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Et on appelle ça de la bouffe...?[pv Ena]

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Lun 1 Juin 2015 - 7:01
La routine… Elle s’installait doucement mais surement et, humain qu’il était, il suivait. De toutes manières, qu’est-ce qu’il aurait pu faire de plus ? Tout était planifié, orchestré. On leur donnait une liberté illusoire lorsqu’on leur parlait de quartier libre, on leur faisait croire qu’ils faisaient quelque chose de productifs dans leurs maudits ateliers manuels, ils pensaient leur inculquer la culture américaine dans la bibliothèque où les livres sentaient le moisie et qu’on se demandait si un des détenus n’avait pas pisser dans un coin, histoire de rajouter à l’odeur des champignons un peu d’ammoniac… Pour se rappeler quand il vivait dans la rue ?

Zach devait suivre et n’avait pas le choix. Il suivait et surtout, ne faisait pas de vague. Il avait été approché par un des gangs et il avait la possibilité de les rejoindre mais il n’avait donné encore aucune réponse. Il fallait l’avouer. Il ne cherchait plus à rejoindre le moindre groupe d’hommes. Le dernier qu’il avait rejoint et commandé avait été complètement massacré et exécuté devant ses yeux. Inutile de dire que lier des relations amicales avec quiconque était devenu quelque chose d’assez rare chez lui. O, ça ne l’empêchait de pas de taper la causette et de donner l’image d’un type tranquille et calme. Celui qui apprécie une bonne conversation –au coin du feu ? d’une clope, ouais – mais il n’y avait plus d’engagement réellement personnel de sa part. Rejoindre les Prides, c’était rejoindre une sorte de famille…. Et la famille, chez lui, c’était sacré. Si il les rejoignait, il s’impliquerait…. Au risque de les perdre aussi… ?
Là était toute son hésitation. Allait-il accepter de nouveau ? En étant incarcéré, il avait fait une croix sur les liens qu’il pourrait avoir. En arrivant en Amérique, il s’était dit que désormais, il aurait des ennemis partout. Est-ce que rejoindre le gang, et donc, des souches américaines, était vraiment en lien avec ses principes… ?

Il en était là dans ses réflexions quand il se posa à une table et qu’il plaça son plateau devant lui, n’ayant pas fait une seule seconde attention à la place qu’il avait choisi. Quel qu’elle soit, si elle ne convenait pas, on le lui dirait. Et selon, il partirait ou non. Ne pas faire de vagues, certes. Mais il n’était pas non plus le bisounour de passage à qui on pouvait dire ce qu’on voulait et il disait oui, sas réfléchir –Mea culpa, on ne parle pas de bisounourss, mais de Oui-Oui dans ce cas-là ! – .
Dans des gestes mécaniques, il prit sa fourchette et commença et détailler son assiette pour réaliser que c’était vraiment dégueu ce qu’on lui avait donné… -étonnant, tient ! -. Il avait beau vouloir jouer le jeu, la nourriture américaine, déjà, à la base, il n’en était pas fan. Mais en prison, c’était limite gerbant. Une grimace de dégout apparut sur son visage alors qu’il repoussait le plateau et qu’il prit le morceau de pain. Bon, ce n’était pas non plus de la première fraicheur, mais c’était toujours ça de pris…Le meilleur de tous les régimes… la taule ! Ceux qui voulaient perdre du poids n’avaient qu’à venir faire un tour ici, ils ne seraient pas déçus !
Il avait facilement perdu mais avec les exercices de musculation qu’il faisait régulièrement, ça compensait assez sa perte de poids.

Un mouvement vers sa droite le fit relever les yeux et il observa en silence l’homme qui s’installait face à lui. Encore une tête inconnue. Décidément, il y avait un sacré turn over ici… Il hocha vaguement la tête, en guise de salut avant de montrer son plateau du menton, celui-là même qu’il avait délaissé quelques minutes plus tôt au profit d’un morceau de farine cuite.

« Buen apetito… Si tu veux part de moi, avec plaisir… »

Allez, il était sympa le Zach. Juste pas du genre à s’étaler sur des sujets persos. Mais pour le reste, il pouvait donner bonne figure. En particulier si tu es étranger, il sera encore plus sympa, tu verras !
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Lun 1 Juin 2015 - 12:58
Ses paroles résonnaient encore dans sa tête : «  Mr O’Callaghan, vous me demandez d’être rapatrié en Irlande afin de purger votre peine là-bas ? Vous rendez-vous compte de ce que vous exigez ? J’aurais peut-être respecté cette dernière demande si vous aviez été condamné à mort, mais vous avez la chance de ne pas l’avoir été. Vous avez assassiné sauvagement sept de nos citoyens sur le territoire américain. Même si vous n’avez qu’un visa étudiant, la justice américaine vous retiendra ici jusqu’au bout. J’ai contacté l’ambassade d’Irlande à New York, et ils refusent de prendre votre affaire en charge, ils refusent aussi de vous faire revenir au Pays Mr O’Callaghan. Vous allez donc rester avec nous jusqu’au bout Ena, vous serez notre invité n’est-ce pas ? Au revoir Mr. Nous nous reverrons au procès. ». Voilà. Ena était condamné à ne plus jamais revoir son pays tant aimé. Il en venait presque à se demander ce qui était le pire entre la perpétuité ou l’exil aux Etats-Unis. Même son frère pourtant bien placé n’avait réussi à lui obtenir cette faveur. Ne doit-on pourtant pas respecter la dernière volonté d’un condamné ? Ah oui, c’est vrai. Il n’était pas entré dans le couloir de la mort. Voilà pourquoi.

Cela faisait seulement deux jours qu’il était à la CSP et il en avait déjà marre. On l’avait placé dans une cellule provisoire le temps de lui trouver un camarade. Mais qui avait dit à l’administration pénitentiaire qu’il avait envie d’avoir un camarade ? Il commençait aussi à regretter la proposition de son frère qui visait à le faire passer pour fou ; peut-être qu’il aurait pu retourner en Irlande et qu’il aurait pu être relâché sous peu pour bonne conduite ou pour un « recouvrement de la raison ». Maintenant il était trop tard pour changer d’avis. Il aurait préféré se retrouver avec des mecs qui jouaient aux billes avec leur crotte de nez plutôt que de mecs qui jouaient aux échecs avec la vie d’autres mecs. En revanche, il ne regrettait en rien la raison pour laquelle il se trouvait en prison. Qui plus est, sa mémoire était encore  fraîche et il se souvenait de tout, absolument tout. Il se souvenait de chaque détail des meurtres, de chaque craquement d’os, de chaque pleur, et même de toutes les paroles prononcées. Parfois même, il souriait tout seul et bêtement. Mais pas maintenant. Il y avait beaucoup trop de monde autour de lui.

Le réfectoire, seul endroit de liberté dans cette prison. Si les mecs n’avaient pas envie de manger, ils ne mangeaient pas, tout simplement. Ena s’avança, plateau à la main, et il glissa lentement sur la longueur du self. On lui servit alors une bouffe assez informe. Mais il distingua une cuisse de poulet sous les légumes (si ça en était) qui semblait avoir été bouillie ou alors elle était pas fraîche du jour. Il contempla l’assiette à plusieurs compartiments sans broncher, de toute façon que pouvait-il dire ? Pas grand-chose en fait. Il regarda les tables dans tout le réfectoire : Beaucoup était déjà pleine à craquer et surtout, des groupes semblaient être déjà formés. Et c’était ces groupes qu’il était nécessaire d’éviter le plus possible. Ena savait se battre mais pas contre dix en même temps. Il repéra alors une table vide ou presque : Il y avait un mec qui se tenait déjà là-bas et qui semblait prêt à gerber son plateau repas rien qu’à l’odeur. C’était compréhensible. Une odeur affreuse émanait du plateau que portait l’Irlandais, cela ressemblait à une odeur de chou, des choux mal cuits ou alors très mal préparés. Bref, pas très ragoutant en soi. Il s’approcha alors tranquillement de la table en se disant que si le mec était pas content, il lui casserait la gueule et voilà tout, c’était aussi simple que ça. Mais au lieu de lui lancer un regard hagard ou mauvais, celui-ci hocha la tête pour le saluer. Ena ne répondit pas. Pas pour l’instant. Il s’installa et le gars d’en face lui désigna son plateau d’un coup de menton.

« Buen apetito… Si tu veux part de moi, avec plaisir… »

Ena le regarda avant de pousser son plateau à son tour. La viande ne lui faisait en rien confiance. L’odeur des choux aussi. Il avait tout sauf envie de se retrouver aux chiottes toute la nuit et de mourir d’une intoxication alimentaire. Au pire, il existait sans doute des mecs qui planquaient de la bouffe dans leur piaule dans un coin bien discret et qui pourraient lui en filer de la bonne en échange d’un service quelconque.

« Nan merci. Ça ira. » Répondit-il dans un anglais avec un accent irlandais à couper au couteau.

Ses quelques années de vie aux Etats-Unis n’avaient rien changé à son irish accent. Il faisait craquer les filles comme ça à la fac.
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Dim 7 Juin 2015 - 7:55
Non, il n’allait pas tout de suite envoyer bouler quelqu’un. Ce n’était pas son genre, en tout cas, pas tout de suite. Il était plutôt du genre social et laissait les gens dire ce qu’ils avaient en tête avant de décider ce qu’il allait faire.
Après avoir dit bonjour d’un mouvement de tête, il observa le type qui s’installa en face. Il avait l’air d’avoir la trentaine… Ou peut-être un peu moins. Bref, encore une jeunot pour le mexicain. Par contre, un bon point, l’accent et les traits indiquaient un étranger. Au moins, il n’avait pas un américain pour voisin de table. Le détail était important avec une prison où 90% des détenus et gardiens étaient des amerloches. Ouais, ok, il était en Amérique, logique ! Mais il n’avait jamais demandé à y être et il devait y passer le reste de sa vie. Donc, les étrangers, si peu nombreux, étaient les bienvenus pour lui !

Le repas n’avait pas l’air plus alléchant pour le prisonnier que pour Zach, alors qu’il repoussait son plateau. Etonnant. En même temps, il aurait accepté, il en aurait été surprit. Il fallait vraiment mourir de faim ou avoir des gouts de chiottes pour avaler ça !
Il déchira un morceau de pain presque rassit et tenta d’en mâcher quelques morceaux tandis qu’il continuait à observait l’homme. Il était grand – bien plus grand – que lui et devait peser en proportion. Le genre qu’il ne fallait pas trop chercher si on voulait rester en morceaux. Il avait la tenue des aliénés. Le révolutionnaire était curieux de savoir ce qui ne tournait pas rond dans sa tête pour être ainsi catalogué fou. Certainement encore un de ces fous qui entendaient des voix ?C’était souvent ceux-là qui pétaient un plomb et qui se retrouvaient là, après avoir fait tout une série de meurtres. Les sérials killers aussi… mais eux, il se demandait si on les mettait réellement dans la catégorie aliénés ? Après tout, ils étaient considérés comme psychopathes mais ils avaient aussi toute leur tête quand ils tuaient, non ?

Enfin, il n’en savait rien. Il n’était pas psy et il ne s’était jamais trop penché sur ce genre de questions avant d’avoir le temps depuis qu’il était incarcéré. Il était sûr d’avoir déjà eu l’occasion de rencontrer des types pas nets dans son armée. Mais jusqu’à la fin, il n’avait pas l’impression de les perdre au passage. Certes, il y en avait, ils auraient pu tuer mère et père très rapidement. Mais la cohésion de groupe, la vie avec ses troupes dans les montagnes devaient leur donner une sorte de sécurité pour les maintenir presque calmes jusqu’à la fin… Il soupira. De toutes manières, ce temps était terminé et ça ne le concernait plus.

« Buena idea ! Je pas savoir ce que ils mettent dedans mais Il grimaça. Même insectes dans forêts plus meilleurs que ça ! »

Et le pire, c’était que c’était vrai. Au moins, il savait ce qu’il avalait ! Là, c’était un truc infâme qu’ils appelaient nourriture et qui n’avait rien avec ce terme si ce n’était que ça avait fabriqué dans une cuisine. Et encore, il n’en était pas totalement certain.

Le basané tendit sa main pour se présenter, invitant l’homme à en faire autant, histoire de faire connaissance. Si ce dernier ne répondait pas à sa demande, il ne prendrait pas ombrage et reprendrait sa main comme si de rien n’était. Il en fallait beaucoup pour le rendre susceptible. Il savait que tout le monde ici n’aimait pas forcément les contacts et il n’allait pas imposer ça. Surtout qu’il gardait bien en tête la couleur du détenu. Temps qu’il ne savait pas trop comment l’étranger pouvait réagir, il ne ferait rien qui pouvait lui coûter un pétage de câble et une tentative d’agression au milieu du réfectoire. Il n’était pas non plus suicidaire !

« Me llamo Zacharia…Zach si tu préférer. Il lui sourit tranquillement tandis qu’il s’attardait sur la balafre qu’il avait au coin de l’œil gauche. Tu pouvoir manger pain, pas très bon mais bien mieux que ça Il montra d’un geste dédaigneux les plateaux repoussés. Tu nouveau, non ? Je pas l’impression d’avoir déjà vu… Bah, il haussa les épaules et avala enfin le morceau qu’il avait réussi à suffisamment mâché pour qu’il puisse passer l’œsophage sans avoir l’impression d’avaler une râpe à fromage. Pero, recién llegado ou pas, ça pas changer, hein ? Tout pareil…. Même galère ! »

Oui, il mélangeait pas mal les mots. Mais il ne se faisait pas à la langue et puis, il se faisait un point d’honneur de ne pas complètement maitriser celle-ci ! Il ne voulait pas s’adapter à ce pays et il ferait tout pour en faire le minimum vital.

« Tu être là pour quoi toi ? »

Question classique, habituelle, dans cette prison. Peut-être que certains trouvaient cela fade comme conversation, comme un certain aliéné qu’il avait rencontré un peu plus tôt, mais il fallait bien commencer par quelque chose dans la discussion pour savoir à qui on avait affaire. Et puis, Zach ne tournait pas trop autour du pot. Si il avait besoin de savoir quelque chose, selon, il posait les questions directement ou il manipulait pour les obtenir. Dans tous les cas, il aimait savoir avec qui il parlait. Ami ou ennemi… qui serait celui en face de lui… ?
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Sam 13 Juin 2015 - 0:01
Ena regarda son plateau. Un vrai film d'horreur à lui tout seul. Cela faisait une éternité qu'il n'avait pas eu un plateau-repas aussi dégueulasse. Même à la fac, les repas de la cantoche étaient 3 milliards de fois meilleurs. Même avec leur ragoût de bœuf et leurs carottes trop cuites. Mais là, ça frisait la tentative de meurtre. Le gars en face de lui ne semblait pas plus attiré par cette boustifaille infecte. Il se rabattait sur le pain qui faisait de la résistance lui aussi. Il inspecta rapidement la cantine qui l'entourait et il remarquait le calme qui régnait. Il y avait, bien entendu, une sorte de bruit sourd et continu, d'une part à cause de l'aération et d'une autre par le brouhaha léger des prisonniers. Personne ne semblait vouloir rompre le calme quasi sacré. Les prisonniers semblaient être orchestrés par une sorte d'appétit faussement satisfait. On entendait les plateaux se poser sur les tables de métal, les fourchettes riper contre la vaisselle et les aliments mastiqués. Parfois, Ena avait cette impression de scène contrefaite, comme si tout était fait exprès. Certains détenus lisaient pendant qu'ils mangeaient l'ignoble bouffe qu'on leur avait servi, tentant, d'une certaine manière, d'enfouir leur dégoût dans les lignes des textes. D'autres détenus lisaient des lettres envoyées par des proches, des lettres d'amour, des lettres d'anniversaire, ce genre de lettre qu'il ne recevra sans doute jamais. Il était un peu perturbé. Pas perdu. Perturbé, nuance.

Il se concentra à nouveau sur le type qui se tenait en face de lui. Pas 'ricain. Son accent était fort, et il n'arrivait pas à former des phrases justes. Il regarda aussi son physique : Grand, mais pas plus que lui, et costaud. D'une certaine manière, cela semblait logique. On ne pouvait pas se permettre d'être un gringalet ici, soit on arrivait secos et on se musclait, soit on arrivait costaud et on jouait de ses muscles pour faire valoir son pouvoir. Ena commençait à comprendre les règles de la prison. Ayant prit perpét', si il se battait avec d'autres détenus, ça n'influencerait pas sur sa libération. Alors il allait s'en donner à coeur joie, taper sur d'autres types, comme lui au pub à l'époque. Et comme ses ancêtres celtes d'ailleurs. D'une certaine manière, il se félicitait de ne pas être roux, ça lui éviterait de se prendre des remarques dans la tronche, comme son frère qui lui était né roux. C'était bizarre d'ailleurs... Pour l'instant, Ena avait un avis neutre quant à son voisin de cantine. Pas d'envie de lui taper dessus, ni d'être son pote pour l'instant. Déjà, il remarquait qu'il ne faisait pas partie du même quartier. Ce type avec les dreads était considéré comme dangereux, mais pas fou à l'inverse de l'irlandais.

Il se demandait quand même ce qui avait fait incarcérer un type comme lui ? La première idée qui lui vint fut celle de la drogue. Ena était cultivé mais pas tellement renseigner sur ce milieu. Il supposa donc que ce mec s'était fait coffrer pour trafic de drogue, ce genre de truc quoi. Mais bon, il jugeait bien vite quand même. Quand le type d'en face se mit à dire que les insectes de la forêt étaient meilleurs que la bouffe de ce midi, là Ena se posa vraiment beaucoup de questions. Ce mec bouffait des insectes. L'irlandais s'imaginait des scènes grotesques dans sa tête : Le gars souriant avec des pattes d'araignées coincées entre les dents, ou bouffant les cafards de sa cellule. Oui, Ena était un idiot doublé d'un type plein d'imagination. Beaucoup trop d'ailleurs. Du coup, cet idiot se mit à revoir son jugement. Enfin presque... Il l'imaginait donc cultiver de la Marie-Jeanne dans la forêt et bouffer des mille-pattes en attendant que ça pousse.Ce type devait vraiment en fumer trop.

Lorsque son voisin lui tendit la main, Ena l'attrapa et la serra fortement en la secouant vigoureusement. Fallait bien commencer à se faire des connaissances dans ce trou à rat. Ca pourrait toujours servir..

- " Ena. Ena O'Callghan. Ce pain me répugne, je te le donne"fit il en lui tendant son pain. "Je viens d'arriver, je vais devoir m'habituer.

Il trouvait son accent assez marrant et il lui semblait que ce type était plutôt cool. Mais Ena préférait tout de même garder une certaine distance. Il ne le connaissait pas encore et il se méfiait quand même l'irlandais.

- " J'ai pris perpet' pour 7 meurtres volontaires. Et il paraît que je suis fou. Attention à toi hein..." fit-il en ricanant et en mimant des mains étranglant un cou avant de tirer la langue pour imiter un mort.

Ena avait un gros grain quand même. D'ailleurs, certains détenus qui avaient entendu sa voix au fort accent s'étaient retournés, puis en voyant la tenue qu'il portait symbolisant son quartier, ils se retournèrent en le gardant à l'oeil.

- " Et toi ?"
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Dim 21 Juin 2015 - 9:07
Si il avait pu être dans sa tête pour voir ce qu’il imaginait de lui, au lieu des champs de cannabis, un araignée entre les dents, il en aurait éclater de rire. C’était tellement pas ça.. Et ça en même temps ! Les champs de drogue ? Il connait, il a pratiqué. Il faut bien financer toutes les actions militaires. Il n’st pas pour, mais il sait où sont les intérêts. Les araignées… Elles ne sont pas vraiment des plus comestibles et certaines, dangereuses. Mais un scarabée ou un mille pattes… Par rapport à la nourriture de la prison, il n’aurait pas dit non. Pour donner une bonne idée de ce qu’il pense de cette alimentation américaine !

Mais il ne lisait pas les pensées et dans un sens, c’est bien dommage. Ça lui aurait un peu égayé sa journée. Parfois, il fallait trouver de quoi rire dans cet endroit. La moindre petite parcelle était bonne à prendre.
Le mexicain serra la main, gardant un sourire agréable aux lèvres. Il n’était pas là pour se chercher des ennemis tout de suite. Surtout que vu le temps qu’il allait passer ici et vu son ancienne mésaventure dans une autre prison, il n’en avait pas spécialement envie. Comment dire… ? Il n’aimait pas avoir mal ?
La poigne était ferme et vigoureuse, ce qui eu pour effet d’agrandir un peu plus son sourire. Le mouvement était en corrélation avec le physique de l’homme qui était en face de lui.
Récupérant son pain, il ne se fit pas prier en prenant le quignon de pain et en le rangeant dans sa poche, bien décidé à le mettre de côté pour plus tard. Il fit un clin d’œil de remerciement.

« Gracias… Ena. Et oui, tu devoir t’habituer. Nourriture américaine déjà pas bonne mais ici, pire, je trouve. »

Et encore, aujourd’hui, le pain était plus ou moins acceptable !

Restait à savoir ensuite pourquoi l’irlandais était incarcéré. Savoir la cause d’un jugement, c’était quand même la première question que l’on se posait entre eux, ici. Savoir si ils avaient affaire à un petit innocent ou bien, le contraire, un fou sanguinaire qui pétait un câble dès qu’on lui parlait de travers. La deuxième option était d’ailleurs assez courante, il avait remarqué. En effet, les petits innocents, finalement, ne faisait pas long feu dans les prisons.

Il arqua un sourcil à la réponse, sans montrer pour autant un jugement, une crainte ou une inquiétude. Fou ? Ils l’étaient tous un peu, non ? Certains, plus que d’autres. Quant aux meurtres… Et bien, lui aussi avait tué volontairement.

« Je ferais attention alors. Merci pour avertissement ! »

Il sourit comme si de rien n’était, prenant quand même note du ricanement et des mimiques de l’homme. Il avait bien vu qu’il portait les tenues de ceux qui ne sont pas censés avoir toutes leurs têtes. Déjà, à partir de là, la méfiance devait se mettre en place. Mais il pouvait être méfiant et cordial. Parfois, certains fous prenaient plaisirs à faire peur ou au contraire, détestaient qu’on les voit comme fou. Allez savoir quel était le modèle qu’Ena préférait. De là, il suivit son instinct et s’adapterait.

« Moi ? juste retour des choses… Bien qu’il n’était pas spécialement du genre à aimer parler de lui. Il hausse les épaules. Je tuer un américain de trop, ils pas aimer. »

Sans dire qu’il mentait, il n’entrait pas plus dans les détails. Il sourit.

« Toi, tu croire que tu être fou ? Pourquoi tu tuer ? »

Tranquillement, il tira un morceau de pain qu’il tenta de mastiquer, histoire de remplir son estomac, ignorant les divers regards qui convergeaient dans leur direction. Lui, il faisait juste une conversation amicale, c’était tout, non ?
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Mer 2 Sep 2015 - 16:57
Décidément, la bouffe lui retournait l'estomac. L'odeur était ragoûtante. Comme la vue d'ailleurs. En observant tranquillement autour de lui, il voyait ces types qui étaient là en train de manger, comme si la bouffe n'était plus un problème pour eux. C'était sans doute le cas d'ailleurs. D'une certaine manière, Ena plaignait Zach qui devait se coltiner de la bouffe américaine. Lui, avait un peu plus de chance puisque ses ancêtres irlandais ont littéralement colonisé l'Amérique. Donc certains plats étaient originaires de chez lui. Mais bon. Ce n'était pas une raison pour servir de la merde pareille.

Mais voilà que le prisonnier face à lui lui demanda la raison de son incarcération. Bien sûr, cela semblait logique qu'une personne aurait voulu en savoir plus après lui avoir dit que l'on avait assassiné 7 personnes. En revanche, Ena allait-il pouvoir expliquer les raisons des meurtres ? Il en était capable, mais n'avait pas envie de se replonger dans ses pensées meurtrières. Il pourrait faire un accès de rage.. De toute façon, comme il avait été catégorisé dans les familles des fous (je demande le fils), le milieu carcéral ne pouvait rien faire de plus que de le ramener dans sa cellule. Alors Ena se courba et il s'accouda sur la table, se rapprochant du visage de Zach, puis en prenant un air innocent, il se mit à sourire :

-" Disons que... Une personne que j'aimais du plus profond de mon être m'a trahie. Alors j'en ai fait mon affaire. Et puis mes amis on suivit, puisque eux aussi on décidé de me trahir. C'est tout ce que tu dois savoir."

Déjà, il en avait trop dit. Et les regards fusaient. La voix d'Ena étant grave et portante, certains avaient entendu la conversation contre leur gré mais ne s'en étaient pas détournés pour autant. En prison, il valait mieux connaître les "copains" de cellule, histoire d'éviter de se faire écraser comme un vulgaire moucheron ou alors de devoir écraser un vulgaire moucheron. Et puis, Zach et lui avait un point commun : Ils avaient tué des américains aux Etats-Unis, ils étaient donc dans une bien mauvaise posture. Ena se cala le dos en se balançant sur sa chaise, tout en s'étirant les bras avant de faire craquer ses doigts. Il n'était pas fou, c'était certain. Enfin tout du moins, c'est ce que lui pensait. L'issue du procès en avait tiré d'autres conclusions : Selon le juge, il s'agissait d'un personnage traumatisé par une rupture difficile et qui aurait développé une sorte de schizophrénie à la suite du décès de ses parents. L'adultère était la flamme qui avait mis le feu aux poudres.

-"Je ne suis pas fou ! J'ai agit pour la "bonne cause". Et toi, est-ce que tu crois que je suis fou ? "

Ena se mit à sourire, passant ses mains croisées derrière sa tête. Ses cheveux étaient attachés en chignon et son visage fin était découvert, laissant voir alors quelques signes de colère mal dissimulés. Il ne supportait pas que l'on dise de lui qu'il était fou. Cela déshonorait sa famille, purement et simplement. Seul son frangin (en même temps c'est le seul qui a encore toute sa tête) avait du mal à croire en la théorie de la folie. Mais comme il était son avocat et pour essayer de le faire libérer, il avait appuyé cette thèse. Sans succès. En avait une fierté bien trop mal placée.
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Dim 6 Sep 2015 - 7:52
Bien sur qu’il demandait les raisons de l’incarcération. C’était le premier sujet de conversation simple et basique que les détenus pouvaient avoir entre eux, et, qui plus est, tout le monde avait quelque chose à dire à ce sujet. Certains se vantaient, d’autres se disaient innocents ou encore qu’ils étaient victimes de la société. Et puis, il y en avait même qui ne comprenaient réellement pas la raison de leur présence ici… ils avaient tué, torturé, violé… mais la conscience avec le bien et le mal n’existait plus et ils ne voyaient pas où était le problème.
Avec le recul, c’était de ceux-là que Zach se méfiait. Ils étaient imprévisibles, les règles étaient subjectives et le moindre mot pouvait prêter à confusion.

L’explication des meurtres le laissa ni chaud, ni froid. Il n’était pas juge des actes des gens et encore moins ici. Quoique… non. C’était hypocrite. Bien sur qu’il était juge. N’était-ce pas parce qu’il jugeait les américains comme une sous classe arriviste et opportuniste qu’il avait commencé sa guérilla ? Mais bon, c’était des américains. Dès que ça les concernait, il n’y avait plus vraiment de neutralité chez le mexicain. Chacun sa guerre comme on disait !

« Si ça être tout ce que tu diras, je dis ok… »

Il n’allait pas demandé des détails si l’homme ne le souhaitait pas. Laissez les gens s’exprimer… ça donnait de meilleurs résultats que de les interroger sans relâche. Ils étaient ainsi moins méfiants et laisser passer certaines informations sans le paraitre. Technique qu’il avait souvent utilisé pour obtenir des renseignements. Il n’était pas fan de la manipulation mais parfois, il reconnaissait qu’elle était utile. Et puis… ici, tout était utile et bon à prendre !

Zach arqua un sourcil à la question, s’installant plus confortablement sur sa chaise –si c’était possible – comme si la conversation était normale. Bah, elle l’était d’une certaine manière, non ?

« Si tu dire pas fou, je pas à dire vrai ou non. Il haussait les épaules et chercha quelques miettes de pain sur son plateau, songeant qu’il allait avoir la dalle ce soir. je croire que chacun a raison de faire ce qu’il faire. Et je croire que les personnes donner nom de folie parce que impossible de comprendre ce que cerveau pense. Alors.. Il eut un rire amusé. Alors je m’en fous en fait. Tu être ce que tu es, je suppose. »

Ce qui était complètement vrai. Ça ne changerait pas le fait que Zach reste méfiant sans y paraitre, qu’il détestait cette prison, ce pays, ses habitants. Qu’il était là à perpétuité et qu’il détestait les endroits clos. Après, si il pouvait passer le temps en faisant la conversation et en tentant de repérer ses ennemis et ses potentiels alliés, pourquoi pas… Rapidement, ses pensées dévièrent vers une proposition de rejoindre un gang mais tout aussi rapidement, il chassa ce sujet. Il n’était pas un sous-fifre. Il était celui qui donnait des ordres, pas l’inverse….

« Tu pas aimer qu’on dire toi être fou, je me tromper ? »

L’éclair de colère ne lui avait pas échappé. Restait à savoir si l’homme ne se croyait pas fou ou si il était parfaitement lucide….
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