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Killing Strangers

Vincent Weiss
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Vincent Weiss
Détenu
Dim 12 Juin 2016 - 23:13
Il en avait trouvé.

Au bout de deux mois, le jeune homme avait fini par mettre la main sur du cannabis. Et malgré tous les efforts de Goodman pour lui faire prendre conscience des dangers de la drogue, il venait de tout briser pour ça. De toute façon, ce n'était pas comme s'il pouvait se soigner aussi facilement ; ce n'était pas le cannabis ou l'héroïne le souci, mais la chose entre ses jambes. Son espèce d'état dépressif n'irait pas en s'améliorant, et plus les jours passaient, moins Vincent avait l'espoir de sortir vivant de cet endroit. Il avait fourni des efforts considérables, le ventre animé par ses besoins inhabituels, et il avait craqué. Sur un coup de tête. Il se retenait de baiser, c'était déjà assez dur comme ça.

Bon... combien de temps mettrait-on avant de se rendre compte qu'il avait de quoi fumer un joint ? Autant en profiter, et se payer une belle traversée au pays des rêves, hein ? Songea-t-il. Lorsqu'il entra dans la chapelle, Vincent grimaça ; il n'aimait pas particulièrement les endroits religieux. Il n'avait pas foutu les pieds dans une église depuis que Lamb était crevé. Mais ici... alors qu'il était censé manger avec les autres, il savait qu'il aurait de quoi être tranquille. Il palpait sa poche, nerveusement ; il avait besoin de se rassurer.

Une fois à l'intérieur de la chapelle, Vincent jeta plusieurs regards, il gronda. Il vérifia si le mec était dans les parages, s'il n'y avait pas d'autres prisonniers en ayant la même idée que lui dans le coin. Et une fois qu'il se retrouva seul, qu'il fut assuré de l'être totalement, il soupira. Il se dirigea dans le confessionnal, il referma la porte à moitié. Ça allait puer dans peu de temps, et il se retrouverait en isolation pour ça ; en plus, Goodman allait lui faire ses leçons de morale. De toute façon, ce n'était pas comme s'il comptait sortir d'ici.

Vincent ouvrit sa combinaison pour se retrouver en débardeur. Seul, il n'avait pas à craindre à ce qu'on voit les marques dans son cou, et ses épaules. Ah... que dirait Armand s'il le voyait ? Bah... il l'avait retrouvé dans des états pires que ça. Il mouilla ses lèvres, puis enfin, il prit son briquet. Il avait fait un joli tour de magie pour le récupérer, le jeune homme pouvait être fier de lui. Il s'installa, il inspira plusieurs fois, et dès qu'il vit la flamme de son briquet, il soupira d'extase. Enfin un peu de rêve, enfin de quoi contrôler ses triques monstrueuses, se persuadait-il.

Vincent colla ses lèvres sur le joint, il inspira de toutes ses forces ; ses poumons gonflèrent, et brusquement, il sentit la fumée perforer sa poitrine.


« Ah... »

Plusieurs fois, Vincent avala la fumée, vite. Il avait besoin de sentir les effets le plus rapidement possible, et s'échapper de cet endroit. Il supportait l'enfermement, mais il peinait à se lier avec les autres. On le trouvait bizarre, mais parfois, certains avaient la curiosité de vouloir le connaître. Pourquoi ne prenait-il pas ses douches avec les autres ? Pourquoi connaissait-il Ivory des Prides ? C'était quoi exactement ce qu'il avait dans le cou ? Des morsures ?

Et pourquoi évitait-il tout le monde ? Il pouvait rester enfermé dans les chiottes pendant deux heures, en moyenne. Malgré sa taille et sa force, Vincent avait un caractère faible. Ce n'était pas l'héroïne et le cannabis qui le rendaient si mal dans sa peau, mais bien cette chose informe dans son pantalon. Au bout de quatre mois sans sexe, Vincent était sur le point de craquer. Il ne pouvait décemment pas parler de ça avec le psychologue, qu'est-ce qu'il lui dirait avec sa tête de coincé ? Qu'il n'était pas un animal ? Il ne contrôlait pas ses érections, qu'il aille se faire foutre !

Du coup, Vincent inspirait de plus en plus fort le joint. Au bout d'un moment, les pensées se dissipèrent, tandis que la fumée embaumait le confessionnal. Il était encore lucide, assez du moins pour écouter les bruits de pas qu'il entendit. Lointain, d'abord, et par réflexe, il tira davantage sur le joint ; il craignait qu'on vienne le lui arracher. Il frotta ses yeux qui rougissaient, la chaleur le faisait suer, déjà. Bordel, il était pire qu'une bête, songeait-il. Il colla sa tempe contre la porte du confessionnal, espérant que l'inconnu ne le trouverait pas.

Vincent ne prêtait pas ses clopes, il n'allait pas le faire avec son joint bien aimé ! Il soupira, et il fini par ouvrir lui-même la porte. À force de tanguer contre, elle claqua, et il tomba à la renverse. Il s'écrasa au sol, en grognant, et il releva les yeux sur une combinaison grise.


« P'tain.. fais comme s't'avais rien vu, mec. »
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Lun 13 Juin 2016 - 12:23
"Qu'ils aillent se faire mettre ! Personne ne me fera avaler ces foutus médocs !"

C'est le cœur battant et le sang encore chaud que je me précipitais derrière le parc, tout en vociférant contre les médecins. Je détestais me retrouver complètement shooté aux sédatifs, le cerveau ralenti et incapable de faire quoi que ce soit sans que l'envie de dormir n'envahisse mon corps. C'était pourtant le traitement quotidien qui m'était infligé, afin de maîtriser au mieux mon comportement... Ou plutôt, faciliter le boulot des gardiens, ouais ! Pas besoin de surveiller un zombie, c'est lent et c'est con !

"Ils me détestent tous !"

Une fois encore, mes paroles n'étaient destinées qu'à moi même. J'avais pris l'habitude de parler tout seul, faute de confidents, sans compter le psy. Mais qui serait bien disposé à écouter mes plaintes et mes histoires de prise de tête à longueur de temps ? Il faudrait déjà qu'on m'adresse la parole !

J'atteignais finalement l'entrée de la chapelle, ce qui fit taire mes pensées le temps d'ouvrir la grande porte avec délicatesse. Ma grand mère maternelle m'aurait tué pour m'être introduit dans un édifice religieux autre qu'une mosquée. Ça marchait quand j'étais petit mais depuis un certain temps, la religion passait bien au dessus de mes priorités, pour ne pas dire que je m'en foutais. Rien ne m'empêchait par conséquent, d'aller faire un tour dans ce lieu peu fréquenté qu'était la chapelle de CSP.

Je m'y étais déjà rendu en quête de tranquillité ; il y régnait toujours une ambiance assez particulière. C'est la mélancolie qui m'avait guidé jusqu'ici lors de ma première visite, mais aujourd'hui, j'étais simplement en colère contre le système carcéral. Comme si la prison allait m'apprendre quoi que ce soit !

Mes dents grinçaient quand une odeur familière vint flatter mon odorat. Je haussais un sourcil, m'assurant que j'étais bel et bien seul dans la bâtisse. Un bruit retentit vers le confessionnal, d'où s'échappait un filet de fumée. Y-en a qui se privent pas !

Je m’approchais de la petite structure en bois, alléché par les senteurs d'herbe. Ça faisait si longtemps que je n'avais pas inspiré une odeur pareille... Je m’apprêtais à ouvrir la porte, lorsque le fumeur s'en chargea à ma place, dans un boucan impossible, tout en s'effondrant par terre. Lamentable...!

"Hé ben, ça te réussit pas la fumette..."

Je le regardais de haut, avec un air condescendant. En vérité, je brûlais de jalousie rien qu'à la vue du joint qu'il tenait entre ses doigts. Je ne sais pas ce qui me retenait de le lui arracher et de partir en courant.

"Ce serait vachement sympa si tu partageais. Juste un peu, t'sais..."

Je penchais ma tête sur le côté sans quitter ses yeux bleus de mon regard sombre, puis je m'accroupissais face à lui, ma tête relativement proche de la sienne.
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Vincent Weiss
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Vincent Weiss
Détenu
Lun 13 Juin 2016 - 14:58
Vincent releva les yeux sur le jeune homme face à lui, et en coinçant le joint entre ses dents, il se releva aussitôt. Alors qu'il avait l'impression de le faire à la vitesse de l'éclair, il lui fallut en réalité une longue minute pour se retrouver sur ses deux jambes. Dommage, car les jambes, c'était pratique. Pour marcher et courir notamment, mais il n'avait pas spécialement envie de faire de l'exercice. Il haussa les épaules à la première réflexion de « l'aliéné », et il bâilla avec nonchalance :

« Ce qui m'réussit pas, c'd'devoir m'confier à Dieu. »

Vincent frotta ses yeux, et il commença à bouger un peu. Du moins, il tapotait son pied sur le sol, dans un rythme chaotique pour faire passer son anxiété. Bah oui, il avait beau être plus fort et grand que le gamin face à lui, ce dernier n'en restait pas moins un « aliéné ». Qui sait ? Il avait peut-être bouffé des êtres humains et conservé leurs boyaux dans son réfrigérateur pour arriver par ici ? Vincent avait entendu une histoire similaire. Un mec traînait par ici, et il avait tué une cinquantaine de personnes — du moins, ceux que l'on avait retrouvés —, et il les avait bouffés. Autant dire qu'il se méfiait des tenues grises, et qu'il n'avait pas envie de servir de quatre heures à un taré de passage.

En plus, le type était basané.

Et il voulait voler son joint.

Tout pour plaire quoi.

Non, Vincent n'était pas « spécialement » raciste, il avait été élevé — enfin, si l'on osait effectivement usé de ce mot pour parler de son enfance — en plein milieu de la rue. Là où le blanc est une couleur mineur, se fondant dans les autres. Mais... il ne savait pas quoi exactement, il avait un peu de mal avec les Arabes. Sans doute un genre de sentiment patriotique américain qui lui donnait envie de défendre ses poules et sa ferme avec un fusil, dès qu'il voyait un beurre rôder près de chez lui. Vincent secoua la tête, ses pensées étaient de moins en moins cohérentes. Il fermait et ouvrait doucement les yeux, c'était pour ça qu'il ne répondait pas tout de suite. Déjà, Vincent devait se rappeler qu'on lui avait posé une question.


« Nan. »

Et la réponse était en elle-même courte, trois petites lettres pour exprimer un sentiment précis : « c'est à moi, je l'ai vu en premier, n'y touche pas. » Tout ça pour un « nan », c'était décevant tout de même. Mais voilà, Vincent n'était pas prêteur, et puis... il argumenta, au cas où Khad voudrait enchaîner :


« Qui sait ? J'ai p't'être l'SIDA ou l'hépatite du cerveau. »

Mais... ça pouvait jouer, généralement ça marchait. En quatre mois et demi, Vincent avait élaboré des combines pour ne pas se faire approcher. La première consistait à se faire discret, et attendre dans son coin que les journées se passent. La deuxième, si on le surprenait en train de fumer, c'était de prétendre d'être malade pour ne pas prêter ses clopes. Le SIDA, c'était une bonne solution ; même si en prison les mecs étaient désespérés, ils n'en étaient pas au point d'accepter de choper le SIDA pour une cigarette. De plus, cataloguer comme étant séropositif, on ne le faisait pas chier pour les services sexuels, et on évitait de l'approcher. Bien sûr, c'était aussi faux que la copine qu'il s'était inventé pour se faire passer pour un plat hétérosexuel.

Vincent avala une bouffée de joint, et il l'expira longuement. Il se tenait contre le confessionnal pour ne pas tomber, espérant que l'autre n'allait pas l'attaquer. Ce n'était pas le moment le plus opportun pour casser la gueule à un pauvre inconnu. Déjà... que... il... pourquoi il lui parlait déjà ? Il secoua la tête, puis il avança un peu pour se laisser tomber sur un banc, suivi par une épaisse volute de fumée. Au pire, si l'autre voulait tellement le joint, il n'avait qu'à l'inhaler à côté de lui. Après tout, Vincent ne prenait pas des doses de tapettes.

Le jeune homme étendit ses longues jambes devant lui, et il bascula la tête en arrière pour examiner le plafond. Le plafond... le plafond... il jeta un coup d'oeil à Khad, et finalement, comme il n'était pas d'humeur à vouloir une BFF (Pas : Best Friend For Ever, mais Bifle Ferme et Facétieuse), mais plutôt à se plaindre du vide de son existence. Il gratta nerveusement les marques dans le creux de ses bras, puis il releva à nouveau son débardeur pour masquer les morsures dans son cou, et ses épaules. Il balança, brusquement hostile :


« T'dégages ou c'est ton trip d'mater un mec sucer un joint ? »

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Mar 14 Juin 2016 - 12:42
Je me relevais alors qu'il commençait à faire de même. Je dis bien commencer, car le temps qu'il se tienne à ma hauteur, j'aurais pu tirer trois fois dans son joint sans qu'il ne le remarque...  Je riais légèrement en l'observant faire, sans prendre en compte sa taille qui me devançait rapidement, centimètre après centimètre, au fur et à mesure qu'il se redressait. Ses réponses sonnaient péniblement dans mes oreilles, notamment, le "nan".

Je m'y attendais car de toute évidence ce n'était pas le genre de chose facile à trouver dans une prison. Cependant, j'avais décidé de fumer. Juste un coup, juste un peu, c'était ça qu'il me fallait, rien d'autre ! Depuis mon entrée ici, on m'avait privé du seul médicament assez efficace pour calmer mes fureurs sans me transformer en légume. Pourquoi est-ce que la seule dose que je dénichais dans cette foutue prison se trouvait entre les lèvres d'un gros radin ?!

Alors qu'il m'énonçait une deux maladies susceptible de me contaminer, mon sourire disparaissait pour laisser place à un air sérieux, trop sérieux. Mes traits virils, ancrés d'une expression prédatrice, donnait à ma personne quelque chose de relativement effrayant. Un peu comme si mon plus grand souhait, à l'instant, était de tuer ce gars juste pour satisfaire mes envies.  Et puis, soit dit en passant, quel genre de gars pouvait bien se teindre les cheveux en blanc ? Je ne m'attardais pas sur ce détail et continuais de fixer ce que je prenais d'or et déjà pour mon ennemi. Merde, ce type est trop chiant !

-Tu te fous de moi, hein ?!


Ma respiration s'accélérait tandis que mon regard fixait toujours sa silhouette élancée s'en aller vers un banc. Mes sourcils se fronçaient naturellement ; la situation m'agaçait, je n'avais pas ce que je voulais, et ce type se foutait de la gueule du monde ! Et puis, il en rajoutait... Comme si j'allais exécuter ses ordres et dégager sagement ! Je l'insultais intérieurement de fils de traînée (avec une pointe de vulgarité en plus si vous voyez ce que je veux dire...) avant de claquer la porte du confessionnal avec violence. Un bruit térébrant raisonna dans la chapelle. Le fumeur avait gagné : j'étais très énervé.

-BORDEL, mais c'est quoi ton problème ?!

Je m'emparais d'un tabouret empilé à un autre, près de la structure de bois que j'avais faillit démonter, avant de le balancer d'un coup sec juste à côté de l'individu aux cheveux blancs. Je respirais à la manière d'un bœuf, mon torse s'activant sous mon souffle chaud et tremblant. Nerveux, je m'apprêtais à lâcher une pluie d'insultes sur le détenu. Celui-ci avait l'air bien plus fort que moi, mais ce n'est pas ça qui allait m'arrêter dans mon élan.

Lorsqu'une de mes crises commence, rien ne peut l'arrêter en un clin d’œil. En principe, il faut simplement que je me défoule un peu, que je casse quelque meubles, et pourquoi pas une figure ou deux. Il reste les solutions radicales telles qu'une piqûre au sédatif ou un coup bien placé pour m'assommer... Mais généralement, de mon point de vue il est préférable de me laisser faire. Je me sens mieux après avoir explosé.

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Vincent Weiss
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Vincent Weiss
Détenu
Mar 14 Juin 2016 - 13:52
Ah... encore un « spécial » ; Vincent n'en attendait pas moins de la part d'un « aliéné ». Non, il ne se foutait pas de lui, ou du moins, pas exactement. Il avala une bouffée de cannabis, tout en posant ses yeux sur lui. Lorsqu'il le vit ramasser un truc, le regard fou, il crut se reconnaître. Une sensation bizarre, qui le choqua, et lui retourna les tripes. Il fronça les sourcils, il détailla le jeune homme, dans une expression contrite. Il avait envie de le tuer ? Très bien, Vincent était son homme. Il regarda le tabouret s'écraser à ses pieds avec un calme sordide ; le pire, c'était qu'il comprenait. Il avait le même genre de personnalité lunatique, et ça n'allait pas en s'arrangeant depuis les débuts de ses différents sevrages. Il avait conscience qu'une fois que le joint aurait embrumé pleinement ses pensées et noircit ses poumons, il le regretterait. Le même sentiment qui l'accablait, lorsqu'il venait de satisfaire ses besoins énormes, et qu'il se retrouvait devant le vide. La différence ? C'était qu'il conservait une forme de lucidité, les anti-dépresseurs, il n'avait pas le droit d'en prendre.

« Hé... t'vas t'calmer. »

Lâcha-t-il, en tentant de conserver son calme. Il n'allait pas le planter dans la chapelle, si ? Bah... ce n'était pas comme si le gars face à lui avait encore un semblant de conscience. Il méritait l'isolation, songea le prisonnier en le détaillant, et en se relevant. Ce n'était pas par méchanceté qu'il se disait ça, mais en connaissance de cause ; lors des périodes de crise, l'isolation lui permettait de frapper, hurler, rager, sans craindre de blesser quelqu'un d'autre. Il n'avait qu'à rester seul, les phalanges en sang, avec son espèce de delirium tremens courant derrière lui.

Mais... disons que le joint ne l'aidait pas à voir clair, et puis Khad allait s'énerver, moins Vincent serait patient. Il ne devait pas avoir peur d'un type aussi maigre, il savait comment les neutraliser. Après tout, Vincent n'avait pas survécu jusqu'ici pour rien. Il ne faisait rien, il ne l'approchait pas, il attendait, les muscles bandés pour répondre d'un coup de poing, si l'Arabe comptait l'attaquer. Il clignait des yeux, lentement, cherchant à faire le point sur sa vision, mais en restant droit. Ouais, en fait, Khad avait ses chances, le cannabis agissait sur son cerveau ; il en avait les yeux rouges.


« J'ai pas d'problème, c'toi, mec. C'bon, c'pas un non qui va t'tuer. »

Malheureusement, Vincent n'était pas la meilleure personne pour raisonner un autre ; il n'en avait pas la patience, et pas la lucidité nécessaire. Il ramassa le tabouret, si ce dernier était en un seul morceau, il le remit droit. Si ce n'était pas le cas, il le virerait sur le côté, une main dans les poches. Il soupira du cannabis devant Khad, clignant toujours des yeux comme pour faire le point sur ce qu'il voyait. Qu'est-ce que faisaient les gardiens ? Ils le foutaient en isolement. Que devait-il faire ? Prévenir qu'il y avait une bombe sur le point d'exploser devant lui ? Non, ça voudrait dire qu'il devrait parler du joint. Et ce dernier était un bien trop précieux ; Vincent était égoïste.

« J'vais pas t'proposer d'le fumer avec moi, j'ai saigné pour l'avoir. T'as qu'à d'mander aux autres, si t'en veux. »

Voilà, c'était une proposition comme une autre. Si Khad y tenait tant, Vincent pouvait lui désigner celui qui lui avait vendu le joint, mais... disons que si l'Arabe continuait à le saouler, il réglerait ça avec un bon coup de poing. Il le toisa d'ailleurs, et il passa devant lui. Ouais, peut-être valait-il mieux qu'il le laisse exploser la chapelle, après tout, c'était sans doute un poseur de bombe, un truc comme ça ? Évidemment. Dans sa tête, il y avait tout un tas de clichés concernant les autres : les bourges comme le psychologue, les différentes ethnies comme l'Arabe face à lui, les tarlouzes comme lui-même. Mais... vraiment, il était con.

Vincent se pencha sur Khad, et il grogna à son oreille :


« Mais s'tu veux l'avoir à tout prit, p'tit gars, va falloir v'nir l'chercher. »

Et parce que merde ! Ce n'était pas son genre d'être raisonnable ! Le jeune homme trouverait une excuse en cours de route, au pire, il accuserait Khad d'avoir trouvé le joint. Il s'en foutait, finalement, lui aussi, il avait besoin de se défouler. Railleur, il se redressa et il recula d'un pas, plantant son regard dans celui de « l'aliéné ».
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Mer 15 Juin 2016 - 12:02
Me calmer. Bien sûr. Comme si c'était chose facile, alors que tout mon corps semblait s’enfiévrer d'une colère primitive. J'avais l'impression constante qu'une main extirpait mes mauvais sentiments de force sans avoir conscience du mal que je faisais. Il fallait juste que je hurle, que je sente mes poumons se vider, mon énergie s'échapper sous la violence des mes coups et de mes mots. C'est ce saisissement indescriptible qui faisait de moi une bête furieuse, à la merci de ses sentiments les plus rudimentaires.

Et puis, quel était le soi disant motif de la crise, cette fois-ci ? Un peu de cannabis. Ou plutôt, l'un des principaux facteurs de violence, probablement en deuxième ou troisième place dans le top 10 des pires erreurs de ma vie. Mais j'en voulais encore, je m'énervais contre un gars qui n'avait rien demandé, et dont l'excès de bonnes répliques m'avait contrarié. D'ailleurs, celui-ci restait étonnamment calme. Probablement à cause du joint, me suis-je dis plus tard, avec du recul. Habituellement on se prête sans attendre à mon jeu et c'est une bagarre digne de ce nom qui commence. Mais lui ne semblait pas broncher. Je ne saurais dire si cette réaction m'énervait encore plus ou si, au contraire, elle me décourageait à m'enfoncer dans mon délire.

Quoi qu'il en soit, je poursuivais ma nerveuse marche de long en large, sans écouter vraiment ce que me disait le fumeur. La communication entre nous était de plus en plus restreinte, puisqu'une fois sur deux, je faisais la sourde oreille.

-Ta gueule, ta gueule...!


Je jouais dans la facilité, sans me douter qu'en continuant ainsi, la patience de mon interlocuteur pourrait rapidement atteindre ses limites. Celui-ci ne tarda pas à bouger pour m'adresser de nouveau la parole. Je ne bougeais plus, j'inspirais et expirais, prêt à lui sauter à la gorge en écoutant ses mots retentir un par un dans mes oreilles.

-Je vais te défoncer ! Tu vas rien comprendre, t'es rien du tout !

Je lui laissais à peine le temps de faire un pas en arrière que je fonçais contre lui, mes deux bras serrant sa taille dans le but de le faire basculer en arrière, entre les bancs.
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Vincent Weiss
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Vincent Weiss
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Mer 15 Juin 2016 - 13:54
« Ta gueule ! Ta gueule ! »

Ah bah... qu'est-ce qu'elle avait exactement, sa gueule ? Vincent se le demandait ; elle était décolorée, creusée par la fatigue, et un peu rouge à cause du cannabis. Lorsqu'il aura descendu, il regrettera son geste, et il éviterait de croiser Khad. La fumée noircissait des poumons, et plutôt que d'une overdose, c'était le cancer qu'il risquait davantage. Il y pensa, une poignée de secondes, mais comme tout ici, il l'oublia. En réalité, sa patience ne prenait pas tout à fait la fuite : grâce à la drogue, son temps de réaction était extrêmement long. Pour prendre conscience que l'Arabe venait de lui gronder ce « Ta gueule ! Ta gueule ! », Vincent dut le répéter à voix basse :

« Ta gueule... ta gueule... »

Ouais... le jeune homme décida qu'il était peut-être temps de laisser le chiant de service, et faire autre chose. Il huma le parfum du cannabis, et lorsqu'il se retourna, il l'entendit baragouiner de nouveau. Alors oui... son bassin heurta le banc derrière lui, oui, son cerveau marchait au ralenti, mais l'idée faisait son chemin malgré tout. Elle était dans l'air, elle se posait dans sa peau, et courait à l'intérieur de ses veines. Khad avait frappé juste : il n'était rien du tout. Fils de rien. Ah bah... c'était con, vraiment con. Il grinça des dents en sentant le rebord du banc heurter ses hanches, il grogna. D'accord, le mec venait d'exploser sa dose de patience pour l'année. Et puis... fils de rien...

Vincent le chopa par les cheveux, et il frappa son front contre son nez pour le repousser. Dans l'opération, son joint était tombé, et il mettrait un moment avant de se rendre compte de sa disparation ; il roula deux rangées plus loin, répandant simplement son odeur partout dans la chapelle. Plutôt que de le lâcher, Vincent empoigna plus fermement ses cheveux, il continuait de cligner des yeux, la scène n'avait pas la même saveur dans sa tête que dans sa réalité. Il usa de son poids pour le tenir contre le sol, et grimper à califourchon.


« Fils d'rien ? Vas-y ! Répète un peu sale Arabe ! »

Comme Vincent ne connaissait rien de Khad — pas même son nom —, il frappait sur un point facile : ses origines. Quand bien même ça sonnait raciste. Sa poigne se refermait lentement sur les cheveux de son agresseur, sans qu'il eût une réelle conscience de sa force. Vincent avait la bouche sèche, les yeux rouges, et peu à peu, il commençait à avoir la nausée. Il ne savait pas si c'était de brusquement bouger pour sa survie, ou si c'était ce « fils de rien » qui lui donnait un tel haut-le-coeur. De toute façon, il était persuadé de gagner, maintenant qu'il avait perdu ce qui lui restait de lucidité. Et puis ? Il ne faisait que se défendre, non ?

Vincent relâcha les cheveux de l'Arabe pour s'essuyer la bouche, un sourire railleur au coin des lèvres. Il y avait un truc qu'il aimait faire particulièrement : pousser les autres à bout, et Khad n'avait pas de patience. S'il portait du gris, c'était pour une bonne raison ; un fou, qui regretterait un fou ? Et puis, il se défendait. La belle excuse. Ses mauvais côtés ressortaient avec la colère, il avait totalement oublié que le joint n'était plus dans sa bouche, et qu'il traînait vers un tapis ; enfin pour ce dernier point, il n'était pas au courant.

« J'viens comprendre ? Bah quoi ? Lança Vincent en fermant le poing, au cas où l'autre voudrait le frapper. Pourquoi t'es habillé en gris ? »

Vincent fit une pichenette dans la tempe de Khad, et il ajouta sur un ton railleur :


« Que ça tourne pas très rond là-dedans ? C'pour ça qu'on t'a foutu chez les fous ? »

Mais avec une bombe sous lui, Vincent n'avait absolument pas conscience de la merde dans laquelle ils étaient. À ce niveau-là, ils étaient sur le même pied d'égalité : la rage de Khad lui enlevait toute lucidité, de même que le joint endormait les sensations de Vincent. Si les deux oubliaient la douleur, le combat serait long, violent, sanglant, tout ce genre de trucs un peu triste. Vincent lui fit une autre pichenette dans la tempe, ricanant :


« T'es fou ? T'es fou ? Un peu d'électrochocs, ça t'ferait du bien, nan ? »

Ah... les mauvaises habitudes ont la vie dure. Plus jeune, Vincent avait eu comme rituel avec ses quelques amis de s'attaquer aux plus « faibles » ; ça se traduisait la plupart du temps à coincer des gamins bourgeois à leur sortie de lycée, et leur faire les poches. Autant dire qu'il avait une sacrée connaissance dans l'art de maltraiter quelqu'un, mais pour le moment, il se contentait d'attendre. Qui sait ? Lui aussi, il avait besoin de se défouler.
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Mer 15 Juin 2016 - 17:04
Il ne plaisantait plus. Tout comme moi. L'altercation se faisait violente, bestiale. Une pénible douleur envahit mon crâne ; il ripostait, tirant sèchement sur mes cheveux ternes qui entraînaient ma tête sous son poing massif.

-Aaargh !

Je grimaçais, portant ma main jusqu'à son poignet pour tenter de me défaire de son emprise. Il me tenait fermement et malgré mes efforts, le temps me fit défaut : le détenu m'asséna un rapide coup de tête dans le nez. Le sang envahit mes narines tandis que, déboussolé, je cherchais maladroitement mon souffle coupé. Seul les battements de mon cœur semblaient atteindre mes sens désorientés. Je n'étais plus aussi solide qu'avant.

Le fumeur qui soit dit en passant, avait perdu son joint je ne sais ou, paraissait également dans les vapes mais pour des raisons différentes. Son état ne l'empêcha aucunement de renforcer l'étreinte de ses doigts dans ma chevelure et je libérais une seconde plainte. Il assit finalement sa domination sur mon corps, écrasé par le sien. Je détestais cette sensation de faiblesse, de contrainte. Le pire, c'est qu'à son tour, il devenait provocateur. « Sale Arabe » ; ça, je l'avais bien entendu. Je le fixais une seconde, mon regard empreint d'une folie meurtrière heurtant le sien, avant de me débattre comme un forcené sombrant une nouvelle fois dans l'inconscience. J'étais autant américain qu'arabe, malgré mon physique assez typé. Enfin, j'avais l'habitude de ce genre de réflexions. C'était assez chiant, mais sur le coup, je l'avais vraiment pris mal. La faute au trouble, évidemment. Il me demandait d'ailleurs de répéter une chose dont je n'avais même plus mémoire. Rares étaient les fois où je faisais attention à ce que je vociférais. Disons que je me rappelais simplement l'avoir insulté, tout comme une fois calmé, j'allais simplement avoir souvenir de quelque coups.

Il s'apprêtait à me frapper, j'en étais persuadé, mais seuls des mots vinrent me heurter. Ils étaient douloureux, alors je faisais au mieux pour ne pas les écouter. La fumée me piquait les yeux et le sang avait pénétré ma bouche. Il me restait cependant assez de volonté pour lutter contre le détenu ; de toutes mes forces, j'essayais de lui faire perdre l'équilibre.

-Nan, la ferme ! La ferme je te dis !


Mon dernier ordre fut suivi d'un léger gémissement de douleur. Même ses petites tapes sur ma tête me paraissaient insupportables. Mes yeux écarquillés s'apparentaient à ceux d'un possédé en train de se faire exorciser. En réalité, c'est un peu à ça que je ressemblai de pied en cap : une pauvre marionnette du diable souffrant le martyr.
Je ne savais pas me battre correctement. Tout ce que j'avais, c'était cette force, cette poussée d’adrénaline qui me rendait incontrôlable à chaque saute d'humeur. Et puis merde... L'autre gars venait de prononcer le mot « fou » !

-Non ! Je suis pas fou, bordel, fils de chien ! L Â C H E – M O I !


Je donnais plusieurs coups de tête sur le sol, successivement, dans le but d'en entendre le moins possible, cependant ce même mot revenait toujours, une fois, deux fois, et ensuite, c'était le tour des électrochocs. Est-ce qu'il savait au moins, qu'il s'agissait d'une véritable torture, réelle, et que je tenais en horreur ?!!

-La ferme.


J'avais prononcé ce dernier mot avec placidité, l'air impassible. Je ne savais pas encore s'il s'agissait d'une simple accalmie ou si j'étais finalement tranquille pour de bon. En principe, les crises disparaissent aussi soudainement qu'elles apparaissent. C'est comme si je m'apprêtais à mettre une baigne à quelqu'un et que tout d'un coup, mon geste me paraissait injustifié et complètement idiot.

Je plantais profondément mon regard suintant de langueur dans celui du détenu. Je ne me débattais plus, j'étais trop crevé et à la fois soulagé intérieurement. Ma respiration reprenait peu à peu un rythme normal, tandis que la fumée autour de nous s'était extrêmement épaissie.

-Allez, lâche moi.

Il était encore temps de relancer ma crise. Il me fallait bien quinze bonnes minutes pour me calmer entièrement, voir plus. Une goutte de sueur naquit sur mon front. J'avais chaud.
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Vincent Weiss
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Vincent Weiss
Détenu
Mer 15 Juin 2016 - 18:52
Il n'était pas fou ? Mais quelle personne censée irait se frapper d'elle-même le crâne ? Vincent haussa les sourcils, coupé dans son élan, en se demandant sur quel type d'animal il était tombé, et sur ce qu'il devait faire. Ce qui l'ennuyait avec les « combinaisons grises », c'était que l'on justifiait leurs actes violents par leurs « maladies », ou ce qu'on n'osait pas nommer « folie » de crainte de les froisser. Si bien que Vincent se rendit compte qu'il serait jugé comme fautif, ne serait-ce parce qu'il avait fumé un joint dans un endroit sacré, ensuite parce qu'il s'était défendu. Un peu trop bien défendu d'ailleurs, mais il n'avait pas à s'en vouloir de la faiblesse des autres. Du reste, Khad l'arrêta dans son geste, il garda un air béat sur sa face émaciée.

« Et t'es pas fou ? Sérieux, mec... »

Non, il n'y avait rien de « sérieux » à cette dispute. Des adolescents se seraient foutus sur la gueule pour des raisons plus raisonnables qu'eux deux, Vincent soupira. L'autre semblait se calmer, et il était en train d'hésiter entre continuer à le frapper, et mettre ça sur le dos de la dépression que Goodman lui avait « détecté », ou arrêter ; frapper un mec déjà au sol, c'était amusant les quinze premières secondes. De plus, il ne voulait pas d'un cadavre supplémentaire sur les bras. Il plissa le front, semblant reprendre conscience de la situation, mais ses idées ne resteraient pas claires longtemps. L'odeur du cannabis se faisait plus forte dans ses narines, et en plus de la nausée qui lui grattait la gorge, le jeune homme ressentait une affreuse migraine.

« La prochaine fois que t'me traîte d'fils d'chien, j't'ouvre la gorge avec mes dents ; là, t'auras une raison d'm'insulter d'clébard, sous merde. »

Vincent avait hésité entre « sous-races », mais finalement, il s'était dit que « sous-merde » serait plus impactant. Le souci, avec les poseurs de bombe, c'était qu'ils pouvaient prendre mal ce genre de vérités. Quoi ? Il avait une vision un peu étriquée du monde ? Bah... il finit par se lever, finalement. Il massa sa nuque, puis il jeta plusieurs coups d'oeil autour de lui, et d'un coup...


« Ça sent pas qu'l'shit, mais... il y a un truc qui crame ? Nan ? »

D'un coup, Vincent se rendit compte qu'un truc clochait. Il avait la bouche sèche, les yeux rouges, et même s'il avait lâché son joint, il sentait le cannabis pénétrer ses narines... mais depuis quand avait-il lâché son bâton à cancer et rêves ? Ouais, ça sentait le cramé, et ce n'était pas dû à sa sueur. D'ailleurs, en parlant de sueur, il renifla son aisselle, l'air concentré sur ce qu'il faisait. Il plissa le nez, il ne fit pas l'affront à Khad de venir vérifier si c'était de lui d'où venait l'odeur de brûlé, mais il y pensa fort. Il fit un pas vers lui, il se pencha, puis il grogna :

« Ouais, il y a un truc de... oh p'tain d'merde ! »

S'exclama le détenu brusquement, les yeux posés sur le nuage noir s'élevant entre deux rangées de bancs. Il marcha, les yeux plissés, et il comprit brusquement la situation. Il plaqua sa main sur son nez, limite choquée de ce qu'il était en train de voir. Le tapis sous les blancs au centre de la chapelle était en train de se faire grignoter par les flammes, la fumée puait la cendre et le cannabis, Vincent cligna des yeux. Il sentait les larmes poindre, si bien qu'il mettait du temps à comprendre qu'il venait de foutre le feu dans la chapelle. Il tangua entre les rangées, se dirigeant vers le feu qui se répandait sur le banc, il cligna des yeux, et il se demanda s'il pouvait réellement se brûler. Après tout, il avait une relation bizarre avec la douleur.

« Il y a l'feu... l'tapis, il est feu... ! »

Vincent donna un coup de pied dans les flammes, il grimaça, et le retira aussitôt qu'il vit le feu se jeter sur son pantalon. Il recula de plusieurs pas, mais au lieu de crier, il se mit à rire. C'était que ça chatouillait presque ! Il tomba en arrière, s'emmêlant les jambes, et dans sa chute, il attrapa Khad pour se retenir. Sur les fesses, il examinait les flammes en train de ronger sa jambe, et il lui fallut plusieurs secondes pour que la douleur lui fasse comprendre du danger. Il secoua la jambe, la frappant au sol, alors qu'un nuage noir de cannabis et de fumée envahissait la chapelle, il toussa plusieurs fois. Mais plutôt que d'avoir une réaction logique, Vincent continuait de taper sa jambe en espérant éteindre les flammes.
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Jeu 16 Juin 2016 - 18:01
-J'ai pas toujours l'air taré...! Là, j'suis comme toi.

Je laissais aller ma tête sur le côté en disant cela, quand tout mon corps fut pris de légers tremblements. Mes crises étaient habituellement succédées par ce genre de réaction. J'attendais les maux de têtes qui généralement suivaient après cinq minutes d'angoisse profonde. Ouais, les retombées n'étaient jamais faciles. Entre les sueurs froides et les frissons, je devais passer pour un sacré fragile. Par ailleurs, mon interlocuteur ne tarda pas à me rappeler qu'elle était ma place à ses yeux. Une sous-merde. Dur. Je lui jetais un énième regard empreint de rancœur, m'efforçant de ne pas lui répondre. Calme toi, Khad, calme toi...Bordel. Nan, ça va aller. Faut pas s'énerver. Allez...Tu l'as traité de fils de chien, il a pas aimé, c'est bon. Pas besoin d'en faire plus, tout va bien...

Un peu plus et le détenu aux cheveux blancs me réconciliait avec cet état second qui venait de s'évanouir en quelque mots. Même un psy ne pourrait s'imaginer à quel point il est difficile pour moi de résister à ces pulsions démentes. Enfin, je me sentais plus léger, malgré cette vieille anxiété post-fureur qui subsistait dans mon esprit. Je n'avais pas peur, mais je me sentais tout drôle, comme si un certain mal-être venait de s'installer en moi.

Alors je me redressais, et le goût du sang saisit mes papilles d'une façon écœurante. Je tirais la langue sans attendre pour l'essuyer d'un revers de main, tandis que l'albinos reprenait la parole.

-Quoi ?! Quel truc ?

À ces mots j'inspirais pleinement l'air chaud, humant l'odeur du cannabis avec outrance, quand un relent nauséabond me fit grimacer. Je me redressais, arquant un sourcil.

-Hm, y-a pas mal de fumée pour un simple joint.


J'observais le détenu s'agiter, chercher autour de lui ; je m'apprêtais à l'imiter mais il fut plus rapide.

« Ouais, il y a un truc de... oh p'tain d'merde ! »


Je me levais d'un bond, avant d'apercevoir la source du problème. Pas de fumée sans feu... L'expression était imagée. Les épaules crispées, je serrais les poings en scrutant la scène, sidéré devant le pauvre tapis déjà bien calciné par les flammes.

-Hé, qu'est-ce que tu fous ?


Le con, il fonçait tout droit sur la flambée. J'ignorais comment il souhaitait éteindre tout ce merdier, mais ce n'était certainement pas de cette manière, soit, en donnant un coup de pied, qu'il allait arriver à ses fins ! Putain, ça y est ! Il crame !

Le voilà qui se faisait attaquer par les flammes. Mais le pire, c'est qu'il s’esclaffait ! Je confirmais en le voyant débouler vers moi qu'il tenait tout de même une bonne dose d'herbe.

-Attends, faut trouver de l'..HEY !

Je tentais de le retenir mais il faillit m'emporter dans sa culbute. Pris de panique, je tentais alors d'éteindre le feu sur sa jambe, ôtant mon t-shirt pour couvrir cette dernière d'un coup sec. Ce fut malheureusement mon vêtement qui s'enflamma presque instantanément ; je le jetais le plus loin possible en poussant un léger cri de surprise.
Portant un regard circulaire au lieu complètement enfumé, je ne fis que constater d'un œil inquiet l'absence d'extincteur. Je reportais alors mon attention sur la torche qui gigotait à mes côtés et essayais tant bien que mal de lui retirer son pantalon sans me brûler.

-Viens faut qu'on dégage de là !

J'agrippais ensuite le bras du détenu avant de tousser à mon tour, la vue brouillée par les larmes.
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Vincent Weiss
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Vincent Weiss
Détenu
Jeu 16 Juin 2016 - 19:45
Finalement, l'Arabe restait le plus lucide. Lui, avec tout ce qu'il venait d'inhaler, et ses tendances à attirer les emmerdes comme les poubelles d'un resto avec le clodo du coin, il se contentait de rire nerveusement. La fumée lui piquait vraiment les yeux en fait, et il continuait de frapper sa jambe pour éteindre les femmes. Khad paniquait, et il avait parfaitement raison de paniquer, il le regardait s'agiter avec un sourire railleur. Le feu s'était emparé du vêtement de l'aliéné, tandis que Vincent se payait un sacré fou rire. Dans sa tête, c'était tellement le chaos que voir la chapelle brûler était le cadet des soucis ; il se prenait au pire dans un jeu vidéo, dans lequel il suffisait de trouver la bonne combinaison de boutons pour éteindre le feu. Il frappait sa jambe avec ses paumes, retirant aussitôt ses mains que la douleur embrasait sa peau. Il toucha ses propres doigts, comme pour comprendre qu'ils étaient bien là, et non pas en train de s'échapper. Quand Khad l'attrapa, le jeune homme se dégagea aussitôt en se relevant, la fumée devenait de plus en plus noire.

« P'tain, on s'croirait en enfer ! »

S'exclama-t-il soudain en s'arrêtant devant le barrage de flammes. Il marcha lentement dans la chapelle, son cerveau emmagasinant peu à peu la situation ; il risquait d'y passer. Ça tombait bien, il comptait crever le plus jeune possible, mais il avait espéré avant d'expirer son dernier souffle de le faire avec un sacré voyage pour les pays des rêves. Là, Vincent crevait de chaud, ses yeux pleuraient sans qu'il arrive à les arrêter, et son pantalon était à moitié bouffé par les flammes. Il se demandait comment l'arrêter, s'il devait vraiment faire quelque chose pour arrêter cet enfer, mais comment ? En pissant sur le feu ? Il mordit ses lèvres, nerveusement, ses yeux clairs embrasés par la scène.

« De l'eau bénite, ouais... »

Murmura-t-il à Khad, en se demandant si ce n'était pas là, leur salut. Vincent avait mis une fois les pieds dans une église, il connaissait de la religion que ce dont il avait entendu parler ; enfant, par exemple, il avait longtemps cru que Zeus était le Dieu Chrétien du soleil. Cependant, les curés ne devaient-ils pas faire des trucs avec de la flotte ? Genre des baptêmes ? Vincent se retourna alors, en entraînant Khad avec lui, ses doigts se refermant brutalement sur son bras. Ce qui lui faisait sacrément mal au coeur, c'était que son joint était gâché. Il se dirigea vers la croix, il fouilla dans les alentours, le feu leur barrait la route de toute façon. Et Vincent était suffisamment con pour craindre les conséquences, hors de question qu'on le surprenne ici ! Finalement, plutôt que de récupérer de l'eau dans le bénitier, il tira un tapis derrière l'autel sans se soucier de renverser les chandeliers posés dessus.


« On va forcer l'passage. »

Vincent faisait comme s'il avait une idée précise de ce qu'il comptait faire, même si tout ceci tenait de l'improvisation. Ses yeux irrités rendaient toutes ses actions complètement floues, il ne savait pas si ça allait marcher, mais pourquoi pas parier ? Après tout, il préférait essayer de braver les flammes plutôt que de se faire bouffer par elles.


« Euh... donc... »

Lâcha-t-il en se mordillant les lèvres, et finalement, il arrêta tout ce qu'il faisait. Il alla tirer sur son débardeur pour l'enlever, le dos luisant à cause de la chaleur, mais ça ne suffirait pas. Ils étaient deux. Ils devaient survivre tous les deux. Putain.

Vincent prit la manche de sa combinaison, et il la déchira en deux. Il fourra le morceau dans les mains de Khad, en grognant :


« Faut pas respirer plus, sinon on va tomber dans les pommes. »

Pour sa part, il prit le bas de son débardeur pour cacher son nez, respirant l'odeur de cramé mélangée à celle de sa sueur. Il jeta plusieurs regards autour de lui, puis il lança :

« On va prendre l'tapis là, il le désigna d'ailleurs, et on va faire d'vent en bougeant aussi, pour sortir, 'fin... j'ai pas d'meilleures idées. »

Sinon, ils pouvaient toujours prendre le bénitier, le soulever et tenter d'éteindre les flammes avec l'eau qu'il contenait. Vincent y avait pensé, mais l'urgence de la situation ne le poussait pas à raisonner comme tout être humain éduqué qui se respectait. Il leva le tapis, il donna un bout à Khad, et il le secoua en espérant juste que... ça puisse marcher. La sueur lui piquait les yeux, la fumée emplissait la chapelle, et l'air était irrespirable. Il tremblait légèrement, et plutôt que d'attendre une réaction de la part de « l'aliéné », il prit les devants.

« S'tu veux que ç'marche, faudra prier l'bon dieu. »

Lâcha-t-il dans une tentative plate de faire de l'humour.

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Ven 17 Juin 2016 - 17:18
Je regardais "cheveux blancs" comme si il s'agissait d'un extraterreste. Il se pliait en deux tandis que moi, je tremblais à côté de lui, ne sachant plus quoi faire ni ou me mettre. Ce genre de situation stressante me rappellait la guerre dans mon pays d'enfance, sauf que là-bas, personne ne riait. Ça faisait longtemps que je ne m'étais pas retrouvé dans de telles circonstances, entre la vie et la mort... Et puis, on ne peut pas dire que j'avais une grande assistance à mes côtés, pensais-je en fronçant les sourcils devant mon interlocuteur.
Celui-ci m'attrappa soudainement ; j'avais parlé trop vite ? Il semblait avoir une idée en tête. La chaleur m'étouffait et malgré tout mes efforts pour rester calme, je ne pouvais m'empêcher de trouver rassurant le simple fait de sentir la pression entraînante du détenu sur mon bras. Celle-ci m'abandonna rapidement : son propriétaire s'en allait chercher la solution.

-On va forcer l'passage.

Je penchais ma tête sûr le côté, l'air de ne pas comprendre. En réalité, je voyais plus ou moins où est-ce qu'il voulait en venir, mais ce n'était pas sans risque. De toute façon, la question ne se posait même plus. Pour sortir, on devait se bouger le cul. C'est pas deux trois brûlures qui allaient nous en empêcher. Et je dis bien “nous”, car il fallait inévitablement qu'on coopère... Le détenu me le rappela lui même en me tendant un morceau de tissu provenant de sa combinaison. Je ne savais pas franchement si ça nous aiderait beaucoup, mais je ne tardais pas à le porter jusqu'à mes narines. Economiser notre air ? Bonne idée, bonne idée. Il expliqua ensuite son plan avec plus de détail ; j'étais partant. Enfin, de toute évidence, je n'avais pas le choix. Je stressais suffisamment pour le suivre dans toutes ses idées, quoi qu'il décide de faire. D'ailleurs, si je n'avais pas déjà explosé tout à l'heure, j'aurais rapidement perdu mon sang froid devant l'incendie, et je serais certainement encore en train de me déchaîner sur les flammes... Ahah. Ce que je peux être idiot, dans un état pareil.

J'attachais brièvement le bout de combinaison autour de ma tête, la faisant bien passer par dessus mon nez pour qu'elle reste efficace. Ainsi, je devais probablement ressembler à un combattant d'Al-Qaïda... Héhé, je n'avais vraiment la tête à déconner, sur le coup. J'étais rudement impatient de me retrouver dehors à respirer un air frais en toute sécurité.

-Tss, ouais...Donc si j'ai bien compris, on se fraye un chemin à travers tout ce merdier à l'aide d'un tapis ?

Mon regard ce faisait interrogateur, tandis qu'un léger rictus naissait au coin de mes lèvres, à moitié cachées par le morceau de tissu. Je comptais réellement sur lui, alors j’espérais qu'il ne se goure pas de chemin ou quoi en démarrant.

J'entreprenais de remuer le tapis ; les plus petites flammes rapetissaient d'un coup, tandis que les plus grandes se faisaient légèrement souffler en arrière avant de retrouver une taille similaire, voire supérieure. En fait, le challenge m'excitait un peu...
Vous savez, cette sensation stimulante et caractéristique du feu de l'action (sans mauvais jeu de mot).

-Allez, on trace ?
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Vincent Weiss
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Vincent Weiss
Détenu
Ven 17 Juin 2016 - 19:49
« J'sais pas... t'as une formule magique pour t'envoler sur l'tapis ? »

Une autre plaisanterie raciste, mais Vincent ne faisait pas tellement exprès — comme on aurait pu le croire ; il n'avait pas d'éducation. Il avait séché très vite l'école pour fumer des joints, et persécuter d'autres gamins lors de son adolescence. Par exemple, sa culture était si limitée qu'il était persuadé que Hiroshima se trouvait en Chine, et que les makis faisaient partie de la gastronomie chinoise. Il savait que le Japon existait, mais sa connaissance du monde s'arrêtait à des discussions dans la rue, aux deux seuls livres qu'il avait lus dans toute son existence, et les quelques journaux qu'il avait pu ramasser dehors. Donc pour lui, tous les Arabes pouvaient voler sur des tapis, comme le faisait Aladin ; toute cette explication pour... ça.

Enfin, les flammes remuaient sous les bourrasques du tapis, et certaines reculaient, tandis que d'autres diminuaient. Le prisonnier faisait attention à ce qu'elles ne viennent pas bouffer leur seul moyen de sortir plus ou moins indemne, tout en continuant de le secouer énergiquement en avançant. Il gardait un oeil sur Khad, surveillant son état ; Vincent craignait de le voir tomber dans les pommes, asphyxié à cause de la fumée. Mais c'était peut-être parce que son propre état se dégradait, et que l'odeur de la sueur mélangée à celle du feu lui tapait sur les tempes. Et la peur, plutôt que d'accélérer son rythme cardiaque le diminuait progressivement, il avait des vertiges. Par moment, il fermait les yeux, comme sur le point de s'endormir, mais il les rouvrait presque aussitôt.


« On fonce à trois ? »

Proposa-t-il, tandis que les flammes se baissaient, leur laissant une courte accalmie. Cependant, Vincent ne réfléchit pas plus de deux secondes, et il agrippa de toutes ses forces le bras de Khad pour le tirer avec lui dans sa course. En courant, il sentit les vertiges redoubler de violence, la nausée lui brûlait la gorge, et son souffle lui manqua vite. Habituellement, Vincent était endurant, mais le nuage de fumée noircissait ses poumons, son court délire ne jouait pas en sa faveur. Ce qu'il faisait ? Il fixait la sortie, concentrant toutes ses pensées sur elle, tandis que ses doigts s'enfonçaient lentement dans le bras de « l'aliéné » sans ménagement, sans se soucier de le blesser ou non. De toute façon, Khad pourrait lui en vouloir une fois qu'ils seraient enfin à l'air libre.


« On... »

Commença le jeune homme, en entendant sa chaussure couiner lorsqu'il fondit sur la sortie, toujours en tirant l'Arabe. Toutefois, au lieu de s'arrêter, son pied glissa au sol, et de nouveau, il s'échoua lamentablement au sol. Cette fois-ci, il avait poussé Khad pour le faire sortir, alors que ses genoux frappèrent au sol. Il grimaça, il se releva en vitesse, et il jeta un regard aux flammes. Il chancela jusqu'à l'extérieure, les larmes sur les joues, en train de tousser comme un asthmatique. Il éventait la fumée s'échappant depuis la chapelle avec sa main, crachant au sol, la sensation de nausée de plus en plus forte. Moite, Vincent prit de profondes inspirations, l'air perforait ses poumons, jusqu'à retrouver son souffle. Il toussa de plus en plus fort, au fur et à mesure, tout en tapant sur sa poitrine de fumeur.

« P'tain d'bordel d'merde ! »

Grogna-t-il, la bave au coin des lèvres ; ses fringues fusionnaient avec sa peau. Il finit par se débarrasser de son débardeur, et finalement, il s'assit par terre. Les deux mains sur le sol, il leva la tête vers le ciel, puis il chercha Khad du regard. Des papillons dansaient devant ses yeux, mais finalement, il se mit à rire de bon coeur. Il peina à se calmer, car il avait mal dans la poitrine, mais il ne parvenait pas à se reprendre. Après coup, l'adrénaline parcourait ses veines, et quand il se tournait vers la chapelle enfumée, il songeait qu'ils avaient failli y rester. Et comme si cette pensée était drôle, il se remettait à rire fort. Il gratta les marques de morsure dans sa nuque, il décolla ses petits cheveux décolorés de celle-ci, et il examina la sueur déposée sur ses doigts. Il frotta ensuite ses yeux, et il balança à Khad :

« Pour une première traversée d'l'Enfer, c'était pas trop mal, hein ? »

D'une soudaine bonne humeur. Ah... la sensation d'être vivant... ça faisait un moment qu'il ne l'avait pas ressenti, et ça avait quelque chose de profondément jouissif. Un bon gros coup d'adrénaline comme il adorait ! Au point qu'il avait envie de retenter l'expérience, un peu comme un gosse se jetant dans les montagnes russes en percevant les battements de son coeur dans les tempes.
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Sam 18 Juin 2016 - 0:25
Putain, il fait chaud. J'ai l'impression d'avoir de la fièvre. Vivement qu'on se tire de là, j'ai pas envie de crever ici, et surtout pas avec un gros raciste. Tss.

Le feu se propageait rapidement dans tout le périmètre. Je flippais un peu, sachant que la moindre maladresse de ma part pourrait s'avérer fatale. On sait jamais, j'pourrais tomber à la renverse et griller lamentablement sous les yeux de l'autre gars. Ou bien, m'étouffer avec la fumée...
Je frissonnais à cette idée, avant de me mordre les lèvres. En fait, heureusement qu'il était là, l'autre bouffon. Je regardais ce dernier assez froidement, avec tout de même un soupçon d'inquiétude ; lui non plus ne semblait pas aller bien du tout. Ses yeux semblèrent se fermer plus d'une seconde, et je sursautais en ouvrant la bouche, prêt à lui demander si ça allait. Il parla avant que je n'articule quoi que ce soit. Je l'écoutais alors attentivement, soulagé. Merde, c'est moi où je deviens sensible ?
Héhé, je l'étais depuis toujours : c'est le cran de l'avouer qui me manquait. Enfin, la douleur qui me tenaillait la gorge et l'accablante touffeur des lieux me rappelèrent rapidement que ce n'était pas le moment pour penser à ça. « Cheveux blancs » avait parlé.

-Ah ! Euh, ouais ! Un, d-HEY !

Le sprint s'amorça à la vitesse de la lumière ; déjà mon bras se faisait happer avec force, trop de force, le détenu m'entraînant avec lui dans son rush vers la sortie. Cependant, la chaleur me faisait souffrir d'avantage. J'étais certain d'avoir reçu un truc dans le pied , ce qui faillit me faire tituber et chuter par la même occasion. Je retenais ma respiration et fermais les yeux toutes les deux secondes, accordant ainsi une confiance quasi-aveugle à mon guide. Lui aussi faisait de son mieux, et ce, en étant même pas dans son état normal... C'est pas juste, moi aussi, je voulais jouer les héros.
Nan sans dec', une fois arrivé aux portes de la chapelle, il m'avait expédié de force à l'extérieur, comme si j'étais prioritaire... Ou plutôt, comme si il s'était ramassé la gueule avant d'atteindre l'objectif. J'avais fait de même après m'être écrasé sur la porte, et enchaîné un joli roulé-boulé sur le pas de la chapelle. La différence était que je me trouvais du bon côté.

-Merde, mec, c'était dément !

Je me retournais en toussant comme un crevard. J'avais parlé dans le vide ; personne en vue !
Pris de panique, je me levais tout tremblotant avant de retomber instantanément. Saloperie de pied. Je me jetais donc sur la porte à quatre pattes lorsqu'elle s'ouvrit brutalement.

-Wow !

Je me poussais vivement sur le côté, observant le détenu à bout de souffle dégringoler devant moi. Il cracha une insulte qui me fit sourire. J'étais soulagé. Oh merde, il se remet à rire ?
Pensais-je avant de l'imiter avec un peu moins de vivacité.

-Héhé, on s'en est bien sorti... !

Je m'éloignais de cette porte d'où émanait une puissante chaleur, parcourant un mètre ou deux à quatre pattes.

-Oh merde, ta tête...!

Il avait dû en baver. Sûrement plus que moi. Ouais. Je détournais mon attention vers quelque marques sur sa nuque, dont la forme, de là où je me trouvais, me semblait indescriptible.

-Tu t'es fais ça là dedans ?!

Lançais-je en indiquant du menton son cou, puis la chapelle derrière moi.
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Vincent Weiss
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Vincent Weiss
Détenu
Sam 18 Juin 2016 - 3:45
Au moins, tous les deux pouvaient s'entendre sur un point : l'adrénaline, ça avait du bon. Vincent écoutait le son que produisait les flammes, tandis qu'elles bouffaient les bancs, et les tapis dans la chapelle. Lamb l'aurait sans doute fait recopier la Bible six cents fois pour lui apprendre à ne pas jeter ses joints n'importe où, et pour s'assurer qu'il ne recommence plus jamais. Cette pensée le fit doucement sourire, alors qu'il vérifiait dans sa poche s'il avait toujours sur lui l'extrait de journal, et une fois qu'il le froissa légèrement dans sa poche, il soupira. La mélancolie venait de l'abattre brusquement, alors que Khad semblait prendre la situation avec détachement ; c'était bon d'être vivant. Ouais...

Vincent cessa brutalement de rire, sa nature triste revenait faire surface, alors que la chapelle continuait de brûler. Bientôt, les gardiens finiraient par rameuter, et on poserait des questions aux deux prisonniers sur l'origine de l'incendie. Vincent fronça les sourcils, ne voulant pas se préparer à l'éventualité où il se ferait prendre par les gardiens ; il préférait finir en isolement, mais il ne voulait pas voir sa peine se rallonger pour une connerie pareille. En même temps... il n'aurait qu'à assumer ses responsabilités.


« Ça... ? »

Fit-il à Khad en se redressant, le jeune homme effleura les cicatrices en question. Un sourire amer au coin des lèvres, il souffla du nez pour contenir son ricanement.


« Nan, j'me suis battu avec un loup. »

Vincent sortait beaucoup de conneries, ça lui permettait de cacher la vérité derrière une forme d'humour. Les morsures étaient profondes, éparpillées dans ses épaules, et dans la nuque, à peine cachées par ses cheveux décolorés. Il ne pouvait pas expliquer à l'Arabe la raison de leur présence ; ce n'était pas une chose qu'il pouvait assumer aussi facilement. C'était presque aussi pire que le monstre qu'il avait entre les jambes. Il haussa les épaules, puis en remettant son débardeur, dissimulant les cicatrices en tirant bien, il lança à Khad :

« On va avoir des problèmes si on reste trop longtemps. »

Et en se redressant, de nouveau et lucide — et donc particulièrement exécrable —, Vincent se tourna vers Khad. C'était bizarre de croiser un type, capable de changer plus brutalement d'humeur que lui, mais les causes n'étaient pas les mêmes. Lui, c'était principalement dû à ses différents sevrages, enfin, c'était ce qu'il pensait. Il gratta nerveusement les stigmates laissés par les aiguilles pleines d'héroïne, puis il désigna à Khad la cour ; déjà, on commençait à rappliquer.

« J'sais pas ce que t'comptes dire ou faire, mais... si l'un d'nous est dans la merde, l'autre aussi. »

Et Vincent ne songeait pas un seul instant aux caméras, il devait bien en avoir dans la chapelle ? Dans sa tête, c'était un peu comme ça avait été plus jeune, il n'avait qu'à se tirer avant l'arrivée des flics pour ne pas être soupçonné. Cependant... dans un endroit clos, avec des chiens enragés... il secoua la tête, il devrait aussi trouver une explication sur sa combinaison déchirée. Il fit à Khad, soudain :

« Sinon, j'm'appelle Vincent Weiss, et toi ? »

Parce que depuis le début, ils avaient été tellement occupés à se prendre la tête, à se disputer le joint qu'ils avaient omis cette règle sociale simple comme bonjour. Il passa sa main dans ses cheveux blancs, il soupira, le vague à l'âme, et il entreprit de s'éloigner de la chapelle. Il fixait Khad, attendant toutefois sa réponse, tout en l'encourageant à le suivre ; au pire, ils pouvaient avoir une forme de solidarité dans cette aventure. Il hésitait à remettre sa combinaison, faisant mine de s'inquiéter de l'incendie dans la chapelle ; déjà, les gardiens râlaient sur les détenus pour les éloigner des flammes. Après tout, certains pouvaient profiter de la situation pour créer du chaos, se battre, ou piéger les gardiens.

Parfois, Vincent se demandait combien pouvaient être les gardiens, si... s'il était possible pour les détenus de prendre le dessus, et d'engager un genre de mutinerie contre eux. Il feignait l'innocence, se faisant tout petit, malgré sa masse et sa taille, cachant sa culpabilité derrière son habituelle attitude désinvolte. Il puait le cramé, la sueur, le cannabis, mais parmi toute la faune voisine, ça allait ; ce n'était pas si... original. Il fixait toujours son regard bleu sur son « compagnon » d'infortune, méfiant ; qui sait ? Peut-être que Khad irait leur dire la vérité ? Après tout, ils étaient censés se détester, non ? Bah... il se débrouillerait, hein, Vincent se débrouillait toujours. Pour survivre. Un jour de plus.
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Lun 27 Juin 2016 - 0:42
Tout ça à cause de la rage. Si j'étais resté calme, si j'avais pas emmerdé ce gars qui n'avait rien demandé, on en serait pas là. Et en y réfléchissant, je l'avais moi-même entraîné dans la merde en m'énervant contre lui, et ce, pour un vulgaire joint. Alors ouais, j'avais un peu honte, même en ayant l'habitude de ce genre de débordements pourris. Seulement cette fois-ci, mes ardeurs avaient pris des proportions inimaginables. En passant le pas de la porte, tout à l'heure, j'étais loin de me douter qu'à cause de mes conneries,  un gigantesque brasier allait s'éveiller dans la chapelle.

Et puis, je devais peut être demander pardon à la tête blanche. Cependant, les excuses, c'était pas mon fort. Je préférais me dire que lui aussi était responsable... Qu'il aurait pu partager un peu son joint pour que je le laisse tranquille.

Cependant, il n'avait pas l'air de m'en vouloir. Si c'était le cas, je lui expliquerais que je ne suis pas toujours bien conscient de mes actes. Il était plutôt sympa en plus... Mais un peu bizarre aussi.

-Avec un loup ? Sérieux ?


Je haussais un sourcil en le fixant d'un air surpris. Il se foutait de moi ? J'avais compris au fil de mes expériences avec les gens que j'étais du genre à avaler tout un tas de truc assez facilement. Mais le fait d'être au courant de ma naïveté me rendait justement plus méfiant envers les autres, dorénavant. Après... P't'être qu'il bossait dans un zoo avant d'aller en taule ? Je me posais quelques questions de ce genre sans quitter le décoloré du regard. Il reprit la parole sans attendre d'avantage, et il avait bien raison. 'Fallait déguerpir avant de se faire choper par les gardiens.

-Mh.

Je passais la main dans mes cheveux sales, parsemés de poussières. Vivement la prochaine douche, pensais-je en regardant cette même main. Je me relevais lentement, souhaitant également quitter cet endroit.

-Moi c'est Khad. Khad Amir Sim-Argh.. !


Mon pied. Mon foutu pied. J'avais mal bordel. Immobile, je serrais les dents, tentant de grimacer le moins possible. Je décidais de faire quelque pas. C'est bon, je pouvais marcher. Je boitais un peu, mais je marchais. Merde, je détestais montrer ce genre de faiblesses physiques à la con... Une dizaine d'insultes fila à travers mes pensées. Je me souvenais avoir heurté un banc, ou quelque chose comme ça.

-Allez.

J'étais prêt à suivre Vincent. La douleur me lançait mais je ne voulais pas y accorder une plus grande attention. Pas question de faire le fragile devant le décoloré...

-Hé, on dit qu'on a rien vu, rien fait ? Ou qu'on traînait juste pas loin mais qu'on a essayé d'éteindre le feu, parce qu'on a vu de la fumée. Et puis, pour nos combis, elles auraient pris feu du coup... Ou on peut dire que j't'ai sauté dessus, puis que t'a dû te défendre et résultats on est dans cet état ! Ou...

Je cherchais tout un tas de solutions, le stress s'emparant de moi petit à petit. Je n'étais pas très bon au jeu du mensonge. En principe, quand je tentais de dissimuler une vérité, celle-ci ne tardait pas à être découverte grâce à mon manque de crédibilité... Mieux vaut ne rien dire du tout, au lieu de mentir plus mal qu'un gosse.
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Vincent Weiss
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Vincent Weiss
Détenu
Lun 27 Juin 2016 - 20:07
Khadamirsim ? C'était quoi ce nom à rallonge bordel ? Pour Vincent, la plupart des Arabes avaient un nom commençant par « Ben quelque chose ». Il hocha la tête, afin de montrer qu'il avait compris, alors qu'en réalité, il pensait que le prénom de son compagnon de fortune était « Khadamirism », voir « Kadamirsim » (étant donné qu'il n'avait pas une bonne orthographe, il ne devinait pas la présence du « h »). Il sourit, n'osant pas l'appeler par son prénom, de crainte de faire une faute à l'oral, et de passer pour un raciste. Ce qu'il avait de raciste ? Sa méconnaissance des peuples et des cultures, il assumait d'avoir quitté l'école rapidement, mais il n'aimait pas qu'on le prenne pour un idiot. Parce qu'au fond, c'était un peu vrai ; Vincent n'était pas une lumière.

« T'as mal à ta jambe ? »

Demanda-t-il d'ailleurs en observant le jeune homme s'efforcer à marcher, avec un petit sourire crispé. Lui ? Bah... la douleur, il savait comment la dompter ; il la maniait depuis sept ans maintenant, son corps était résistant. Il gratta les marques de morsures, il remua ses épaules puissantes. Il tendit la main à « Kadamirism » afin de l'aider à marcher, s'il acceptait son aide. Auquel cas, il ralentirait son rythme, en faisant attention à ne pas l'abandonner par inadvertance. Bah... si les gardiens approchaient, il ne l'attendrait pas. Vincent voulait bien être gentil, mais ça avait des limites. Il écouta « Kadamirism », puis il haussa les épaules. De toute façon, il avait le sentiment qu'on saurait finalement ce qu'il s'était passé entre eux.

« On a qu'à dire qu'on a tenté d'éteindre l'feu, ou d'voir s'il y avait des gens. »

Proposa Vincent en modifiant la version de l'Arabe. Il avait envie de fumer, malgré que ses poumons venaient d'ingérer des nuages de cannabis. Il était épuisé, la drogue quittait son corps, doucement ; la peur l'avait réveillé brutalement de son trip. Et puis, ce n'était pas une dose pareille qui l'emmènerait loin. Un simple petit plaisir, à peine plus bon qu'une branlette sous la douche, en solitaire. Il plissa les yeux, puis il entraîna « Kadamirism » un peu plus loin.

« Si jamais t'as mal, j'vais t'aider à aller à l'infirmerie, mais j'y resterais pas. J'aime pas les toubibs là-bas. »

Parce que Vincent ne voulait pas prendre le risque qu'ils voient son corps, ou qu'ils mettent en avant son passé de drogué d'héroïne. Et puis, c'était peut-être le moment de tirer sa révérence, non ? Chacun sa merde. Il prenait ses précautions pour le jeune homme, mais sans plus. Il faisait un minuscule effort, voilà tout ; « Kadamirism » pouvait être content qu'il fasse ça. Plus jeune, Vincent avait été loyal avec ses amis, mais le temps passant, la mort de Lamb, et sa fugue avaient brisé ça. Enfin... la loyauté, il l'avait rendu à un homme qui l'avait marqué. Du reste, ça n'avait pas été exactement de la loyauté, seulement son attachement désespéré à un salopard qui avait abusé de lui pendant sept ans.


« Sinon... bah... autant partir chacun d'not'côté, on racontera si on pose des questions. »

Vincent avait un petit don pour ce genre de mauvaises combines, mais elles finissaient généralement mal. La faute à pas de chance, dirait-il, si l'Arabe venait se plaindre de lui plus tard. Il rangea ses mains dans ses poches, il le fixa, et il attendit qu'il prenne une décision. Vincent n'était pas un « leader », il était un « suiveur ». Il avait toujours servi ceux qu'il avait reconnus comme étant « l'Alpha » ; plus jeune, ça s'était traduit à aider ses copains à maltraiter les bourges à la sortie des écoles. Lorsqu'il avait pris la seule décision de sa vie, ça avait été par un acte purement désespéré, et quelques années plus tard, il avait scellé son destin en demandant une clope à la mauvaise personne.

« D'façon, j'vois pas ce qu'on peut faire d'plus, on va peut d'venir l'meilleurs potes du monde, si ? »

Ce n'était qu'une forme d'ironie comme une autre. Vincent évitait depuis près de cinq mois les autres. Il n'avait pas remarqué l'Arabe avant, préférant se mettre en Position Latérale de Sécurité dans sa bulle, plutôt que d'y accepter quelqu'un ; c'était toujours plus simple, ainsi. Il continua de marcher, observant les gardiens en train de gueuler aux prisonniers de rentrer, usant des matraques pour impressionner, si certains voulaient faire les malins. Vincent resta désinvolte, totalement insensible aux cris et aux bagarres, ça avait été longtemps son quotidien. Avant, il adorait se jeter la tête la première pour frapper les autres — l'Arabe avait dû s'en apercevoir —, maintenant, ça le blasait.

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Anonymous





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Jeu 14 Juil 2016 - 23:02
C'était bien la première fois que je me faisais une blessure de ce genre dans l'enceinte de la prison. Après avoir pris connaissance des méthodes que les infirmiers utilisent pour me guérir, je m'arrangeais afin de les voir le moins possible. C'est simple, à leurs yeux il suffit de t'abrutir suffisamment pour qu'ils ne te voient plus comme une menace. Mais que voulez-vous, même si j'évite de me faire mal au quotidien, il suffit d'une saute d'humeur pour que ces principes disparaissent. Quand j'explose, je ne fais absolument pas attention aux dégâts. D'ailleurs, si c'était le cas, je ne ferais probablement pas partie des aliénés.
Je scrutais ma combinaison grise, déchirée et noircie, maudissant l'image qu'elle donnait à ma personne. Enfin, mon regard se posa sur le détenu classé “normal”.

« Un peu. Je galère à marcher mais ça va aller. T'as rien, toi ? »


Il avait l'air indemne, mais, sait-on jamais, ça ne coûtait rien de demander. Nous étions complices, et l'entraide s'imposait encore un peu entre nous, jusqu'à ce qu'on nous ait complètement innocentés. Cette pensée fut rapidement illustrée par la main que Vincent me tendait. Je l'acceptait après un bref moment d'hésitation. Ça faisait longtemps que je n'avais pas reçu une attention de ce genre... Longtemps que je touchais quelqu'un sans avoir pour but de lui briser les os.

« Merci. »

Waw, c'était le remerciement le plus inaudible que j'avais pu articuler jusqu'à présent : je l'avais à peine murmuré, comme si il s'agissait d'une honte, d'une faiblesse. Pourtant, j'étais sincère, et ne tardais pas à m'appuyer contre cette boule de muscles, ce roc, qui m'offrait son aide une fois de plus.
Mon bras logeait sur ses épaules tandis que mes yeux curieux accrochait les étranges marques qui ornaient sa peau. Vincent me proposa alors une solutions. Plusieurs alternatives. Je réfléchissais.

« Mh... »

Je hochais la tête, mon regard se perdant inconsciemment sur son torse quand il évoqua l'infirmerie.

« Non. »

Je grimaçais légèrement, en réalisant que ma réponse relevait du réflexe, tant cet endroit me donnait la nausée. Ils étaient capable de me shooter aux calmants pour une simple piqûre de moustique. Mon pied guérirait plus tard.

La tête blanche sortit une seconde mauvaise idée, que je contestais sans attendre.

« Attends, si on fait ça, ça va être le bordel après... Disons qu'on a fait les curieux, qu'on a senti du cramé et qu'on est entré pour voir ce que c'était. Alors on a vu le feu déjà pas mal grand, et alors, on a voulu l'éteindre sur un coup de tête. C'est ok ? »


Mon histoire me semblait tenir debout... Même si en réalité, je me serait tiré loin de là plutôt que de faire quoi que ce soit pour éteindre le feu dans une telle situation.

« Quoi ? Meilleurs potes ? Nan, j'crois pas. »


Je souriais légèrement, laissant entrevoir mes dents une fraction de seconde.

« Enfin, si t'arrive à te faire un meilleur pote ici, un vrai, un bon, faudra me prévenir. »

Bah ouais, le therme « pote », ça voulait bien dire « ami », non ? Et en taule, ça n'existait pas, ça... Pas que je sache.

« Bref, on bouge, t'as qu'à m'emmener assez près du sous-sol... J'dirais que j'ai mal quand ça m'arrangera. »


Il me restait encore du temps à passer en dehors du quartier des aliénés, et c'est avec joie que je repoussais la visite à l'infirmerie à plus tard, quitte à devoir rester immobile. Avec un peu de chance, la douleur allait s'effacer toute seule.



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