| | |  Ven 7 Aoû 2015 - 19:57
- - Attendez, je vous dis qu’il est là, il n’est pas mort bon sang, mais pourquoi personne ne veux m’écouter ???
-- Pourquoi, parce que t’es qu’un gamin dérangé, qui me fait chier, et qui a tué un pauvre bougre qui ne t’avait rien fait, voilà pourquoi. Maintenant tu l’a ferme sinon je t’en colle une.
Le trajet fut long et court en même temps, je suis perdu, personne ne veut me croire. Ils m’ont accusé à tort, sans entendre ce que moi j’avais à dire pour ma défense, même mon avocat ne cessait de dire de me taire, de laisser la justice prendre la bonne décision pour moi. Mais comment aurait-elle pu, cette justice ne sachant pas ce que je vivais depuis quelques années. De celui qui me pourchassait sans relâche, sans me laisser le moindre répit. Comment peut-elle rendre une justice équitable …cette justice.
On arrive enfin, car le verdict est tombé, me condamnant pour mon crime, mais quel crime, je n’ai rien fait, juste de me défendre. Je n’imaginais pas que protégé sa vie était un crime passible de poursuite judiciaire. Ils auraient préféré que je me laisse faire ? Que je ne me défende pas ? Que celui qui me persécute fasse ce qu’il veut de moi au pire me tue ? Hors de question, je ne suis pas une mauviette qui va se laisser faire tranquillement.
On passe plusieurs portes avant d’arriver dans un long couloir, où à plusieurs reprises celui qui m’accompagnait faisait signer des papiers de transfert me concernant. Pour le moment, je ne dis plus rien, trop occupé à regarder l’endroit où j’ai atterri, où on m’a enfermé pour 15 longues années…tellement injuste.
Toujours enchainé, des pieds aux mains, on me pousse vers ce qui semble être le début de tout, un hall, je suppose que c’est ici que tout va commencer, mais pas pour longtemps me concernant. Je reste persuadé qu’ils vont enfin voir la monumentale erreur qu’ils ont commise quand à mon incarcération.
Je vais devoir prendre mon mal en patience et attendre bien sagement que le juge, que ces foutus avocats de malheur viennent me faire des excuses, quand ils verront, qu’à aucun moment un mensonge n’avait franchi mes lèvres. Je reste debout, de toute façon il n’y a rien pour savoir et je fais le tour de moi-même pour voir exactement à quoi ressemblait l’antre de l’enfer… quand mon regard se porta sur un des gardiens qui échangeaient des mots avec mon convoyeur. Les yeux agrandis, se reculent vers le mur derrière moi…
- Il est là, c’est lui, celui qui me veut du mal…arrêtez le, foutez le en taule à ma place. Vous voyez que je disais la vérité, c’est lui Bordel, il est là …mais aidez-moi !!!
Ils se rapprochent de moi, je tente de m’enfuir, mais essayer un peu de courir alors que vos bras et pieds sont liés par une lourde chaire d’acier. Inévitablement, un des leurs me rattrapent et me plaque au sol avec un lourd bruit, tandis que l’autre, le monstre me tient les pieds. Je remue dans tous les sens, hurlant de me lâcher, qu’il va m’attraper, qu’il faut l’enfermer.
- Bon sang, il n’a pas encore pris son traitement, il est chiant celui-là. Va me chercher une seringue pour le calmer, sinon on ne va jamais y arriver. C’est dans le paquetage qui l’accompagne avant qu’il ne se mette à convulser
- Ne me touche pas, bande d’enfoiré, vous le voyez pas, c’est lui le meurtrier, il est là pour moi, il va m’avoir.
- Mais oui mais oui, avec ça tu vas te calmer un peu …, comme si on n’avait pas assez à faire avec les « normaux », il y en a de plus en plus qui sont complètement cinglé, on n’est pas des gardes malades et en plus il me prend pour un meurtrier, faut le faire ça !!!
J’aimerais me mettre en boule tel un chat pour me cacher, me planquer mais à la place on me redresse comme si de rien n’était, me tenant debout pour pas que je m’effondre. On m’apporte une chaise, pour me pousser dessus afin qu’ils puissent vaquer à leur occupation le temps qu’on vienne me chercher …mais qui ? Lui encore, sautant de personne en personne ! Et s’il revient… je suis trop « stone » pour me défendre. Ah, j’ai compris, ils veulent que je disparaisse comme ça, personne ne saura qu’ils ont commis une erreur en m’enfermant ici.
- Je veux rentrer chez moi …. Chez Éliane…
|
| | | | | Dim 9 Aoû 2015 - 18:49 La journée commençait déjà mal... Il avait une putain de gueule de bois ! Peut-être qu'il n'aurait pas dû aller dans ce bar hier ... Il avait failli Réussir à Résister mais les images du passé l'avaient vite assailli et il avait été faible... encore... De toutes manières, il avait été toujours faible. Surtout quand il s'agissait de son addiction, l'alcool. Mais en même temps, comment pouvait. Il faire autrement ? Il n'y avait que l'alcool qui arrivait à diminuer ses peines, à l'aider à oublier, à vivre. Alors, il craquait, il était faible…Il buvait. Mais au moins, il avait l'impression l'espace de quelques heures d'être presque -presque- normal.
Et le lendemain, tout revenait, pire qu'un boomerang. Systématiquement, tout revenait. La réalité. Sa vie, qui n'était que survie.
C'est donc dans cet état d'esprit qu'il avait commencé son service : Un mal de crâne, une patience limitée et une humeur massacrante. D' autant que, pas de chance, ils avaient une entrée aujourd'hui. Un malade, qui plus est. Donc, il fallait être plus prudent Que d’habitude.
Il ne s'occupa pas de l'arrivée du garçon occupé surtout à signer les papiers d'admission. Bien sûr, il entendit les difficultés de ses collègues et il soupira intérieurement. Ça n'allait pas être de la tarte. Alors qu'il disait au revoir d’un mouvement de tête au transporteur, il était déjà en train de réfléchir à la manière dont il allait prendre la Relève sans trop se prendre la tête. Inutile de vous dire qu'il n'allait pas prendre de pincettes. Face au prisonnier, il resta plusieurs secondes à l'observer avant de prendre la parole.
« Bonjour , je suis le gardien Adamon. Je vais être votre gardien référent. Si vous avez des questions sur le fonctionnement de la prison, c'est à moi qu'il faut demander. Je suis là pour vous aider mais je ne suis pas là pour être votre copain et vous faciliter la vie. Vous êtes là pour meurtre, donc assumez votre perte de liberté. Si vous suivez les règles et que vous ne vous faites pas trop remarquer, tout ira bien pour vous… »
Ceci étant, il posa sa main sur sa taille, au niveau de sa ceinture, non loin de sa matraque de ses autres armes de défense, patientant une réaction. En attendant, il détailla le détenu. C'était un jeune qu'il avait l'air complètement à la ramasse. Restait à savoir si c'était lié aux médocs ou si c'était sa nature. Bah… il ne fallait pas qu'il se pose trop de questions. Il n’en avait rien à foutre après tout. Il n'était pas là pour comprendre les prisonniers. Juste pour les empêcher de faire les cons.
Après tout, c'était son job, non ? |
| | | | | Ven 21 Aoû 2015 - 15:59 - La tête me tournait, alors que je sentais tout mon corps se relâcher, j'ai horreur de me sentir ainsi, à croire que ça les amuse de me mettre dans un tel état, alors que la seule chose dont on peut me reprocher c'est d'exprimer mon indignation, de faire éclater la vérité sur le fait que je suis non coupable et que par conséquence, on m'a enfermé ici pour de mauvaise raison mais surtout à tort.
A présent seul, assis sur ma chaise, je bouge un peu sur celle -ci, à la limite de tomber de cette petite hauteur, mais par chance, j'ai encore un peu de réflexe, qui me permette de me remettre en place à chaque fois mais c'est avec beaucoup de difficulté que j'arrive à capter tout ce qui se passe autour de moi, à se demander ce qu'il y avait réellement dans cette injection.
Doucement, je relève la tête afin de voir celui qui c'est posté juste devant moi, me demandant quel genre de gardien on lui avait affecté, mais une chose est sûre, tant que ce n'est pas LUI, lui qui me veut du mal, lui par qui tout et arrivé et que je suis enfermé ici, dans cette prison. Et encore une fois, je le redis, dont je n'ai pas ma place. Mon regard, un peu vague, se pose sur le gardien, constatant avec bonheur qu'il n'est pas lui, donc qu'il n'est pas mon ennemi. Peut-être par chance, il sera assez intelligent pour comprendre, si je lui explique, que je n'ai pas ma place ici, que je suis loin d'être fou, qu'il pourra peut-être m'être d'une quelconque utilité pour prouver mon innocence.
Cette hypothèse aurait été la plus belle, dans le meilleur des mondes mais malheureusement, je déchante vite dans mes espoirs au vu de sa présentation, certes pas froides, mais loin d'être chaleureuses non plus. Une rage me monte et même si mon corps, ne répond pas entièrement à mes commandement, pour regard est à présent assez expressifs pour qu'il se rende compte que je ne vais surement pas être un petit chien qui va suivre son maitre sans broncher.
Doucement, je reprends, comme on dit, du poil de la bête. Il est clair que je ne pourrai faire le 100 mètres directement mais au moins, l'impression d'être de nouveau maitre de mes mouvements revient et cela est une excellente nouvelle, car être à la merci de n'importe qui m'insupporte au plus haut point. De ne pouvoir se défendre, de ne pouvoir agir autrement que comme un pantin. Oui, j'ai l'impression de revivre pour le malheur des autres.
- Donc si je comprends bien, vous me conseiller de la fermer, d'accepter cette injustice, de faire le beau et de tout accepter ?
Mon regard ne le quitte pas et bien que ma corpulence ne puisse rivaliser avec cet homme, ce n'est pas une raison pour me faire écraser par quelqu'un dès mon arrivée.
- c'est lui le responsable, c'est à cause de lui. Vous ne voyez pas son manège, il prend plusieurs visages, il me poursuit, c'est lui qui a tué l'autre type, moi je n'ai fait que de me défendre et même ici, il revient me narguer et vous ...vous...restez là, sans rien faire, me demandant à moi de ne pas faire de vague ???
Il est clair que pour n'importe qui, qui ne se trouve pas dans ma situation, me prendrait pour un fou avec un tel dialogue mais moi je sais que la vérité éclatera un jour. Pendant ce temps, je ne peux m'empêcher de tourner ma tête vers mon persécuteur, de le voir me sourire, me nageur. Il est là, discute gentiment avec les autres alors que c'est un salopard. Il a de la chance, que je ne suis pas encore capable de bondir pour lui foncer dessus et de mettre une fois pour toute fin à ce calvaire, quitte à y perdre la vie.
J'en ai marre de toujours devoir regarder par-dessus mon épaule pour voir si il me suit, si il va me faire du mal .... Marre, alors que là, il est en face de moi et je peux enfin lui faire voir de quel bois je me chauffe ... cette fois ci, j'en aurai le courage. Je lui lance un regard courroucé car après tout le mal qu'il m'a fait, cette situation est vraiment trop écrasante pour ma petite personne.
|
| | | | | Dim 23 Aoû 2015 - 17:12 Bien que le détenu donnait l’impression d’être maitriser, Ty ne loupa pas le regard qui lui lançait. Ok… Celui là n’avait pas l’intention de suivre les règles aussi facilement. Il allait devoir rapidement relire son dossier et les raisons de son internement, histoire de savoir l’appréhender comme il le faut. Il soupira intérieurement. Autant, avec certains prisonniers, il avait le sentiment que ça ira, autant celui-ci aller lui donner du fil à retordre. Une impression, comme ça.
Ty secoua la tête à la réponse. Encore un qui se pensait criminel. Si il était en forme, si il n’était pas aussi désabusé par la vie, peut être que ça aurait titillé son âme d’ancien avocat, sa curiosité. Peut-être qu’il se poserait réellement la question, à savoir si il n’était pas innocent, si la justice n’avait pas fait une erreur… ? Pour l’avoir côtoyé un bon nombre de fois, il savait que c’était une maitresse infidèle et que parfois, l’argent était meilleur amant que la moralité.
Mais c’était son ancienne vie. Il n’était plus. Il était mort et désormais, se fichait de savoir qui se présentait face à lui. Il ne pourrait pas les sauver. Tout comme il n’avait pu LES sauver. Tout comme il ne se sauverait pas.
« Je vois que vous avez bien compris ce que je viens de vous expliquer… Pas la peine que je rentre dans les détails, donc ? »
Il l’observa, nullement impressionner par le regard opposant et pleins de défis qu’il pouvait lui lancer. Ni par les pensées qu’il pouvait presque entendre. Certainement qu’il se disait qu’il était comme tous les autres, sans couilles, sans caractère, sans opinion. Le gardien retint un sourire ironique… Si il savait à quel point il avait raison et à quel point il en avait plus rien à foutre…
« Je ne suis pas là pour discuter avec vous mais pour vous conduire à votre cellule… Si vous souhaitez y aller sur vos deux jambes, je vous suggère de vous calmer… sinon, nous avons d’autres moyens de contention, mais je doute que vous les apprécier, détenu Pitt… »
Il fit un mouvement dans la direction de ses collègue pour le mettre sur ses pieds et vérifier les menottes avant de lui montrer ‘d’un mouvement du menton d’avancer.
« Allons y… Je pense que vous avez besoin de vous calmer un peu, seul…. »
Par expérience, il savait que lorsqu’ils se trouvaient dans ce genre de ‘crises’, il ne valait mieux pas dialoguer ou argumenter. Mettre les points sur les ‘i’ et montrer que le cadre était bien là. Le reste, ce serait pour plus tard, avec un psy… |
| | | | | | | | |
Sujets similaires | |
|
| | Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
Accueil 
