Le Deal du moment :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le ...
Voir le deal

 :: Rémission :: Corbeille :: Les rps Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

Un repas agité

Anonymous





Invité
Invité
Jeu 30 Juin 2016 - 20:51
I.
Ça faisait à peine deux jours que j'était arrivé dans le pénitencier de Lancaster et déjà je sentais l'ambiance générale qui commençait à m’oppresser. Tout était trop étroit; fermé et insalubre. Je n'avais pas réussi à dormir le soir de mon arrivée; la boule d'angoisse et d’appréhension menaçant mon estomac, et mon cerveau qui réfléchissait à toute allure m'avaient tenus éveillé toute la nuit. On m'avait logé au sous-sol, l'endroit pour les fous, "aliénés". Je regrettais un instant le choix de mon avocat de me déclarer schizophrène en passant devant le quartier des traitements. Le stress de me retrouver sans défenses et sans pouvoir ou contrôle quelconque sur mon environnement m'affectais sérieusement, c'était bien quelque chose qui apaisait grandement et me retrouver sans était comme se retrouver complètement nu sur un champ de bataille spartiate. Enfin c'était l'image la plus rapprochée de mon sentiment à ce moment là. Que ce me soit si soudainement enlevé me ramenais à une époque qui me donnais la chair de poule, dès qu'elle me traversait l'esprit. J'essaya ne pas y accorder plus de mon temps, je balayais donc rapidement cette pensée néfaste de mon esprit.

Allongé sur mon lit inconfortable, je fixais le dessous de la couchette supérieure(Que j'avais convoité, avant de me rendre compte que la fenêtre laissait tout juste la petite ouverture déboucher directement les rayons agressifs du soleil dessus). Je ne pouvais plus ignorer l'air poussiéreux de la pièce qui venait me titiller les poumons de manière fort désagréable. Je fermes les yeux, contrarié. J'étais coincé dans cet endroit pour les trente ans à venir, mais je spéculais déjà sur toutes les manières possibles et inimaginables de sortir d'ici. En toute légalité bien entendu; j'avais des affaires à régler, là dehors, et je voulais garder ma renommée, pour laquelle j'avais fait multiple efforts et sacrifices. S'il n'y avait aucune autres solutions je pourrais aussi peut-être trouver un moyen de m'enfuir et me faire une nouvelle identité; on m'a dit que quelques personnes s'étaient déjà échappées, la sécurité laissant à désirer, et j'avais définitivement quelques contacts qui pourraient m'aider pour ça, mais ça voulait aussi dire devoir tout recommencer; pas de rien comme à mes débuts, mais cette idée ne m'enchantait guère plus.

Je pensais aussi à toutes les choses que j'aurais à gérer pour les jours suivants; j'avais rapidement révisé l'horaire d'avance, mais les premiers jours s'annonçaient chargés. Dans la journée je devais avoir des visites de contacts pour s'organiser pour comment gérer l'entreprise de prison ou du moins un minimum, car on m'avait proposé une petite source de revenus en échange de conseils dans un contexte général: (Ils avaient définitivement été impressionnés par ma façon de subtilement réintégrer les subprimes et de gérer les impôts et autres fraudes de ce genre--ce qui avait d'ailleurs effectivement fait foisonner l'entreprise jusqu'à son meilleur-- Et donc m'avaient demandé ce service.). À croire que le changement leur fait peur, autant pour moi, ça m'avait surpris de les voir aussi enthousiastes même après s'être fait tirer près de vingt millions à cause des fraudes qui avaient été dénoncées par Monsieur Z-ce qui n'était certes que peu pour la banque, mais tout de même. Autant pour moi, autant pour moi.
J'avais aussi marchandé un petit business que je pouvais totalement gérer de prison. Il s'agissait en fait d'assemblage de pièces d'avions, que je pourrais revendre par des intermédiaires. Vu que je m'occupais des contacts, 15% me reviendraient sur chaque vente, tout ça sans avoir à bouger le pouce, ce qui était donc assez convient. Bien sûr je devais encore gérer la paperasse, mais au moins ça me ferait quelque chose à faire. Je devais rencontrer la personne pour gérer tout ça le jour suivant.

La fatigue qui s'était fait ressentir le lendemain m'avait plombé le moral, la tête et m'avait embrumé l'esprit jusqu'au soir où, de retour dans la cellule, c'était le même scénario que la veille qui se répétait encore et encore. La fatigue l'avait finalement emporté et j'avais du m'endormir vers trois heures, me laissant les quelques heures avant l'aube pour régénérer un minimum. J'avais l'habitude de manquer une nuit de temps à autres pour travailler sur l'entreprise mais l'anxiété avait définitivement eu un certain impact sur mon humeur générale.

Venue l'heure du déjeuner, je me dirigeais donc vers la salle, de son charmant nom le "réfectoire", où j'avais déjà dégusté quelques fois (cinq pour être exact) les plats, pas si mauvais qu'on pouvait y trouver. Je m'en étais finalement procuré une portion quand je me posais enfin, un peu à l'écart. Sans préavis d'aucune sorte, je vis un garçon blond, les cheveux presque blancs d'ailleurs s'approcher de moi.

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous





Invité
Invité
Dim 3 Juil 2016 - 12:32
Un repas agité
Ft. Mika E. James
Ah Uriel, mon petit Uriel… Si tu savais comme je rêve du jour où tu ne te réveilleras pas, et où tu me laisseras le contrôle total de ton enveloppe charnelle ? Oh je sais que je peux rêver hein, mais j’aime à penser qu’un jour je serais le seul maître à bord. En tous cas, pour l’instant, tu me laisses diriger, moi Leiru. C’est facile, c’est moi qui ait le meilleur caractère, c’est aussi de ma faute si nous nous retrouvons tous en prison maintenant, je n’imagine pas la tête de Théo quand il va vouloir aller draguer de la minette. Oui parce que à part la directrice que j’ai pu croiser au détour d’un couloir, je n’ai pas vu une seule femelle ici-bas. Oh moi je m’en fiche, je suis pédé comme un phoque ! Mais Théo lui... Oh il a besoin de sa dose de vagin quotidienne haha. Ça lui apprendra, à ce salaud de dragueur des plages avec son accent Français de merde.
Nous sommes arrivés il y a trois jours maintenant. Au début, j’ai été perturbé, devoir m’habiller de cette combinaison grise, devoir avancer avec les autres, porter des menottes, prendre des cachets tous les jours sans savoir ce qu’ils traitent exactement. Mais je me tiens tranquille Uriel, je fais ça pour Lou-Ann, la pauvre petite n’a pas besoin qu’on la malmène. En tous cas, elle ne s’est pas encore montrée aujourd’hui. Elle dort sans savoir ce qui se passe, j’ai en tous cas, pris la liberté de lui écrire une lettre, qu’elle saura trouver sous le matelas, c’est toujours ainsi que nous communiquions par le passé, je ne vois pas pourquoi cela changerait.

Tu t’es manifesté cette nuit Uriel, tu t’es réveillé d’un bond et je n’ai pas pu prendre le contrôle, tu as commencé à chercher partout autour de toi, à te demander ce qui se passait réellement. Mais comme nous dormions tous sur la couchette du haut, on est tombés de plein fouet et tu as gémit douloureusement en réveillant son codétenu qui t’a sommé d’arrêter de faire autant de bruit. Tu as hurlé et tu t’es rué vers les barreaux, le souffle court en pleine crise de panique. Oh j’imagine ce doit être flippant quand son dernier souvenir c’est que tu allais chercher de la coke chez ta mère et que tu te réveilles t’es en prison… Et surtout que des semaines se sont passées depuis.
Un gardien à finit par arriver, agacé par tout ce raffut. Il était grand et fort, avec des muscles de la taille de notre tête, t’as encore hurlé, sérieux, t’es bon qu’à ça ? T’as dû réveiller tout le couloir avec tes conneries ! Toujours est-il que moi je t’observais de l’intérieur, attendant que tu me rendes le contrôle de notre corps, impatient. Le gardien nous a choppé, et nous a foutu dans une cellule capitonnée, oh c’était rigolo, je suis certain que Lou-Ann se serait éclatée là-dedans. Mais pas toi, tu t’es allongé en position fœtale et en pleurant, puis t’es tombé raide mord, endormi.

C’est le lendemain qu’on nous a fait sortir en nous demandant si nous étions calmés. J’ai hoché la tête, tu m’as de nouveau laissé les commandes pour aller te cacher dans les entrailles de ta honte. Petit con. Je levais le bras pour pousser la porte, c’est alors que je remarquais que mon poignet était complètement gonflé, et d’un coup, j’ai eus mal. J’ai gémis douloureusement…et direction l’infirmerie.
Bravo Uriel, en te tortillant ainsi et en tombant du lit du haut, tu nous as fait une entorse au poignet. Bon rien de mal mais on nous a fait une petite attelle du coup, comme une sorte de grosse mitaine qui maintient ton poignet. Faut aller manger maintenant. Après une nuit pareille, je vous jure que je n’ai pas faim et la seule chose dont j’ai envie c’est d’aller me recoucher. Remarque, avec cette petite punition et cette histoire de poignet, on a échappé au sport du matin, c’est déjà ça. C’est donc en portant mon plateau maladroitement que je venais me poser au réfectoire, remarquant qu’il y avait une personne à table sur laquelle je m’asseyais souvent. Je me mets le plus loin possible de ces gros noirs là-bas, de peur que leur couleur soit contagieuse.

J’observe mon plateau, et regarde, un chocolat chaud, et deux toasts à la confiture de framboise. Ouais rien de plus et j’aurais plus faim avant un moment avec ça. Pensif, avec ma main non blessée je me gratte l’intérieur du coude en me disant que j’ai envie de cocaïne, mais qui pourrait m’en fournir ici hein ? C’est là que je remarque que je me suis assis en face d’un mec. Ah oui c’est vrai, je l’avais vu de loin, le type qui s’est assis à ma table. Il ressemble à Uriel. J’me méfie.

Euh… Salut. Commençais-je de ma voix naturellement éteinte. Je le détaille un peu,  il porte la même combinaison que moi, il doit habiter mon quartier. Moi c’est Leiru.

Je vous avouerais que je n’ai pas encore compris la différence entre ceux qui portent une combinaison orange et ceux qui en portent une grise. A part que tous ceux portant la combinaison orange ont l’air bizarres. HAN si ça se trouve ce sont des fous ! Genre des vrais fous ! Oh l’angoisse.

T’as pas du sucre ? L’est pas assez sucré leur chocolat…
© 2981 12289 0
Revenir en haut Aller en bas
Un repas agité
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Behind The Cell  :: Rémission :: Corbeille :: Les rps-
Sauter vers: