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Vous auriez de la javel? [PV Harvey STINSTON]

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Lun 31 Aoû 2015 - 10:06
Eliott était assez peu réceptif aux infirmeries.

La dernière fois qu'il y avait été de toute façon, c'était pour se faire faire des analyses de routine. Il avait du se laisser tripoter par un vieux croulant qui tenait à peine sur ses pieds. Il aurait soufflé et BIM! il serait tombé par terre.

L'ambiance froide et plutôt misérable des lieux ne l'avaient jamais trop convaincus non plus d'y revenir et contrairement à ses camarades, il n'avait pas besoin de médicaments ou de capotes donc l'affaire était close.

Mais aujourd'hui c'était différent. Il avait besoin d'aller dans de nouveaux endroits, sortir des lieux trop communs. Là bas, il risquait de le voir LUI. Il savait parfaitement que s'il trainait trop longtemps à la bibliothèque il sentirait son souffle derrière son dos.
Voilà donc une semaine qu'IL l'évitait. Une semaine de jeu du chat et de la souris... C'était éreintant et surtout au bout d'un moment, on finissait par se retrouver enfermé dans sa propre cellule... Navrant.

Eliott avait donc décidé de se refaire une santé. Oublier et éviter à la fois. C'était un bon plan. Il pourrait se refaire un peu le portrait pour commencer. Lui qui était si coquet avant, à la fac, lorsque ses professeurs le jugeaient beaucoup sur son physique, cela lui manquait...  Refaire sa teinture tout d'abord. Il le fallait! Ses cheveux blonds avaient commencé à reprendre le dessus sur le manteau noir jais qu'il s'était fait poser quelques mois avant de finir ici. En un an, le combat capillaire avait été assez chaotique et ses cheveux étaient trop longs aussi. Il avait demandé à sa mère de lui envoyer une boite de teinture... Mais à l'arrivée elle fut confisquée par les gardiens.

"- Pas de produits chimiques ou de ciseaux sans un tiers" avait grogné le gorille qui s'occupait du courrier.

Eliott avait vaguement insulté sa famille avant de faire demi tour. Savait-il au moins quel chemin il avait traversé pour commander et aller chercher cette fichue boite? Il aurait pus tomber sur LUI une centaine de fois!

Le garde l'arrêta alors en lui donnant la direction de l'infirmerie. Etait-il sérieux? Est-ce que la momie de la dernière fois savait au moins se faire un shampoing? Parce que à la vue de son crane lisse cela aurait beaucoup étonné le jeune homme. Mais le garde secoua la tête en riant. Il y avait un nouveau paraissait-il. Un peu trop soigneux lui par contre selon les rumeurs, mais clairement plus professionnel.

De toute façon Eliott n'avais pas le choix, si? Alors il demanda une autorisation et finit par se rendre à l'infirmerie en trainant des pieds avec sa boite scellée et sans les ciseaux. Il espérait au moins que l'infirmier en question ne massacrerait pas ses cheveux...

Devant la lourde porte en métal Eliott inspira un long moment et toqua à la porte. Cette dernière roula sur ses gongs et grinça un coup avant de le laisser pénétrer dans l'infirmerie.

"- Hum... Bonjour... Y'a quelqu'un?"
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Mer 2 Sep 2015 - 17:53

La journée avait eu son lot de surprise. Une bagarre, Une tentative de suicide et une overdose. Harvey avait beau savoir que Ça pouvait être le quotidien dans une prison, il trouvait que cela commençait
à faire beaucoup. Alors, quand il vit que le prochain Rendez-vous était lié à une coloration et des cheveux, inutile de dire qu'il était enchanté !

Mais avant de commencer, il devait ranger l'infirmerie et compléter ses dossiers, de sorte d'être à jour.
Il était plongé dans 6 dossiers de Soins infirmier  du type qui jurait par les grands dieux qu'il ne
 S’était jamais drogué et que le surdosage était juste Une coïncidence. Le jeune homme  soupira. Il devait faire preuve d'empathie mais quand même...Parfois, c'était compliqué.

Dans ses pensées, il entendit le bruit de la porte, vaguement, et ne releva le nez  de ses papiers que lorsqu'une voix Rompit le silence. Un rapide coup d'œil à sa montre lui confirma que c’était le dénommé Eliott Higgins qui venait pour se faire faire sa coloration. Ou alors, si ce n’était pas lui, ça risquait une mauvaise surprise...

Harvey referma son dossier, se notant dans un coin de la tête qu'il n'avait pas encore marqué les traitements du dit  prisonnier innocent de toute drogue.

«  Bonjour, entrez... »


Il se leva et réajusta sa blouse avant d'aller à sa Rencontre, se plaquant un sourire professionnel sur le visage. L’homme qui lui faisait face était bien plus grand que lui- en même temps-ce n'était pas bien compliqué. Harvey était costaud mais pas bien grand. Avec des racines blondes, il était temps de choisir une couleur. La Bicoloralité, ce n'était pas trop la mode.

Le regard bleu et analyseur de l'infirmier détailla le détenu. Ce dernier pouvait être impressionnant s’il n'y avait pas un regard humain derrière.

Ça faisait du bien de temps en temps de trouver des personnes qui paraissaient "normales". Enfin, il restait tout de même méfiant… Il pensait que chaque personne avait un bon fond mais il ne fallait pas non plus le traiter de naïf.

«  Monsieur Higgins, enchanté, je m'appelle Harvey Stintson. Je suis ravi de vous rencontrer. Vous allez bien ? »

Le brun tendit la main pour la serrer en guise de salutation.

« je suis content de voir un patient qui a l'air en bonne santé.. ? »

Bien évidemment, pas d'affirmation et des questions ouvertes. Il ne voulait pas le Mettre mal à l'aise.

Spoiler:
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Ven 4 Sep 2015 - 11:21
L'odeur de formol et d'autres choses peu identifiables vinrent titiller ses narines. Eliott afficha une somptueuse grimace avant de tenter d'oublier cette agression olfactive. Et le type devant lui ferait parfaitement l'affaire.

Higgins leva un sourcil. L'ancien infirmier avec ses bras squelettiques et son visage plus ridé qu'un charpey avait laissé place à un jeune homme propre et bien sur lui en tout point. Il était plutôt petit mais bien musclé, les dents blanches et les yeux aussi bleus que lui. En revanche ce qui choquait un peu c'était son grain de peau. N'était-il pas trop net pour un garçon? Sans plaisanter, où était les grains noirs après le rasage? Les cernes? Tout le reste?
Le détenu compris alors l'allusion du postier un peu plus tôt, Le nouvel infirmier se maquillait... Sérieusement? Il espérait qu'il n'était un peu trop efféminé. Il y avait des gars comme ça dans les étages inférieurs des fous et quelques types qui parlaient d'une voix fluettes mais qui étaient prêt à vous retourner si vous ne preniez pas garde. Bon celui-là avait juste l'air coincé et précieux... Donc pas trop dangereux. Plutôt sympa même.

Il n'eut pas le temps de rire lorsque qu'il se présenta.

"- Enchanté Harvey. Je préfère que vous m’appeliez Eliott. Il y a un autre Higgins ici...".

Bien qu'Eliott ait été mis en prison, il avait toujours gardé sa politesse socratique.
D'une poignée de main ferme donc, le contact s'engagea.

Croyant à une question plus qu'à une affirmation, le jeune homme haussa les épaules et entrepris de commencer à ronger un de ses ongles avec application.

"- Merci. Je fais du sport régulièrement... Mais avec cette nourriture infecte j'ai quand même perdu quelques kilos..."

Eliott ne put s'empêcher de rétorquer juste derrière.

"- Vous aussi vous êtes en pleine forme dirait-on..."

Nerveusement il regarda derrière lui. la porte était fermée mais pas à clef. Il avait faillit tomber sur LUI au croisement du dernier couloir. Heureusement il avait entendu sa voix et avait réussit à faire demi-tour. Depuis il avait la boule au ventre et se demandait ce qui arriverait si il venait à l'infirmerie et le trouvait là. Inspectant la structure de la pièce sous toutes ses formes il demanda :

"- On peut pas fermer la porte? "

Il fit saigner son ongle, suçota instinctivement le sang et passa au doigt suivant.
Ça ne servait à rien de se justifier de toute façon. Cet homme n'était pas là pour ça. Eliott abandonna l'idée de sécurité qu'il pourrait avoir et leva son paquet scellé avec sa coloration noire intense.

"- C'est sympa de m'aider. Je les voudrais bien noir et aussi que vous me rafraichissiez un peu tout ça si possible." Demanda-t-il en mimant un coup de ciseau de son index et son majeurs entrechoqués.
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Dim 6 Sep 2015 - 11:09
Heureusement qu’il ne lisait pas dans les pensées et qu’il ne savait pas les rumeurs qui trainaient sur lui. Non qu’il en aurait fait un cas mais quand même…. Qu’on dise de lui qui se maquillait ou qu’il était efféminé… Il n’était rien de tout cela. Même sa voix était masculine et basse. Rien chez lui, même dans sa façon de se tenir, sa posture, ne devait donner cette impression.. Et ouais, ok, il n’avait pas trop de cernes et le rasage laissait une peau douce. Parfois, mère nature pouvait être sympa avec ses créations… du moins, en extérieur après des séances de chimios. Il s’était quand même bien remis en apparence.

La poignée de main échangée, le jeune infirmier souriant s’écarta pour aller regarder un peu le dossier de ce détenu. Il l’avait mis de côté pour ne pas perdre du temps à le chercher et avait pris le temps de lire son passé médical. Pour le reste, il considérait que ça ne le regardait pas si ce n’était pas noté dedans. Les raisons de sa présence, ses erreurs, ses choix… tout cela lui appartenait et à moins qu’il souhaite en parler, il n’allait pas faire intrusion dans sa vie comme beaucoup ici se permettait déjà de le faire. Il souhaitait une relation de confiance et celle-là commençait dès le départ.

« En effet, j’ai pu constater que la nourriture n’était pas géniale.. Je ne peux malheureusement rien faire si ce n’est, effectivement, suivre votre courbe de poids et faire une alerte si vous présentez des signes de dénutrition… Son regard parcourait les lignes du dossier infirmier, lisant les dernières données médicales. Il sourit un peu plus sincèrement à la réflexion sur sa propre forme mais ne releva pas, reportant son regard sur l’homme face à lui. Si vous le souhaitez, nous pouvons prendre le temps d’une consultation afin de faire le point de votre état de santé… ? »

Après tout, cette coloration allait prendre un petit moment. Ils allaient passer du temps ensemble le temps que la couleur prenne. Autant allier le temps au travail, non ?
Il était déjà en train de réfléchir à cette possibilité quand il nota l’attitude du détenu et surtout, cette question qui dénotait clairement une nervosité. Intrigué, Harvey reposa ses papiers et alla s’assoir, souhaitant montrer qu’il était tout disposé à l’écouter.

« Désolé, en terme de sécurité, je n’en ai pas le droit… du moins, verrouiller….Et le gardien a pour consigne de ne laisser personne entrer lorsque je suis en consultation… Son regard bleu scrutait Elliot. Vous semblez nerveux… ? »

Peut-être qu’il ne lui dirait pas ce qui se passait… mais il ne pouvait pas ne pas demander et lui laisser une chance de s’exprimer. Après tout, il avait conscience que l’arrivée dans une prison n’était jamais facile et que l’état d’anxiété et de stress augmentaient souvent.

« Je ne suis pas un expert coiffeur mais je pense me débrouiller avec des ciseaux… si vous n’avez pas peur que je fasse des catastrophes, on peut y aller.. il avait l’habitude de couper ses propres cheveux, lorsqu’ils étaient tombés et lorsqu’ils avaient repoussé de façon anarchique. Mais se vanter n’était pas dans les qualités de l’infirmier. Il désigna une chaise près d’un lavabo et invita l’homme à s’y installé. Il n’y a pas de soucis, je suis là aussi pour essayer que vous soyez le plus confort possible ici… Je vous laisse vous installer ? Vu que c’est une coloration, je vous invite à retirer votre haut et mettre une serviette autour du cou…Pendant ce temps, je vais regarder un peu comment on procède avec votre coloration… »

Il se leva et le rejoignit pour venir récupérer le paquet. Face à Eliott, il pouvait apprécier encore plus ses yeux bleus clairs et songea que c’était rare de tomber sur presque la même couleur que lui. Appréciateur, il sourit et patientait.

Certes il était professionnel dans son métier et pouvait paraitre coincé, mais c’était ce qu’on attendait de lui. Et puis, d’une certaine manière, c’était une façon aussi de se protéger personnellement.
Cela étant, ça n’empêchait pas de trouver Eliott physiquement à son gout. Eh oui, on pouvait être professionnel, gay et apprécier le spectacle sans pour autant mettre mal à l’aise l’interlocuteur et ne pas donner possibilité de lire dans ses pensées. Fort heureusement d’ailleurs !

« Si il y a quoique ce soit qui vous gêne, dans mes propos ou mon attitude, n’hésitez pas à m’en faire part. Je ne suis pas là pour vous compliquer plus la vie…. »

Terminait-il, conciliant.

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Mer 9 Sep 2015 - 11:24
Eliott l'aimait bien ce garçon. Poli, sympa, pas trop entreprenant à chercher à vous apitoyer ou au contraire à directement vous condamner... La neutralité. C'était un mot qui le définissait bien. Un mot très rare ici car trop difficile à maintenir pour survivre.
Il ressemblait à une sorte de poupée. Ainsi bien entretenu, les ongles et les cheveux impeccables, le sourire blanc, les cils longs et cette tenu parfaitement du docteur de série animée.

Très aimable et très à cheval sur la sécurité... Pour d'excellentes raisons sans aucun doute. Eliott y repensait. Personne ne voulait se retrouver enfermer avec un résident. C'était trop dangereux et trop stressant. La réponse qu'il donna donc concernant la sécurité le convaincu un peu. Si quelqu'un faisait le guet IL ne pourrait pas venir et le trouver là.

Tout à coup il réalisa qu'en dehors de sa cellule, cet endroit était peut-être bien le seul avre de paix possible. Cette impression acheva de le détendre entièrement.

"- Tant mieux alors" souffla-t-il en craquant ses doigts un a un, laissant le bruit de l'os éclaté résonner dans toute l'infirmerie.

Il perçu tout de même une pointe de curiosité dans sa question? Bas, après tout, la curiosité était humaine non? N'avait-il pas lui-même quelques questions à son sujet? Mais trop en savoir l'un sur l'autre c'était comme laisser ses plaies apparentes. Alors il préféra éluder la question en balayant l'air d'un geste de la main.

Eliott ôta sa chemise orange affreuse et se retrouva donc torse nu. la petite serviette qu'on lui accola au cou arrivait à peine à couvrir ses épaules ce qui le fit rire.

"- J'ai l'air d'une none comme ça non?" sourit-il en mimant un mère prieuse très pieuse, bénissant d'un geste l'infirmier.

Il laissa le doc regarder la coloration. Ce n'était pas bien compliqué à vrai dire mais au moins il était soigneux ce qui était foncièrement rassurant. Eliott n'avait clairement pas envie de se retrouver avec des trous dans la tête. C'était tout de même assez plaisant de se faire coocooner comme ça. En prison le moindre touché pouvait être dangereux mais ce Harvey réussissait à mettre une pointe de détente dans son habitat.

Eliott s'assit et haussa les épaules en regardant directement les yeux d'Harvey. C'était déroutant. Une sorte de miroir un peu déformé car les traits n'étaient pas les mêmes. Mais c'était étrange de se voir ainsi dans deux iris bleutées.

"- Ne vous en faites pas? Je vous fait confiance. Vous avez l'air plutôt doué..."

il abaissa ensuite les paupières et commença à triturer ses doigts pour faire passer le temps. mais le silence, ce n'était pas trop son affaire...

"- Vous êtes venu travaillez ici de votre plein gré?" commença-t-il sans trop d'arrière pensée. "Ne le prenez pas mal mais vous avez l'air un peu trop "sympa" pour être ici" sourit-il en imaginant Harvey se balader de cellule en cellule au milieu de tous ces gorilles de taulards. Le contraste pouvait être assez saissant.
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Jeu 10 Sep 2015 - 19:24
Bien sûr qu’il met à l’aise dernier pour qu'il n'y ait pas de malentendu. Si Eliott souhaitait se confier à lui, il trouverait une oreille patiente et compatissante. Mais si l'homme préférait ne pas s’étendre, ce n'était pas Harvey qui allait insister. Il savait respecter l'intimité de ses patients, de tenus ou non.

Il invita son-dit patient à se mettre plus à l'aise pour qu'il puisse commencer la coloration. Il espérait mettre Suffisamment à l'aise à dernier pour qu'il n'y ait pas de malentendu. Il ne savait pas les rumeurs qui courraient sur lui mais comme il ne faisait pas spécialement secret qu'il avait une préférence pour les hommes, ça pouvait très bien courir dans les couloirs. Et pour qu'on ne le soupçonne pas de ne pas savoir faire la part des choses entre son travail et sa vie privée, il faisait vraiment attention à tous ses gestes et propos.

A la vue de la soit-disante none, il sourit  et secoue la tête.

« je suis désolé de vous l'avouer mais vous n'avez pas particulièrement la carrure d'une femme et encore moins une de celles qui a épousé le tout puissant »

il lui fit un clin d'œil complice avant de retourner à la notice et de terminer- sa lecture.

Cela étant, il termina de préparer tout ce dont il avait besoin et alla se placer face à Eliott pour s'assurer que la serviette était bien placée.. Effectivement, deux yeux aussi bleus que les siens et pourtant si différents. ..Ça laissait un instant troublé. Mais cela dura qu'une dixième de seconde et il commença à mettre les gants pour se protéger de la couleur et se placer derrière lui pour commencer, prenant soin de ne pas lui faire mal en tirant trop fort.

la première application se fit en silence et la question le sortie de ses pensées. Le jeune homme retint un sourire. Sa réelle raison resterait pour lui. Cependant, ça ne l’empêchait pas de donner une version plus soft. Il haussa les épaules et se mit à masser les cheveux pour faire imprégner la couleur.

« Je suis effectivement venu ici de mon plus gré . j'en avais marre de l’hôpital ».

Il prit une nouvelle mèche, cette fois, souriant, amusé.

« Je suis ravi que vous me trouviez sympa Il laissa échapper un petit rire Mais néanmoins, je peux concevoir que ma petite taille sort de l'ordinaire et pour avoir vu certain de mes collègues, je dois paraître plus  Il hésite hum disons laxiste...? Je ne suis pas là pour vous faire la vie dure, je pense que vous avez assez à vivre sans que je rajoute un mauvais comportement. Il sourit, se souvenant d'une situation qu'il avait vécu avec un patient récalcitrant  Mais n'allez pas croire que je suis naïf. Vous seriez surprit et ça pourrait jouer contre vous ! »

Il ne fallait pas croire qui  se laissait marcher sur les pieds ! Petite taille et discrétion. Mais ça n’en restait pas moins un homme avec ses opinions, ses envies et désirs. Cependant, il s’arrangeait pour que ça reste plus dans la retenue.

« Vous êtes encore en train de vous triturer les mains…. Etes-vous quelqu’un d’anxieux par nature, monsieur Higgins ? »

Il ne souhaitait pas trop s’attarder sur lui, songeant que ça ne devait pas spécialement intéresser les détenus, sauf pour trouver un point faible et appuyer là où ça faisait mal. Après tout, il était ici pour eux, pas pour qu’il s’épanche sur ses problèmes, non ?
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Dim 13 Sep 2015 - 13:09
Eliott rit au compliment et arrêta de faire le pitre.

Il se laissa faire donc docilement.
C'était plutôt agréable de sentir quelqu'un s'occuper de soi. Les mains d'Harvey étaient puissantes mais douces. Dans ses cheveux cela ressemblait plutôt au massage que lui faisaient les coiffeurs autrefois qu'à un véritable exercice de coloration. Pour une fois, Eliott pouvait se détendre et oublier un peu l'endroit où il se trouvait.

"- Je vois... C'est étrange mais compréhensible. Enfin..." il sourit "Vous quand vous voulez changer d'air vous ne faites pas les choses à moitiés. Mais question relation de travail ça doit être bien triste..."

Mais le docteur semblait un minimum sur la défensive. Après avoir décrit sa position et son corps plutôt frêle selon lui (bien que honnêtement, Eliott le trouvait plutôt bien fait et assez imposant pour se défendre passablement bien), il ajouta qu'il possédait quelques défenses.
Cela faisait sans doute parti du jeux de montrer les crocs en souriant au cas où on décide d'attaquer le loup en amont. Eliott aurait voulu le rassurer sur ce point, lui dire qu'il n'avait jamais agressé personne mais à quoi bon? La parole d'un taulard ne valait pas grand chose n'est-ce pas. Il se contenta donc d’acquiescer en mimant un sifflement impressionner. Histoire de lui montrer qu'il avait compris le message.
Harvey avait beau se vouloir rassurant, il avait sans doute lui aussi besoin de l'être.

Il ferma les yeux et attendit qu'Harvey ait finit le devant de ses cheveux. Il souhaitait que ce soit bien fait mais surtout ne pas en recevoir dans les yeux. C'était assez corrosif.

Le médecin s'y pris très bien et on passa ensuite à un temps d'attente assez longs. Eliott se releva et s'étira. Il regarda sa montre. Ils devaient attendre trente minutes... Ça allait encore durer un moment mais bon... Au moins Eliott était bien accompagné. la seule chose qui lui aurait manqué aurait été une bonne cigarette à fumer en bord de fenêtre.

Puis, brisant un peu l'ambiance, le doc revint sur l'état nerveux qu'Eliott avait presque finit d'oublier.

Eliott se retourna et croisa les bras sur sa chaise se posant face à Harvey.

"- Relativement. Surtout depuis que je suis ici. Et depuis quelques jours aussi. J'essaye de ne pas croiser quelqu'un...
"  Il baissa le regard et soupira "- C'est pas très intéressant comme histoire... Mais j'imagine que des types nerveux vous en côtoyez souvent. Votre petite amie doit pas mal s'inquiéter pour vous d'ailleurs..."

Il sourit "- Dîtes est-ce que je pourrais fumer? A la fenêtre bien sur hein. Vous ne voudriez pas vous en griller une avec moi?"
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Dim 13 Sep 2015 - 14:43
Si il pouvait l’aider à se détendre un peu, au passage, il le ferait. Ce n’était pas parce qu’il était prisonnier –quel que soit la raison – qu’il devait être traité comme un monstre. Même ceux qui avaient tué sans remords étaient pathologiques et il n’était pas là pour les juger. Ça avait déjà été fait. Lui, il était là pour les soulager et pour les aider à traverser cette épreuve le mieux possible. C’était son travail. Il n’y avait rien de mauvais dans ce qu’il faisait.

Il secoua la tête, son regard concentré sur sa coloration. Il n’y avait rien de triste de travailler dans une prison. Tout dépend de ce qu’on tirait de son boulot. Lui, il voyait du bon partout. C’était facile de relativiser avec ce qu’il avait traversé. La vie était la plus importante. Et la santé aussi, tant mentale que physique.

« Vous savez, le métier d’infirmier est très diversifié et il y a de nombreux lieux pour changer d’air… Le milieu carcéral me paraissait le plus approprié par rapport à mon caractère, mes attentes et mon envie d’être utile. Après être passé par les services des hôpitaux, ça change… et n’allez pas croire que c’est plus triste. Il y a de belles rencontres, aussi en prison… »

Des rencontres, des discussions, des découvertes de vies. Tout le monde pouvait apporter quelque chose à tout le monde. Il fallait juste qu’ils en soient conscients.
Il sourit et termina la pause de la couleur avant de retirer ses gants et d’aller se laver les mains. Il n’y avait plus qu’à attendre… tout en faisant la conversation.

Dire qu’il n’était pas curieux de connaitre sa nervosité aurait été mentir. Savoir ce qui rendait mal à l’aise le détenu l’aiderait à faire en sorte qu’il ne le soit pas trop souvent. S’il pouvait bien sur faire quelque chose. Il se doutait bien qu’il ne pouvait pas faire de miracles.
Alors qu’il rejoignait son bureau, s’essuyant les mains, il écouta avec intérêt la réponse d’Eliott.

« ça doit être quelqu’un qui a une sacré incidence sur vous pour que vous cherchiez à l’éviter… En général, quand on arrive dans un lieu nouveau, les personnes cherchent à se réunir avec des gens qu’elles connaissent pour mieux traverser la détention… Ce qui n’a pas l’air d’être votre cas… Il s’installa à son bureau et le détailla, inquiet. Etes-vous en danger… ? Quelque chose qu’il vaut mieux que l’on sache pour vous protéger… ? »

Peut-être un règlement de compte en attente ? Déjà il était en train de réfléchir comment il pourrait gérer la situation… Avertir les gardiens ? La hiérarchie ? Faire en sorte que la menace quitte la prison… ? Et… Il fut coupé dans ses pensées pour être pris par surprise et ne pas retenir une légère rougeur. Habituellement, il s’arrangeait pour ne rien laisser paraître de sa vie privé.
Il inspira profondément et se reprit rapidement, reprenant son sourire professionnel rapidement.

« Pas d’inquiétude de la part de mon petit ami, je n’en ai pas… et je sais me défendre tout seul. »

Harvey ne cherchait pas à cacher ses préférences. Il en faisait juste pas cas et ne s’attardait pas dessus. Il était ainsi et c’était comme ça. C’est pourquoi après avoir vite renoter rapidement qu’il n’avait besoin de personne, il haussa les épaules d’un air désinvolte comme si le sujet ne méritait pas de s’attarder dessus.

Il arqua un sourcil à la demande et jeta un œil à la fenêtre. Habituellement, il était interdit de fumer ici. Hésitant, il revint sur le détenu.

« Hum… Je ne fume pas… Inutile de vous dire que fumer est un facteur à risque pour un cancer, n’est-ce pas ? C’était le discours basique, mais il ne pouvait pas le faire. Allez-y, de toutes manières, vous ne pouvez pas sortir tout de suite et je sais que même certains docteurs fument ici. Il n’y a rien qui craint… Il sourit. Si vous préférez aussi, dans le futur, je peux vous autorisez à venir ici pour fumer…en sécurité… si toutefois vous acceptez de diminuer vos quantités de clopes ? Oui oui, il négociait. Vous fumez beaucoup habituellement ? »

Le regard un peu espiègle, il le fixait. Allez, qu’il ne s’inquiète pas, même si il refusait, il pouvait très bien le lui proposer.
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Mar 15 Sep 2015 - 13:32
Eliott sourit à nouveau. De belles choses en prison? Sérieusement? Bon sang cela devait faire un tout petit moment qu'il était là le bonhomme... Aucun pensionnaire, aucun personnel ni aucun externe n'était ressortit de cette prison sans une séquelle quelconque. Harvey y passerait un jour tôt ou tard et vu sa jolie petite tête blonde... Eliott se doutait par où il passerait surement.

Étrangement cela le peinait. Ce médecin avait l'air d'être un chic type qui ne méritait sans doute pas ce qui lui arriverait. Le prisonnier se massa la nuque en réfléchissant, regardant les autres gars en orange faire la course au dehors, entre les barreaux de la fenêtre. Il faisait froid et pourtant ils étaient tous là à décupler leur muscles, torse nus, comme des buffles courant après un écureuil.

"- C'est votre choix... Mais si jamais vous avez un soucis dîtes le moi..."

Eliott s'assit sur le rebord. Il frissonna en sentant l'air caresser sa peau. Ces courants d'air du à une mauvaise gestion du bâtiment le rassuraient beaucoup. C'était comme s'il sentait la liberté à travers le béton.

Malheureusement pour lui le médecin voulait en savoir plus. Eliott lui ne désirait pas en dire trop. Lorsqu'il parlait de LUI, il paniquait, il s’énervait ou au contraire rapetissait. Mais dans tous les cas il ne sortait jamais plus serein de la pièce.
Le garçon caressa le bois craquelé du bout de son index en réfléchissant, évitant le regard inquisiteur d'Harvey.

"- Vous ne pouvez rien..."

Un bout de bois passa sous son ongle. Blessé et surpris, il siffla entre ses dents avant de s'acharner sur l'épine avec les dents. Assez épaisse, elle sortie facilement lui laissant une minuscule gouttelette de sang entre sa chaire et son ongle.

"- C'est comme si vous tentiez de chasser un animal de compagnie qui vous a déjà mordu". Conclu-t-il "- Vous vous éloignez il vous suit, vous vous cachez alors il creuse un trou voilà tout..."

Il était sur le point de demander à changer de sujet mais le médecin le fit de lui-même en répondant un peut tardivement à sa question personnelle. Eliott surpris ne montra pas sa curiosité lorsque Harvey parla de "petit ami" au singulier. Était-ce un lapsus ou une orientation assumée? Quoi qu'il en soit, les gay ce n'était pas ce qui manquait ici et cela ne le choquait pas outre mesure, tout juste si ça ne lui arrachait pas un petit rire complice.

Ce petit rire eut pour conséquence sans doute d'avoir une autorisation compatissante pour fumer. Sans attendre un mot de plus, Eliott sortit un paquet de son pantalon et alluma une cigarette. La fenêtre fut ouverte en espagnolette et ainsi le nuage aigre du tabac pu s'envoler.
Ignorant ses recommandations il tira un second coup, rendant la chose rougeoyante avant de porter enfin à nouveau son regard sur Harvey.

Il ne s'en rendait peut-être pas compte mais le médecin avait un léger rictus de dégout sur le visage. Trop précieux pour cette odeur peut-être? Eliott décida de terminer son tabac en quatre inspirations hors norme puis jeta le mégot dehors et referma la fenêtre.

"- Je fume pas mal mais j'ai l'intention de réduire... Je voudrais pouvoir courir des kilomètres en sortant d'ici."

Eliott souhaitait tout reprendre à zéro à sa liberté. Excepté une chose: la fuite. Cela faisait toujours parti de son engagement personnel. Il sauta de la fenêtre et alla trainer du coté du bureau d'Harvey, les mains dans les poches.

"- Vous avez déjà marché des jours et des jours comme pour décharger vos batteries à fond et revaloriser tout ce qui vous entoure? J'aimerai beaucoup le faire... Donc la cigarette c'est moyen"
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Jeu 17 Sep 2015 - 19:44
Pas question qu’il passe quelque part ! Ce n’était pas parce qu’il avait l’air d’une tâche dans le paysage qu’il se laisserait faire. Harvey était peut-être d’apparence innocente mais il avait fait face à des situations de crises en hôpital psychiatrique et il avait quelques notions d’auto défense. Bon, c’était sûr qu’il espérait ne pas avoir à s’en servir. Qui plus est, il n’était pas pour la violence, donc, ça n’aidait pas.

Il sourit à la réponse du coloré. Si il avait un souci, le lui dire… ? A un détenu plus qu’à un gardien ? Voilà qui était étrange à entendre quand on remettait les contextes dans l’ordre. Mais agréable, il ne peut le nier. Même si c’était certainement dit de manière sincère sur l’instant ‘t’. L’infirmier était persuadé qu’il n’était qu’une rencontre dans la vie du jeune homme et peut être qu’il serait son réconfort un temps… avant qu’ils ne quittent la prison et continuent chacun leur voie.

« Je vous remercie pour votre proposition… »

… Mais il ne comptait bien sûr pas lui faire part de quoique ce soit. Aussi gentil que l’homme paraissait, Harvey avait des consignes. Il ne devait pas trop fraterniser avec la population de la prison. La relation de confiance, oui. Mais pas plus. Et le peu qu’il disait sur lui devait d’ailleurs être le plus neutre possible. Surtout dans une structure où se trouvaient des aliénés. Il savait par expérience que certains psychopathes n’hésitaient pas à utiliser le moindre renseignement pour profiter de la faiblesse de leur entourage. Il savait que moins il s’impliquait émotionnellement et intimement, mieux ce serait ! Même avec quelqu’un comme Eliott, sain d’esprit en apparence.

Cependant, si lui ne pouvait donner des informations trop personnelles, il pouvait chercher à comprendre les inquiétudes et les craintes de son patient. Comprendre et tenter de l’aider, le mieux possible. Et c’était difficile de comprendre quand son interlocuteur donnait comme répondre une métaphore… Il fronça les sourcils en le voyant de blessé mais se retint de proposer son aide. Ce n’était pas une écharde qui le tuerait. En revanche, les comparaisons avec un animal, une morsure, une cachette et la persévérance de ce dit animal, ne le rassuraient pas du tout.
Il allait devoir vraiment se pencher sur le cas du détenu et tenter d’avoir accès plus spécifiquement à son histoire de vie. D’ordinaire, il n’avait pas le droit de lire les dossiers carcéraux. Mais dans certaines circonstances, après la paperasse, peut-être qu’il y parviendrait… Rester à ne rien faire n’était pas son truc. Même à son cancer, il n’avait jamais lâché. Alors, il ne le ferait pas si il pouvait faire quelque chose, c’était dans son caractère, voilà tout !

Et il chercherait… un moyen pour l’aider… mais peut-être pas maintenant. Parfois, il ne fallait pas se précipiter.

L’odeur de fumée n’était pas celle qu’il préférait. Peut être parce qu’il n’était lui-même pas fumeur ? Ou qu’il avait associé à cette odeur tous les malades et morts à cause de cette saloperie ? dans tous les cas, il n’était pas fan et quoiqu’il fasse, il ne pouvait cacher sa réticence à cette odeur, ni son envie de faire en sorte que les patients addicts tentent d’arrêter.

« Et bien, si vous avez l’intention de réduire, nous pouvons regarder quel serait la meilleure alternative pour vous. »

Ravi qu’Eliott pense à diminuer, il se l’imaginait déjà non-fumeur et gagner des points de vie. Avec des gestes rapides, il alla chercher dans son tiroir de bureau la pile de brochure que son prédécesseur avait comme collection. Il devait bien en avoir une qui correspondrait à la situation et qui ferait office de lecture au prisonnier avant qu’il ne commence un programme.

» Oui… J’ai déjà eu cette sensation… Il sourit, cherchant toujours ses papiers, répondant sur le ton de la franchise, un peu plus dans ses pensées. Je n’étais pas pour la marche mais l’océan fonctionne bien aussi. On devient serein avec notre environnement et on trouve parfois un sens à sa vie… Il tient enfin la brochure parfaite et la posa sur le bureau, fronçant les sourcils. L’océan…. C’était son histoire… Mais vous savez, l’arrêt de la cigarette ne suffira pas.. Il faut être déjà au clair dans sa vie, je pense…. Avant de valoriser tout ce qui nous entoure. Comme on dit, aide-toi et le ciel t’aidera… »

L’infirmier gardait son sourire, repoussant le flyer dans la direction d’Eliott.

« J’imagine que ça ne doit pas être facile, d’être ici… Si je peux faire quoique ce soit pour que vous puissiez vous retrouver et décharger vos batteries avant que vous ne partiez, n’hésitez pas à me le faire savoir… »

Et même si il avait repris un comportement plus professionnel, il le pensait sincèrement. C’était peut-être ça son défaut… Vouloir trop aider sincèrement… ?
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Lun 21 Sep 2015 - 9:41
Le jeune médecin avait l'air trop orgueilleux pour accepter son aide. Cela, Eliott le respectait bien sur. Harvey pouvait également afficher un certain désintérêt concernant sa proposition tout simplement pour ne pas donner une impression de faible dépendance dés ses premiers jours.
Qu'elle qu'en soit la raison, au final, le détenu l'accepta avec un sourire et un hochement de tête approbateur. Il pouvait bien faire ce qu'il voulait mais Eliott savait aussi que tôt ou tard, à défaut de faire appel à lui, sans doute, il serait obligé de demander de l'aide au moins aux gardiens (les moins corrompus) pour échapper aux courtisans violents qui viendraient peu à peu gratter à sa porte.
Ça se passait toujours ainsi... Aucune exception à la règle.

En tout cas, cela ne réduit pas la curiosité du professionnel de la vie saine. Eliott vit très bien que sa réponse ne lui convenait pas et que les yeux bleus de son vis à vis brillaient d'une pointe de curiosité certaine. Il le savait bien, il avait les même yeux lorsqu'il avait ce sentiment.

Eliott se rongea un ongle en regardant le sol, trouvant tout à coup un intérêt certain pour la dalle à ses pieds. Pendant que le docteur cherchait quelque chose dans son tiroir, lui, réfléchit à se qui se passait.

Eliott ne voulait pas s'afficher avec son frère pour plusieurs raisons évidentes. La première était bien sur qu'Icare était complètement fou et qu'il ne savait pas comment l'aborder... Pas encore. la deuxième était ce qu'il avait fait à toutes ces femmes. Quelque chose d'horrible que lui-même avait cru impossible au point de le rendre malade plusieurs jours après avoir appris la nouvelle. La troisième raison était ce penchant assez malsain qu'Icare nourrissait envers lui. Eliott faisait tous les efforts du monde pour appliquer les conseils de sa séance courte chez les psychanalyste et ne voulait pas revoir son frère sous peine de perdre le contrôle. Si Harvey connaissait son frère nul doute qu'il verrait Eliott différemment... Comme tous les autres.

"- Bouarf..." souffla-t-il en voyant les brochure que lui tendait Harvey.

Par politesse il arrêta de s'acharner sur son ongle et pinça un prospectus du doigt en jetant un oeil à la couverture. On y voyait un père et son fils en train de jouer tranquillement dans une vie parfaite sans cigarette remplacée par le patch que portait en gros plan le paternel. Eliott rit un peu et reposa le prospectus.

"- On dirait que vous allez vendre des aspirateurs à voir votre tête"
dit-il un peu moqueur. "Je pense que je vais vous laissez me guider. Ce genre d'affiche ne me convainc jamais. J'y vois toujours d'avantage une publicité qu'un soutient." avoua-t-il en recommençant à ronger un ongle, son pouce, cette fois-ci.

La tête très emballé d'Harvey valait quand même d'avoir jeté un œil à ses prospectus. Il était complètement illuminé à l'idée de le soigner sans doute ce qui créait un charme nouveau chez le jeune homme.

"- Oh vraiment la mer?" répéta le détenu un peu dubitatif.

Il fronça les sourcils et hésita un moment.

"- Ça doit être sympa mais je n'aime pas l'eau... Je ne sais pas nager. Personne n'a jamais pris la peine de m'apprendre et au lycée les profs ne voulaient pas retarder la classe à cause de moi... Bon au moins ça m'a permis d'être excellent en rhétorique pour pouvoir rattraper tous ces points perdus..."

Eliott trouvait le rêve de ce chère médecin très sympathique en tout cas. Mais son insistance avec les flyers commença à l'irriter. Il ne les saisit pas une deuxième fois. Il attendrait un peu. Puis la métaphore biblique finit de le faire siffler entre ses dents.

"- Et aime ton prochain comme toi-même hein? Honore ton père ta mère et ton frère..."
répéta-t-il avec un certains dégoût.

C'est sur que pour Harvey ça devait paraître être une évidence... Mais pour Eliott, le ciel lui avait donné des cartes biaisées qui l’empêchaient d'accomplir tout ça.

Secouant la tête, le jeune homme se ressaisit. Ce n'était pas le moment d'y penser. Ce brave type voulait simplement l'aider. Comme pour se rattraper de son impolitesse cynique il regarda l'heure et dit:
"- Je crois que vous pouvez rincer votre peinture maestro".
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Sam 26 Sep 2015 - 21:51
Ce n’était pas une question d’orgueil, c’était juste une question de…. Eh bien, simplement l’idée qu’il ne risquait rien, bien qu’il soit entouré de meurtriers et sociopathes. Normalement, il ne craignait rien, n’est-ce pas ? il y avait des gardiens partout, il y avait des caméras partout, il y avait de la sécurité partout. Donc… pas de raisons de demander de l’aide à un détenu contre un autre détenu… et si, il y avait toujours des exceptions aux règles, c’était le B.A BA des règles !
Et puis, ça servait à quoi d’avoir un gardien à sa porte si ce n’était pour lui éviter des désagréments comme un courtisan violent ? Franchement…

Le prospectus trouvé, il était content de le proposer, de s’en servir comme d’un support… Mais ouais, il fallait reconnaitre que pour certains sujets, c’était assez utopique. Mais il ne fallait pas lui en vouloir. Pour parler de certains sujets, il était toujours utile d’avoir des supports pour argumenter. Et puis, ce genre de papiers était destiné à tout type de population : des plus intellectuels aux plus stupides.

« Fort heureusement, je ne vends pas d’aspirateurs ! En plus, je suis sincèrement nul dans le commerce… je crois que je perdrais plus d’argent qu’autre chose dans ce métier. »

Il esquissa un sourire et le laissa regarder le flyer, répondant d’une voix moins dans la retenue, sur ses façons de s’évader. La mer… l’océan…la sensation qu’on était rien. Un grain de sable dans l’univers. La sérénité. Il la cherchait régulièrement même si ça ne donnait pas l’impression et si il souriait souvent, ses pensées l’entrainaient souvent vers des angoisses qu’il refoulait et tentait de fuir.

« Oui, j’ai cru comprendre que dans certains cursus, les profs préfèrent mettre de côté que perdre soit disant du temps avec un élève. Mais pour ma part, je ne nage pas… je me contente de regarder la mer. Il lui fit un clin d’œil complice, souhaitant le mettre à l’aise. Donc, vous voyez, l’expérience est possible. »

Ok… parfois, il valait mieux qu’il se taise. Il souhaitait juste sortir une évidence pour lui, se servant d’une phrase que l’on pouvait relier à la croyance et la pratique. Pourtant, ce n’était pas son objectif. Il était pour l’idée que si l’on souhaitait quelque chose, il ne fallait pas attendre que les autres le fassent pour vous. Et puis, parfois, on n’avait pas de chance.
A la réaction et aux paroles d’Eliott indiquant qu’il commençait à l’agacer, il pinça les lèvres et secoua la tête, reprenant sa brochure pour la ranger. Ce n’était pas la bonne méthode.

« Vous êtes libre d’aimer et d’honorer qui vous voulez, ce n’était pas mon intention de faire un sermon. Je ne suis pas là pour vous dire ce que vous devez faire… »

L’infirmier ne pouvait pas lui en vouloir. Il n’était pas non plus dans ce genre de pensées non plus. Après tout, il avait lui aussi beaucoup de ressentis contre la vie… Mais d’une autre manière. Ce n’était pas comparable. Mais chacun sa croix, encore une fois. Mais il n’allait pas culpabiliser pour les autres. Il n’était pas responsable du destin de chacun. Le sien était déjà tellement compliqué…. Quoique… à regarder à quel point il semblait blasé et nerveux, il songea qu’Eliott n’avait pas l’air de devoir se contenter que de son incarcération….  Il y avait autre chose…

Harvey décida de lâcher l’affaire pour la cigarette. L’idée ferait son chemin et si le détenu souhaitait aller plus loin et arrêter, il saurait où s’adresser.

« Oui… En effet. Je vous laisse aller vers le lavabo et pencher la tête.. Je vais rincer. Dites-moi si la température vous convient… »

Il avait repris  la distance professionnelle qu’il devait garder. Et ne pas chercher à aller plus loin que ce qu’il était habilité d’avoir.

Alors qu’il glissait ses doigts sur les cheveux, évacuant la coloration en trop, il se retrouvait à masser le crane par réflexe, plongé dans ses pensées. Son regard se perdait par moment dans le vague avant de revenir se concentrer sur sa tâche, le tout en silence.
Lorsqu’il eut fini, il tendit une nouvelle serviette et alla se sécher ses mains avant de briser le silence.

« Vous savez, je ne cherche pas à vous vexer ni à prêcher en quoique ce soit. Il a un petit rire sans joie. Je suis même très loin d’être croyant. Il secoua la tête Enfin bref, juste pour vous dire que je m’excuse de ma maladresse…et que j’espère que ça ne vous empêchera pas de venir me voir si il y a quelque chose… »

Il posait sa serviette pour qu’elle sèche et retourna à son bureau, laissant le jeune homme reprendre ses aises et mettant de la distance pour qu’il sente bien qu’il n’allait pas outrepasser ses fonctions.
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Lun 28 Sep 2015 - 10:24
Rassurant. Harvey se voulait rassurant encore une fois. Eliott continuait de tenter de penser à autre chose mais va savoir pourquoi... Lorsque le docteur redevenait une poupée professionnelle cela le stressait d'avantage. Eliott avait toujours été une éponge à émotion, c'était son problème principal d'ailleurs, avec son frère comme avec les autres...

Lorsqu'on était stressé il s'inquiétait à son tour et même si Harvey ne semblait pas s'en rendre compte il communiquait un léger malaise. Les réponses du détenu, assez franches et coupées n'avaient pas dû améliorer ses impressions et il sauta sur l'occasion du shampoing pour éliminer les sujets passés.

Lorsque le garçon se plaça dans le lavabo, les mains de Harvey s'amusèrent à le masser. Il ferma alors les yeux en inspirant un grand coup. C'était très agréable c'était certain. On n'avait jamais pris soin de lui ainsi, sauf quelques coiffeurs alertés à l'idée d'un pourboire, évidemment. C'était donc d'autant plus agréable que le geste était gratuit et doux. Si doux qu'il faillit bien s'endormir et dû ainsi cligner plusieurs fois des yeux en se redressant pour éviter d'avoir l'air ensommeillé.

"- C’était super merci" sourit-il poliment et un peu gêné de lui parler si mignardement après lui avoir coupé la chique tout à l'heure.

Il s'examina alors dans le miroir. Son teint pâle avait refait un peu surface à noircir ainsi ses racines. mais il était satisfait. Aucun cheveux blond n'y avait échappé. Tous étaient maintenant aussi noir que de la suif. Ses yeux par cette occasion ressortaient d'avantage. Ils vibraient d'une lueur bleue très froide avec cette amalgame de teinte noire et blanche. Au final, seule la couleur horrible de son uniforme lui faisait tirer une grimace. Il remis quelque mèches en place. Une là et une autre ici, puis revint s'assoir sur la chaise face au bureau de Harvey, jambes croisées.

Le médecin proféra des excuses. Il n'avait pas tenu. Comme Eliott, il s'était sentit un peu coupable après leur dernier échanges et cherchait à éclaircir un point tout en reprenant une attitude trop professionnelle. Eliott sourit et posa sa main sur la sienne amicalement, ne se rendant pas compte de son geste trop instinctif.

"- Ne vous en faites pas d'accord? j'ai été assez maladroit de mon coté. "
Eliott n'était pas idiot. Il savait que les excuses ne faisaient pas mourir avec ce genre de personne et contrairement à la plupart des détenus, il n'était pas violent ou excessivement irritable. Donc reconnaître ses torts n'était pas la fin du monde pour lui. A condition qu'il ait eu tort bien évidemment. Il ne fallait pas exagérer non plus...

Il se redressa et croisa les bras en secouant la tête.

" Et si je peux me permettre un conseil, certains détenus sont mal à l'aise lorsque le médecin est trop ... Tendu... trop réglé si je puis dire. Je suis de ce groupe. Je préfère de loin toutes les discussions sur l'océan entre deux propagandes de nicotines plutôt qu'un sourire programmé, bien que charmant" rit-il un peu en mimant le sourire Max White d'Harvey.

Il attendit que le médecin signe le papier de présence.

"- J'aimerai bien revenir oui." il n'ajouta rien d'autre.

Il se sentait en sécurité ici. Eliott ne savait pas comment l'expliquer mais en tout cas c'était très plaisant d'être avec cet homme. Harvey avait le don de vous faire sentir presque normal. Il n'était pas sur la détente, au contraire, même s'il prenait quelques distances tout à fait logiques.Mais lui avouer cela aurait causé une petite rayure sur la peinture de sa fierté, alors Eliott se contenta d'une approbation.
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Dim 4 Oct 2015 - 8:22
C’était la moindre des choses. Qu’il s’excuse. Son message était mal passé et il ne voulait pas rester sur une mauvaise impression. Il avait beau être un professionnel, parfois, il était juste humain et certaines réactions pouvaient plus facilement le déstabiliser que d’autres. Tout était une question de savoir ce que renvoyait l’autre. La plupart du temps, Harvey se contentait d’être présent, donner des conseils quand on le lui demandait, accompagnait lorsque le besoin se faisait sentir. Mais quelque fois, il pouvait être simplement, Harvey, jeune infirmier encore novice dans le domaine carcéral et avec des hommes dont beaucoup, n’attendaient plus rien de la vie jusqu’à leur libération…. Ou leur mort.

Il s’excusait alors. Essayant d’expliquer qu’il n’était pas là pour faire de la propagande. Après tout, si l’homme voulait continuer à fumer, il respecterait son choix et ne ferait pas de jugement de valeur. Mais si il décidait de ne pas revenir parce qu’il lui avait fait une mauvais impression, c’était autre chose. L’infirmier souhaitait que les détenus voient cette infirmerie comme une bulle d’évasion, une bulle de confiance. Qu’ils n’hésitent pas à venir le voir, ne serait-ce que quelques minutes pour souffler un peu, trouver un peu d’air frais par rapport à leur cellule.
C’était important pour lui que ce soit clair… ce qu’il tenta d’expliquer. Sans trop non plus dévoiler ses ressentis. Ce n’était pas non plus le but de cet échange.

Harvey marqua un temps d’arrêt, surprit, à ce soudain contact sur sa main, ne s’y étant pas attendu. Eliott ne donnait pas l’impression d’être un fan des contacts. Son regard se porta sur celui de ce dernier, aussi bleu et aussi différent que le sien, alors qu’il lui donnait, d’une certaine manière, son approbation. Excuses acceptées… Le jeune homme esquissa un sourire et retira sa main, la trouvant soudainement chaude et agréable. Comme un toucher qui devrait être. Mais ce n’était pas lui qui devait être rassuré… normalement.
Le conseil étira un peu plus son sourire avec un léger fard apparaissant. Ce n’était pas le compliment qui le lui provoquait mais une légère honte. Honte qu’on ne le croit pas authentique, honte de croire qu’il était trop tendu, trop réglé. C’était une attitude qu’il devait encore travaillé et bien qu’il apprécie qu’on le lui dise pour s’améliorer, ce n’était jamais très agréable de se faire donner des leçons.
Cependant, il n’allait pas le prendre mal pour autant. Juste un petit moment d’adaptation et de digestion d’information. Une petite remise en question également s’imposait. Mais seul… Il avait soudain ce besoin de se retrouver seul pour laisser libre court au fait que, parfois, les mots avaient de l’impact.

« Je vous remercie pour vos conseils et je vais essayer de ne plus tomber dans le piège…Il lui fit un clin d’œil complice. Plus de sourire programmé et de propagande anti nicotine, promis ! Du moins, tant que vous me ne le demandez pas. »

Il se dirigea vers son bureau pour signer la feuille de présence et la lui tendit, hochant la tête lorsqu’il exprima son envie de revenir.

« L’infirmerie sera toujours ouverte pour vous… Je serais vraiment heureux de vous revoir.. Même pour discuter un peu… de l’océan ou de l’envie de courir sans s’arrêter pour oublier… »

On toquait déjà à la porte. Le gardien s’impatientait. Les yeux de l’infirmier passèrent de l’ombre derrière la vitre de la porte à Eliott, un instant interdit. Puis, il reprit une expression plus neutre.

« Je crois que vous allez devoir y aller… J’espère vous revoir bientôt… Monsieur Higgins… »

Les rendez-vous allaient encore s’enchainer, cumulant blessures en tout genre, frustration et tristesse. Mais ce petit temps, avec Eliott, même si il en gardait une impression amer d’avoir mal effectué son boulot, avait été un peu d’air frais dans sa journée.
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Mer 7 Oct 2015 - 15:27
C'était la fin du rendez vous. Les "tocs tocs" énervés du garde le lui rappelaient. Eliott soupira dans une maigre grimace.
Il n'aimait pas être dressé comme un chien. Il avait un nom bon sang! Qu'est-ce que cela lui coûtait à ce type de cellule de dire "Monsieur Higgins on y retourne"? Sérieusement?

Le prisonnier sourit malgré cela, se ressaisissant. De toute façon sa mauvaise humeur n'y changerait rien, ils se comportaient tous ainsi. C'était normal lorsqu'on craignait d'être mordu.
Eliott se rendit alors compte qu'Harvey, lui, n'avait même pas frémis lorsqu'il avait instinctivement posé sa main de prisonnier sur la sienne. Loin d'être rebuté, le docteur avait en effet complété ce contact rapide d'un regard lointain, appuyé sur le sien, comme en plein questionnement avec lui-même sur un sujet le concernant.

Curieux, Eliott tendit à nouveaux ses doigts et offrit une poignée de main à l'infirmier, franche mais douce, secouant son poignet de bas en haut. Cette accès de franche camaraderie s'offrit comme une bouffée d'air frais au jeune homme. Depuis qu'il vivait en prison, les choses simples étaient devenues les meilleures mais aussi les plus rares. Avec Harvey, c'était comme si la banale réalité du monde extérieur et ses douces intentions englobaient à nouveau Eliott.

"- Merci" murmura-t-il à nouveaux, ne parlant plus de son service médical. Il était reconnaissant pour son partage humain.

Eliott se dégagea finalement tout doucement, laissant glisser son majeur puis son index en dernier lieu sur la paume de Harvey, déçu de devoir écourter cela après que le gardien, impatient, ait toqué une deuxième fois à la porte en grognant.

"-Bon... Je pense qu'on doit effectivement se dire au revoir..."

Il se racla la gorge et fit demi-tour en ouvrant la porte. Le gardien, une sorte de buffle blond-roux, haussa un sourcil et regarda Harvey comme pour vérifier que ce retard d'une minute n'était pas la fumée d'un feu de trafics internes. Il se redressa et posa sa main sur l'épaule d'Eliott qui lui lança un regard noir avant de se dégager d'un mouvement souple.

"- Je sais marcher merci beaucoup."

Il ponctua sa phrase par un dernier regard sur la porte et un sourire amical un peu triste...
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Sam 10 Oct 2015 - 10:46
La politesse chez certains gardiens laissaient à désirer, en effet. Mais que pouvait-il y faire si ce n’est ne pas rentrer dans le jeu et continuer à rester humain et continuer à parler aux détenus normalement, avec le respect qui leur était du.

Il sourit et tendit la main à l’homme, essayant d’ignorer les tambourinements du garde à la porte et serra la main d’une poigne ferme. Le ‘merci’ était faible mais il l’entendit, ce qui fit étirer un peu plus son sourire. Que ce soit pour service médical ou autre chose, il était content qu’Eliott ait apprécié leur échange et qu’il se soit un peu détendu. C’était tout ce que souhaitait Harvey : leur confiance et leur bien-être. Ce qui faisait de lui un bon infirmier en accord avec ses valeurs.

« N’hésitez pas… L’infirmerie et moi-même sommes là… Même pour seulement un café… »

Il lui fit u clin d’œil complice. Il l’invitait, même pour simplement venir le voir, changer d’air, venir parler… ou rester silencieux. Simplement sortir de sa bulle. Si il avait dû analyser, il se serait dit que ce n’était pas une bonne idée. Apprécier un détenu était dangereux. C’était franchir une limite qu’il s’était fixé et que, même la réglementation interdisait. Il fallait rester neutre et ne pas offrir plus que ce qu’ils méritaient.
Mais il n’aurait pu s’empêcher de le faire. Eliott lui paraissait perdu et honnête. D’une certaine manière. Il avait cette impression que l’homme avait un bon fond…

Peut-être se trompait-il….

Le jeune homme retint un frisson quand les doigts glissèrent plus lentement sur sa paume, lui laissant une trace chaude sur la peau. Un léger fard prit naissance sur ses pommettes et remercia le gardien qui insistait à la porte pour lui changer les idées.

Idées très déplacées qui germaient en lui et dont il n’avait pas le droit d’avoir ici, en ce lieu, cet instant. Il était vraiment temps qu’il sorte un peu pour trouver un peu de chaleur humaine. La solitude ne lui pesait pas particulièrement. Mais parfois, le contact plus amical, plus chaleureux, lui donnait l’impression qu’il pouvait alors trouver refuge dedans. Ce qui n’était pas le cas.

Tournant vivement ses yeux vers la porte, il hocha la tête, indiquant qu’effectivement, il était temps de mettre fin à cet entretien. Il alla rapidement se replacer derrière son bureau alors que le gardien entrainait Higgins vers la sortie.

A peine le temps de dire ‘au revoir’ que les deux hommes avaient disparu de son champ de vision. Il soupira et se frotta les yeux. Parfois, ce n’était pas facile…
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Dim 11 Oct 2015 - 10:06
Eliott retourna bien plus tôt là l'infirmerie que prévu...

Le soucis lorsque l'on est en prison c'est qu'il faut suivre le principe de la vie en communauté. Que ce soit en partageant le couloir, en se regardant d'une cellule à l'autre au moment de dormir, en lisant un livre au milieu de fanatiques de football ou bien en se retrouvant au milieu d'une bagarre.

Ce fut exactement ce qui arriva à Eliott Higgins le jeudi, soit deux jours après sa première visite médicale chez Harvey.
Alors que le jeune homme fumait tranquillement sur les gradins du stade de sport délabrés, une rixe apparut entre un jeune écervelé qui vivait chez les fous et un monstre de muscle qui courait sur le terrain provenant du quartier opposé. Pour le coup, cela aurait pu se terminer vite. Le requin avait regardé froidement le freluquet mais n'avait pas soulevé l'affront car lui-même était trop peu réveillé en cette froide matinée pour chercher querelle. Hélas, le jeune homme lui, envoya un coup de pied directement dans son tibia.

Les deux adversaire se retrouvèrent bientôt entourés par deux camps opposés qui se firent la guerre.
Eliott quand à lui jeta sa cigarette et décida de prendre la poudre d'escampette avant que la foule ne le rattrape. Hélas, au moment de se lever un ahurit l'attrapa par la cheville et le fit tomber.

Higgins sentit sa tête cogner durement contre la marche en béton sur laquelle il était assis. En rogne, il se retourna, les yeux couvert du sang qui s'échappait de son front et envoya une droite dans le visage de l'idiot qui dégringola à son tour des gradins.

Suite à cela on envoya les calmants habituels: gaz lacrymogène, bâton et sifflets. Mais Eliott qui avait tout de même reçu un sacré coup, couvert de bleus sur les bras et d'une belle fente rouge sur le front fut conduit derechef à l'infirmerie.

Ironie du sort, il avait été le plus loin du combat et avait pris plus durement que les autres...

Merci la divine providence...


Une fois devant la porte, le garde qui tenait Eliott...

Comme si j'étais capable de m'échapper avec du sang plein les yeux...


Toqua à la vitre et attendit bien dressé. Les deux hommes patientèrent en silence. Un moment assez angoissant pour le détenu qui n'aimait pas rester trop longtemps dans un couloir de peur de tomber sur LUI.

Étonnement, lorsque la porte tourna sur ses gongs, Eliott se redressa instinctivement. Il avait tout à coup un peu honte de se retrouver devant Harvey avec cette dégaine sans trop savoir pourquoi.C'était assez ridicule quand on y pensait car il portait tous les jours cet affreux uniforme qui ne le flattait pas alors qu'est-ce qu'un peu de sang pouvait changer? Il n'en savait rien lui -même et essaya malgré tout de s'essuyer le visage du revers de sa manche avant de lancer un:

"- Bonjour Harvey" plutôt désinvolte et amusé en voyant l'expression que son vis à vis affichait. "-j'aurais bien besoin d'une cigarette..."
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Lun 12 Oct 2015 - 14:01
Il ne s’attendait pas à le revoir de sitôt. L’impression que leur entretien s’était bien passé mais qu’il ne fallait pas en attendre plus. Aussi bien pour l’un que pour l’autre. Alors Harvey continuait son travail, se contentant de recoudre, de soigner, de vacciner, d’écouter de temps en temps, les autres détenus et ne cherchait auprès de personnes des nouvelles d’Eliott. Pour ne pas paraître trop… inquiet ? Trop préoccupé par cet homme qui avait l’air comme une tâche au milieu de tous ces fous et détraqués. Au milieu de ces meurtriers et voleurs…. Et pourtant, si il devait se pencher sur le cas Higgins, il se doutait qu’il n’était pas là pour une erreur judiciaire. Mais parfois, mieux valait ignorer certaines informations…

L’heure était au rangement et à la préparation du planning de l’après-midi. Il n’y avait pas grand-chose de prévu, comme chaque après-midi. Le plus gros des traitements étaient donnés prioritairement le matin. Il allait recevoir la visite de deux détenus pour leur traitement diabétique, un pour son traitement aux anti-vitamines K et, avec un peu de chance, le docteur passerait pour valider un protocole d’urgence. Mais bon, pour cette dernière partie, il n’y croyait pas trop. Cela faisait peu de temps, mais il n’avait pas encore eu l’occasion de le rencontrer plus longtemps que quelques minutes pour signer des prescriptions médicales. Dire qu’il y avait un fossé entre le médical et le paramédical n’avait jamais été aussi vrai que dans cette prison.

Il soupira à cette conclusion tandis qu’il mettait en évidence les résultats d’analyses de M. J. Des bruits remontèrent de la porte et le tirèrent de ses réflexions. Simplement des personnes qui passaient ou pour lui ? Les silhouettes qui se devinaient derrières la porte confirmèrent qu’il avait de la visite et il se leva pour les accueillir, curieux des raisons de la visite.

Première vision et première analyse : un garde, un détenu, du sang. Très rapidement, il repère que ça vient du front. Mais l’homme est debout, pense à se redresser quand il croise son regard. Et la reconnaissance. Le jeune infirmier écarquille les yeux de surprise tandis qu’il reconnait Eliott Higgins, tandis qu’il est déjà en train de faire des scénarios : qui l’avait agressé ? Un accident ? Volontaire ?  
Son regard fut le seul indice de son étonnement alors qu’il s’approchait rapidement, attrapant des gants au passage pour les enfiler.

« Monsieur Higgins.. ? Qu’est ce qui s’est passé ? D’un geste expert, les gants étaient mis et déjà, il posait ses mains sur le visage pour essayer de déterminer d’où venait le sang et la gravité de celle-ci. Vous pouvez nous laisser, si vous voulez, je doute qu’il y ait des soucis avec Monsieur Higgins, gardien… »

Dit-il rapidement en jetant un œil au dit gardien puis retournant inspecter la plaie. C’était impressionnant mais il savait aussi d’expérience que les plaies au visage saignaient beaucoup mais n’étaient pas systématiquement graves.

« Allez-vous allonger, je vais nettoyer et évaluer les dégâts. Vous avez des douleurs ? Est-ce que vous avez perdu connaissance ? Des nausées, vomissements, vertiges ? »

Il commençait déjà son diagnostic infirmier alors qu’il retirait les gants et allait chercher ce qu’il fallait pour nettoyer et revenir auprès de son patient.
Là, il s’installa en face et prit deux secondes pour le détailler, deux secondes qu’il s’accordait à se rassurer que tout allait bien avant de reprendre les gestes du professionnel.
Déjà il remettait des gants et prenait des compresses pour nettoyer le sang, penché au-dessus d’Eliott, concentré.

« Pour la cigarette, il faudra patienter un peu… »

Son ton était bas et sa voix chaude alors qu’il avait les yeux fixés sur la blessure. Un sourire léger apparut, pour dédramatiser la situation. Tout allait bien, plus de peur que de mal, n’est-ce pas ?
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Mar 13 Oct 2015 - 15:48
Eliott fut littéralement hâpé à l'intérieur de l'infirmerie.Il sentit ses yeux s'écarquiller tandis que Harvey le trainait jusque vers le lit blanc-gris, unique meuble plutôt chaleureux de la pièce.
Le gardien congédié grogna (Eliott se dit que ce devait être sa seule forme de langage à la réflexion) et les attendit patiemment dehors en fermant la porte derrière lui. Harvey, au grand étonnement de Higgins, avait confiance ne lui semblait-il alors qu'il le connaissait à peine... Cela le touchait un peu.

L'infirmier s'activait comme une guêpe coincée autour d'un pot de miel ce qui fit sourire le détenu. Il siffla entre ses dents au contact du coton et de son horrible produit désinfectant, fronçant les sourcils et faisant ainsi redémarrer le sang. Ce dernier d'ailleurs commençait à tirailler sa peau en séchant dessus et Eliott avait une envie pressante de mettre son corps sous la douche après avoir avalé un cachet d'aspirine et fumer un paquet entier de cigarette bon marché.

Il saisit doucement la main du médecin penchée au dessus de lui.

"- Pas de panique Harvey... J'ai connu pire ne vous en faites pas. Prenez votre temps." dit -il en se plaçant un peu mieux sur le lit.

Il fit une moue d'enfant déçue "- Vous êtes dur..." le taquina -t-il.

Harvey était un peu comme une maman poule. Une mère qu'Eliott n'avait jamais connu. Il s’inquiétait et se dépêchait comme si Eliott pouvait en mourir. Ses gestes étaient professionnels certes mais non pas dénués de panique amicale. C'était plutôt mignon...

Il est mignon...

Sursautant devant l'audace et le caractère peu conventionnel de sa propre pensée, le détenu cligna à nouveaux des yeux et secoua la tête comme pour chasser cette idée de son esprit.

Bon sang Eliott arrête de craquer sur ceux qui te veulent du bien...

Cela avait toujours été un reflex chez lui tout simplement parce qu'il n'avait jamais réellement connu de personnes attentives ou affectueuses. Eliott sentait l'hypocrisie ou bien le genre de désintérêt total comme celui de ses parents. Il n'avait du coup jamais pu résister lorsqu'il avait rencontré des personnes réellement sympathiques... Mais c'était arrivé quoi... Deux fois... et l'une d'elle s'était mariée avec son frère... Bonjour l'angoisse...

Il revint donc sur terre et enleva son t-shirt pour répondre à la précédente question de Harvey.

"- J'ai un peu tourné de l’œil quand ma tête à touché la marche... j'ai mal au dos aussi"
ponctua-t-il sans savoir qu'il devait être recouvert de bleus. "Heureusement que je sais me réceptionner... Sinon je me serais casser le bras..."

Eliott était bien ici. Sa colère commençait déjà à s'évaporer. D'ordinaire il aurait rajouté des noms d'oiseaux à la fin de sa phrase en maudissant l'auteur de ce coup mais là, il n'en avait tout simplement plus l'envie. Il regardait Harvey le fixer et c'était en cet instant ce qui l'interressait le plus. Eliott était d'ailleurs étonné de ne pas avoir à se justifier sur son état...
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Dim 25 Oct 2015 - 13:55
Il savait d’expérience que le visage saignait beaucoup mais que ce n’était pas forcément grave. Enfin, ça n’empêchait pas de s’inquiéter et de s’imaginer déjà qu’il doive appeler le Samu pour un trauma crânien ou une hémorragie. Il fallait qu’il pare à tous les scénarios pour être sûr de ne pas être pris par surprise.

Heureusement, à mesure qu’il nettoyait la plaie, sa respiration revenait à la normale, plus rassuré. Ce n’était pas grand-chose… enfin, tout était relatif. Il aurait quand même besoin de strips. Mais il n’y avait rien d’assez grave nécessitant une hospitalisation.
Loin de s’occuper du gardien qu’il avait congédié, de la manière dont il l’avait fait ou de la façon dont ça pouvait être interpréter, il était complètement concentré sur ses gestes et ses soins.
C’est pourquoi il eut un léger sursaut quand Eliott lui attrapa la main, l’obligeant ainsi à revenir au monde du relationnel et plus de l’urgence et de la technique.
Il mit un dixième de seconde à analyser ce qu’il lui disait avant d’avoir un léger fard d’embarras, se rendant compte que parfois, il était encore un peu trop spontané.
Hochant lentement la tête, il reprit sa désinfection, quittant le visage du détenu, tentant d’oublier qu’il était très prêt de son visage.

« je ne panique pas… Juste que je sais que parfois, le sang peut cacher quelque chose de grave… surtout au niveau de la tête… il eut un fin sourire à la réponse concernant la nicotine, toujours centré sur la plaie qu’il terminait de nettoyer et qu’il se redressait un peu. Mais ça va.. Plus de peur que de mal… »

De nouveau, l’inquiétude revenait. Etait-ce en lien avec ce qu’il lui avait confié la dernière fois ? Si c’était le cas, il faudrait qu’il fasse un rapport. Il ne pouvait laisser consciemment un homme en danger.

Harvey se levait, préoccupé pour aller retirer de nouveau ses gants, se laver les mains et se retourner pour continuer la suite de son examen. Préoccupation qui eut un dératé quand il vit le torse de son patient. Les hématomes étaient la première chose qu’il vit, bien évidemment. Et comment un soignant pouvait-il rester neutre devant ces marques d’agressions… ? Eh bien, tout simplement par ce dit soignant qui eut un instant l’esprit qui déviait sur le corps musclé et séduisant du dit agressé. Il déglutit, la gorge soudaine sèche et il se détourna rapidement pour aller chercher ce qu’il fallait pour les pansements sur le visage et une pommade à base d’arnica. Au passage, il tenta de profiter de cette ‘fuite’ pour se reprendre, pour cacher ce fard qui était venu soudain, sans qu’il ne puisse rien contrôler. Au passage, il en profita pour se traiter de tous les noms.

Il resta un instant à tourner le dos à Eliott, nerveux et embarrassé avant d’enfin lui refaire face, ayant repris un peu de contenance. Il s’approchait et s’installait en face, souriant presque timidement, comme si même ça, il n’osait se le permettre. Si le prisonnier avait eu la moindre idée de ce qui lui avait traversé l’esprit, il allait prendre la poudre d’escampette et le traiter de pervers. Et le pire, il ne pourrait le blâmer.

« Je… Vais passer un peu de pommade pour soulager les bleus et les courbatures qui ne vont pas tarder à venir… Vous aurez aussi un strip sur l’arcade, ça remplace les points de suture. Si tout se passe bien, vous n’aurez pas une grosse cicatrice… enfin, je vous donnerez un traitement pour limiter l’infection et la douleur… »

Se rattacher à son travail. Voilà qui lui permettait de se calmer un peu.
L’infirmier laissa une noix de pommade sur ses doigts et après un œil en direction d’Eliott pour être sûr qu’il était coopérant, commença à masser avec douceur un des plus gros bleus.

« Si je vous fais mal, dites le moi.. »

Il restait fixé sur ses doigts qui glissaient lentement sur la peau marquée, essayant d’ignorer le toucher en tant que tel et de se concentrer uniquement sur le soin…
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Mer 28 Oct 2015 - 14:24
Les bleus ? Comment ça les bleus?

Eliott se retourna instinctivement (comme si un être humain normalement formé était capable de voir son dos...) pour constater les dégâts. Il réussit en clignant des yeux à entre-apercevoir une sorte de tâche noirâtre sur son flanc droit et siffla entre ses dents...

"- La chute a été plus violente que prévue je crois..."
constata-t-il navré.

Les détenus étaient comme des taureaux dans une corrida. Il fonçaient à l'aveugle sur les gens, public ou toréador et tentaient de faire autant de dégât possible plutôt que de réfléchir à la situation. Eliott avait agilement agité son tissu rouge mais avait quand même reçu de sacrés coups de cornes...

Elle me gonfle cette prison...

Tandis qu'Harvey le massait, Eliott fixa les draps du lit sur lequel il était allongé, ventre contre couverture, bras croisés en avant sous son menton.
Il avait dérapé pendant ce braquage, il le savait. Il savait aussi qu'avec son potentiel et ses notes exemplaires en facultés de Droit il avait été injuste de se retrouver sans le sous pour continuer à financer la fac et sa survie mensuelle... Il savait aussi que demander de l'aide à son frère aurait été une catastrophe. Lui qui avait réussit à instaurer une certaine distance, les liens financiers se seraient transformés en chaine... Des morceaux de métal sur lesquels IL n'aurait jamais hésité à tirer jusqu'à le bloquer contre lui...

Tout se serait bien passer et Eliott aurait été fuir à l'autre bout du pays pour commencer une carrière de notaire ou de personnel de justice si ce policier n'avait pas sortit CA de sa poche...
Et maintenant, conséquence de tout ça, il était coincé entre quatre mur avec des sauvages avec qui il se sentait distant d'années lumière et LUI...

Eliott sursauta. Harvey avait appuyé sur un endroit assez douloureux et avait ainsi tiré le détenu de ses pensées noires.
En étant seul on sombrait facilement dans l'étude de soi et les passages en boucle de ses erreurs... Heureusement le contact humain et chaleureux aidait à ne pas devenir fou.

Eliott revint donc sur l'infirmier. Il sourit en voyant son joli minois légèrement tiraillé par l'effort de la concentration. Ses mèches blondes tombaient peu à peu devant son visage au fur et à mesure qu'il étalait sa pommade nauséabonde.
Son contact était doux et ferme à la fois, de quoi détendre pas mal après autant de tension. Mais ce qui retenait l'attention d'Eliott, ce n'était pas ses soins, c'était plutôt l'étrange ballet que réalisaient les doigts du médecin.

Sans doute inconscient de la chose, trop investit dans sa tache de soigneur, Harvey ne s'était pas rendu compte qu'il étalait justement un peu trop de pommade sur son dos qui, à ce rythme là, serait bientôt entièrement recouvert.

Si cela avait été un autre détenu (quoi qu'il aurait fallu déjà se déshabiller ce qui ne se serait jamais produit entendons-nous bien), Eliott l'aurait repoussé, inquiet de ses intentions. Mais là, étant donné qu'il s'agissait d'Harvey, du blanc et innocent Harvey, Eliott n'était pas inquiet, juste amusé.

"- Si vous continuez comme ça vous allez me recouvrir le pantalon aussi..." ricana-t-il un peu, ne pouvant s'empêcher de le taquiner.

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Mer 11 Nov 2015 - 9:50
Malgré l’impression, il ne mettait pas plus de pommade que nécessaire. Il fallait en même une bonne couche pour la faire bien imprégner afin de garantir son efficacité. D’une, pour éviter que les hématomes soient trop importants. De deux, pour que son effet antalgique soit efficace.
Tout était professionnel dans ses gestes et dans sa façon d’agir.

Ou presque…

Ou, d’accord, il avait besoin d’aller boire un verre dans un bar et peut être trouvé un amant d’un soir. Il y avait longtemps qu’il n’avait pas ressenti ce manque d’une manière aussi évidente. Et pourtant, il avait soigné pas mal d’hommes avant Eliott.

Mais c’était différent.

Peut-être le contexte ? La façon dont ils communiquaient ? Ou tout simplement qu’un peu de leur personnalité s’accordaient ?
Dans tous les cas, ce n’était pas une excuse pour qu’il laisse des pensées qu’il jugeait inappropriée et déplacées s’installer.

Il n’était pas un pervers ou quoique ce soit dans ce registre et jamais il tenterait un geste déplacé dans ce genre de situation. Il manquerait plus que ça !

Heureusement, les pensées étaient secrètes.
D’ailleurs, penché sur sa tâche et évitant les suggestions qu’il pourrait faire si il n’était pas infirmier face à un détenu et si il était avec un homme de confiance, il réalisa rapidement quand il passait sur des zones sensibles et son toucher se faisait alors plus léger et tentait d’être le moins douloureux possible.
Au passage, il murmurait un ‘désolé’ sincère et s’appliquait à être encore plus doux.

Lorsqu’Eliott brisa le silence, il mit deux dixième de seconde à rejoindre la réalité pour comprendre sa phrase et se mettre à rougir. La chance était qu’il lui tournait le dos et ne risquait pas de mal interpréter ses réactions.
Un sourire amusé remplaça celui de la confusion et il reprit son massage interrompu par ses réflexions.

« A moins que le produit ait un effet bénéfique du genre détachant, je ne pense pas vous en mettre dessus, ne vous inquiétez pas… »

Harvey termina toutefois son massage en finissant sur les hanches de part et d’autres puis recula. Cela suffisait.
Il se leva rapidement et alla se laver les mains, espérant que ses rougeurs avaient disparues. Pourquoi était-il si expressif avec ce patient-là particulièrement.

Et ne répondez pas ?! Il ne veut pas de réponses !

« Ca va vous soulager un peu et je vais vous donner également du paracétamol, à prendre toutes les 6 heures en cas de douleur… »

Il se retournait enfin pour observer l’homme, toujours une trace d’inquiétude dans le regard.

« Si vous avez le moindre vertige ou malaise… Quoique ce soit, il faut me le dire… Il hésita soudain puis reprit. Je… vais vous garder ici en observation.. Il sourit, se voulant rassurant. Autant pour être sûr qu’il ne vous arrive rien mais je crois que ça vous permettra de vous reposer en sécurité… »

Il n’avait pas oublié la nervosité et la peur d’Eliott. Ni cette recherche de ne pas croiser certaines personnes. En état de faiblesse, il devait avoir encore moins envie. Ainsi, sa convalescence se passerait mieux ?

« Et exceptionnellement, je vous autorise à fumer… »

Même si ça allait à l’encontre de ses principes. Il voulait juste le bien de son patient. Enfin, surtout le bien-être d’Eliott.
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Jeu 26 Nov 2015 - 15:09
La remarque d'Eliott sembla plus déstabiliser l'infirmier qu'il ne l'avait prévu. Et pour cause, Harvey répondit à sa plaisanterie par une autre qui s’apparenta d'avantage à une pique.

Eliott le remercia une fois le massage terminé et se redressa. Il commençait à ressentir les effets négatifs du tombé. L'avant de sa tête le lançait comme si il avait pu passer toute une journée sur l'ordinateur.


"- Toutes les 6 heures? Je vais surement oublier mais je ferai un effort..." admit-il sincèrement, très peu ponctuel.

Il haussa les épaules et l'écouta une nouvelle fois un peu surpris.

"- Toute la nuit? Ici?" il inspecta la pièce comme si il la découvrait pour la première fois. Il sourit gentillement à Harvey, lisant dans son regard inquiet de médecin une volonté de lui trouver la quiétude. Il frotta ses bras et fit craquer ses phalanges une à une. C'était certes gentil. Ici il se sentirait en paix. Il n'entendrait aucun ronflement de ses partenaires de cellules, de son voisin ou des gardiens peu consciencieux. Il aurait plus chaud, il pourrait fumer en douce le soir avant de se coucher et surtout... Il pourrait ne plus penser à LUI.

"- Merci... Vous" il pensa à une nouvelle question. Devait-il la poser? Est-ce que le médecin n'allait pas se poser à son tour des interrogations? Oh et puis zut " est-ce que vous aller rester?"

Il cligna des yeux et soupira, sortant son paquet de cigarette du pantalon. Après tout, Harvey avait accepté qu'il s'en grille une non?

Il se dirigea en trainant des pieds jusqu'à la fenêtre et ouvrit celle-ci. Le froid pénétra la pièce et aéra un peu l'ensemble, emportant avec lui les odeurs de pommade. Le tabac justement grillé, enfuma le rebord de la fenêtre et les poumons du jeune prisonnier qui soupira d'aise en promenant son regard non pas vers l’extérieur comme la dernière fois, mais sur le bureau de l'infirmier. Étrangement, il se sentit déçu de ne rien trouver de particulièrement intime sur lui. Ni photo, ni stylo, ni dessin ni rien...

"- Vous savez Harvey..." dit-il en l'appelant par son prénom pour une des premières fois, s'accoudant sur le rebord de la fenêtre, "à chaque fois que je viens ici, je vois que mon dossier est en haut de la pile... Vous devez vous poser pas mal de question à mon propos n'est-ce pas?"

Il tira sur la flamme.

"- Et soyez honnête, oubliez le coté "médical"...Vous savez, votre coté froid fait que moi aussi... Je m'en pose."
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Dim 6 Déc 2015 - 11:49
Il acquiesce, avec un sourire.

« Oui, toutes les six heures, si vous avez un doute, je préfère que vous vous renseignez avant d’en prendre. Trop rapproché, cela risque d’être plus délétère qu’autre chose. »

Il voulait qu’il comprenne bien l’importance de respecter cette consigne, ayant déjà vu des intoxications chez des patients qui abusaient de simples dolipranes.
Enfin, pour l’instant, si il restait cette nuit à l’infirmerie, il pourrait contrôler ses prises. C’était une précaution en plus. Il se leva pour aller vérifier la petite pièce du fond, voir si elle était fonctionnel. Lorsqu’un prisonnier restait à l’infirmerie, il devait le signaler, le faire dormir dans cette pièce, fermée à clé selon le protocole et Harvey devait rester pour veiller que tout aille bien.
Dans la pièce, la fenêtre était scellée et il y avait qu’un lit, des sanitaires et une paillasse pour poser du matériel au besoin. Normalement, les détenus ne pouvaient pas trouver de quoi se blesser ou blesser quelqu’un.

Alors qu’il vérifiait tout cela, il répondit d’une voix pensive, faisant le tour de son inventaire, ne réalisant pas que ça pouvait gêner peut être Eliott.

« oui, je dois rester, selon la procédure. Mais ne vous en faites pas, vous serez à l’abri et, à moins d’une urgence, il n’y a pas de raisons que vous soyez réveillé cette nuit… »

L’infirmier revint sur ses pas et le trouva près de la fenêtre, en train de fumer. Il retint une petite grimace, se rappelant qu’il l’avait autorisé… même si il n’aimait pas pour autant la cigarette. Il sourit toutefois et alla se rassoir à son bureau.
Oui, ce dernier était épuré. Tout comme la vie du jeune soignant. Il mettait de la distance pour tout. Certes, il aimait sa famille mais il ne montrait rien de tout cela. Même son studio était basique et neutre. Seuls ses vêtements et cas de motard montraient sa passion pour la vitesse et les deux roues. Mais pour ça, il fallait aller à son vestiaire.

Il commençait à remplir une fiche pour avertir la présence du détenu Higgins à l’infirmerie quand il releva les yeux sur Eliott, surprit aussi bien par l’utilisation de son prénom que par la question qui suivait. Prit sur le fait, il cligna plusieurs fois des paupières et jeta un œil au fameux dossier, sur le haut du tas. Un fard apparut sur son visage alors qu’il détournait le regard. Comment confirmer que c’était exactement ça. Qu’il se posait de nombreuses questions et que certaines… n’étaient pas vraiment en lien avec le côté médical de son métier… ?

Se raclant la gorge, il alla de nouveau détailler son fumeur et tenta de trouver rapidement une réponse décente.

« Je… Oui, enfin… Je dois me tenir informer de votre état de santé et… Et il grimace, entendant bien que c’était un côté médical… Mais.. Il fronça les sourcils et fixa Eliott, pris au dépourvu. Mon côté froid ? Il rougit malgré lui d’embarra, ses doigts battant nerveusement la cadence avec son stylo, oubliant sa paperasse. Je.. Je suis désolé si c’est l’impression que je vous donne, ça n’en était pas mon intention… «

Devait-il dire que son ‘côté froid et médical’ était surtout pour éviter de trop se rapprocher de lui, de trop sympathiser… de montrer trop d’intérêt ?

Harvey soupira et alla s’appuyer un peu plus contre son dossier, un peu nerveux, partagé entre le principe de rester le soignant ou de devenir autre chose… Autre chose ?! Il se flagella mentalement et se traita de tous les noms. Il fallait vraiment qu’il trouve un homme bientôt, la solitude lui pesait et voilà qu’il se trouvait attiré par un prisonnier…
Il soupira finalement, se disant qu’il valait mieux enrober la vérité que dire un mensonge qui risquait de l’embourber encore plus. Son regard bleu alla chercher celui d’Eliott et il sourit, un peu timidement.

« J’avoue que je suis intrigué par vous… Il se pinça les lèvres. Mais en vous inquiétez pas, je resterais professionnel et je ne dépasserais pas les limites que mon travail m’impose… »

Avouer à demi-mot une forme d’attirance et rassurer l’homme, pour qu’il ne panique pas parce qu’un homme gay montrait de l’intérêt… il s’en sortirait peut-être pas super bien. Mais Harvey n’aimait pas mentir, même sur ce qu’il était. Surtout, si, comme Eliott le faisait, posait des questions directes…
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Lun 7 Déc 2015 - 10:07
Eliott haussa un sourcil et tira une dernière fois sur son papier brûlant, jetant sans faire exprès le filet de fumée à l'intérieur de l'infirmerie. Harvey admettait tout? C'était étrange. Car bien que le détenu ait posé la question, il savait que souvent les gens avec un tel professionnalisme fuyaient toute vérité et préféraient se cacher derrière des élucubrations pseudo-professionnelles.

Il a du cran

"- Je vois... Ne rougissez pas ... Ce n'est pas comme si je vous voyais nu" rit-il en écrasant son mégot le long du rebord de fenêtre. Il épousseta la trainée de cendre et clôtura les vitres avant de remettre les mains dans ses poches pour venir s’assoir sur la chaise en face de celle d'Harvey.

"- Vous savez beaucoup de gens se posent des questions, c'est assez naturel vu l'endroit. La plupart se demandent ce que je fais là mais ça..."
il tapota le dossier de l'index " ça se trouve surement ici..."

Harvey semblait mal à l'aise. De plus en plus même. Son esprit devait tourner à grande vitesse se dit Eliott. Le beau regard bleu de l'infirmier était à la fois déterminé et fuyant. Sans doute que ses questions n'étaient que trop personnelles et sa conscient lui interdisait de les lui poser. Mais sa curiosité le piquait trop. Eliott rit un peu. Lui aussi aurait voulu savoir des choses sur l'infirmier. Ce qui lui trottait dans la tête plus particulièrement. Et étant donné qu'il avait renoncé à sa vie privée en prison, il se lança...De toute façon, ils avaient la nuit... Et puis, sans trop savoir pourquoi...Eliott avait bien envie de partager des choses avec Harvey. Une nouvelle amitié et surtout non intéressée lui ferait du bien. Il en avait besoin et surtout... Il n'en avait jamais réellement eut. La plupart de ses "amis" l'avaient soit exploité pour bénéficier des sous de son frère soit conduit au braquage d'une banque... Les autres... IL les avait fait fuir. Celui-là aurait-il assez de cran connaissant sa famille?

"- Mes amis m'appellent Ely. Je suis plutôt bon à l'écris mais aussi excellent à l'oral pour tout ce qui est juridiction, j'adore voyager, j'aime le soda et les cigarettes, je détestes les haricots et je vous trouve plutôt cool pour un infirmier... A vous"


La ligne était lancé, l’appât aussi, restait à savoir si le poisson mordrait...





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Vous auriez de la javel? [PV Harvey STINSTON]
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