-28%
Le deal à ne pas rater :
Brandt LVE127J – Lave-vaisselle encastrable 12 couverts – L60cm
279.99 € 390.99 €
Voir le deal

 :: Rémission :: Corbeille :: Les rps Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

The bird of Forever Land.

Anonymous





Invité
Invité
Ven 14 Aoû 2015 - 16:38
Quartiers « libres ».
Plutôt ironique d’entendre cela dans une prison. Ou de très mauvais goût. C’était une question de point de vue.
A peine une semaine. Et déjà, le temps me paraissait long.
Toutes les journées  étaient semblables. Mornes. Sans saveurs.
A partir de 15h30 jusqu’à 19h, chaque détenu pouvait faire ce qu’il voulait. Dans la mesure du possible entre les quatre murs d’un tel établissement. Quasiment tout le monde gagnait l’extérieur. Si certains sortaient dans la Cour pour faire de l’exercice ou trafiquer, d’autres se donnaient l’illusion d’une liberté éphémère alors qu’ils sentaient l’air extérieur traversé les barbelés et se fondre dans une brise saccadée sur leurs visages amers et ternes.
J’avais fait comme eux, la toute première journée. Mais cette sensation agréable était aussi une douce torture dont il fallait préserver l’effet.

Dans la salle commune, il n’y avait pas grand monde. J’aimais m’y installer, ignorant les quelques apparitions de la directrice sur le grand écran et ses annonces irritantes, me concentrant sur le calme, le silence qui régnait ici.
Cette fois encore, la pièce demeurait désespérément vide, tant mieux.  
Je m’installais comme à l’accoutumé sur un des fauteuils les plus confortables, un peu défoncé et abimé certes mais il gardait une certaine tenue qui lui correspondait plutôt bien.

L’écran devait moi n’affichait rien à cette heure, à part mon reflex. Comme toujours, mon visage n’arborait aucune expression, seule la lassitude, la mélancolie occupait mes traits quelques peu tirés par une fatigue nouvelle.
Ici, l’épuisement était différent que celui provoqué dehors. Là-bas c’est le travail, les nuits d’insomnies, les longues marches, les efforts physiques trop importants qui viennent à bout des hommes ; à Lancaster se sont les grilles qui craquent, claquent, s’entrechoquent, s’ouvrent, se ferment, les crics des aliénés, les bagarres des détenus, les pas des gardiens qui vous détruisent.

J’ai déjà un peu maigri. Mes joues me paraissent bien creuses soudainement. A rester ici, je finirais déformé. C’était certain.
Voir mon visage dans cet état me fit soupirer.
Est-ce que tout cela en valait réellement la peine ?
Depuis mon arrivée ici, je n’avais pas pu le voir.
Pas une seule fois.
Ni son visage, ni son dos même au loin, ni entendu son rire ou ses pleurs. Rien.
Ca me rendait triste.
Pourtant, ca ne se voyait pas. Non, mon faciès était tout comme un portrait, un chef d’œuvre de peinture à l’huile et de temps. Une immortalité parfaite et splendide sans émotions.

Malgré mes effets grisâtres et bien trop grand, je m’appliquais à garder une certaine prestance ; le dos droit, les jambes croisées, les doigts fermement scellés à mes genoux.
Une torpeur, les souvenirs, le vide.
Décidemment, ce séjour à perpétuité serait bien long.

Un battement d’aile, et puis le chant d’un oiseau. Un moineau sans doute. Il ne m’en faut pas plus pour attirer mon attention. Je lèvais donc mes yeux vers une ouverture entravée de barreaux.
Est-ce que ce volatile me narguait ?
Ironie. Oui, ca n’était rien d’autre.
Voilà l’oiseau libre et l’Homme dans la cage.

Une cage de béton et de métal, sans issues ou la pudeur n’existe pas, où le mépris règne en maître.
La loi du plus fort. La même que dans la nature mais d’avantage cruelle. La Loi des hommes.
Il enviait cette créature pourvue d’ailes, qui au gré de ses envies, de sa volonté, pouvait aller ici et là, sans se poser la moindre question, obéissant à son instinct, à ses convictions.

« Maudite bestiole. » dis-je avec une pointe d’agacement dans la voix.

J’attrapais un ouvrage posé là, un magazine sur la reconversion après la prison, du mauvais gout, jusqu’au bout. Je le jetai d’une main, sans ciller en direction de la fenêtre  pour être sûr de le faire fuir, pour ne plus entendre ses gazouillements agaçants.
Malheureusement il n’atteignit pas sa cible. Il heurta quelque chose de plus….beaucoup plus grand….Plus large aussi… Un monstre gigantesque vêtu comme un gardien.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous





Invité
Invité
Mer 19 Aoû 2015 - 13:56
Cette nuit a été difficile, à la fois courte et longue. J’ai très peu dormi étant pris de quinte de toux à répétition, mon traitement semble faire de moins en moins effet… Je vais devoir prendre rendez-vous chez le médecin… À nouveau…

C’est donc avec des énormes cernes sous les yeux, quatre cafés dans l’estomac que j’arrive au boulot. Je salue à peine les autres gardiens et m’avance vers le panneau d’affichage pour voir quel est mon programme de la journée. Je suis à l’entrée toute la matinée puis après midi je fais les cellules puis la salle commune. Bon et bien… Une journée extrêmement chiante en perspective… Je me change pour enfiler mon uniforme et me rend à l’entrée.

Plus la journée avançait plus je me sentais crevé mais ce n’est pas une raison pour baisser ma garde. Je ne veux pas que ma maladie soit une handicape dans mon métier… Ce n’est pas du tout le moment de me faire virer ! Je n’ai pas de mutuelle j’ai vraiment besoin de cet argent… Au moins pour pouvoir payer mon traitement.

Quand je me rends à la salle commune j’ai traine un peu moins les pieds que ce matin, la fin de la journée est proche je pourrais rentrer chez moi et me reposer, demain je suis en congé j’en profiterai pour trainer au lit… Je pourrai peut-être appeler quelqu’un pour me tenir compagnie pour quelques câlins. Mais en tout cas j’ai bien l’intention de me changer les idées.

Je dois surveiller la salle commune mais elle est toujours très vide et personne ne cause jamais vraiment d’ennuis ici, je m’ennuie très fermement. Tellement qu’un petit oiseau qui gazouille à la fenêtre me distrait. Je le fixe alors qu’il chante mais je ne pense à rien… Mon esprit est dans la lune, je dois même sans doute avoir un regard terriblement bovin. Mais un livre qui atterrit sur mon dos me sort de ma rêverie. Je grogne et me retourne presque au ralentit vers la personne qui me l’a envoyé. Le nouveau… C’est quoi ? Une espèce de démonstration de force pour empêcher les autres de s’en prendre à lui ? … Il n’a pas l’air si stupide pourtant…

Je ramasse le live et m’approche de lui, l’air sombre, les sourcils et le nez froncés. Je montre mes crocs en grondant. Une chance pour lui je n’ai même pas la force de m’énerver. Je lui tends le livre, ou plutôt je lui plaque d’un coup contre la poitrine.

-Va le ranger !

Ce n’est pas la peine d’être violent comme d’autre pour se faire obéir. Il suffit d’être un peu plus sec, certains gardiens l’auraient cogné, auraient abusé de leur autorité. On peut dire qu’il a eu de la chance de tomber sur moi, même de mauvaise humeur…  Mais je vais lui montrer qu’on ne s’amuse pas pour autant à me lancer des livres à la gueule.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous





Invité
Invité
Sam 22 Aoû 2015 - 18:39
L’oiseau s’était échappé.

Envolé, à la dérobée mais enfin débarrassé.
Plus de chant, plus de gazouillement amoureux et espiègle, le silence. Le calme.
Enfin.

Pourtant, je me retrouvais seul face à une montagne, un roc de muscles qui sentait férocement le cigare. C’était incommodant, irritant.
Comment pouvait-on faire subir les agressions du tabac à son corps ? Tant de parasites, de toxines.
Ecœurant.

Néanmoins, le gardien semblait en très bonne condition physique. Il était grand, gigantesque en face de moi, il devait au moins mesurer deux mètres, j’en étais quasiment certain, même les plafonds de la prison qui m’avait paru si haut semblaient le frôler. En outre, il avait l’air tout aussi large, une épaisse masse parfaitement compartimentée, finement dessinée. Un corps digne d’une sculpture grecque gardienne de temple, un chef d’œuvre de Praxitèle, un Goliath qui aurait même fait trembler le splendide David de Michel-Ange.
Un colosse digne d’Atlas qui pourrait tout comme lui tenir la voûte céleste sans faiblir.

Je semblais si frêle, si fragile. Vulnérable à ses côtés.
Cependant, j’étais envouté, inlassablement attiré, il m’inspirait. Un diamant brut. Une pierre dure, inaltérable. On pouvait voir une sorte de pureté dans son regard bleu de glace. Il ne devait plus être tout jeune, mais il avait encore l’air vif, solide.
Un rempart imprenable.
C’était intéressant.
Cette prison cachait bien des trésors.

Une ombre au tableau, une balafre sur son front, une vulgaire et grossière cicatrice, qui me fit légèrement tiquer. Une aspérité… Quel dommage, mais ca n’était peut-être pas irréparable.
L’humain est un être subtil, incroyable, parfois, il était possible de réparer des erreurs comme celle-ci. J’en serais surement capable, j’étais agile de mes mains.

D’une poigne solide et ferme, il me redonna le livre, enfin, il le plaqua plutôt contre ma poitrine, me coupant un instant le souffle. Je me fichais de l’ouvrage, là j’étais intéressé par mon vis-à-vis. Laissant tomber le magazine au sol, je m’approchais de lui, sans gêne, sans peur.

«Votre cicatrice est bien vilaine, vous pourriez faire soigner cela, commençais-je sobrement en glissant mes doigts sur son front, me tenant sur la pointe des pieds.  Vous avez un très beau corps, il suffit de vous observer, même derrière ses frusques ridicules, vous ne devriez pas gâcher un tel bijou avec une si vilaine cicatrice. »

Un autre labyrinthe, un calvaire sans issue.
Il voulait trouver le soleil. Il était tombé sur le Minotaure.

[Je ne veux pas qu'Erez meurt T3T c'est trop triste...]
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous





Invité
Invité
Mar 15 Sep 2015 - 17:54
Le livre tombe au sol et je fronce les sourcils en levant les yeux vers le prisonnier qui semble captivé par je ne sais quoi sur mon visage… Ma longue marque sans doute… Les gens semblent toujours penser qu’il est de leur devoir de nous rappeler que nous avons des défauts. Un grain de beauté mal placé, une cicatrice ou un un œil qui louche par exemple. Ils doivent toujours les fixer intensément comme si il était possible d’oublier que c’est là. Merci mais je n’ai pas besoin d’aide pour ça.

Mais quand il tend le bras pour venir la toucher, j’ouvre des grands yeux surpris. Alors lui il est vraiment sas gêne ! Non seulement il me tripote à sa guise mais il ne se gêne pas pour me dire que je ne suis pas à son goût… « J’ai un bijou mal exploité » … Qu’est-ce que j’en ai à faire ?! J’ai passé l’âge pour me préoccuper de ce genre de chose !

Mes cicatrices, c’est mon histoire. Je ne me suis jamais préoccupé de savoir si c’était beau ou pas… Elles font partie de ma vie, de mon expérience, mon vécu. Elles sont comme des tatouages mis à part que je ne les ai pas choisis. Certaines personnes se font tatouer pour marquer des évènements important dans leur vie, je le prends comme ça. De toute façon je suis bien obligé de les garder alors autant les accepter. D’autant qu’à l’époque où j’ai eu celle de mon visage la médecine n’était pas assez avancée pour que les cicatrices soient moins marquées, aujourd’hui il y a des pommades à appliquer et elles deviennent presque invisibles.

J’attrape son poignet fermement et l’écarte de mon visage. Pourquoi il-y t’il tant de personnes qui se croient autorisées à percer la bulle privée des gens qui les entourent ? Il ne me viendrait jamais à l’esprit de venir chipoter le visage d’une personne avec laquelle je ne suis pas intime ! Je déteste ça, ma peau est beaucoup plus sensible à cet endroit, ce n’est pas forcément très agréable ! Et puis je suis un gardien !!!!  Il est prisonnier ! Nous n’avons pas à avoir ce genre de contact ! Il y a une barrière pourtant bien marquée entre lui et moi !

-Je te remercie mais je n’ai pas besoin de tes conseils !

Mon regarde ne montre aucune reconnaissance, même plutôt de la froideur, mon remerciement est clairement ironique. De quoi il se mêle ? Même si je pouvais me débarrasser de cette vieille cicatrice je ne le ferais pas. Elle fait partie de moi, sans elle je ne serais plus moi, je ne pourrais plus me regarder dans le miroir, je ne me reconnaitrais pas…

-Si mon visage ne convient pas à son altesse je pourrais mettre un sac dessus…

Je lui lance un sourire mauvais et me penche pour ramasser le livre et lui rendre toujours sèchement.

-Il me semble t’avoir demandé quelque chose !

[hanw ;w; ♥]
[désolée pour le retard]
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous





Invité
Invité
Ven 18 Sep 2015 - 16:01
Une union interdite, l’Homme et la Bête.

C’était un monstre fabuleux, une créature inattendue. Dans la mythologie grecque, Minos avait enfermé le Minotaure dans un labyrinthe spécialement construit par Dédale pour qu’il ne puisse s’échapper et qu’il y reste inconnu des hommes. C’était un peu la sensation que j’avais ici, le gardien qui me faisait face était en quelque sorte, l’animal qui gardait les résidents du lieu ici, pour ne pas qu’ils s’évadent, et qu’ils restent loin de la société humaine. Il préservait la sécurité, l’entente entre chacun des partis.

Faisant régner sa loi, celle qu’il incarnait, celle du plus fort. A côté, je n’étais qu’un insecte qu’il pouvait allégrement écraser, une gêne dont il pouvait facilement se débarrasser. Pourtant, au fond de moi, il me fascinait. C’était comme voir une œuvre d’art achevée malgré de petits dégâts sans importance, une sculpture ancienne encore à restaurer. Le minotaure avait sans doute dû essuyer plusieurs attaques, celles de visiteurs impromptus qu’il avait éliminé sans aucuns problèmes, c’était indéniable.

Je l’ai irrité, énervé.
Ai-je été trop direct ? Trop brusque ? Suis-je allé trop loin en me permettant cette familiarité ?
Je l’avais touché. Au visage. Sur sa cicatrice.
Quel dommage.
Ma main fut repoussée. Je me sentais encore plus fragile et vulnérable ainsi menotté par la poigne de fer de mon geôlier. Il avait une force, une puissance que je n’avais décelée chez aucun autre.
Pourtant, il y avait peut-être autre chose. Une infime faiblesse, une déficience, qu’il me fallait trouver.


« Excusez-moi.  Je voulais simplement vous aider, c’est un tel gâchis. Vous êtes parfait. »
Murmurai-je doucement.

Pourquoi parler si bas ? Je ne sais pas. J’étais impressionné. Si petit.
Et lui il insistait. Ce maudit livre. Pourquoi ne me regardait-il pas ? Il était si parfait. Trop à mon goût. Plus qu’Eliott. Non. Je ne devais penser qu’à lui. Il était ici, près de moi. Nous sommes réunis. Il ne faut pas tout gâcher. Pas maintenant. J’étais pantois, figé, accroché. Je le regardais, le fixais. Il me faisait peur autant qu’il me fascinait.

Un sac ? Pourquoi se cacher ? Les faux semblants, c’était mon domaine.  Dissimuler aux yeux des autres ce qui nous déplait chez soit c’est surtout se préserver des autres. C’est comme cela que je voyais les choses.


« S’il vous plait… Permettez-moi juste de vous toucher, de vous regarder. »
Osai-je demandé ensuite.

Je voulais le graver dans ma mémoire, chaque trait, chaque ridule, les cicatrices, les muscles ? Sur un dessin, un croquis imaginaire, une esquisse délicieuse.
Je le voulais. Il m’inspirait. Autre chose. Loin de ma vision de la perfection.
Ranimant ma passion des belles choses, des joyaux, si rare que je puisse en trouver.


[Pas de soucis prends ton temps <3 ~]
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous





Invité
Invité
Mer 14 Oct 2015 - 15:00
Sur mes quelques années d’expérience j’ai croisé toutes sortes de personnes étranges. Des gars vraiment malsains, des gars fou furieux…  Je vois des hommes de toutes sortes ici en prison et encore plus depuis qu’ils ont créé cet accueil d’aliénés… Les réactions des détenus ne me surprennent plus… Mais je dois dire que généralement les nouveau ne font pas du rentre dedans auprès des gardiens si vite… Ils cherchent généralement des partenaires parmi les autres prisonniers… Mais les nouveaux choisissent rarement… Le partenaire s’impose de lui-même généralement…

C’est bien la première fois qu’un détenu me demande si franchement pour me toucher, me regarder,… Il m’est déjà arrivé de voir des prisonniers me proposer leur cul ou leur bouche en échange de drogue ou autre… Ici… Il me demande à moi de le satisfaire si je comprends bien ? Je devrais juste rester sans bouger à le laisse profiter ? …

Je le fixe, les sourcils toujours sévèrement froncés, essayant de cacher ma surprise et mon incompréhension. Est-ce qu’il… Ne prends pas en considération le fait que je sois un gardien ? … Il agirait juste entant qu’homme qui discute avec un autre homme ? … Je n’ai pas l’impression qu’il veuille me demander quelque chose en retour, ce n’est pas comme ça qu’on s’y prend dans ce genre de situation.

Finalement je plisse les yeux et me rapproche un peu de lui, murmurant moi aussi.

-Qu’est-ce que tu veux ?... Qu’est-ce que ça t’apporte ?

Sérieusement… Je ne comprends pas… Je formule des hypothèses dans ma tête mais je ne suis pas certain de comprendre sa logique… Mais bon… Si je me souviens bien il fait partie de ces aliénés… Il n’y a certainement pas de logique à comprendre…

Je le tire finalement par le poignet que je tiens toujours pour le conduire au rayon de la bibliothèque ou le livre doit être rangé. Je lui ai donné un ordre et je tiens à ce qu’il le suive. Je le plante juste devant l’emplacement. Mais je profite aussi du fait que nous soyons à l’écart des regards des autres.

-Dis-moi à quoi tu joues ? Tu n’auras rien de moi ! Je ne suis pas comme d’autre, tu ne pourras rien obtenir de moi si tu ne le mérites pas légalement. Donc ce n’est pas la peine d’essayer la flatterie, tu perds ton temps…

J’ai toujours pris mon travail au sérieux et je considère que mon travail ne sert à rien si je joue le jeu des détenus. Je suis là pour surveiller que tout se passe bien et pas pour les renfermer dans leurs vices. Ils ne sont pas ici pour continuer à être ce qu’ils étaient dehors. Mon rôle c’est de les redresser, je ne considère pas la prison comme une punition mais comme une chance donnée à des hommes qui n’en ont pas eu de se remettre à marcher droit… Seulement comme je suis le seul à penser comme ça… Ce n’est pas du tout ce qu’il s’y passe…
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous





Invité
Invité
Lun 19 Oct 2015 - 15:35
La beauté sublime. Ephémère.

Je n’attendais rien. Rien d’autre qu’un contact, une simple caresse, le droit à la contemplation. Le gardien qui se dressait devant moi, comme la bête qu’était le Minotaure m’effrayait autant qu’il me passionnait. Il était si grand, si fort, sa personne toute entière inspirait un respect sans limites, une domination parfaite, une crainte indéniable.
C’était comme se retrouver face à un rempart indestructible, un pilier inflexible qui gardait précautionneusement les damnés ici présents, un féroce et solide vigile à l’Enfer de Lancaster.
Je désirais juste pouvoir poser mes mains sur lui, sans douleur, sans précipitation. Je n’avais pas de contrepartie et rien à offrir non plus en échange de sa faveur.

Un effleurement, du bout des doigts, pour toucher au réel, pour être sûr que je ne me trompais pas. J’étais face à la Beauté, que je ne côtoyais plus ici, dans les quatre murs de cette prison sordide où les détenus étaient plus laids les uns que les autres, où le soleil resplendissant ne parvenait pas jusqu’à eux, où la ferraille, la grisaille et la rouille foisonnaient.
Là où même la nature foisonnante et nourricière ne parvenait à reprendre ses droits.
Il se rapproche finalement de moi, je tends la main, sans oser aller plus loin dans ma démarche. La créature ne semblait pas très coopérative, méfiante, indomptable…. Elle s’approche par curiosité, murmurant à son tour. Est-ce un oui ? Ou ne veut-il toujours pas ?

«  Je veux juste vous toucher, rien d’autre. S’il vous plait, juste quelques instants. »

Mais il refuse de nouveau. Il me prend par la main, je me sens si faible, vulnérable cette fois encore, comme s’il pouvait me briser à sa guise. Le Minotaure me pousse dans les allées où se tiennent les rangées de livres.
Lui aussi est têtu. Le gardien ne veut rien lâcher, tant que je n’ai pas obéi, tant que je n’ai pas remis le livre à sa place.

Néanmoins, j’ai attiré son attention, curiosité ou incompréhension, il n’a pas l’air de le savoir lui-même, mais au moins, il reprend ma demande. Il ne comprenait pas. Et moi non plus. Je ne voulais rien d’autre, je lui avais pourtant dit. Je voulais juste sentir sous mes doigts la sculpture de chaire qui se tenait près de moi, pour m’imaginer la façonner, pour me l’approprier….La reproduire ? Qui sait.

C’était une envie, un besoin, une obsession. Plus fort que moi.
Je n’en connaissais pas la raison. C’était comme ça. Je suppose…

« Je vous l’ai dit. Tout à l’heure. Encore une fois, je ne demande rien, à part toucher votre peau, le torse me suffirait… J’ai rarement vu un corps aussi parfait. J’aime ce qui est beau. J’aime le sublime, et par conséquent je vous aime. Je voudrais pouvoir vous toucher, juste quelques instants, analyser et contempler. Je n’ai rien à vous donné en échange… A part remettre ce livre à sa place…. »
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous





Invité
Invité
Jeu 10 Déc 2015 - 11:46
… On ne m’a jamais dit ce genre de choses… Enfin… Jamais un inconnu avec qui je n’ai pas de relation… Moi je suis beau ?... S’il ne le dit pas pour obtenir quelque chose de moi, pourquoi il le ferait ? Il a beau me répéter qu’il ne veut rien, juste toucher… Ça reste louche… Enfin c’est surtout ça qui est louche… Depuis quand on demande à un homme pour le tripoter si on le trouve beau ?...Mais je dois dire que… C’est assez flatteur et à ses mots je n’arrive pas à m’empêcher de rougir… C’est un détenu et je n’ai pas le droit mais, j’ai bien envie d’accepter… Seulement, je sais comment je suis, je sais comment mon corps réagit et c’est une mauvaise idée !

Je le regarde, gardant les sourcils froncés. Je m’efforce que rester froid, je ne fais pas de pas en arrière même si j’en ai envie. Je fais figure d’autorité et faire un pas en arrière devant un détenus ça n’est jamais une bonne chose. Je reste donc planté là à le fixer sévèrement.

Pourtant il est assez séduisant, et hors de la prison je pense que je ne me serai pas privé pour lui faire du rentre dedans juste après sa proposition de juste toucher mon torse… Juste mon torse… Comme si il avait pu s’arrêter au torse dans un autre contexte… J’aurai répliqué, je lui aurais proposé de visiter un peu plus de mon corps… De se retrouver dans un endroit plus intime pour qu’il puisse explorer à sa guise, toutes les parties de mon corps qu’il aura envie de découvrir…

Je finis par soupirer.

-Arrête tes singeries ! Remets ce livre en place !

Pourquoi des gens comme ça je n’en croise pas quand j’ai de droit de leur faire des avances ! C’est injuste !

Je finis par m’éloigner pour retourner surveiller les autres.

Quelle idée de me demander ce genre de choses !… Au milieu de la bibliothèque… En public… Avec un inconnu… Putain ! Qu’est-ce que c’est sexy comme situation ! Il faut que je me change les idées, alors je m’approche d’un groupe de détenus qui parlent un peu trop fort. Je ne dis rien, je me contente de rester planté dans leur dos et ça suffit pour les mettre mal à l’aise et les faire taire. Ca n’est pas très correcte mais ça me relaxe un peu de faire ça…
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous





Invité
Invité
Lun 11 Jan 2016 - 16:13
La puissance, l’élégance à l’état pur.

Ca lui plaisait.
Erez était un joyau brut, une pépite encore à ciseler. Il avait un corps d’athlète, sans défaut, avec un visage tout en contraste et cette cicatrice… Il disposait d’une beauté tout à fait atypique qui le rendait bien plus désirable encore. Pas au sens charnel du terme, non c’était autre chose. Un désir artistique, l’appel d’une nouvelle Muse inspiratrice et créatrice.
Mais mon vis-à-vis refusait. Il ne semblait pas insensible à mon charme, à mes demandes, mais quelque chose semblait l’arrêter ? La morale ? Son travail ?

Il est vrai que le contexte actuel ne s’y prêtait pas vraiment. Mes mots pouvaient passer pour une tentative maladroite pour le séduire, obtenir des faveurs. C’est  ce que beaucoup faisait en prison. J’en avais entendu parler : ces personnes qui offrent leurs corps, qui offrent leurs « services » pour de l’argent, de la drogue ou de la nourriture et des médicaments.
Je n’avais besoin de rien de tout cela.

La beauté rare. L’esthétisme. Voilà tout ce que je désirais.
Puis il finit par s’éloigner après une dernière remontrance à mon égard. Sans un regard. Sans que je ne puisse avoir la chance d’accomplir mon souhait.
Pourtant, mon égoïsme et mon envie prenait toujours le dessus sur mes gestes et sur mes mots.

Le gardien semblait avoir jeté son dévolu sur un autre groupe de détenus qui parlaient un peu fort. Juste la présence accablante de ce dernier suffit à les faire taire et se disperser…Ils furent de nouveau seul. Je n’hésitais plus, m’approchant dans son dos, furtivement…J’espérai tant pouvoir le toucher, regarder sa peau… La caresser.

« Je suis très sérieux, permettez-moi juste de vous toucher. Un petit instant, ailleurs si cela vous incommode ? » renchéris-je directement.

J'obtiendrai ce que je voulais. C'était une promesse, un désir bien trp intense pour le laisser comme ça, en suspens. Ca ne prendrait que quelques instants. Quelques secondes, une minute tout au plus...
Revenir en haut Aller en bas





Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
The bird of Forever Land.
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1
Sujets similaires
-
» The bird without wings.
» Together, forever (Pv Adan N. J.)
» Joker Land

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Behind The Cell  :: Rémission :: Corbeille :: Les rps-
Sauter vers: