Putain, putain, putain…
Saleté d'enfoiré de fils de…
Putain mais quel grand con !
Putain de merde, je déteste ça. Je déteste me retrouver dans c'te putain d'infirmerie à la con.
Merde quoi… En plus, c'était pas de ma faute !
Si ce connard m'avait pas regardé de travers, j'lui aurais pas refait le portrait. Mais le pire, c'est que ce mec avait osé se défendre ! Et il m'a mit une sacrée droite cet enfoiré, j'dois avoir un bleu qui s'étend sur toute ma joue maintenant. Et j'sens ma lèvre gonflée putain, c'pas agréable. Ma joue me fait même carrément mal ! Enfin, il a sacrément payé lui aussi. Quelle idée de me faire chier aujourd'hui aussi. Faut être con.
Ouais bon ok, j'suis de mauvaise foi, il pouvait pas savoir. Il pouvait pas savoir qu'aujourd'hui, c'était pas le jour pour me faire chier. J'suis en colère depuis ce matin, sans vraiment de raison, j'sais pas. J'me suis juste réveillé et j'allais pas bien, j'avais envie de taper la moindre personne qui me parlait ou qui me regardait. J'me suis levé du pied gauche comme ma mère aurait dit.
Du coup, j'ai essayé de m'isoler toute la journée mais bon, on est en prison. On est enfermé avec des gens qu'on voit à longueur de journée. C'pas vraiment le genre d'endroit où être quand on veut être tranquille. Du coup, ça m'a encore plus énervé. Toute la putain de journée, j'essayais de me retenir de sauter à la gorge du premier qui passait pour lui éclater le crâne contre le sol. Et j'avais plutôt bien réussi. Jusqu'à ce que ce mec se ramène. J'sais même pas son nom, j'sais juste que c'était un blanc. Ça a pas beaucoup d'importance de toute manière. J'ai pas aimé son regard. J'sais pas, il me reluquait, ça m'a cassé les couilles. Alors, j'lui ai sauté dessus. Il est facilement tombé au sol, j'ai commencé à m'acharner sur lui. Il a eut bien mal en tout cas, ça j'peux vous le dire.
Bon, on a vite été séparé par des gardiens, juste après la droite qu'il m'a mise en fait. On a été amené à l'infirmerie, ce con est allongé sur un des lits, le plus éloigné du mien, et heureusement, y a des rideaux qui nous séparent. Si j'vois sa tête, j'pourrais pas m'empêcher de le cogner.
Les gardiens sont dehors, l'infirmier est en train de s'occuper de lui. J'vais essayer de me tenir tranquille, j'vais quand même pas aggravé mon cas, j'suis presque sûr que dès qu'j'vais sortir d'ici, les gardiens vont pas être cool avec moi pour avoir déclenché cette bagarre.
Merde, putain, bordel…
Ça m'énerve encore plus.