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Parle-moi de toi Lihëll.

Anonymous





Invité
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Ven 17 Juil 2015 - 12:36
Un grognement m'échappe alors qu'une lumière forte et artificielle filtre à travers mes paupières. Je comprends que je suis réveillé, je ne m'en étais pas rendu compte jusqu'à maintenant. Un moment je me demande si je me suis même endormi et en conclut que oui, sinon j'aurai bien pas plus mal à la tête. Des voix se font entendre tout autour de moi, des bruits de pas et des froissements de draps. N'ayant pas d'autres choix que de suivre le mouvement, je tends un bras pour attraper ma canne en me redressant. Je me frotte le visage de la paume de ma main, baille un bon coup puis me lève. Je fais attention à ne me heurter à personne. Saluant quelques uns de mes collègues d'un signe de tête, je quitte le dortoir pour les douches, laissant la pièce aux gardes qui finissent leur service de nuit.
Je l'avoue volontiers, je n'ai pas pu m'empêcher de tirer une tête de trois mètres de long lorsque j'ai appris que tout était collectif, même pour le personnel. Notamment la pièce d'eau. Me glissant jusqu'à la douche du fond, je me lave rapidement dans cette ambiance de franche camaraderie virile qui me rappelle l'armée. Comme à l'époque, je ne m'y joins que lorsqu'on m'interpelle directement. Ce n'est pas le cas ce matin, ce qui me laisse tout le temps de méditer sur la nécessité de me trouver un logement pas trop loin de la prison. Je m'y remets dès lundi, mon jour de repos officiel. En prison, rien ne s'arrête le jour du Seigneur, surtout pas pour les prêtres.
Une fois propre et correctement vêtu, je peux véritablement commencer ma journée. Avant même de prendre mon petit-déjeuner, je clopine jusqu'à la chapelle. Je l'ouvre pour l'aérer un peu après cette longue nuit, je fais un brin de ménage. Et je m'agenouille devant l'autel pour prier. Ce qui était avant un moment de relation privilégié avec Lui n'est plus qu'un rituel auquel je me soumets dans l'espoir de sentir de nouveau Sa présence. a ne serait pas pour aujourd'hui. Au bout d'un quart d'heure de paroles dans le vide, je range mon chapelet dans ma poche. Ça ne serait pas encore pour ce matin. Au moins, la chapelle est propre.

M'installant parmi les collègues qui se sont attardés à la cantine, je murmure une rapide prière pour remercier Dieu pour ce repas avant d'entamer mon petit-déjeuner. J'en profite pour prendre le pouls de la prison, profitant de la réunion des prisonniers et de leurs geôliers. A part les petites tensions habituelles entre les groupes de l'endroit, l'atmosphère ne m'a pas l'air plus tendue que d'habitude. Bien. Le premier jour j'ai même été surpris de la certaine joie qui s'en dégage. Rires, blagues plus ou moins fines, moqueries plus ou moins gentilles, se font facilement entendre ici. Le pouvoir des repas partagés ensemble. Et pourtant si fragile, la moindre bagarre pourrait tourner en émeute généralisée. Mais on ne peut pas toujours être triste ou en colère, bien trop fatigant. Je l'aime bien, cette joie qui rend les lieux moins sordides.
Bientôt je quitte les détenus du regard pour me mêler à la conversation de ma tablée. Lorsque celle-ci se lève, je les suis. Je pourrai retourner à ma chapelle mais pour une fois, je préfère suivre l'exercice matinale obligatoire. Je n'y ai pas encore assisté et je veux tout voir de cette prison pour être au plus près de ceux qui y vivent. Un autre but moins noble m'habite aussi, lorsqu'ils auront fini je pourrais aussi profiter des équipements. On m'a recommandé un exercice régulier pour calmer mon corps et fortifier ma jambe et je l'ai négligé ces derniers temps. Autant si remettre. J'ai même mis un jean et un T-Shirt pour l'occasion, abandonnant chemise et col blanc. Ça fait du bien des fois de se sentir Callixte Constantine et pas Père Callixte.
Me voilà donc à côté des gardiens en surveillance à regarder tous ses hommes suer. Avec, je me rends compte vite à ma plus grande consternation, une pointe d'envie. Lorsque j'ai intégré l'armée, j'arrivais assez facilement à enchaînant tour de piste et pompes. Désormais, je suis bien incapable de faire jusqu'au minimum qui leur ai exigé. Secouant la tête pour chasser ce sentiment impur, je me concentre sur les prisonniers. Certains semblent y prendre un véritable plaisir, pour d'autres on sent la corvée de la journée. Mon regard s'attarde sur l'un d'entre eux, assis à l'écart. Pour une raison inconnue, il est visiblement dispensé mais ce n'est pas ce qui m'intéresse. Je le trouve tout simple beau dans son originalité affichée. Ses tatouages ressortant sur sa peau blanche, sa coupe punk mettant en valeur son visage fin et ses yeux sombres forment un ensemble cohérent agréable à regarder, l'horrible orange de leur combinaison ne parvenant pas à le gâcher. Un de ses hommes qui semblent avoir été sculptés, dans de l'albâtre pour lui, une sculpture vivante où on a peint milles sentiments dans le regard. Je l'ai d'ailleurs peut-être trop admiré car le voici sur moi. Ne désirant pas le mettre mal à l'aise à le fixer avec insistance, je détourne les yeux.

L'exercice est fini et la plupart partent des lieux. Je me joins à ceux qui restent. N'étant pas familier du matériel sportif, j'erre un moment avant de me poser dans un coin à regarder comment les autres s'en servent.
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Anonymous





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Invité
Ven 17 Juil 2015 - 22:50
Parle-moi de toi Lihëll
Callixte Constantine & Lihëll Nelwin
Je ne peux pas dire que je suis du matin, mais je ne suis pas non plus un lève tard. J'aime profiter de la matinée, mais seulement quand c'est toi qui me réveille. J'aime ta douce façon de venir, ayant préparé un bon café, un thé ou un chocolat... tu savais toujours lequel me mettrais dans les meilleurs conditions possibles. Tu glissais ta bouche sur ma peau, de ma joue à mon oreille, pour chuchoter mon prénom. J'étais déjà, à ce moment, réveillé, autant je ne t'avais pas sentit sortir du lit, autant ton poids sur le matelas près de moi et la tendresse que tu m'offrais me permettait de sortir de mes songes et de me lever du bon pieds.

Hélas ce n'est plus la même histoire depuis des années. Mon sommeil n'est plus le même et si après avoir accepté ce qui est arrivé, les conditions ici ne me permettent pas d'être comme celui que tu as connu... Je ne me suis pas encore fait à ces couchettes extra fine, aux bruits des autres détenus, aux rondes des gardiens, aux veilleuses, aux draps rêches. Sans parler que ma poitrine me fait mal, ça tire et ça gratte, au moins ça cicatrise bien depuis que le chirurgien du pénitencier m'a recousu. Et quand j'arrive enfin à sombre je ne fais que rêver de toi, de grand-mère, de tout ces corps que je me suis occupé à tes côtés.

Alors si je ne suis pas du matin, ni lève tard, je me réveille difficilement mais toujours avant que les portes s'ouvrent. Pour le moment je suis seul dans ma cellule, je ne sais pas pourquoi, peut-être parce qu'étant encore convalescent ils ne veulent pas me mettre avec un autre détenu. Je profite ainsi du luxe de ne pas partager mes wc, je fais une petite toilette, enfile cette hideuse combinaison orange et trop petite pour moi... vu que la plus grande a été foutu par le sang et qu'ils n'ont toujours pas reçu les combinaisons en taille médium. C'est pas quelle ne me va pas, et que cela me préoccupe, c'est surtout que je ne suis pas à l'aise avec ce tissu qui épouse mon corps. Je retrousse les manches ainsi que le bas de mon pantalon, à la recherche d'un peu de liberté et je n'ai pas à attendre longtemps que les portes s'ouvrent.

Je rejoins la file des premiers levés pour le petit déjeuner, ça aussi c'est un léger soucis pour moi, la nourriture n'est pas des plus fameuse, mais comme tout on s'y fait... enfin j'imagine, ça ne fait pas assez longtemps que je suis là et au vu du temps que je met à me remettre de ma blessure il est certain que les nutriments dont j'ai besoin sont inexistants. Je ne veux pas me plaindre de tout, c'est juste une fatidique constatation. Toi qui avait du mal à me faire manger, tu dois t'arracher les cheveux de là où tu es en voyant ce qu'il me serve. Mais le premier repas de la journée est sûrement le moins pire des trois. J'ai été étonné d'apprendre en arrivant ici que les détenus avait un entrainement à faire chaque matin. Je n'ai jamais été familier des prisons et je ne pense pas que c'est une mauvaise chose, j'y participe en faisant seulement acte de présence pour l'instant. Je ne crois pas que cela me plaira de venir suer avec tout ces hommes, mais ça ne me fera pas de mal non plus. J'ai donc pris l'habitude d’emporter avec moi mon carnet à dessin... feuille blanche et crayon gris, ni plus ni moins pour m'occuper l'esprit.

Je croque doucement ces visages étrangers qui deviennent commun plus les jours passes. Trop nombreux pour que je les mémorise à chaque fois, les habitudes des détenus me permettent de m'y retrouver. Des corps, tous différents, en plein effort... c'est assez intéressant à travailler. Cela faisait longtemps que j'avais arrêté le dessin mais aujourd'hui c'est mon unique passion qui me reste, toi tu étais la première et la plus importante de toute. Mais si mon regard te cherche ne te trouvant jamais il découvre de nouvelles choses, dont une personne. Vu sa tenue se n'est ni un détenu, ni un gardien, et vu le regard que j'ai croisé il n'y a aucun doute qu'il me regardait. Je ne crois pas que nous nous connaissions, mais ses traits, différents des autres m'attirent et je me met instinctivement à le dessiner. Le temps passe et je réalise qu'en quelques coups d'oeils vers cet homme j'ai pu en tirer le maximum. Mon dessin est terminé et je constate que cette personne est toujours là, étrange. Je me lève et m'approche de lui, mon regard plonge dans le sien jusqu'à ce que je sois assez prêt pour lui tendre la feuille noircie.

- Vous êtes un bon model...



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