Bon, voilà. Je commence à cerner un peu mieux l'endroit. Mais cela me semble malgré tout insuffisant. Je crois qu'on est mardi. Je ne fais plus attention à tout ces détails de calendrier. Non pas que j'en soit devenue incapable, mais pour quoi faire ? Perdre mes repère, c'est une décision que j'ai prise il y a quelques jours. Oublier l'heure, oublier les jours, ça c'est le début. Ensuite je n'aurais plus la notion des mois, puis des années. Et je pourrais leur faire croire que je suis faible d'esprit, ainsi, ils baisseront leur garde, et enfin, je pourrais sortir. Et lorsque je serais sortit, il me suffira d'ouvrir quelques journaux pour me réinsérer dans le monde. Je changerais de pays. Je parcourrais, le monde.
Mais je serais sûrement mort avant d'en être arriver à la moitié.
Mon corps se fait doucement ronger. Je le sens s’effriter sous mes doigts.
Nous sommes en début d'après midi, j'ai décider d'ignorer l'heure, bien que nos journées soient segmentées en fonction d'horaires que l'on nous impose, afin, de justement ne pas perdre pied avec la réalité première du monde, avec cet élément qui régit toute choses. Le Temps.
Je suis assit à la bibliothèque, autour d'une table rectangulaire. Dans les rayons qui sont autour de moi, j'ai choisit un ouvrage. J'ai d'abord parcourue le rayon musique, mais n'y ai pas trouver d'ouvrage qui me plaisait. Après, j'ai fait un tour sur les étagères qui contiennent des livres de physique, mais ne me suis pas sentie d'en ouvrir un seul. Alors, je suis tomber sur La Positivité de la Religion Chrétienne, d'Hegel. Je ne l'avais pas encore lut, et ça tombait bien qu'il soit là. Non pas que je soit un fervent chrétien pratiquant. Mais j'ai vécu mon enfance dans une famille chrétienne. Et puis, je me pose des questions sur tout. Avoir l’avis d'Hegel sur la question ne pourrait être que bénéfique.
Et me voici là... Plonger dans un ouvrage, une fois encore.
Je ne sais pas si c'est ma façon d'attendre la mort.
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