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The bird without wings.

Anonymous





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Dim 16 Aoû 2015 - 19:38
Lancaster, Los Angeles.
California State Prison.


Je me tenais là, debout, les mains enchaînées l’une à l’autre par des menottes glaciales et ternes, si serrées que le métal pénétrait ma peau, au point de la marquer de rouge. Ca faisait mal.
Ma peau blanche, laiteuse, parfaite en pâtirait pour sûr. Quel dommage. Quel mauvais traitement.
Au moins, les gardiens m’avaient attaché sur le devant, les bras en arrière j’aurai surement eu une posture minable, soumise. Ma tenue aurait été froissée. Là, je me dressais, le dos droit, le regard déterminé sur le lointain, la mine quelque peu fatiguée par le voyage et pourtant fraiche comme la rosée.
Je devais être présentable, impeccable pour le revoir. Nos retrouvailles. Enfin.

J’étais venu jusqu’ici pour lui.
Tans de paysages avaient défilés sur la route, j’étais seul dans le convoi, j’avais pu profiter d’un peu de calme et des magnifiques panoramas qui s’offraient à moi. Pourtant, j’avais été si pressé d’arriver que j’avais fini par fixer le bitume qu’empruntait le car, comme pour me figurer mon arrivée proche. Je n’avais qu’à peine remarquer les quelques espaces désolés qui entouraient la route, ceux-ci furent de plus en plus déserts, chaotiques, jusqu’à destination.

L’établissement était impressionnant, aussi grand que le siège social de mon entreprise, sans son charme par contre.
C’était un peu surfait : overdose de barbelés,  personnel armé jusqu’aux dents perchés sur les hautes tours qui encadraient la Cour, béton armé, briques noires et hermétiques. Métal, Chair, Béton, Sang.
Et dire que je finirais sans doute mes jours ici. Entre ses quatre murs et ses gros bras.
Ca me plaisait.

Comme une Renaissance, encore une fois. Une nouvelle.  A ses côtés.
J’avais choisi mon destin, mon labyrinthe. Je savais qu’ici je ne trouverai jamais mes ailes, mais je serai tout proche de mon soleil. Eliott
Est-ce qu’il m’attendait ? Il devait avoir hâte de me revoir. Autant que moi. Ca faisait déjà plusieurs mois. Le procès avait-été si long. J’étais pourtant coupable. J’avais avoué, il n’y avait aucune interrogation à avoir.
Oh, si il y  avait une question qu’on ne cessait de me poser : Pourquoi ?
J’avais juste répondu : et vous que feriez-vous pour retrouver celui que vous aimez ?

En descendant de mon convoi personnel, j’avais bien failli tomber, encore peu habitué à marcher avec les chaines aux pieds. Ils me prenaient pour un criminel très dangereux. Un fou destiné à rejoindre les aliénés. Ceux à qui on tourne le dos, ceux à qui on ne parle pas. Ceux qui inspirent le rejet, la peur, le dégout.
C’était la mauvais côté de mon nouveau statut. Moi qui était beau, riche, populaire, je finirais amaigri, terne, prisonnier.

L’entrée.
Ca y est, j’ai traversé les premières grilles, les portes de l’Enfer, là où l’on doit « laissé toute espérance » comme l’aurait dit Dante.
C’était sale, miteux, dégradé.
Vieux bâtiment, vieille facture.
Je suppose que c’était cela son charme.

Le premier bureau était dépourvu de biens personnels, quelques papiers, des stylos éparpillés ça et là, un bazar difficilement discernable derrière le grillage qui séparait les nouveaux arrivants d’un côté ainsi que le personnel de l’autre.
Qu’importe.
C’était ma grande entrée. Je levais un peu les bras, voulant remettre mes cheveux en place, mais j’avais oublié que je ne pouvais pas. Maudites menottes.
Je me fichais de ce que me disait l’homme installé au bureau : «  un gardien….assigné … » Ça sonnait comme ça.

Je fixais mon reflet mal réfléchi sur l’une des parois sale et grisâtre du bâtiment.
Présentable. Beau. Impeccable. Ça me suffisait. J’espère qu’il en serait de même pour Eliott.
Je finis par regarder mon interlocuteur, sans intérêt, gardant mon air morne, ma Mélancolie. C’est ce qui m’allait le mieux de toute façon.
Le sourire était peut-être de rigueur ? Peut-être pas étant donné les circonstances.
Pourtant, j’étais heureux.
Icare retrouvait son soleil.
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Lun 17 Aoû 2015 - 9:30
Encore une entrée… Encore un ‘fou’. Ty terminait de se préparer dans les vestiaires coutant l’air de rien les commentaires de ses collègues sur la nuit passée, la journée qui s’annonçait, le temps, la bouffe, le match de baseball de la veille, les filles, etc. Comme la plupart du temps, il n’en retiendrait pas plus de la moitié, voire moins. Juste prendre la température, la tension de la prison et pour le reste, il en avait rien à foutre, ça ne le concernait pas.

Après avoir bien vérifié qu’il avait tout son matériel, présent et fonctionnel, il referma la porte de son casier avec un grand bruit de métal et fit un signe à ses collègues pour leur souhaiter une bonne journée. On lui retourna la politesse par habitude. Bah… la sienne allait être ni bonne, ni mauvaise. Elle allait s’écouler comme d’habitude, sans grande nouveauté et il ne rêverait que du soir pour se boire son –ses – verres habituel-s- et pour s’endormir sans trop de cauchemars ou de questions existentielles. Cependant, ce soir il ne devait pas non plus trop boire… Demain était son jour de congé et bien qu’il aurait pu avoir le temps de cuver, il devait partir tôt pour rejoindre sa sœur.
Un faible sourire se profila sur son visage à cette pensée. La seule qui lui donnait l’impression qu’il était encore vivant, utile. La seule qui ne le jugeait pas, qui restait égale à elle malgré le fait qu’il y avait tant à lui reprocher.

Un passage obligatoire par le bureau des gardiens pour prendre ses fonctions et noter son entrée en service et voilà qu’il était en route pour aller chercher le nouveau prisonnier. Il n’était pas son référent mais étant assigné au quartier des aliénés, il allait le conduire à sa cellule et s’assurer que sa première journée se passe relativement bien… du moins, en vue des circonstances. Etre emprisonné n’était franchement pas un sujet qui donnait le sourire en général.

Le gardien toqua à la porte, à l’heure dite et attendit qu’on l’invite à entrer. Son regard trouva tout de suite son collègue à qui il souhaita le bonjour et expliqua la raison de sa présence. Il tourna ensuite son attention vers l’homme assit et prit un petit moment pour le détailler, gardant ses pensées pour lui. Ce type avait l’air parfaitement à son aise ici, comme si tout cela était normal…Il eut un sourire de politesse et inclina la tête, en guise de salut.

« Monsieur Higgins… Je suis le gardien Adamon. Je vais vous conduire à votre cellule et vous expliquer rapidement le fonctionnement de la prison. »

Pas plus, pas moins. La règle était de ne pas fraterniser avec les détenus et la sienne était de ne pas tenter de comprendre les prisonniers ou lui donner cette impression. Il y avait longtemps, dans une autre vie, il avait tout fait pour chercher le moindre détail pour comprendre, faire comprendre aux jurés que l’homme face à eux avait des circonstances atténuantes. Mais la vie avait changé ses pensées et désormais, il ne cherchait rien de plus que ne pas faire de vagues et ne pas montrer plus que nécessaire. Avancer dans la vie, sans émotions, sans rien…

« Si vous en avez fini, je l’embarque »

Précisait-il à son collègue, posant sa main sur sa taille, près de ses armes de défense, en mode tranquille d’apparence.
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Anonymous





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Sam 22 Aoû 2015 - 18:04
Assigné.

Les chaînes que j’avais autour des poignets ne suffisaient pas. Non. Il fallait également qu’un gardien me soit désigné pour m’emmener à ma chambre et me faire visiter les lieux.
La prison se voulait un lieu de punition, de souffrance, de douleurs autant physique que mentale, on mettait ici tous ceux qu’on ne voulait pas voir dehors : les meurtriers, les voleurs, les truands, les innocents quelques fois mais surtout les fous. L’établissement de Lancaster était surtout réputé pour cela : il accueillait en son sein, dans le centre, le cœur des êtres à la fois étranges et pathétiques et pourtant cruellement dangereux.
Néanmoins, et paradoxalement, les détenus avaient le droit au gîte, au couvert, à la blanchisserie, un luxe que tout le monde ne pouvait pas se payer en ce bas monde.
C’était comme une cage, on ne l’apprécie pas forcément quand on y est enfermé mais on regrette son confort simple et quotidien lorsqu’on la quitte.

Un nouvel individu se présenta alors au bureau où je me tenais, debout, encore enchaîné comme un animal, j’espérai qu’on me les enlèverait suffisamment tôt  pour ne pas que je sois marqué à vie par ces horreurs, mais ca ne semblait pas être la priorité de mes geôliers pour le moment.
Adamon, approximativement un mètre quatre-vingt, surement plus, une allure athlétique, une trentaine d’années tout au plus cependant, il paraissait assez jeune et en même temps, son expression et son attitude trahissaient un homme déjà blessé par la vie. Le gardien avait une belle crinière châtain ainsi qu’un regard émeraude.
Un bel homme en somme.
Dans cette pièce, je demeurais tout de même le plus délectable.

Enfin, ca changeait de mon idée reçu de me retrouver parmi les porcs, les purs pervers assoiffés de pouvoir, de testostérones et de fast-food. Après mon rapide examen, je ne pris pas la peine de saluer mon guide, j’ai certes dit que c’était un bel homme mais je ne m’abaisserai pas à plus, il avait déjà l’honneur de m’emmener à ma cellule, il n’aurait rien de plus.

J’avais hâte, j’étais pressé, pourtant rien ne transparaissait dans ma gestuelle, mon tempérament calme, calculateur et froid contrôlait toujours mes pulsions enfin, il y avait eu quelques ratés, sinon je ne serais pas ici.
C’était si long, la paperasse, les questions, les documents à vérifiés… Les derniers effets personnels à rendre.
J’avais hâte.

Insulté, traité comme une pièce de viande que l’on embarque… Tant pis, j’avais hâte. A l’accoutumé je me serais offusqué mais là, j’avais autre chose en tête. Je voulais tant voir Eliott que le reste m’importait peu. C’était infime. Sans importance.
Eliott.
Le dit collègue acquiesça, me regardant avec insistance, ne sachant trop s’il hallucinait ou si oui, je voulais vite pénétrer dans ma dernière demeure.

M’approchant du gardien, je me sentais petit du haut de mon petit mètre soixante-cinq, je n’avais jamais été bien grand, mais ça ne m’avait pas empêché de tuer des femmes. Je m’étais tant sali les mains, à présent, elles étaient enchaînées, mais même entravées, j’avais confiance en elles.  En moi.
En cas de besoin, je saurai en user.

Sortant de la pièce avec mon escorte, quelque chose attira mon attention,  un déséquilibre, une anomalie chez son voisin.

« Monsieur Adamon. Vous boitez. On m’envoie une brebis galeuse pour mon premier jour ici. C’est dommage. »

Bien sûr que j’étais sérieux.

[Ty m’a fait de la peine dans sa fiche, alors la joueuse s’excuse pour cette vilaine expression mais Icare me maîtrise * se prend d’ailleurs un coup du perso * T3T]
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Anonymous





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Dim 23 Aoû 2015 - 16:38
Et bien voilà. C’était parti. Avant qu’ils ne sortent, Ty vérifia rapidement que l’homme était contentionné comme il le fallait, nullement gêné de l’attitude hautaine de ce dernier. Si il devait se montrer vexé qu’on le prenne pour un sous fifre ou une merde, histoire de voir si il y avait de quoi s’amuser, il ne tiendrait pas bien longtemps dans ce milieu.  Après être certain que s’il y avait tentative de résistance, il serait capable de faire face sans trop de difficulté, il s’écarta un peu pour le laisser passer devant, histoire de ne pas lui tourner le dos.

Il marcha à ses côtés, légèrement en retrait, le regard fixe devant, nullement tenté de lancer la conversation. Ils auraient bien l’occasion de parler, d’expliquer les règles, les interdits… Mais il n’avait pas envie de faire son social plus que cela – sans pour autant paraître pour quelqu’un d’inhumain -. Les prisonniers étaient tous des êtres humains et il n’allait pas les traiter comme des monstres. Temps qu’il pouvait l’éviter. Il ne voulait pas s’abaisser au niveau de certains de ses collègues. Si on ne le cherchait pas, ça se passait bien en général.
Et puis, malade ou non, là encore, pour l’ancien avocat, ça restait des êtres humains. La société les avaient puni pour leurs crimes, il n’était pas là pour compléter le jugement, lui-même ne se trouvant pas tout blanc. Il se contenterait juste donc de les accompagner dans l’accomplissement de leur peine, le mieux possible qu’il puisse faire… et ça suffiraient.

Plongé dans ses pensées, juste ce qu’il faut pour être alerte, il arqua un sourcil à la réflexion. Ah tient, brebis galeuse ? Voilà une insulte qu’il n’avait pas encore eue. Son regard vert se posa sur l’homme qui pensait faire peut être un trait d’humour ou l’atteindre dans son amour propre. Mais ne voyant pas tout cela, il se contenta de hausser les épaules. Sa sœur avait aussi tendance à sortir des banalités blessantes sans même s’en rendre compte, le tact et la diplomatie ne faisant pas partie de son mode de réflexion.

« Vous êtes observateur, Monsieur Higgins. Remettez en vous, vous aurez d’autres moments plus mémorables que celui-ci…. »

Ty reporta son attention sur le couloir qu’ils traversaient pour se rendre dans le quartiers des aliénés. Il passa plusieurs contrôles avant de rejoindre la cellule du détenu. Enfin, il soupira et se passa une main dans les cheveux, songeant qu’il fallait tout de même qu’il explique le fonctionnement… c’était la moindre des choses.

« Entrez Monsieur Higgins, je vais vous retirer vos menottes… D’une vois récitée, il commença à donner les informations concernant l’organisation de la prison, les horaires, les visites, les contrôles et bien sûr, les traitements médicaux. … Ce ne sera pas toujours le même gardien qui viendra vous escorter pour éviter que vous pensiez que nous pouvons faire plus amples connaissances. Ils avaient été suffisamment briffés par leurs supérieurs pour éviter de ‘copiner’. Enfin, de son côté, il y avait peu de chance. Si vous avez besoin de quoique ce soit, appelez, il y a toujours une surveillance et donc, nous interviendrons dans la mesure du possible… tendez vos bras, je vais vous détachez.. ne tentez rien de stupide, ce serait stupide de votre part, hors, je suppose que vous ne l’êtes pas.. ? Il patienta plus détacha les menottes pour les ranger sur sa ceinture. Des questions, détenu Higgins ? »

Le gardien recula et détailla l’homme. Il n’avait pas l’air perdu ou déboussolé. Presque content d’être là…. Comme quoi, les pensées humaines étaient étranges parfois…
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Lun 31 Aoû 2015 - 17:03
Du bétail.
Un morceau de viande à empaqueter avec les autres.
Dans une de ces cellules de fer, froide, impersonnelle, un numéro, un nom parmi ceux qui l’avaient déjà occupée et ceux qui viendraient après.
Voilà comment je me sentais en déambulant dans les couloirs comme un animal se rend à l’abattoir. Néanmoins, contrairement à bien d’autres, j’avais le droit à une escorte pour me conduire là où j’avais le droit d’aller. Quelle ne fut pas cependant pas déception en voyant que le gardien qu’on m’avait assigné pour cette visite boitait.

Un scandale, une hérésie. Une honte.
L’imperfection lui sautait encore une fois aux yeux, Adamon était à l’image de cet endroit, une infamie plantée au milieu d’un décor grotesque, un jouet cassé qui malgré la tendresse qu’on lui porte, fini dans les étagères de sa chambre, où il prend la poussière jusqu’à ce qu’on l’oublie et qu’on finisse par s’en débarrasser au premier vide grenier. Un rempart inutile sur lequel on ne peut s’appuyer mais qu’on est obligé de soutenir. Un problème sans aucune solution. Un poids que l’on tire par moralité.

Mes paroles ne l’offensèrent pas. Rien.
Ce n’était pas une critique, pas une touche d’humour ou une volonté de faire le caïd. Non. Juste une constatation déplaisante. Surtout pour moi. Le gardien répondit brièvement, sans s’appesantir.
D’autres moments mémorables ? Dans une prison ? C’est vrai qu’il devait s’y passer des choses, rien qui m’intéresse réellement au final. Ce que je voulais c’était lui. Rien d’autre.

Nous passâmes dans un nombre important de couloirs, traversant, coupant, longeant différents espaces sans que je ne sache réellement à quoi il servait. Mon guide ne semblait pas vraiment apte à me fournir des explications. Dans cet Enfer ci je devrais donc me passer d’un Virgile antique pour m’aider et m’expliquer ce qui m’entourait. Je devais faire confiance à mon instinct, ma déduction.
Ceci dit. Les discours inutiles n’étaient pas mon fort non plus.
Chaque pas m’approchait un peu plus de mon but. Plus près de mon but, du soleil dont je cherchais les rayons…. Sa beauté enchanteresse…
Finalement, je gagnais enfin ma cellule, là où je finirai mes derniers jours en tant que mortel. Emprisonné parmi les fous, détenus de l’Etat. Inoffensif ainsi enfermé.
Ici je payerai ma dette.
Les familles des victimes devaient être heureuses. Très heureuses.

Des questions ?
Andréa en avait peut-être ? Moi je n’en avais pas.

Andréa en avait. Il voulait attaquer. Dès son arrivée.

« Monsieur Adamon, vous devez être une plaie pour votre famille ? Vous êtes marié ? Des enfants ? Vous ne voulez pas sympathiser mais vous montrez votre stupide faiblesse aux autres. Un accident ? Une maladie ? Vous semblez vulnérable… »

A présent détaché de ses menottes, il s’affala sur ce qui lui servait de lit.

« C’est d’un ennui. Je vais me faire chier ici… S’il m’avait laissé faire on ne serait pas là. Pfff…Connard…. »
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Dim 6 Sep 2015 - 7:23
Voilà, il avait fait son boulot, sa BA comme on dit. Il s’était même arrangé pour ne pas s’énerver, pour rester poli et ferme, sans laisser transparaitre que ses pensées pouvaient ne pas être en adéquation avec ce qu’il faisait. Qu’importe. Ce n’était pas les détenus ici qui l’aideraient à trouver une réponse à ses tourments. Ils étaient justes là pour justifier un salaire de misère.
Les menottes détachées, il invitait même l’homme à poser des questions, si toutefois, il en avait. Il n’était pas pressé et pouvait bien prendre un peu de temps pour qu’il trouve ses repères, au besoin. Allez, Ty n’était pas inhumain et pouvait même être sympa. Sauf qu’il ne cherchait pas à le montrer tout le temps. Surtout pour éviter de voir qu’il était encore digne de vivre comme un humain…

Agacé par de nouvelles pensées sombres, il secoua mentalement la tête et s’ordonna de cesser de réfléchir. A chaque fois qu’il laissait ses pensées dévier, à chaque fois, il n’avait qu’une envie, c’était de se prendre d’abord un verre puis se tirer une balle dans la tête.
Mais à peine les idées déviées qu’une voix s’imposa et le gardien reporta son attention sur le détenu face à lui. Il arqua un sourcil, surprit. Non pas par ses propos, il était encore maître de lui, bien que les mots pouvaient fortement attaqués son mental. Mais surtout par le changement de comportement, une intonation étrange, inflexible. L’impression d’avoir le même sans que ce soit le cas… Il allait devoir bien lire son cas médical à celui-là, songea-t-il.

« Si le but est de savoir ce que je suis pour bien appuyer là où ça pourrait faire mal et me déstabiliser, sachez que vous irez dans un mur, détenu Higgins. Votre curiosité ne sera pas satisfaite, je ne suis pas là pour vous faire la conversation de ma vie privée. Qui plus est, deux fois que vous suggérez que je suis faible ou vulnérable…. Un fin sourire en coin s’étira et son regard se fit plus perçant, comme si cela l’amusait. Je vous invite à vous méfiez et de ne pas trop allez vérifier si c’est vraiment le cas, cela pourrait vous surprendre… »

Ty n’était pas non plus une mauviette et même si il n’avait pas un mauvais fond, il ne fallait pas non plus exagéré.

« Commencez donc à vous ennuyer, ce n’est que le début…. Cela, c’était un fait. Il n’y avait pas grand-chose pour les hommes ici s’occupent. Mais encore une fois, ça ne le concernait pas et il ne cherchait pas à en faire plus. Toutefois, il nota rapidement une phrase qui l’intrigua plus que de mesure. Je vois que vous ne regrettez rien de ce que vous avez pu faire…Essayez de commencer par ça… »

Se contenta-t-il de suggérer, ignorant l’insulte au passage. Il ne comptait plus le nombre de fois où on l’avait traité de tous les noms. Ce n’était ni le premier, ni le dernier.

« D’autres questions pour tenter de donner l’illusion que vous maitrisez quelque chose, détenu Higgins ? Avant que je vous laisse à vos premières pensées d’homme incarcéré ? »
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Jeu 10 Sep 2015 - 17:32
Icare avait raison.

Ce mec était inutile, agaçant, une brebis galeuse qui se prenait pour un caïd parmi tant d’autres abrutis qui tournaient en rond entre les barreaux de cette maudite Prison.
Et maintenant, à cause de cet enfoiré d’Icare, il se retrouvait avec eux. Il n’avait pas sa place ici.
Andréa était un homme imprenable, inaccessible, dur et intraitable.
Enfermé, jeté aux cachots, dans une cage, comme un vulgaire animal… Décadent, grossier, impossible.

Que foutait-il ici au juste ?! Purger une foutue peine à la con pour avoir buté une poignée de salopes qui méritaient pas mieux ! Dans le couloir des aliénés, avec des fous, vraiment inutile. Il allait perdre son temps. Un temps si précieux. Des années de liberté, de luxe, de volupté, il aurait pu s’amuser encore un peu.
Se débarrasser d’autres gêneurs. Se remarier…Pourquoi pas ?
Icare avait voulu finir sa vie là, en taule. Dans un piège, un labyrinthe de fer et de béton.
Un lieu bien plus lugubre et déprimant que ses somptueuses propriétés.

« Je me fou royalement de qui vous êtes.  Vous êtes un gardien de prison, un pauvre type qui n’a pas eu un meilleur plan de carrière que de tenir une matraque et de sauter des prisonniers. Vous aimez quoi ici, hm ? Le pouvoir ? Voir des petits culs fébriles dandinés devant vous ? Ou alors c’est le besoin d’argent ? Pff..Vous êtes pathétique… »

Se penchant sur ses genoux, il posa ses coudes sur ses cuisses, croisant ses doigts, le regardant, le toisant même, retrouvant ses manies de requin des affaires comme il en avait l’habitude quand il travaillait.

« Je me fou des regrets, je n’en aurai jamais. Je fais ce qu’il me plait, quand j’en ai envie.  Et vous Monsieur Adamon, pouvez-vous en dire autant ? »

Un sourire carnassier vint barrer ses lèvres jusqu’alors serrées…Il n’avait pas de rides sur le visage, il était si peu expressif à l’accoutumé qu’elles n’étaient jamais apparues jusqu’ici.
Ce que cherchait Icare, c’était Eliott. Andréa aurait dû s’en débarrasser quand il en avait eu l’occasion. Peut-être qu’il l’aurait ici. Un monde sans ce poison, cette gangrène.

« Vous comptez faire quoi Gardien ? Me punir ? Me frapper ? »

Se relevant sur ses jambes, Andréa n’avait plus la même posture, il semblait presque plus grand, menaçant, froid, sans peur. S’approchant brusquement, il attrapa les barreaux de sa cellule bloquant le membre du personnel entre ses bras, le fixant avec un sourire un peu trop grand.

« Je suis sur que j’adorerai ça. »
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Jeu 10 Sep 2015 - 21:14
Très loin des pensées de l’homme, il était déjà en train de réfléchir à la suite du programme. Non pas qu’il s’emmerde mais ce n’était pas comme si il était payé à faire la conversation à n type qui se trouvait dans le quartier des aliénés. D’autant qu’il ne valait mieux pas trop s’énerver et risquer quoique ce soit avec sa hiérarchie demain, il voyait sa sœur. Il devait juste se contenter de penser à elle et il avait l’impression que rien ne l’atteindrait.

Il soupira à la reprise de parole de l’homme et posa sa main sur sa hanche, montrant clairement qu’il n’était pas impressionné par son analyse à la psy de pacotille. Pas bien difficile de faire des conclusions aussi rapide. Il avait déjà eu ce genre de raisonnement, mais version avocat. C’était dingue ce que croyaient croire les gens sur les autres, juste en les observant. Si seulement c’était vrai… la plupart du temps, ils tapaient juste dans le vide. Et puis, si il arrivait que certains fasse mouche, il avait encore pas mal de patience pour éviter de perdre son calme.

Alors… c’est dire que les questions du dénommé Higgins avaient du mal à toucher la cible.. si tant est que c’était ce qu’il essayait de faire.

« Eh bien, c’est parfait… Je vois que savez déjà tout du gardien de prison, inutile donc de tergiverser dessus… »

Les allusions aux abus de certains gardiens auraient pu, un temps, le faire réagir. Mais depuis, il cherchait juste à oublier tout ce qui pouvait faire passion de son ancien métier pour se contenter de faire ses heures et rentrer chez lui. Icare ne faisait pas exception aux autres détenus. Il passait sa frustration sur lui… Il pouvait comprendre… mais il n’y tenait pas. Chercher à comprendre un homme incarcéré, c’était s’en intéresser… Encore une fois, une attitude qu’il ne se permettait pas, qu’il ne voulait pas se donner. Montrer un intérêt à quiconque ne l’intéressait plus !

Ty haussait les épaules et laissa un rictus se dessiner.

« a priori, il y a eu un soucis dans votre addition, vous êtes en prison et il semblerait que vous ne ferait plus autant que vous le souhaiter… »

Mais il n’allait pas rentrer dans une discussion stérile. Du genre, ‘je suis innocent’ ou ‘je suis libre dans ma tête’ ou encore ‘attendez et je vais vous prouvez que vous avez tort’. Tout cela ne le concernait en rien du moment que le type ne faisait pas de vague. Et encore, Ty était un des plus sympas comme gardien. Les autres pouvaient être de vrais emmerdeurs…

Il arqua un sourcil à la mention de la punition et ne chercha pas à reculer quand l’homme s’avança et le bloqua. Il y avait effectivement quelque chose chez ce dernier qui pouvait faire froid dans le dos. Dire le contraire aurait été mentir. Mais il y avait la peur de perdre ce qu’on avait et il y avait juste la peur en simple instinct. Ty était plus dans une réaction primaire. Et dans sa tête, il avait depuis longtemps fait une croix sur sa vie. Il ne vivait que pour sa sœur et même si il disparaissait, tout serait pris en charge… finalement, il n’était plus utile.

Il releva le menton, repoussant ses mèches pour le fixer, un regard froid. Ouais, il n’était pas des plus rassurés avec ce grand gaillard qui cherchait à le faire réagir. Mais il n’allait pas non plus se pisser dessus sous prétexte qu’il était coincé.. Sa main remonta à son arme de défense alors qu’il se redressait, se rapprochant au plus d’Icare.

« Si vous tenez absolument à être puni ou frapper, je suis sûr que vous trouverez des volontaires pour ce genre de petits jeux…. Je ne suis pas là pour jouer avec vous, détenu Higgins. Ce que je peux faire, par contre, c’est m’arranger pour vous foutre au trou un moment, histoire que vous puissiez continuer à faire ce qu’il vous plait, quand vous en avez envie, dans une pièce noire de 4 m² où ça pue la merde et la pisse…. Il était qu’à quelques centimètres de son visage. Reculez, détenu higgins… »
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Sam 12 Sep 2015 - 13:58
Patience ou idiotie.
Difficile à dire. En tout cas, le gardien Adamon restait calme malgré les répliques d’Andréa, c’était juste un petit jeu, un divertissement temporaire, un amusement qui l’occuperait au moins aujourd’hui.
Il se lassait si vite.
Trop vite.
Il perdait patience.
Andréa ne se maîtrisait jamais très longtemps.
Toutes ces femmes en avaient payé le prix.
Elles étaient si laides.

Parfait.
Bien sûr qu’Icare l’était. Andréa, c’était autre chose. Une autre idée de la perfection, un achèvement exemplaire, la fin de l’envol. Un chevalier de l’apocalypse qui finirait ce que le temps avait déjà commencé. Une graine maléfique, un poison insatiable qui coulait dans les veines de son hôte, une drogue indispensable et destructrice.
Bientôt. Andréa obtiendrait le pouvoir.
Le membre du personnel ne voulait pas tergiverser, garder un semblant de contrôle. C’était surement un homme d’expérience qui avait connu les désillusions,  les injustices, bien des peines et qui ne voulait plus s’investir à l’heure actuelle. Il avait bien raison d’ailleurs. Pourquoi s’attacher à des hommes, exclus d’une société elle-même gangrénée par le Mal ?
Il n’était pas si différent de lui. La lassitude. Encore et toujours. Un doux fléau, une torpeur salvatrice qui régissait l’Humanité.

Petit soldat rebelle, Andréa avait décidé d’attaquer son interlocuteur, le bousculé verbalement et un peu physiquement. Il savait sa place ici. Détenu, aliéné. Il serait maîtrisé sans difficultés, il n’avait pas de chance de sortie alors il fallait qu’il s’occupe. Qu’il trompe l’ennui. Et ca fonctionnait.

« Je n’ai jamais été très bon en mathématique. C’est Icare l’intellectuel. Par contre, je fais bien ce que je veux oui. Notre discussion permet d’occuper quelques précieuses minutes de mon temps sans ennui. C’est important.  Et c’est ce que je veux. »

Son vis-à-vis lui tenait tête.
Aucune peur ne transparaissait, un simple malaise élégamment dissimulé luisait dans son regard. Il levait la tête, le menton haut, le regard glacial. Des menaces. Pourtant, Andréa le sentait. Adamon était peut-être le seul gardien agréable de la prison. Celui qui n’utilisait pas ses armes à la moindre occasion, celui qui n’abuserait pas de ses droits, celui qui ferait droitement son devoir.
Leurs deux silhouettes se rapprochèrent. Une proximité qui n’était pas celle qui devait séparer légalement un détenu d’un gardien. Hors la loi tous les deux. Pourquoi pas.

Ca plaisait à Andréa.
Sa réplique aussi.
Un petit sourire s’esquissa sur ses lèvres fermées.

« Vous viendrez m’y rendre visite Monsieur Adamon ? »

Le détenu leva les mains en signe de capitulation, puis il recula doucement, jusqu’à son lit, gardant ses bras levés, en évidence. Il se rassit sur le matelas miteux, gardant ses yeux rivés sur ceux du gardien.

« Je n’ai pas d’autres questions. »

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Sam 12 Sep 2015 - 15:18
Pourquoi s’inquiéter ? L’homme ne pouvait rien lui faire sans que ça lui tombe dessus ensuite. Il ne fallait pas croire, mais il y avait des surveillances par caméras, en particulier dans la zone des aliénés. Alors, oui, il pouvait certainement lui faire mal très vite… voire, ça pouvait vite dégénérer… mais dans ce cas là aussi il ne s’inquiétait pas. Après tout, ne tentait-il pas de suicider à petites doses avec son alcoolisme ? Il n’avait pas encore complétement le pas par lâcheté. Mais avec un peu de ‘chance’, on l’aiderait ?

Mais revenons à la situation et quittons la séance de psychanalyse du gardien. Dans tous les cas, le gardien n’avait pas l’intention de donner le moindre morceau à ronger au détenu. Si ce dernier souhaitait jouer, qu’il trouve un autre cobaye. Il n’était pas là pour le divertir et pour réagir à des paroles provocatrices, vraies ou non.

Par contre, si il ne réagissait pas aux tentatives infructueuses de passer le temps, il réagit à la mention d’Icare l’intellectuel. Il ne cacha pas sa surprise et son intérêt alors qu’il relevait un sourcil. Il ne fallait pas être psy pour vite faire les additions – merci les formations psychopatho qu’il avait suivi avant d’être embauché – et comprendre rapidement qu’il y avait deux personnes. Un dédoublement de personnalité ? Ou un schizophrène paranoïaque ? Quoique non, il n’avait pas l’air si inquiet et ne semblait pas voir des complots partout…

« Si Icare l’intellectuel préfère les maths, laissez-moi deviner… vous préférez la pratique ? Devait il montrer de la crainte comme toute personne normale qui se trouve face à l’incompréhension d’un aliéné ? Pourtant, il en était loin. Il restait froid et sans mouvement de recul. Et comment dois-je vous appeler, détenu ? »

Il était évidemment que s’il avait nommé Icare, c’est qu’il ne portait pas le même prénom. Restait à savoir quel genre de caractère était ce nouveau venu… provocateur et manipulateur… mais encore ?

« Je ne prends pas plaisir à voir un détenu croire qu’il peut maitriser mes réactions… »

Le gardien étira un sourire en coin, absent de tout plaisir ou de gaieté, accompagné d’un regard plus noir. Cette situation commençait sérieusement à l’énerver. Soit il l’agressait et alors, il avait l’autorisation de se défendre, soit il s’écartait. Dans tous les cas, il ne se plierait pas devait de type. Non seulement parce qu’il était son gardien mais même hors de ce contexte, il ne baissait l’échine devant personne ! Seulement devant le destin et sa cruauté. Ce soir, il allait finalement boire quelques verres…

Le prisonnier s’écarta enfin et Ty pencha la tête d’un côté puis de l’autre, faisant craquer quelques os. Pas de soupir de soulagement. Juste un comportement comme si il ne pouvait y avoir qu’une seule issue possible à ce qui venait de se passer et que c’était ainsi que cela devait se terminer. Sa main toujours sur son arme, il fixait Icare qui s’éloignait pour aller s’assoir et déclarer que « l’entretien » était fini.

Le jeune homme faillit éclater de rire, ironique. Ah oui ? Il croyait qu’il décidait encore ? A partir du moment où il avait tué et était incarcéré, il avait perdu le droit de décider de sa vie et de tout ce qui tourne autour de lui.

« Vous avez un choix de questions guère passionnant. Je vous souhaite une bonne journée détenu Higgins. Je me ferais un plaisir de vous effacer de mon intérêt une fois cette cellule fermée. Vous n’êtes pas bien différent de vos nouveaux collègues de détention… »

Ses lèvres s’étirèrent tandis qu’il amorçait un demi-tour pour sortir de la cellule. Allez savoir, une impression que le mettre dans le même panier que les autres, tout niveau confondu, pouvait l’énerver. Devant la porte, il se retourna et fit un signe pour avertir de la fermeture. Le bruit métallique résonna dans toute la zone, couperet de la liberté.

La séparation faite, il ne comptait plus converser plus que cela et il lui fit un clin d’œil sarcastique puis s’éloigna sans une autre réplique.

Oui… ce soir, il prendra bien quelques verres…
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Anonymous





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Mar 15 Sep 2015 - 12:20
Emprisonnés. Vulnérables.
Ici, ils n’étaient que des criminels soumis à l’autorité. Il n’y avait aucune possibilité de sortie, ils étaient coincés pour un long et pénible moment. Andréa n’avait pas voulu tout cela. Si on l’avait laissé faire, ils n’auraient jamais atterrir ici. Jamais.  Icare avait voulu maîtriser…ou ne pas maîtriser la situation. En fait, il avait tout calculé.
Il avait voulu finir ici. Il le savait. Pour Eliott. Pour ce parasite. Pour retrouver son poison.
C’est pourtant bien Andréa qui avait sauvé la pauvre âme de son hôte, il l’avait aidé, il avait fait ce qui était nécessaire en temps voulu. Il avait pris les devants, il avait géré les situations de crises.
Et c’est comme cela qu’on le remerciait ?
C’était difficile à accepter. C’était injuste aussi.

« La pratique ? On peut dire ça effectivement…, commença t’il calmement, … Mon nom, quelques questions, je suis Andréa, qui voulez-vous que je sois d’autre ? »

La proximité augmenta entre les deux interlocuteurs. Mais la situation était loin d’être saine. C’était un concours de froideur, de méchanceté. Deux mâles dominants chassant sur le même territoire, deux hommes qui avaient, l’un comme plus rien à perdre.
L’altercation était sans violence, les mots suffisants et ironiques déliaient les langues mais n’engageaient à rien.
Des menaces.
Peut-être seraient-elles mises en œuvre bientôt ? Qui sait ce que réservait Lancaster ?
Si Andréa ne terminait pas torturer dans les salles d’examens qu’on disait le théâtre d’atrocité orchestré par certains gardiens, il finirait surement dans une salle d’isolement, une cellule, bien moins confortable que celle qu’il avait maintenant, pas si difficile en soi.

La tension avait été palpable jusqu’au bout.
Suffocante, déplacée.

Pour une première rencontre et son premier jour ici, Andréa avait fait plutôt fort, il n’avait pas joué la discrétion, le discernement.
La modération s’était Icare, lui il ne connaissait pas cela. Equilibre, pondération, il ignorait ce que cela voulait dire. Ça n’avait jamais été son fort, et ça ne le serait jamais.
Pas bien différent ? Oui c’était vrai, il ressemblait à tous ces détenus piégés ici, c’était une bonne chose au final de se fondre dans la masse. D’être caïd, parmi les caïds….Pourquoi pas ? Ça changerait, une autre étape, une autre vie. Une nouvelle expérience. Un nouveau statut.

« A très bientôt Monsieur Adamon. »

A vrai dire, Andréa savait, il se doutait que malgré ses mots, le gardien ne l’oublierait pas de si tôt. Ca devait lui arriver tous les jours de penser à cette prison, à ceux qui l’habitent, c’était son lieu de travail…Il vivait ici, il était d’une certaine façon lui aussi emprisonné.

« Je suis sûr qu’on se reverra bien plus vite que vous ne le pensez. »

Les grilles se refermèrent dans un vacarme tonitruant mettant définitivement fin à leur entrevue.
Bienvenue à Lancaster.
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