'accroupit. J'ai connu des types qui se donnaient des airs de fous pour impressionner sans avoir rien dans le pantalon ou la caboche. Lui semble d'une autre trempe, même si je ne peux en juger qu'au son de sa voix. Trop de passion, pas assez de détachement, on sent qu'il croit vraiment à ce qu'il fait. Si notre condition n'était pas si sinistre, ce pourrait presque être quelqu'un d'intéressant !

Je passe me main dans mes cheveux et me gratte le crâne, pensif. Tout cela m'intéresse et je n'ai pas vraiment peur de lui, mes démons sont d'une autre nature. Par contre, le stresse de la douleur physique, lui, est bien présent et sans être particulièrement douillet, l'idée d'une séance de torture est très loin de me détendre...
Enfin, pour le moment c'est statut quo, je ravale mes craintes et le relance, l'air de rien.

- Alors c'est toi, le genre de gars qui laissent des indices à la police à base de membres coupés ou inventent des meurtres à la Seven ?

Je hoche la tête, pince les lèvre, impressionnée.

- Pas mal, franchement, même si entre-nous, t'aurais mieux fait de finir tatoueur pour ce qui est de faire de l'art sur corps.

Je souris et fixe ce que je pense être ses yeux. Difficile à estimer, on s'en fiche.

- Par contre, avec les lunettes noires, on ne voit pas trop nos expressions, désolé. Et pour ce qui est de crier, les aveugles ne maîtrisent le braille que sur papier.

Je ricane, content de ma blague.

- Mais si tu veux vraiment tenter quelque chose de grandiose, pratique sur un gardien. Je suis presque sûr qu'ils ne te condamneront pas à mort pour ça !

Secouer les épaules, ma main gauche tâtonne pour trouver le mur derrière moi et m'y adosser confortablement.

- Pour répondre à ta question, j'y suis allé sans grande finesse. Dans une foule, quand ça panique, les gens ne courent pas bien loin. Je crois que c'était au cutter, ou peut-être une paire de ciseaux, difficile à dire.

Les souvenirs sont encore flous et je n'aime guère revenir sur ce moment. Bien que je l'assume et connaisse mes démons, il n'empêche que je n'en suis pas fier et n'étant pas un psychopathe en puissance la plupart du temps, le meurtre me répugne un peu.

- Bon, et sinon, qu'est-ce qu'il y a à faire dans cette prison, ou cellule, pour passer le temps ? Tu as un jeu de carte ?

Prochaine étape, en commander un en braille.
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Cellule n°2 : L'art subtil de la diplomatie
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