| | |  Dim 11 Jan 2015 - 18:08 Entre ses doigts, un tube blanc contenant du tabac roulé passent. À l’intérieur, une décoction complexe d’addictifs et de produits chimique le rend précieux et aimé des fumeurs, au point où dans certain lieu c’est l’équivalent d’une des monnaies locales. C’est le cas de de la California State Prison. Les billets ont peu de valeur comparée à un moment de paix ici et tout ce qui apporte un moment de relaxation est bienvenue. Les prisonniers, comme les membres du personnel arrivent à trouver un moyen ou un autre pour se libérer de leur stress… certains en fumant, d’autres en buvant et d’autre… Comme John Smips en s’achetant une rapide gâterie.
John est un bon gardien, près de 8 ans d’expérience au CSP, il sait bien taper et tient ses promesses quand il jure de faire éclater les dents des détenus qui font trop les cons. Néanmoins, son goût prononcer pour le plaisir au travail et les blonds sont bien connus.
Caleb avait descendu dans les vestiaires des gardes, John avait 10 minutes de retard aujourd’hui et ça commençait à faire une collection de délai quotidien. Caleb entendait vaguement une voix derrière la série de porte qui devait l’amener. Nul besoin de chercher à en comprendre les mots, son sporadique et ne cherche en rien d’être cachés.
Arrivant au sanitaire, devant la porte des douches, il tourne la porte et entre dans la salle publique. Comme pour les prisonniers, les gardiens sont sous surveillances. Néanmoins, John est un grand romantique… alors il met sa casquette sur la caméra pour être seul pendant qu’il se fait sucer par un blondinet.
Caleb n’est pas surpris de voir qui est au travail : Franco Falco, un petit oiseau qui se prend pour une fouine et vend sa fourrure à tous les chasseurs qui veulent une prise rapide.
- Hey! Dégage!
John a une voix forte, mais là elle est irritée de se faire déranger. Il n’a pas vu que c’est son chef qui s’est déplacé pour lui. Le gardien d’une quarantaine d’ainé tenait fermement la chevelure blonde. Il ne devait pas être loin de venir comment il bougeait et que son uniforme avait une ligne de sueur juste au-dessus des reins.
-Tu t’feras sucer sur ton heure de pause. Rage ta bite et dehors ! Soit à ton poste dans cinq minutes pour faire ta garde. Sinon : c’est ta case et ta piaule qui seront vide, et pas tes couilles.
Avançant sans se soucier du vidoir blond, les yeux gris de Caleb sont plantés sur la nuque de John. Cette dernière portait une cicatrice, souvenir de la fois où il a dû se battre seul contre une dizaine de détenus. S'était l'époque d'avant la directrice.
- P’tit con, le nombril pas encore sec et ça vient faire chier
Malgré les exploits passés de John, le gardien obtempère à son chef. Il se soulage sans plus de retenu, puis se dégage en lançant une boite de clope au détenu. Refermant son pantalon, sans être satisfait… Caleb avait le tour de frustrer son subalterne. Ce dernier pouvait vouloir aller se défouler ailleurs et ce n’était vraiment pas ce que voulait le supérieur.
Arrêtant John en venant l’empêcher d’avancer, simplement en posant sa main sur l’épaule de ce dernier, la voix de Cal’ se fait entendre une nouvelle fois.
-Cinq minutes. Ils te verront.
Le regard qu’ils échangent ne dure pas longtemps et John part dans un claquement de langue grogneur. Cal’ sait que son partenaire de ronde va avoir une mauvaise journée, mais les caprices de ses employés, il n’en a rien à foutre.
Se retournant maintenant vers le blondinet, il se souvient grossièrement de ce qu’il sait sur lui. Ce mec ne l’a jamais intéressé, car les informateurs ne sont généralement pas très intéressants. Tous pareil et facile à cerné. En plus, lorsqu’ils ne font pas parti d’un gang, ils crèvent avant de pouvoir demander une libération conditionnelle. Cet oiseau suceur n’allait pas échapper à la règle s’il continuait d’aller les gardes.
- Toi, debout. Tu commences à me faire chier à me les mettre toujours en retard. |
| | | | | Dim 11 Jan 2015 - 20:44 Franco n'était pas une pute. Enfin, ce n'était pas son métier principal. Son truc à lui, c'était les informations, les rumeurs, les "on dit que", les idées qui circulent... Mais il y a un mois, un gardien l'a approché pour lui proposer un marché. Régulièrement, il viendrait lui demander une fellation en échange d'un paquet de cigarette. Franco avait accepté. Au prix actuel des clopes, c'était presque donné...
Mais cette semaine, le dit-gardien l'avait embarqué tout les jours. Le blondinet soupçonnait une déception amoureuse, mais il avait tout le temps d'enquêter à ce sujet. Ce matin, donc, il se laissa entrainer par ce gardien jusqu'aux douches des employés, et ils commencèrent leur rituel. John mit sa casquette sur la caméra, s'adossa au mur, et Franco s'agenouilla devant lui pour commencer la pipe demandée.
Il l'avait presque fait jouir quand quelqu'un entra. "L'intrus" fit râler le gardien qui empoigna ses cheveux pour lui pilonner la gueule. 'Tain, il pourrait y aller mollo.... En plus, dans cette position, Franco ne pouvait ni voir, ni entendre "l'intrus". John finit par jouir dans sa bouche, l'obligeant à avaler, puis le repoussa en le faisant tomber sur les fesses. Franco se releva, s'essuya la bouche, et attrapa le paquet de clope promis.
- A bientôt Mister Smips !
Il se tourna ensuite vers l'homme qui les avait interrompu. Caleb Lensky, chef des matons, 34 ans, en instance de divorce. Un homme qui savait maîtriser autant ses hommes que les détenus. Un être assez dangereux, qui n'avaient rien contre la violence, bien au contraire. Franco était même presque persuadé qu'il était le premier à aller torturer ceux qui mettaient trop le bazar, quand ils étaient enfermés au sous-sol... Presque insolent, mais calme, Franco répondit en souriant, plongeant son regard dans celui de son interlocutaire.
- Allons Monsieur Lensky, vous savez aussi bien que moi que c'est lui qui vient me chercher. Il n'a qu'à venir plus tôt ou se passer de mes services... Je n'y suis pour rien si il y a du laisser aller. |
| | | | | Lun 12 Jan 2015 - 0:01 Après une discussion tendue, mais dont l’issue est aussi prévisible que le lever du jour, Smips rejette son vidoir au sol et part en direction de son travail. Le manque de respect de John est compensé par son savoir faire, mais c’est très limite, particulièrement avec ces retards répétés.
Lorsque Caleb s’adresse au prisonnier au sol, ce dernier fait son malin. Le sourire du blondinet fait légèrement haussé l’un des sourcil du matron. Il peut se passer des semaines avant qu’il ne croise un prisonnier si peu important et qui pourtant ose lui répondre. Le suceur le défi de ses yeux et pourtant le regard gris n’y porte pas d’attention. Le prisonnier n’est rien, même pas un intérêt, alors les yeux de Caleb ne le voient pas et l’échange de regards ne vaut rien.
-Il n’y a pas de fumé sans feu. Tu sais que tu pourrais l’envoyer paître celui-là et qu’il ne te bottera même pas l’cul.
En parlant, les yeux gris de Caleb glisse sur le prisonnier devant lui et le détail pour le juger. Beau selon les critères modernes, fin, mais dont les muscles longs et souples trahissent une force qui pourrait être à prendre en compte si Falco n’était pas une lavette.
N’ayant nullement l’intention de laisser un prisonnier seul ici, surtout un fouineur, il se tourne un instant vers la caméra. L’objectif dirigé vers eux, sombre et noir, le point rouge à son sommet est un phare qui affirme tout haut au voyeurisme ouvert. Après sa rapide inspection et sans se soucier de lui confisquer les clopes, ce qui pourrait être amusant, mais inutile, il lui fait signe vers les lavabos.
-Va te rincer, si t’es pour grimacer comme un singe.
S’il obtempérait, il le suivrait du regard. S’assurant qu’il ne fait rien de stupide ou de dangereux comme on peut s’attendre à n’importe quoi avec ces déchets humains. En le regardant faire, l’agent de sécurité s’égare un cours instant dans ses pensées à propos du peu qu’on sait sur ce prisonnier dénué d’intérêt.
-T’as d’autres de mes gars qui te sont aussi régulier ?
Cette question n’en est pas réellement une, car Lensky a déjà une bonne idée de qui s’offre les services de Falco –avant que John ne l’ait monopolisé- . Néanmoins, la question porte plus sur comment va répondre le blondinet. Va-t-il faire l’erreur de commencer à négocier et offrir ainsi une opportunité à Caleb de lui briser les doigts? Falco sera-t-il assez sage pour réaliser que la réponse en soit n’a pas d’importance, mais qu’il est en train de passer un test de déduction et d’adaptation? Le plus distrayant, serait sans doute que le prisonnier insinue que Caleb ignore qui se soulage sur le blondinet. L’avantage quand on est chef, c'est qu'on n'a pas besoin d'expliquer pourquoi on a battu un prisonnier. |
| | | | | Lun 26 Jan 2015 - 22:55 L'idée de se rincer la bouche lui plut, le blond alla donc vers le lavabo et ouvrit l'eau pour boire un peu puis recracher l'eau. Il recommença plusieurs fois l'expérience jusqu'à ce que le goût soit complètement partit, puis ferma le robinet et essuya sa bouche avec sa manche. Il se concentra ensuite sur le gardien qui tentait de le juger.
Sa question sur le nombre de gardien qu'il se tapait n'avait rien d'anodin. Evidemment que Franco avait compris que c'était un test. Que Caleb cherchait à le comprendre, à le cerner. C'est là que se posait le dilemme.
Soit Franco lui cachait ce qu'il était vraiment, et jouait le détenu un peu idiot et inintéressant. Au pire, il se prendrait une claque et après, Caleb oublierait sa présence et il serait tranquille...
D'un autre coté, faire une alliance avec le chef des gardiens améliorerait grandement ses affaires. Il aurait plus facilement accès à certaines informations. D'autant plus que Caleb n'était pas un tendre du tout, on le soupçonnait même de torturer avec énormément de plaisir les détenus jugés trop "rebelles".
Alors quoi faire ?
Franco décida de tester un peu la personne qu'il avait en face de lui, d'être sincère, mais de ne pas trop en laisser paraître. Ne pas trop se dévoiler, ne donner que quelques indices, petit à petit, tout doucement.
- Mr.Smips est le seul que je vois régulièrement. C'est le meilleur moyen que j'ai trouvé pour avoir des cigarettes gratuitement....
Un brin insolent, mais pas assez pour être vraiment énervant, Franco gardait un visage relativement neutre et souriant. Mais en réalité, ses yeux couleurs océans scrutaient le visage de son interlocuteur, cherchant la moindre parcelle d'émotion. Le blondinet s'approcha, l'air de rien, pour ne pas avoir à lui parler à dix kilomètres.
"Alors Mr.Lensky, qu'allez-vous faire ? Voulez-vous jouer avec moi ?" |
| | | | | Sam 31 Jan 2015 - 19:41 Durant quelques secondes, uniquement le bruit de l’eau purificatrice se fait entendre contre le lavabo d’acier inoxydable. Des clapotis sec et répétitifs se répercutant dans l’espace autour et l’envahissant de ses murmures aqueux. Lors de la fermeture du robinet, l’eau coule encore quelque goût avant de rendre les armes en cessant ses marmonnements.
Dans les sanitaires, le gardien vient de poser une question au détenu. Cette question est avant tout un test de réaction. Le chef de la sécurité n’a jamais été intéressé par les petits oiseaux qui se débattent dans un lagon pour survivre. Généralement, ces stupides volatiles s’enlisent et s’épuisent à force de battre des ailes.
Celui que vient de questionner Cal’ est un oiseau des plus banals, dont la réponse est la même que des dizaines d’autres séquestrés. Évidemment que Falco se plie au demande d’un client pour avoir sa paye, ce n’est vraiment pas ce que le garde espérait. Bien que le blond insinue qu’il n’a qu’un seul habitué, son attitude détonne avec la coutume que les autres prisonniers prennent lors de ce défi.
Une pincée d’insolence lui sur le visage du détenu, donne une nouvelle atmosphère. Comme si l’air vicié s’alourdie au-devant du temps de pluie. Le sourire neutre et calme du jeune homme devant Caleb fait luire une pensée possiblement critique. Pendant qu’il parle le jeune incarcéré s’avance vers le gardien qui l’attend.
Lorsque Falco n’est plus qu’à quelques mètres de Cal’, l’agent de sécurité avance à son tour. La main gantée vient se poser sur l’épaule recouverte de la combinaison des détenus. Sans y mettre de force, il va lui indiquer d’un mouvement qu’il doit continuer d’avancer vers la porte de sortie.
-Faut que tu trouves une autre méthode maintenant. Ton p’tit commerce avec lui, c’est du passé. Je me suis fait comprendre?
L’entrainant vers la sortie, avec la ferme intention de le ramener à sa cellule, il ajoute, après un coup d’œil à l’horloge murale.
-Y’est temps de retrouver ton trou
Ils n’ont plus rien à faire dans ce sanitaire… du moins, rien n’apparait certain pour le gardien. Néanmoins, alors qu’il traverse la première partie de la pièce, la caméra à l’œil rouge les suit toujours. |
| | | | | Mar 3 Fév 2015 - 18:35 Franco pouvait lire la déception du gardien dans son regard. Et oui, le blondinet n'allait quand même pas montrer toute ses cartes dès son premier tour. Il préférait bluffer, jouer les idiots, les sans-intérêts, pour tester son adversaire et voir si une alliance pouvait être possible, et dans ce cas, profitable. Pour l'instant, il n'avait pas assez d'informations pour se décider, il gardait donc un statue d'observateur.
Franco se laissa entrainer vers la sortie, acquiesement sagement à l'ordre implicite du gardien en chef; Tant pis, il devrait trouver un autre moyen pour ses réserves de cigarettes.
- C'est clair comme de l'eau de roche, monsieur.
Ils avancèrent un moment, sous le regard attentif des caméras de surveillance. Franco réfléchit silencieusement à son prochain coup. Plus il y pensait, plus il se disait qu'une alliance avec Caleb lui serait vraiment profitable. Mais comment appater un homme qui sait déjà sûrement tout sur tout ? Que lui donner en échange ?
- Et vous monsieur ? Ca ne vous as jamais tenté de profiter d'un prisonnier comme le fait Mr.Smips ? Ca pourrait vous apporter quelque chose qui vous manque...
Franco prenait exprès un ton léger, qui donnait l'impression qu'il était simplement curieux. En réalité, sa question pourrait lui permettre de savoir ce qu'il pourrait négocier pour former une alliance lucrative avec Caleb, l'air de rien. |
| | | | | Jeu 5 Fév 2015 - 11:17 - Spoiler:
Franco évite de se prendre des coups en suivant le mouvement imposé par le gardien. Ce dernier ne voit aucun intérêt à garder le blond dans la zone réservée aux personnels. Au contraire, ça ne fait que le nuire. Il prend donc la direction de la sortie avec le jeune homme alors que ce dernier continuer de sourire bêtement.
Soudain, comme une mauvaise plaisanterie, le petit détenu tente d’engager une conversation raisonnée. Visiblement il semblait déjà chercher un moyen de trouver sa portion de nicotine quotidienne… Il ne perd pas de temps le jeune homme. Cependant, contrairement à ce que la ridicule rumeur laisse entendre, il n’a jusqu’à présent personne qui a de preuve qu’il s’envoie des détenus comme John ou d’autres bi-homo dans la compagnie des gardiens.
Franco n’est pas le premier à lui faire ce genre d’offre sous-entendu. Il est vrai que les détenus sont beaucoup moins chers que les putes dehors. Un instant l’homme en uniforme se fait la réflexion qu’ironiquement les déchets de l’humanité sont suffisamment bien traité pour avoir un suivi médicale régulière, contrairement aux trainées et salopes qui font le trottoir pour survivre « légalement ». Elle est bien faite cette société quand même!
- Inutile petit, tu nous fais perdre notre temps à essayer ça.
Le ton de voix n’a pas changé, mais le débit c’est légèrement ralentit. Caleb à l’habitude de « traiter » les détenus et ralentir sa voix est devenue une habitude inconsciente pour bien ancré une information dans la tête d’une autre personne.
Pendant qu’ils marchent et dépasse la sortie de la salle des douches, ils entrent dans le secteur des vestiaires. Aligné et cordé, les cassiers font tous face à une nouvelle caméra. Que ce soit détenu ou personnel de l’hôpital, aucun secret pour ces caméras sourdes.
Alors qu’il avance, il sent dans l’étui à sa ceinture une vibration : il reçoit un appel. Être chef à beaucoup d’avantage, mais celui d’être toujours joignable est un peu chiant. D’un mouvement fluide, il sort l’appareil de son carcan de cuir et l’amène à son oreille. S’identifiant quand il répond, puis laissant entendre des signes d’irritabilité à ce qu’on lui dit, il ne parle pas. Il se fait dicter un rapport dont il n’a pas vraiment de solution
-Tss, trouvé qui fait cette rentrer la PinkLady et la distribue au plus vite. Les contaminés, mettez-les en iso le temps que le toubib arrive.
Depuis quelques jours, une nouvelle drogue avait passé les portes de la prison. Il s’agissait d’une merde contaminée qui n’était pas cher et pourtant elle passait leur système de sécurité. Il était certain qu’un de ses gardiens tramait dans le coup, mais les caméras ne leur apprenaient rien. Pour ne pas changer!
Refermant le téléphone et se souvenant de cette poudre rose qu’il a vu sous les ongles des détenus qui se sont lacéré les bras après la consommation, il dépasse la rangée de casier. Falco n’est plus qu’une tâche ennuyante dans sa journée, quelque chose qu’il veut régler pour s’attaquer à son réel travail. S’il ferme les yeux sur les substances illicites très souvent, celle qui donne des effets similaire à la rage ne l’intéresse pas sur son territoire de chasse. La dépendance devenait rapide et violente, mais causait trop de problème pour les solutions qu’elle leur amenait.
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| | | | | Jeu 12 Fév 2015 - 22:35 Franco fut un peu déçu que le gardien en chef casse sa proposition avant même qu’il ne puisse la faire. Bon, pour les cigarettes, c’était raté… Il allait devoir se trouver un autre fournisseur. Raven peut-être ? Bref, pendant qu’il réfléchissait, et qu’ils passaient par les vestiaires pour retourner vers le coin des détenus, la radio de Caleb s’alluma. L’air de rien, le blondinet écouta toute la conversation et sourit en coin. Ah, la Pink Lady. Quel joli nom pour cette poudre rose qui permettait aux drogués de se mettre dans un état de rage digne des chiens les plus malades. Un sourire en coin s’étira sur les lèvres de Franco. Les secrets de la Pink Lady n’avaient pas été cachés longtemps pour l’Informateur, et il venait de trouver un moyen d’attirer l’attention de Caleb. Si les informations qu’il détenait intéressaient suffisamment le Maton en Chef, il réussirait à former une alliance avec lui.
- Ah la Pink Lady… Elle doit vous en donner du fil à retordre.
Franco resta un instant silencieux, attendant d’être certain d’avoir l’attention de Caleb. Etait-il curieux ? Allait-il s’énerver en le traitant de petit con arrogant ?
- A ce sujet, vous devriez vous méfier de Mr.Hank, le gardien qui surveille les rendez-vous entre les détenus et leurs familles. Il vient de perdre plus de 500 000 dollars au poker, et il n’a trouvé qu’un seul moyen de se refaire… Cela dit, vu la couleur de la poudre, son orientation est assez clair. Peut-être qu’il ne se fait pas payer qu’avec de l’argent ? Vous pensez qu’il compte bientôt faire l’opération qui lui permettra d’être une femme ? Il économise depuis un moment maintenant.
Franco savait que là, soit il allait se faire tabasser, soit Caleb allait se rapprocher de lui. Toutes ces informations, il n’aurait pas pu les inventer. Et le blondinet savait qu’elles étaient toute vraies, il n’était cependant pas sûr que le grand chef lui-même était au courant. Il l’espérait, sa prestation serait alors bien plus crédible, et il serait enfin prit au sérieux… Il regarda en coin Caleb, son sourire en coin toujours étiré sur ses lèvres.
- Vous voulez en savoir plus ? |
| | | | | Sam 14 Fév 2015 - 2:58 Rendu dans les vestiaires, il a reçu un appel des plus désagréables. Encore une autre « victime » consentante de la Pink Lady. Ça va bientôt être le troisième en une semaine. S’était beaucoup trop et ça commence à lui donner des soucis supplémentaires pour s’occuper des déchets vivants dans cette taule.
La tête dans ses pensées, ce qu’il sait depuis deux jours sur cette drogue tournait d’une oreille à l’autre. Il lui manque d’information et ce n’est pas sur ce sujet seulement. Malheureusement, les caméras lui montre beaucoup, mais les détenus ont vite fait d’apprendre dans quel angle mort ils doivent se trouver pour continuer à tramer leurs petits secrets. Une voix sortie tout droit du monde réel lui rappelle qu’il doit ramener un petit blond à sa cellule. Un regard vers ce dernier, sans expression et simplement pour constater son existence, déclenche une marée
de mot.
Ce qui l’entend le surprend au point tel qu’il referme sa prise sur le jeune homme. Une légère note agressive dans le regard traverse un instant les iris qui se sont resserrée. L’agressivité n’est pas dirigée contre Franco, mais contre une proie qui n’a pas de corps charnel…
Une envie de croquer dans une pomme flétrie lui étire les lèvres et forme bientôt une voix calme et mesurée. Le ton ne diffère pas de celui qu’il avait il y a quelques minutes, simplement parce qu’il sait mesurer sa voix.
- D’accord mon grand, t’as mon attention.
Car après tout, c’est bien ce que voulait le petit oiseau? Qu’on écoute sa mélodie.
Voilà qu’il a l’attention du chef des gardiens qui ne s’attendait visiblement pas à trouver sous cette tâche humaine un fossé. Maintenant, il fallait savoir ce qu’on peut extraire de ce nouvel élément. Laisser couler le flot à la guise du torrent ou le presser pour ne rien laisser ? Franco a adroitement ouvert l’appétit du chef des gardiens en sachant des détails que Caleb connaissait et d’autre qu’il ne se doutait pas. Si certains détails le laisse dans l’indifférence, deux en particulier ont piqué son attention.
- Comment tu sais tout ça toi? Surement pas en suçant que tu questionnes tes clients.
Retirant sa main de l’épaule du jeune homme, il l’observe plus attentivement. Il s’attend à une arnaque, mais il ne sait pas d’où ni avec quelle forme elle va venir se présenter. Finalement cet oiseau moqueur chante vol au-dessus des eaux bien mieux que Cal’ n’a cru… mais il faut encore voir s’il peut garder son essor.
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| | | | | Dim 22 Fév 2015 - 22:25 Et bingo ~ Franco venait d'attraper Caleb dans son piège, et peu à peu, son filet allait se resserrer autour de lui. C'était un vrai cadeau tombé du ciel cette Pink Lady, sans ça, il n'aurait jamais pu attirer l'attention du gardien en chef. Mais là, pas de doute, il avait les oreilles grandes ouvertes.
Maintenant, la question était la suivante: tout lui lâcher gratuitement, ou juste un peu et parler affaires pour la suite ? Les deux solutions se valaient. L'une permettrait de montrer de la bonne foi envers le gardien, mais la seconde lui ferait comprendre qu'il était sérieux et pas naïf. Tout se paye dans ce monde.
- J'ai mes sources, Monsieur Lensky. Je sais beaucoup de choses... Mais mes sources viennent de partout, de tout le monde. Même vous, vous pourriez m'aider...
Franco avança d'un pas , se rapprochant de lui, symboliquement. Il risquait de se prendre un pain, il en était conscient, mais il fallait bien qu'il montre au gardien qu'il jouait aussi dans la cour des grands. Le blondinet cachait bien son jeu derrière ses grands sourires, et il avait décidé d'en montrer une partie à son nouvel adversaire.
- Si vous acceptez de me donner quelque chose en retour, que ce soit un objet ou une information, je vous dirais tout ce que je sais sur la Pink Lady, et croyez moi, vous n'aurez pas de mal à stopper ce trafic après m'avoir écouté. Ca vous tente ?
Le risque était aussi que Caleb ne lui fasse pas confiance, et ne se prête pas au jeu. Mais au pire, Franco n'y perdrait pas grand chose, la Pink Lady ne représentait aucun business pour lui. Si elle disparaissait, ça ne changerait rien, tout autant que si elle restait en circulation.
Franco avait plongé son regard dans celui de Caleb, sérieux, attendant patiemment sa réponse.
Viendras-tu jouer avec moi ? |
| | | | | Jeu 26 Fév 2015 - 15:36 Il vient de retirer la main du l’épaule du blondinet. Cette couleur de cheveux particulièrement trop utilisé par les pubs ne lui plait pas. Particulièrement chez cet oiseau, le rendant trop visible au point où en croirait à un rayon de soleil d’or. Au comportement de ce petit, Caleb comprend que Franco cherchait à attirer son attention et il n’a sans nul doute réussi.
Faisant danser l’excuse classique qu’il possède des sources, Franco tente de faire croire quelque chose qui n’est pas, mais Caleb le laisse faire. Le jeune homme s’approche du garde, d’un seul pas. Essaye-t-il de jouer? Caleb n’a rien contre une nouvelle partie, mais l’adversaire est mieux d’être de taille, car la mise est grande à la table du chef des gardes.
-Donne-moi une bonne raison de ne pas simplement t’arracher ces informations ?
Venant attraper le menton du jeune homme qui sait si bien sucer pour avoir des avantages, Caleb ne se montre pas violent. Au contraire, dans son ton de voix et par la douceur avec lequel ses doigts touche au blond c’est l’inverse.
- Le fait que tu es capable de résister à tout ce que je peux te faire subir ou simplement le fait que je perds mes indo ?
Ses mots sont plus dur alors qu’il entre volontiers dans les filets du jeune homme qui a demandé une informations ou un objet… en échange du cartel de la Pink. Néanmoins, il n’a pas encore dit ce qu’il veut vraiment. Est-il même celui qui fait rentrer cette drogue si néfaste? Est-il un menteur qui ne sait rien de la pink mise à part son nom et ses effets ? Fraco, ce drôle d’oiseau volant dans la prison, est-il autre chose sous son plumage si clair et doré?
Caleb veut le tester pour le savoir. Certes ce dernier a réussi à arracher de la bouche d’un ivrogne et triste garde des informations sur sa vie personnelle. C’est en soi un bon point, mais il en faut plus. S’il s’agit d’un vrai professionnel, la menace voilée sera plus qu’habillement esquiver et une troisième alternative à la résistance ou le mensonge doit être annoncé.
Le garde n’est pas à son premier informateur croisé qui désirait offrir ses services et trop souvent il s’est retrouvé avec des petits gars sans trop de talent. Là, s’il part avec des informations fausses après la pink, il ne pourra sans doute pas attraper le réel fabriquant. S’il y arrive, alors là, Franco va devenir bien plus qu’un oiseau de passage.
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| | | | | Ven 13 Mar 2015 - 0:47 On y était, le jeu pouvait vraiment commencer. Cette fois, plus question de reculer. Caleb venait d’avancer d’un pas pour prendre son menton entre ses doigts. Franco n’avait pas peur, n’était pas impressionné, il ne bougeait même pas. Son Boss était à ses yeux bien plus effrayants que le gardien en chef. Ils avaient pourtant en point commun ce calme sans faille qui donnait la chair de poule, cachant une tempête à venir. Mais l’informateur gardait le sourire, il avait les cartes en main et pour l’instant, le jeu tournait en sa faveur.
- Je me doute bien que pour l’instant, vous n’avez que ma parole pour preuve. Mais je sais qu’avec mes informations, la Pink Lady ne sera rapidement qu’un mauvais souvenir, et alors là, vous comprendrez que je suis sérieux. Et oui, je pourrais résister à vos méthodes. Bien sûr, je finirais par craquer, je ne suis qu’un être humain, mais… cela vaut-il vraiment le coup ? Voulez-vous vraiment perdre du temps et de l’énergie à me torturer alors qu’un accord entre nous est bien plus simple ?
Là, Franco devait avouer qu’il se la jouait un petit peu. Il en avait longuement entendu parler, des punissions et tortures de Caleb sur les prisonniers, et malgré son passé d’enfant battu, Franco savait qu’il ne résisterait pas si longtemps que ça à ce genre de pratique. Mais il fallait qu’il garde le contrôle. Ainsi, tout en parlant, il fixait le gardien droit dans les yeux, sans sourciller. Il contrôlait chacun de ses mouvements, le moindre froncement de sourcils, pour que son langage corporel ne le trahisse pas.
Il était temps de proposer la première mise. Avant d’aborder Caleb, le blondinet mafieux avait longuement réfléchi à ce qu’il pourrait obtenir en échange de ses informations.
- Voilà ce que je vous propose : je vous donnerais toute les informations que vous le souhaitez, en échange, je souhaite que mon courrier ne soit pas surveiller ni ouvert. Et je vous demanderais parfois d’autres petits services de ce genre. Ca vous parait convenable ?
Franco savait que ça aurait été une erreur de demander trop. Le courrier non surveillé lui permettrait déjà de mieux communiqué avec son Boss et Rowe. Il n’y avait plus qu’à espérer que Caleb accepterait ce deal… |
| | | | | Jeu 19 Mar 2015 - 15:48 Franco, ce petit oiseau chanteur à l’aile habile semble assez adroit pour attirer le regard des prédateurs sur lui. Il reste maintenant à savoir si cet homme est assez malin pour ne pas se faire croquer. Pour l’instant, cet homme ne laisse rien transparaitre de ses pensées profondes, étalant son plumage mensonger. D’une virevoltante danse des mots, il fait miroiter le manque du temps et la perte d’énergie inutile à Caleb pour le détourner d’une idée. La torture, c’est sans aucun doute une rumeur qui a rapidement couru sur le compte du chef de la sécurité. Il n’a aucunement l’intention de tuer cette rumeur bien utile… et il doit avouer apprécier le défi que chaque être représente sous les tortures.
Ainsi, lorsque Franco a dit tout haut qu’il finirait bien sûr par craquer, cette notion de défi s’évapore tranquillement et le Caleb en voit doucement perdre l’intérêt.
Par la suite, le détenu semble vouloir lui proposer un arrangement et par habitude le garde l’écoute. Il comprend le principe de renvoyer l’ascenseur, néanmoins pour un premier deal, il trouve tout de suite qu’il en demande beaucoup trop. Il suppose que c’est dans la négociation ; je fais un prix élevé pour ensuite être renchérie. Caleb a souvent vu ça dans le nord de l’Afrique et dans les commerces aux bazars. Il est seulement un peu étonné de retrouver cela venant d’un informateur.
- Me crois-tu né de la dernière pluie? Tes « petits services », si je ne sais pas de quelle nature que c’est, ce n’est pas accepté. Puis, pour ton courrier qui serait non surveiller, il en est hors de question. Arrêter la pink de rentrer pour que tu nous rentres quelque chose de pire? Non, je n’ai pas l’intention de prendre cette chance stupide.
Montrant tout de suite les avantages et inconvénient d’un tel premier deal, il soulève surtout le manque de confiance qu’il a en le blondinet. Caleb n’a pas l’intention de laisser rentrer n’importe quoi dans la prison et fermer les yeux en échange d’un deal de confiance n’est pas dans pour ses avantages. De plus, il ne sait même pas si les informations qu’on lui propose son réellement intéressantes.
-Donne-moi ces informations qui, selon toi, peut arrêter le trafic de la Lady. Si ces informations sont si bonnes que cela, je m’occuperais personnellement de ton courrier et s’il n’y a pas de drogues, d’armes ou de substance dangereuse, je te la remettrais durant la nuit en main propre.
La confiance est quelque chose qui se gagne avec les échanges loyaux et sans entourloupe. Ce n’est pas quelque chose de monnayable selon Caleb qui lui propose une alternative de ce que le jeune homme à demander. Il met l’accent surtout sur le fait que les informations doivent être vraies et utile, alors seulement il allait lui faire une fleur et garder sous silence l’inspection de son courrier. Évidemment, le temps du chef des matons est précieux et s’il fait cela, c’est qu’il s’engage à taire ce que le jeune blond ne veut pas dévoiler… mais qui sait, avec le temps et la confiance, il ne perdra peut-être plus ses précieuses minutes en inspection ?
- Par contre, si t’essais de me tromper ou de me piéger, tu vas finir avec les aliénées et je vais me charger de tes traitements personnellement.
Malgré le calme de Caleb et son absence d’émotion visible, un léger plaisir se fait entendre dans sa voix à cette idée de vengeance. Loin de lui l’idée de tuer qui que ce soit, il préfère nettement la folie comme méthode de punition. Il y a tant de façon de d’aliéné la vie d’un détenu à préalable mentalement stable et si peu de personnelle pour vérifier que la cause ne soit pas dû à des mains gantées de cuir comme celles du fils de la Louisiane.
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| | | | | Ven 27 Mar 2015 - 22:29 Franco eut l'impression d'être passé du poker aux échecs et d'avoir perdu un pion important. Pour le courrier, il sentait bien qu'il allait devoir accepter ces conditions. Bah, c'était de bonne guerre, il ne pouvait pas gagner sur tout les tableaux, ce serait trop facile et impossible.- Bien, j'accepte. Voilà tout ce que je sais sur la Pink Lady...Le blondinet s'écarta de Caleb pour se sentir plus à l'aise, et prit quelques secondes pour rassembler dans son esprit tout ce qu'il savait de cette drogue. Il ferma les yeux le temps de réfléchir, puis les rouvrit et expliqua, sûr de lui, comme s'il récitait une leçon apprise par coeur et durement travaillée.- La Pink Lady est une poudre qui mélange phencyclidine, kétamine, ecstasy et d'un colorant rose, qui n'est là que pour faire croire que c'est une poudre magique aux détenus avides de nouvelles sensations. C'est une poudre qui peut se "sniffer" ou s'avaler. Les effets sont ceux que vous connaissez et elle est très addictive, mais les médecins d'ici arriveront à sevrer les drogués sans trop de soucis, ils ont l'habitude. Comme je vous le disais, Mr.Hank cherche juste à récupérer de l'argent pour compenser ses dettes, vous devriez le licencié, ou le dénoncé, à votre guise. C'est le seul fournisseur, débarrassez-vous en, et la Pink Lady disparaitra avec lui.Et voilà, la messe était dite. Franco sourit, attendant de voir ce qu'allait faire Caleb. Allait-il le laisser, et vérifier tout de suite l'exactitude de ses informations ? Allait-il se moquer de lui, le traiter de menteur ? Franco avait milles idées de ce que le gardien pourrait faire, mais impossible de savoir à l'avance quel allait être son prochain coup...- Spoiler:
Pardon, c'est assez court, n'hésite pas à me demander de rallonger !
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| | | | | Mer 8 Avr 2015 - 23:27
Les jeux de stratégies, peu importe lequel, n’ont pas d’intérêt. Un pion, une paire d’as d’ouvert, fâcheuse position ou une prise de position… Rien n’a de saveur. Les règles sont trop simples et givré dans l’absurdité. Seulement la vraie vie à la règle importante : Aucune loi, tous les coups sont permis. La confiance et la crédibilité découle de cette seule règle. Le chef des matons est curieux de voir s’il joue avec un petit joueur, un oiseau au battement d’aile rapide, où s’il s’agit d’au moins d’un poids moyen dans les plaisirs sombres.
Remarquant que le jeune homme s’écarte de lui, Caleb ne réagit pas. Toutefois, un léger sourire traine maintenant sur les lèvres du brun. Cette réaction est mature, cesser de s’entêter, c’est déjà plus intéressant que l’ennuyeux moment où ils devaient se confronter du regard.
Comme s’il lisait des notes mentales, le jeune blond se mets à dicter une histoire intéressantes. Il est vrai qu’il connaissait déjà les symptômes, mais en sachant sa composition, il pouvait s’assurer que les toubibs soignent plus adéquatement. Perdant son sourire et écrasant le reste de la clope, il broie les dernières braises dans sa paume. La chaleur est douce et n’arrive pas à lui cuire l’épais et rugueux cuir.
-… Si c’est vrai, alors remercie la providence.
Ne mettant pas en doute les mots de l’homme devant lui, son regard sombre glisse d’un coup sur le corps de cet oiseau fou. Ainsi, tous ses derniers temps, il a des problèmes à cause d’un de ses hommes. Une petite trahison? Voilà qui va être amusant à chercher. Si effectivement, le détenu lui jette la pierre dans la bonne direction.
S’avançant à nouveau pour combler la distance entre leur corps, il vient mettre la main sur l’épaule du détenu. Il peut sentir la moiteur de la peau vivante sous la combinaison orangé. Cette couleur, comparé à la clarté du teint de l’homme, donne un faux teint chaud.
-Je vais vérifier ces informations et je risque d’agir d’ici la fin du mois alors prend garde à ce que ça ne puisse pas te tomber dessus. Entre temps, je m’occupe de jouer ton facteur personnel.
Appuyant avec douceur sur l’épaule de l’homme pour l’inciter à avancer, Caleb démontre qu’il peut toucher un oiseau sans lui briser les ailes. Il peut ouvrir une cage ou y jeter une proie convoité, mais faut-il autant se fier à une main qui n’est pas là pour le bien?
L’incitant à se retourner pour continuer la route, le garde à l’intention de ramener le jeune homme dans la section des détenus. Franco n’a pas demandé d’avoir des clopes en échange de l’information, ainsi on peut en comprendre qu’il va trouver sa dose de nicotine autrement. La voix de rocaille s’élève à nouveau du cou large et solide du gardien.
-Ne m’envoie pas de colis piégé à surveiller d’accord? Ça serait dommage que je doive perdre un informateur aussi précis.
Semblant être sincère, bien que cet adjectif ne recèle pas de certitude, Caleb parait aimer la précision. Sans doute autant que Franco, vu comment le jeune homme a su se remémorer tous ces détails. Une chose amuse néanmoins le gardien : L’aveu de ce nouvel informateur. Hank n’est pas assez brillant et n’a pas le savoir nécessaire pour mélanger l’exstasy et la Kétamine sans causer d’immédiat dommage qui rendrait la substance invendable. Il fallait donc que Hank se la fasse procurer de l’extérieur, d’un labo. Franco n’a pu savoir la composition qu’en envoyant un échantillon ou en se faisant renseigner sur la composition. L’informateur à quelqu’un à l’extérieur, comme beaucoup d’autre informateur … mais il était beaucoup plus doué que les autres informateurs. Au point où Caleb se demande comment la justice a pu réussir à attraper un homme aussi consciencieux. Le chef de la sécurité est bien placé pour savoir que les crimes sont faciles à masquer.
Ouvrant la porte pour sortir des douches, il va le reconduire jusqu’au niveau où les détenus ont le droit de marcher librement.
-On sera bientôt avec les autres … Tu as quelque chose à dire avant que des oreilles nous écoutent ? |
| | | | | Jeu 9 Avr 2015 - 19:30 Bingo. Franco avait réussi son pari. Implicitement, en acceptant ses informations et en renouvelant sa promesse de lui servir de facteur particulier, Franco et Caleb avaient signés un contrat invisible les reliant. Certes, Franco n’en ressortait pas complètement gagnant, mais il fallait savoir faire des concessions pour obtenir un plus gros gain dans la durée. Qui sait ce que cette alliance pourrait lui rapporter à l'avenir... Le gardien en chef posa sa main sur son épaule pour le guider, et le blondinet se laissa gentiment faire, n'omettant aucune résistance qui serait de toute manière idiote et inutile. Son « inquiétude » de savoir si toute cette histoire n’allait pas lui retomber dessus amusa le mafieux.
- Ne vous en faites pas pour moi, j’ai veillé à protéger mes arrières. répondit le blond sans donner plus de précision.
En réalité, le labo où se fournissait Mr.Hank travaillait aussi pour la Famille de Franco, leur fournissant de la cocaïne en grande quantité. Obtenir la composition de la Pink Lady avait donc été très facile…effacer les preuves aussi. C’est fou comme ça brûle bien des produits de laboratoire.
Ils arrivèrent rapidement jusqu’au quartier des détenus, et Caleb l’arrêta alors pour lui demander s’il avait une dernière chose à dire. Comment conclure un si bel échange ?
- Si vous avez à nouveau besoin d’information, n’hésitez pas à revenir me voir. Je saurais adapter mes tarifs à vos exigences.
Un vrai commercial. Avec un sourire flottant sur ses lèvres, Franco se laissa entrainer jusqu’à sa cellule. Quand le gardien en chef repartit, le laissant seul, il sortit pour aller fumer une cigarette fraichement acquise. Cette nouvelle alliance promettait d’être intéressante… |
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