Ena O'Callaghan - In Ireland I believe. [TERMINE]

Taille: 1m97
Poids: 84 kg
Corpulence: Costaud
Cheveux: Noirs
Yeux: Verts
Famille ethnique: Européenne
Modifications corporelle: Aucune

En entrant dans la salle d’interrogatoire, l'agent chargé de l'enquête le détailla. Il s'agissait d'un jeune homme de grande taille. Il était bien plus grand que les trois agents qui le surveillaient. Il était par ailleurs salement amoché, sans doute à cause de l’arrestation catastrophique. Il contempla la masse qui se tenait aisément à l’autre bout de la pièce, les jambes écartées, et les bras derrière le dossier de la chaise. Comme si il était dans un pub, tranquillement, à mater des filles. Il était costaud et avait donc beaucoup de force. Ses cheveux noirs et sa barbe naissante renforçaient cette impression de force. Il avait des yeux verts, très clairs qui faisaient contraste avec le reste du visage. D’ailleurs, ce visage, il était carré, les joues saillantes, mais ce n’était pas un problème de maigreur. Plutôt à cause, ou grâce à son physique. L’agent savait qu’Ena prenait le temps de prendre soin de lui. C’était flagrant. Un peu trop d’ailleurs ? Il avait une balafre sur le coin de l’œil gauche, il s’était sans doute pris un sacré coup sur le carafon. L’agent remarqua aussi une tenue vestimentaire qui frisait le trop chicos. Ena était élégamment vêtu, un costume trois pièces, dont il manquait l’une des pièces, la veste. L’un des officiers avait posé le chapeau sur la table. C'était un chapeau noir, aux larges bords. Cet homme avait une certaine classe et il savait en jouer. A première vue, il avait l’air sûr de lui. Tout du moins, à première vue.


Défauts et qualités: Intelligent, dévoué, fidèle et bon public. Mais est violent, de mauvaise foi, associable, instable.
Objectifs et ambitions: Avant d'être arrêté, avait pour objectif de terminer ses études d'anthropologie.
Tocs et manies: Ne lit des ouvrages qu'en gaélique, mord tout ce qu'il peut mordre et aime fixer les gens en leur parlant en gaélique, souvent pour dire des choses obscènes.
Peurs/phobies: A peur des guêpes, des abeilles et des frelons. Ce genre de bestioles volantes. Il est aussi terrorisé par les enfants. Oui… Les enfants…

Avant de commencer l'interrogatoire, l'agent s'installa sur une chaise, loin du bureau en métal qui trônait au milieu de la salle. Il avait entre ses mains le dossier psychologique de l'accusé, et le dossier était épais. Il le parcouru de haut en bas, en long en large et en travers. La première chose qu'il vu et qu'il avait bien cru comprendre était la nature violente du jeune homme qui était caractérisée par des accès de rage assez fréquents. L'autre chose qui semblait aussi évidente, c'était le fait qu'il soit totalement associable. Depuis qu'ils l'avaient amené au poste, il n'avait pas pipé un mot hormis chez le psy. D'ailleurs ce dernier s'était rendu compte de plusieurs choses au cours des quelques heures d'observation. Il se mettait à parler en gaélique quand il n’avait rien d'autre à faire, mordillait le pendentif en ivoire qui était autour de son cou, s'amusait à tirer sur les poils de son bouc. Mais la réaction la plus étrange avait été relevée lorsque le docteur se mit à aborder l'un des meurtres, celui d’Ivy Hawkins. Il se mettait à tenter tout ce qu'il pu pour changer de conversation, ou alors il s'arrêtait de parler. Le psy craignait parfois des accès de rage de sa part lorsqu'il lui parlait, il avait donc annoté en bas de l'une des remarques qu'il y avait des chances qu'il soit instable. L'agent chargé d'Ena referma le dossier avant de se rapprocher à nouveau de la table.


Etat de santé générale: Santé un peu fragile.
Allergies ou addictions: Pas d’addiction, mais allergique à la cacahuète qui lui provoque des démangeaisons.
Soins réguliers (traitements): Non



- " Je suis l'agent Hoppers. C'est moi qui suis chargée de l'enquête à votre sujet... Et... aujourd'hui, l'enquête est close parce que j'ai enfin réussi à vous trouver ! Bon, commençons par le début. Comme je sais que vous ne me répondrez sans doute pas, je vais faire une petite synthèse de la situation. Mr Ena O'Callaghan, vous êtes né un certain 19 novembre 1988 à Bar Habor, une petite ville côtière. Fils cadet d'un couple irlandais, vous êtes retourné vivre à Dublin à l'âge de 2 ans. Vous n'êtes pas fils unique puisque vous avez un frère de 5 ans votre aîné, Isaac me semble-t-il. Un élève brillant qui a fait des études de droit à l'Université de Stanford. D'ailleurs c'est lui qui vous représente je me trompe ? Ce ne sera pas un dossier facile... Quant à vous, vous étiez sur le point d'achever vos études d'anthropologie funéraire avec une spécialité en archéologie funéraire. Vous avez donc de sacrés connaissances concernant le fonctionnement osseux... Vous êtes retourné dans le Maine à vos 18 ans, l'année de la mort de vos parents dans un tragique accident de voiture. Une route sinueuse, une plaque de verglas, et le drame arriva. Vos grands-parents étaient trop vieux pour s'occuper de vous et de toute façon, ils ne se souviennent même plus de vous puisqu'ils sont atteints d’Alzheimer. Quoi qu'il en soit, vous avez réussi à intégrer l'université de Yale et avez fait un parcours remarquable. Puis vous avez rencontré Ivy Hawkins l'année de vos 24 ans.  "

Hoppers constata un changement d'attitude dans le regard d'Ena qui releva soudain la tête.

" Je continue donc. Vous étiez tombés amoureux l'un de l'autre, puis 4 mois plus tard, vous emménagiez ensemble dans une petite maison de banlieue. Une fort belle maison d'ailleurs. Vous aviez même projeté de vous marier, elle entamait une thèse en histoire ancienne et vous étiez en train de terminer votre thèse. Une thèse sur les techniques de mise à mort par les os en fonction des époques n'est-ce pas ? Une thèse brillante selon vos professeurs. Vous savez, c'est ce qui m'a mis la puce à l'oreille. Quand j'ai retrouvé le corps de votre amie sans vie dans le coffre de sa voiture, j'ai tout de suite compris. C'était étrange de voir comme sa nuque avait été brisée aussi proprement. Sur le coup j'ai pensé que c'était l'œuvre d'un chirurgien ou encore d'un ostéopathe, une branche dans le genre. Jamais je n'aurais pensé à vous. Disons que si vous ne nous aviez pas appelé pour signaler sa disparition, nous ne l'aurions peut-être jamais retrouvé.. Remarquez. Si vous ne nous aviez rien dit et que nous avions retrouvé son corps par hasard, vous auriez été le premier suspect. Dans tous les cas, je vous ai trouvé ! Ma plus belle affaires depuis des années!  Mais quand nous avons retrouvé les corps un par un de Mr Eliott Johns, de Henry Hawkins, de Elie Hawkins, d'Augusta Parker, de Teddy Frans, et enfin de Suzanne et Herbert Johns, les parents d’Eliott, là, j'ai compris que ça ne pouvait être que que vous, oui. Tout tournait autour de vous. Vous avez assassiné successivement Eliott et ses parents, les amis les plus proches d’Ivy ainsi que vos beaux-parents. Et tous de manière horrible. Vous avez charcuté Eliott en lui retirant une vertèbre, puis une deuxième, et enfin, vous l'avez achevé après des heures de supplice en lui brisant la nuque. Vous vous êtes acharnée sur lui. Vous avez brisé des bras, des poignets, des doigts, des genoux avant de les achever. J'aimerai comprendre Mr O ‘Callaghan. J'aimerai savoir pourquoi tant de cruauté. Vous n'avez été "tendre" qu'avec Ivy."

Soudain, Ena ouvrit la bouche, et un rictus s’échappa. Hoppers nota un accent assez prononcé dans son anglais, un vrai accent irlandais.

- " Ivy et moi, on était destiné à une belle vie. On voulait avoir des enfants, on voulait aller vivre en Irlande, on devait avoir une belle vie !! Mais quand j'ai su ce qu'il se passait entre Eliott et elle, j'ai eu comme une vision vous voyez, et j'ai décidé que je les tuerai tous. Je devais tous les tuer. Eliott avait mis ses parents au courant, ses parents qui ne lui avaient même pas appris les bonnes mœurs. Il l'avait aussi dit aux amis d’Ivy, Augusta et Teddy. Ils étaient aussi mes amis ! Mais on a préféré ne rien me dire. Même mes beaux-parents étaient au courant. Alors j'ai décidé de punir Ivy en premier. Un soir, en revenant de la bibliothèque, je suis rentré tard et elle était dans le canapé en train lire un bouquin. Alors je suis arrivé derrière elle, j'ai passé mes mains sur ses épaules puis l'ai embrassé dans la nuque. Alors je lui ai doucement murmuré que je connaissais Eliott, que je savais tout, vous voyez. Elle s'est retournée vers moi, l'air désemparé. Elle a commencé à s'excuser, et à tenter de feindre certaines choses. Mais ma colère était telle que sa nuque n'a pas longtemps résistée. Elle s'est tournée dans un craquement étrange. Mais j'ai trouvé ce craquement très addictif... J'ai porté Ivy jusqu'à la voiture, en pleine nuit, personne ne verrait rien. Je l'ai mis dans le coffre de la voiture, et j'ai roulé, environ 50 km. Je me suis arrêté sur un terrain vague, et j'ai abandonné la voiture ici. J'ai fait 5 km à pied avant de retourner sur la route principale. J'ai stoppé une voiture en prétextant être tombé en panne. Je suis rentré chez moi et j'étais seul. Il n'y avait plus un bruit dans la maison. Il n'y avait plus cette musique sur laquelle nous aimions danser elle et moi, I Go to Sleep de Peggy Lee. Alors j'ai allumé la radio et je l'ai écouté, en boucle jusqu'à m'endormir."

Il se mit soudain à rire et expliqua en souriant comment il avait assassiné les autres. Surtout, il insista sur le cas d’Eliott.

- " Je crois que ce que j'ai le plus aimé, c'était d'écouter Peggy Lee pendant que je torturais le pauvre Eliott. Je savais quelles vertèbres retirer pour qu'il reste en vie et qu'il souffre. Il hurlait, il me suppliait d'arrêter, il me suppliait de la pardonner. Mais on était déterminés à se venger. On avait envie de connaître une joie immense quant à sa souffrance. Quand je lui ai annoncé que j'avais tué ses amis et ses parents, il priait Dieu de la pardonner pour tout, elle gémissait. Je crois que cette sensation était la plus délicieuse que l'on ait connue. Et ce bruit lorsque je lui ai brisé les doigts un par un... Vous savez ? Ce petit craquement, plus ou moins fort. En fait, si on craque un os d'un coup sec, le bruit n'est pas intéressant, mais si on le brise lentement, c'est une toute autre affaire... Aujourd'hui, je ne regrette rien, et je suis fier de ce que j'ai fait. Voyez-vous, mon seul souci actuellement, c'est Ivy. Elle vient me torturer l'esprit la nuit. Parfois elle vient m'étreindre, et d'autres fois, elle me reproche tout un tas de choses. On essaye de s'en débarrasser mais je crois qu'elle me hantera pour toujours ah ah ah."

Hoppers venait de comprendre tout. Il avait des hallucinations, et n'était parfois pas seul dans sa tête. Il était loin d'être fou. Mais le choc sentimental de la perte de ses parents et le choc de l'adultère avaient été si puissants qu'Ena avait été totalement détruit intérieurement. D'ailleurs, selon son frère, il n'y avait aucun signe qui pouvait prédire de tels meurtres. Isaac avait eu du mal à croire à cette histoire mais en voyant l'état dans lequel se trouvait son frère cadet, il ne pouvait pas espérer faire réduire sa peine et encore moins lui négocier une libération conditionnelle. Hoppers soupira. Il ferma le dossier et se leva. D'une certaine manière, il avait pitié de cet homme. Et d'une autre, il l'inquiétait parce qu'il avait des bouffées hallucinantes. Il était instable durant des moments de colère. Il se dirigea vers la porte et salua Ena avant de sortir. Il s'agissait encore d'une longue journée. Son arrestation ne s'était pas passée sans encombre puisqu'il avait tenté de s'enfuir, et quand les deux policiers lui étaient tombés dessus, il s'était violemment débattu si bien qu'il avait failli faire perdre un doigt à l'un de ses coéquipiers en le mordant de toutes ses forces. Ne dit-on pas que la haine et la peur décuple la force ? Il avait fallu appeler des renforts pour réussir à le tenir. Il allait rentrer chez lui et allait simplement aller se coucher auprès de Betty, sa femme, il lui dirait qu'il avait fait quelques descentes chez des petits dealers, mais il n'allait sans doute pas lui dire qu'il avait résolu l'affaire sordide qui hantait ses nuits depuis trop longtemps. Hoppers refusait d'infliger ça à sa femme qui frôlait les crises cardiaques quand elle entendait que des flics avaient été tués lors d'arrestations. En croisant Isaac O'Callaghan, le frangin avocat, dans les couloirs du poste de police, il lui avait annoncé qu'Ena serait incarcéré à la CSP. Isaac avait tenté de le faire passer pour fou afin d'alléger sa peine mais il avait refusé de se faire passer pour ce qu'il n'était pas. Il écoperait donc de la perpétuité.



Pseudo : Kiwi
Âge : 19, bientôt 20!
Comment as-tu trouvé le forum ? Via des partenariats
As-tu des remarques à  faire ? Le thème de ce forum est une vraie tuerie, dans tous les sens du terme !  
J'espère aussi ne pas m'être trompée d'endroit pour poster la fiche, et aussi que l'histoire n'est pas trop embrouillée, et surtout pas trop exagérée ou tirée par les cheveux.
As-tu un double compte: Nope