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Tout commence autour de la bouffe (libre)

Samuel Fisher
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Samuel Fisher
Dark Sun
Ven 17 Mar 2017 - 22:50
Y a pas à dire… Ce que j’aime par-dessus tout ici, c’est la bouffe. Nous avons un super cuistot. Enfin, je trouve que pour de la bouffe en collectivité, c’est la meilleure au monde… Et c’est ce qui me fait penser que mon séjour en prison est en fait une véritable retraite au soleil. D’autant plus qu’il faut se l’avouer, manger un vrai repas change des bonnes vieilles habitudes de quand j’étais en service.

Aujourd’hui hachis Parmentier pour le déjeuné.

Je fais la queue comme tout le monde et je profite de ce moment pour tendre l’oreille et me mettre au courant de certains ragots. Au moins, j’essaie de me tenir informer de ce qu’il se passe autour de moi. Ce midi, rien d’intéressant, un problème d’eau chaude dans les douches, que certains gardiens abusent de leurs pouvoirs… Dans la queue, ça n’avance pas. Je soupire et je décide de passer devant une ou deux personnes en les bousculant. Des insultes commencent à se lever du rang. Je prends mon air hautain et dédaigneux :

« Connard t’as un problème ? »

Et là plus un mot. Cependant, j’ai le regard noir de quelques gardiens. J’imagine qu’ils ont déjà autre chose à faire sur le temps de midi que de nous surveiller… Alors s’ils peuvent éviter une baston générale…

Donc le gentil monsieur me sert mon repas. Ça m’a vraiment l’air délicieux. J’en ai déjà l’eau à la bouche. Je remercie le gentil monsieur et m’en vais à une table m’assoie pour déjeuner tranquillement.

Je n’aime pas trop ce temps de midi. Déjà, l’heure à laquelle je vais manger, il n’y a pas grand monde. 12h15… Peut-être l’heure des poules pour aller manger ? Quoiqu’il en soit je n’en sais rien, je n’aime toujours pas ce moment. Je mange parce que la bouffe est bonne, parce que cette fois-ci, j’ai le temps de me poser. Mais c’est ce dernier point qui me fait mal au cœur.

Me poser me permet de ruminer sur mon passé ce qui n’est pas une bonne chose. Parce qu’au fond, ne pas avoir le temps pour manger, ou même pour moi, signifie que je suis occupé. Et comme on dit « je suis marié avec mon travail » … Me retrouve inactif comme ça, sans aucun but…

J’avale une fourchette de ce hachis.

Il a un goût amer de tristesse, de regret…

Je commence à sombrer dans mes pensées, au point que je ne remarque pas qu’une personne s’assoit en face de moi, ni même qu’une légère dispute se passe non loin de moi.
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Ven 7 Avr 2017 - 21:01
Tu devrais garder les yeux ouverts, Samuel.

La voix de velours du hacker glissa au milieu du brouhaha du réfectoire, basse et pourtant audible. Un léger sourire étirait ses lèvres alors qu'il s'installait, sans demander ni permission ni avis, en face d'un de ses frères. Car c'était ce que représentait l'autre, non ? Il avait rejoint les rangs de la même organisation -pas gang, il méprisait ce terme trop barbare, trop éloigné de la noblesse de leur cause- que lui. Il était donc un autre être digne de son respect. De son ton tranquille, même d'une ombre d'amitié, mais d'une ombre seulement : il ne connaissait pas assez l’ex-policier pour l'estimer digne de plus, quoi que ce soit déjà beaucoup venant de lui.
De la pointe de son couteau en plastique, il pointa les deux autres détenus qui commençaient à se chercher, à hausser le ton, puis les matons autour qui semblaient plus nombreux de seconde en seconde. Tous les ingrédients étaient réunis pour que l'agressivité explose, ainsi qu'un nez potentiellement. Le grand chauve se sentait presque de prendre les paris sur l'issue du combat, il ne le fit pas. Il se contenta de reposer son regard bleu abysses sur le hachis parmentier en souriant toujours discrètement. Ruka n'en avait certainement pas l'air, mais il surveillait les alentours. Le soleil noir bien visible entre ses clavicules sous le t-shirt blanc révélé par sa combinaison ouverte pouvait suffire à le mettre à l'abri du danger, ce qui ne voulait pas dire qu’il souhaitait prendre le risque de baisser sa garde.

C'était pour avoir du calme qu'il venait manger si tôt, mais le calme dans un pénitencier était une choses rare. Mettre des hommes en cage puis espérer qu'ils se comportent autrement que comme des bêtes était de toute façon utopique au mieux, abruti au pire.

S'ils se battent vraiment, je peux t'assurer que tu fera partie de la rafle en partance pour l'isolement.

Vers son tatouage distinctif maintenant, le couteau, avant de s'en servir pour découper le hachis. Simple, consistant, moins bon que ce à quoi l'avait habitué le chef. Aurait-il été perturbé par le cours de cuisine de vendredi ? Un court instant de réflexion fut nécessaire avant que le suprémaciste à voix douce ne décide qu'un chef cuisinier ne pouvait être perturbé par si peu, surtout s'il travaillait en prison.
Il chassa donc l'idée, tout bonnement et simplement. Son esprit était à l'image de son bureau lorsqu'il en avait encore un : parfaitement organisé et débarrassé de tout ce qu'il estimait inutile.

Et même s'ils ne se battent pas… Tu as été tueur, tu es une cible.

Il s'en voudrait de devoir se battre pour défendre Samuel. Voilà la seule chose qui tut, bien qu'elle compte possiblement plus que le reste. Il ne laisserait jamais un frère en danger, c'était évident, mais il ne tenait pas non plus à briser son image d'homme sage, de bon élément. Ce n'était toutefois pas le moment d'y penser. Remisé dans un tiroir de ses pensées, le dilemme moral encombrant.

Mais tu es là depuis quelques temps, ajouta-t-il avec un regard tranquille. Tu sais parfaitement comment survivre. Excuse-moi, j'ai l'habitude des jeunes coqs depuis quelques temps.

Il n'avait pas l'air particulièrement désolé, mais Nell-Stigsson ne faisait pas non plus partie des hommes les plus faciles à lire. Peut-être que le léger pli au coin de ses lèvres était une marque d'excuses… Ou alors il ne signifiait rien. Avec Ruka, tout n'était de toute façon que très calculé, depuis son calme apparent jusqu'à sa manière de tenir le couteau.
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Samuel Fisher
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Samuel Fisher
Dark Sun
Lun 17 Avr 2017 - 11:34
« Tu devrais garder les yeux ouverts, Samuel »

À cette phrase, je lève doucement les yeux vers mon interlocuteur. C’était Ruka Nell-Stigson. Un camarade du groupe. Je les appelle « camarade » sans doute pour me donner bonne conscience. C’est vrai que jouer sur deux plans différents peu parfois virer à un coté schizophrène, mais pour l’instant je tiens le coup, et je trouve ce jeu fort plaisant. À sa phrase, je soupire. Non par ennui ou quelque chose comme ça, mais plus par effet blasant. Oui, je suis dans une prison, oui, je fais partie d’un gang, oui, j’étais tueur en série et oui y a cinq minutes, j’ai « provoqué » quelques personnes pour passer plus vite.

« Ils sauront se calmer tout seul, j’imagine ».

Bien que certains gardiens semblent être sur le qui-vive, je me rends compte que ce sont des jeunes recrues qui veulent sans doute se faire mousser par leurs supérieurs en vue de leurs excès de zèle. Sauf que dommage pour eux ça ne se passe pas vraiment comme ça ici. Enfin, je crois… J’ai surtout l’impression que même pour les gardiens, c’est un peu à celui qu’est le plus fort qui gagnera… Bon après tout, je suis ici depuis peu.

Je jette un coup d’œil à Ruka et je me rends compte qu’il essaie sans doute de me faire passer un message avec sa manière de tenir et de faire bouger son couteau d’un tatouage à un autre. Oui, c’est bien un camarade, mais je dirais plus un camarade de l’ombre. Je pense qu’il préfère se cacher derrière des personnes plus à se donner en spectacle. Ce que je comprends et approuve entièrement. Pour montrer son pouvoir, il est plus aisé d’agir dans l’ombre de quelqu’un. Cependant pour ma part, je suis obligé de me montrer un minimum dans le but d’être cohérent avec ce que j’ai accompli jusqu’ici. Je pense que les gardiens me voient comme un danger potentiel au sein de cette prison, une bombe à retardement. Alors si je me fais prendre dans une bagarre quelconque, je passerais un mauvais quart d’heure.

À sa dernière remarque, je daigne enfin lever la tête vers lui. Je lui réponds par un petit clin d’œil rempli d’amitié et je me mets à taper du poing sur la table en criant, pour que tout le monde puisse m’entendre :

« Fermez votre gueule ! On ne peut pas manger tranquillement ?! »

Je défie du regard l’un des deux troubles fête qui aussitôt baisse la tête. J’essaie d’apercevoir un détail que je pourrais retenir afin de me « venger de cet odieux acte ». Mais non ce gentil détenu, je ne le connais pas. Sans doute, un nouveau coq pour emprunter l’expression de mon camarade. Le groupe qui semblait se disputer finit par partir et marmonner des trucs plus ou moins inaudibles. C’est alors que je me rassois et commence à manger mon hachis, que je trouve pour des moindres excellent. Bah oui encore une fois ça change du sandwich mangé en deux-deux…

« Enfin un peu de calme. Ensuite, je suis encore un poulain dans cet établissement. Je ne connais pas forcément toutes les règles et coutumes. J’agis par instinct. »
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Lun 1 Mai 2017 - 20:11
Le clin d’oeil ne le prépara absolument pas à ce qui suivit. Il aurait peut-être dû s’y attendre, il savait que ses techniques de gestion des conflits -les laisser s’envenimer loin de lui, tel un vautour- étaient loin d’être partagées par la majorité des détenus. Mais tout de même… Le poing frappé sur la table hérissa Ruka, la grosse voix de son frère de gang également mais il se contenta de crisser des dents en observant le manège, en apparence peu perturbé par le bruit.
Intérieurement, il était à deux doigts de perdre tout semblant de calme. Se faire remarquer était, à ses yeux de vipère, une des pires idées du monde. Puisqu’il se trouvait face à Samuel, il se retrouvait à la limite de la lumière des projecteurs et c’était une chose dont il se passait parfaitement. Qui donc lui avait collé un tel imbécile dans les jambes ? Il faisait partie de cette frange de jeunes extrémistes, de chiens fous adeptes des confrontations musclées, des incapables de se tenir plus de dix minutes ? Il avait pourtant l’air plus âgé de ce genre de crétins à peine pubères, il aurait pensé pouvoir lui faire confiance pour gérer les situations tendues avec un minimum de calme… Mais non. Une fois de plus, il tombait sur un gueulard pour qui donner de la voix était une solution. Personne n’était capable de réfléchir comme l’informaticien de génie, c’était ça le soucis ? Faisait-il vraiment office de seul esprit tranquille des Dark Suns ? Si c’était le cas, il avait réellement du soucis à se faire.
Le seul avantage qu’il voyait aux hurlements, c’était que les deux autres imbéciles qui se disputaient quelques instants plus tôt s’étaient calmés. Leurs marmonnements avaient des sous-tons de menaces, leurs regards portaient des relents de violence, mais ils se dispersèrent.
Contrairement aux gardiens. Il pouvait presque sentir leurs regards peser sur le bout de table qu’il occupait avec son camarade bouclé comme un mouton, et il n’aimait pas ça.
La discrétion était réellement son unique crédo.

Je vois ça, oui. Que tu ne connais pas toutes les règles j’entends.

Le bord de ses lèvres plissait en un demi-sourire glacé, le genre qu’on ne pouvait pas confondre avec de la joie ou de l’affection : purement fonctionnel, un peu méprisant. La marque de fabrique du grand chauve, qu’il ne manquait de resservir à chaque occasion.

Tu as fait du calme, bravo. Maintenant chaque gardien te garde à l’oeil, ce qui est moins pratique. Tu vois ceux qui sont vers ma droite ?

Il ne se tourna pas pour les montrer, continua de manger tranquillement sa nourriture, parlant entre deux bouchées. Pas la bouche pleine, bien entendu : il avait passé des années à apprendre à des enfants à ne pas le faire, ce n’était pas pour oublier les leçons lui-même.

Ce sont des débutants. Ils sont plus rapides à réagir et à faires des choses stupides. S’ils se sentent menacés parce que, mettons, deux hommes des Suns discutent et se font passer un objet, peu importe lequel mais mettons un couteau en plastique, fit-il en levant un peu plus haut le sien, ils peuvent devenir violents pour rien. Et ce sont eux qui ont les tasers.

Sa voix était vraiment tranquille, ses gestes réduits au minimum, sans mouvement superflu. Tout Ruka n’était qu’économie, que tension contenue.

Si tu veux vraiment donner de la voix, essaie plutôt avec les plus expérimentés. Ils ont la patience pour éviter ce genre de choses.

Et pour bien appuyer son point, il leva délibérément vite son couteau en le pointant vaguement vers Samuel, pour provoquer des réactions autour. Du coin de l’oeil, il vit une radio sortir d’une ceinture et au moins un bâton bondir dans une main avant qu’il ne lève les mains pour montrer qu’il était inoffensif. Défuser la situation, faire retomber toute tension, sans quitter ses airs supérieurs.

Tu vois l’idée ?
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Samuel Fisher
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Samuel Fisher
Dark Sun
Dim 14 Mai 2017 - 14:28
D’un coin d’œil, je ne cessai de regarder Ruka. Je vis très rapidement qu’il est du genre « discret » qu’il préfère utiliser sa tête plutôt que ces muscles. Ce qui est, malgré la situation, également mon cas. Je n’aime pas devoir, me faire, remarquer de la sorte, mais là un peu de jeu ne fait pas de mal. Au contraire, c’est plutôt stimulant.

Les darks suns ne sont pas réputés pour faire du bruit. Bien au contraire. C’est pour ça que je comprends tout à fait la réaction de Ruka à propos de son renfermement et de sa façon de me montrer qu’il faut que je fasse attention. Nous sommes surtout réputés pour la froideur de nos actes, et surtout pour notre manière de penser. Je dois avouer que cette histoire de race pure ne me laisse pas indifférent face à mon besoin de justice… Mais je suis en prison, j’ai le droit de faire partie des grands méchants plutôt que de me laisser bouffer par tous les autres. Je crois que le sentiment, la nécessité d’être protégé, de survivre passe avant toutes les autres valeurs qui faisaient de moi ce que je suis, ou du moins était.

“Tu as fait du calme, bravo. Maintenant, chaque gardien te garde à l’œil, ce qui est moins pratique. Tu vois ceux qui sont vers ma droite ?”

Bien évidemment mon premier réflexe, en parallèle de manger mon repas avec appétit, c’est de regarder dans la direction que mon camarade m’indique. Quelques gardes un peu à cran. Des jeunes certes, mais à cran quand même. Je passe une main dans mes cheveux et hausse les épaules lorsque mon camarade m’explique tout ceci.

J’écoute le discours de Ruka. De toute façon jusque-là, il ne m’apprend rien de plus que ce que j’ai pu observer jusque-là. Je garde un œil à mes amis les gardiens, pour voir. Je laisse ensuite délibérément tomber mon couteau au sol. Je laisse échapper un profond soupir bruyant afin que l’assemblée de vautours puisse s’en apercevoir. Ensuite, je prends le couteau que Ruka me tend.

« Merci, t’es un vrai ami ! »


Je souris, un peu ironique, mais je vois les gens autour de moi se radoucir un peu et la pression retomber un peu. Oui, parfois faire le maladroit permets d’éviter beaucoup de désagrément. Je finis par hausser les épaules et soupirer :

« Comme quoi, autant de maladresse me tueras un jour »

Je lui souris et termine mon assiette avant de me pencher pour récupérer celui qui est au sol. Passons au dessert. Je joue avec ma cuillère avant d’attaquer la mousse au chocolat. Un de mes mets préférés. Et comme j’ai rarement l’occasion d’en manger, j’en profite un maximum. La mousse est bien aérée, le chocolat pas trop écœurant. Le bonheur pour mes papilles. J’adresse un sourire à Ruka et, avec la cuillère dans la bouche, lui confie avec une pointe de nostalgie dans ma voix :

« Hm, tu sais, ne me juges pas tout de suite. Je ne suis pas une brute sans cervelle, j'en suis loin en tout cas. »


C'est dans ces moments-là que la cigarette me manque. Quand j'éprouve une certaine nostalgie à l’égard de ce que j'étais avant. J'éprouve beaucoup de difficultés à en faire mon deuil d'ailleurs. Instinctivement, je recommence à hausser les épaules, qui est bien entendu mon tic comportemental.

"Moi, je vis dans un rêve d'où je ne me réveille jamais..."


Phrase type qui induit à quiconque veut entendre, veut comprendre, que derrière mon côté "je m'en foutisme" ce cache un être dépourvu d'avenir, qui se laisse voguer au fil de la rivière qu'est la vie.

Je penche la tête sur un coté et fixe Ruka avec un air intéressé.

"Et toi, quelle est ton histoire ? "
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Sam 20 Mai 2017 - 17:08
Oui, c’était certain, la maladresse risquait de le tuer. Mais ce n’était pas à Ruka de le faire remarquer, et ce n’était pas plus à lui de donner des leçons de survie en milieu hostile. Il avait offert ses connaissances sur les gardiens qui pouvaient être agacés sans risquer sa peau et ne comptait pas faire plus pour le moment. Un jour viendrait où il pourrait partager ses astuces personnelles -les ourlets de manches dans lesquels il cachait ses anti-inflammatoires ou sa rune, sa manière de faire tenir discrètement un surin le long de sa jambe- mais ce n’était pas aujourd’hui.
Aujourd’hui, il se taisait et il finissait son repas en maintenant une bonne partie de son attention sur les hommes munis de tasers qui surveillaient le réfectoire, simplement parce qu’il préférait s’assurer de ne pas être attaqué.

A la suite de Samuel, il rapprocha la mousse au chocolat de lui, souriant pâlement. Le résultat des cours de cuisine qu’il avait suivi avait l’air parfaitement comestible malgré les divers incidents survenus durant la préparation. Le grand chauve avait, quelque part dans son coeur, un peu de peine pour le Chef qui avait semblé découvrir la violence si particulière des prisons lors de cet atelier. L’homme n’avait pas l’air de mériter tant d’agitation autour de lui… Mais il travaillait dans la CSP. Il devait y être plus ou moins habitué.
Son attention, de nouveau, se posa sur son frère. Une bien belle phrase qu’il lui offrait là, une qu’il jugea superflue. Il n’avait pas envie de comprendre, pas outre mesure. Les accès de mélancolie étaient mortels ici. Si l’autre était atteint par ce genre de pensées, il risquait de faire un séjour assez court et lui ne pouvait se permettre le même genre de lâcher-prise. Monsieur Nell-Stigsson avait de bonnes raisons de sortir du pénitencier vivant, des raisons qu’il ne pouvait se permettre d’oublier au profit de souvenirs doux-amer.

Si tu penses comme ça, tu ne vas jamais partir d’ici.

Mais peut-être que c’était déjà son avenir ? Qu’il faisait partie des hommes comme Reed qui ne pourraient jamais quitter les murs de la prison. Dans ce cas, il pouvait se permettre d’être fataliste jusqu’à en avoir la nausée, aussi horrible que l’idée puisse paraître. Le hacker ne supportait le pessimisme que sur ceux qui n’avaient plus rien à perdre.

Je suis là pour une histoire de bêtise informatique. Erreur stupide.

Stupide parce qu’elle lui avait coûté vingt-cinq années de sa vie, rien de plus. Il ne se repentait pas de ses erreurs, simplement de la faute qui l’avait fait sombrer.

Et juge contre moi. Mais je ne m’en fais pas : je sortirais, je retrouverais ma famille, et j’oublierais tout ça d’ici quelques années.

Il laissa filtrer un nouveau sourire pâle comme la lune, qui n’avait pas grand-chose de joyeux. C’était un bête sourire de politesse.

Peut-être que je reviendrais donner des cours d’informatique ici. Certains de notre frères pourraient en avoir besoin, plus que de livres ou de salles de sport. Ca leur occuperait l’esprit plutôt que les bras.

Une dernière bouchée de mousse au chocolat, peut-être plus savourée que les autres, et il repoussa enfin son plateau.

Je t’y verrais peut-être, si ça arrive ? Tu es là pour longtemps ?

A la réflexion, il ne savait pas tant de choses de Samuel, et il était curieux d’en apprendre plus.
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Samuel Fisher
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Samuel Fisher
Dark Sun
Lun 29 Mai 2017 - 17:52
« Si tu penses comme ça, tu ne vas jamais partir d’ici. »


Pourquoi sortir ? En tout cas je n’en ai pour l’instant aucunement l’intention. Jusque là tout va bien dans ma vie carcérale. Je me lève aux heures « normales » d’une journée, je mange normalement et équilibré,  j’ai des séances de sports pour me défouler ou pour buller à l’abris des regards des gardiens… Allez deux points négatifs : mon chat qui me manque atrocement et quelques bagarres avec d’autres détenus. Oui la solitude partagé avec mon chat-chat me manque… C’était l’unique et seule raison pour laquelle je rentrais. Comme un amour passionnel. Sans le coté charnelle bien évidemment... En soit, je suis plutôt bien ici même si c’est pas la vie dont je rêvais quand j’étais flic.

Je finis par hausser les épaules. Qu’est-ce que je dois répondre à ça ? Youhou ! la prison c’est trop génial ? Non. Il me prendrai pour un psychopate. Ou alors c’est déjà le cas ? Je ne sais pas. Aussi bien mon nouveau camarade je ne le recroiserai plus. Il semble, lui vouloir sortir. Et ça, par la voie « normale ». Il a peut-être une famille qui l’attend quelque part ? Il semble jeune et tenir à la vie quand même… Bon, non pas que je me fouterais une balle dans la tête pour en finir tout ça. Bien au contraire. Je me dis que j’ai une carte à jouer ici.

Lorsque Ruka me raconte son histoire, étrangement je me dis qu’il n’y a pas de justice dans ce bas monde. C’est vrai que c’est assez paradoxal de tenir un discours pareil quand on est inspecteur mais voilà, dans le bureau où j’étais, on faisait tout pour être clean. Mon chef, et mon binôme. Enfin je pensais…. J’espérais ne pas être seul contre tous mais à part un léger soutien du chef… Rien. Je prends une légère mine triste par rapport à ce que Ruka tente de m’expliquer.

Ensuite mon frère de pensée me livre que son passe temps préféré c’est donc l’informatique et qu’il viendrait sans doute donner des cours. Je hausse de nouveau les épaules en me demandant s’il se sent redevable pour la prison ou si ça lui permet de continuer ses activités au sein du groupe tout en étant dehors ? J’opte plutôt pour la deuxième option. Le lui demander serait déplacé et les oreilles traînent partout. J’imagine que les DS ont plus de poids en étant à l’extérieur qu’à l’intérieur. Quoique…


« Je t’y verrais peut-être, si ça arrive ? Tu es là pour longtemps ? »

Haussement d’épaules.

« Oui j’ai pris à perpét’. Et je sais pas. Je pianote déjà sur un ordinateur. Enfin j’ai de bonnes bases en bureautiques. »



Oui. Sur la fin, je passais plus de temps à rédiger mes rapports plutôt que d’être sur le terrain. On m’appelait juste quand il y avait homicide voir  suspicion d’assassinat en série. Du coup mon temps « libre » hors garde, c’était pour taper mes rapports.

« Mais ça serait un véritable plaisir que de te retrouver dans un atelier. »


Je souris. Cette fois-ci plus franchement et plus sincèrement. Je me dis que la proposition qu'il vient de me faire sous entends aussi que je peux venir me référer à lui en cas de problème ou de questionnement. Même s'il semble froid et distant je me dis que Ruka ne semble pas méchant. Pas avec ceux du groupe. Et je pense même que le coup des couverts était un test pour savoir quel genre de personne je suis. Me rendre compte que Ruka peut m'apporter beaucoup me soulage énormément aussi.

« En tout cas, je suis ravis de faire ta connaissance. Vraiment »


Je pousse légèrement le plateau devant moi.

« Vraiment très bonne cette mousse ! »
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Sam 24 Juin 2017 - 12:42
Si Samuel avait posé la question de savoir s’il comptait donner des cours pour repayer sa dette ou pour continuer de fréquenter les Suns, il aurait simplement répondu d’un sourire glacé. La première option était absurde pour quiconque connaissait bien Ruka et son coeur de pierre : il ne se sentait pas un instant redevable à la prison. Les murs l'exécraient, les gardiens autant que les détenus lui donnaient des envies de meurtre ou de rébellion. Il n’aimait rien de cette vie. Aucun instant, aucun détail n’étaient à son goût. Il ne faisait que passer dans cette existence sans y prendre le moindre plaisir, en essayant simplement d’y survivre.
Non, il n’allait pas offrir des cours pour le simple plaisir d’aider s’il parvenait à ses fins. Il le ferait uniquement pour voir ses frères d’idéologie. Le prisonnier n’avait rien du bon samaritain tendant la main à son prochain et fier de le faire, il avait tout du serpent calculateur. S’il revenait en prison après avoir retrouvé femme et enfants, ce ne serait que par calcul et non par bonté d’âme. Il ne voulait rien avoir à faire avec la vie carcérale.
Rien. Mais il avait ses frères, et il ne tenait pas non plus à les abandonner. Ce ne serait pas digne d’un guerrier, aussi fourbe fut-il.

Haaaa, perpétuité…

Un éclat clair de pitié, bien visible dans le bleu abyssal. Il avait de la compassion pour Samuel, obligé de rester à jamais derrière les barreaux. Peut-être avait-il de la famille laissée derrière en plus ? Si tel était le cas, il pouvait presque parvenir à obtenir de la sympathie du grand chauve.

Si je dois faire des cours ici en sortant, ce ne sera pas de la bureautique. J’ai la chance d’avoir des connaissances un peu plus intéressantes que la simple utilisation d’un tableur.

Doux euphémisme que cette phrase. Ses études de bio-ingénierie, sa passion pour les systèmes et réseaux allait bien entendu plus loin qu’une simple capacité à taper du texte dans un éditeur quelconque. Il était, après tout, en prison pour avoir forcé des sites du gouvernement. Pas pour avoir piraté Word 2005.

Mais j’attends de sortir avant de me projeter, quoi que je serais enchanté de te retrouver également.

Le néo-nazi pâle sourit, de nouveau d’un seul côté, mais un peu plus sincèrement lui aussi. Il disait vrai, après tout. Il mentait beaucoup, tout le temps, mais Ruka aimerait sincèrement recroiser des frères s’il devait animer des ateliers de code. Il pourrait leur faire entrer des objets en douce également, même s’il ne s’agissait que de plaquettes de chewing-gum ou de chocolat -choses que sa femme lui apportait déjà lors des visites conjugales, bénis soient son sourire innocent, son sac trop plein d’objets divers et la stupidité de buffles gardant le pénitencier.

La mousse est bonne, oui. Le cours de cuisine était également intéressant.

Il s’appuya sur le coude, menton sur le dos de la main, et sembla amusé au souvenir de l’atelier. C’était le cas : lui s’était distrait lors de l’intervention du chef Lindgren. Les altercations avec le membre des chatons se voulant lions n’avaient été que des ajouts appréciables à l’instant. Même la présence de deux gardes de races inférieures n’avait entaché son plaisir.

Peut-être que la prochaine fois, tu seras autorisé à venir ? Ce n’est pas de la cuisine très compliquée. Une mousse au chocolat, même mes enfants peuvent le faire…

Il ne cachait pas l’existence de ses trois blonds. Il n’en avait pas besoin.

… Mais c’est agréable. Un peu de normalité au milieu des jours qui se ressemblent tous, l’odeur de chocolat, les bruits de la cuisine. Ce sont des choses qui manquent, je trouve. Juste de la normalité, moins de surveillance et des explications tranquilles de choses simples.

Tête penchée légèrement sur le côté, pierre runique ronde sortie de sa manche et les longs doigts de pianiste jouant avec. Il avait des airs de chat.

Ca rendrait les prisonniers moins violents. Ils pourraient le savoir, pourtant. Plus ils nous occupent, moins la police a d’interventions à faire, non ?
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Samuel Fisher
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Samuel Fisher
Dark Sun
Mer 9 Aoû 2017 - 15:32
Je remarque cet instant de pitié qu’à mon frère lorsque je parle de ma perpétuité. Soit. C’est souvent la réaction que les autres détenus ont quand le sujet de « tu as pris pour combien ? » arrive sur la table. J’ai l’habitude je ne relève pas. En même temps, j’imagine bien l’avoir mérité même si… De cette pensée je ne réagis pas. Je réagis cependant à ces capacités en informatique.

« Ah ouais ? Tu es du genre Kevin Mitnick ? »
Le discours de mon frère concernant ses compétences en informatique, me laisse sous-entendre fortement qu’il fait de la taule à cause de ses compétences en informatique. Ou alors pour une histoire plus banale qu’est un trafic de drogue mais Ruka me décevrait. C’est rare de voir autre chose qu’une peine à cause de trafic de drogue. J’ai tendance à m’attarder d’avantages sur les personnes dont leur passé est plus intéressant que ceux qui « suivent ». Malheureusement, de plus en plus de personnes dealent pour arrondir leur fin de mois par exemple. Et les gros bras me font doucement rire. Alors que, si Ruka, est ici pour un autre motif que la drogue, alors ça fait de lui quelqu’un de dangereux. Et de calculateur si son domaine est l’informatique. Je souris à cette perspective, ravie de m’en faire un ami potentiel. Au moins je sais que je peux compter sur lui concernant certaines problématiques de détenus.

Et là, un petit pincement au cœur quand il me confie qu’il a des gosses qui l’attendent. Autant, je n’ai aucune attache, que ça soit familiale ou même amicale. Ce qui rend mon séjour en prison, un peu plus confortable grâce à tout ce microcosme qu’est mon arrivée chez les DS. Mais ça doit être fortement éprouvant quand on a quelqu’un dehors qui nous attends.

« La cuisine est moi fait vraiment deux. Mais si tu y vas… je veux bien venir à la prochaine session. Je ne connais pas la normalité que tu me racontes. J’étais…. Enfin mon job ne me permettait pas de cuisiner et à part un sandwich sous le coude ou ce genre de chose… Je ne sais pas ce qu’’est normal. Même dans cette prison, je ne sais pas quelles attitudes adopter en fonction de diverses situations… »

Je marque une pause pour lui laisser le temps de réagir à mes propos. Après tout, ce n’est pas forcément évident à digérer. En tout cas ça l’est pour moi. Je rebondis sur sa dernière phrase avec une note de mélancolie dans la voix.

« Je pense que tant qu’il y aura de la drogue, il y aura de la violence, et tant qu’il y a de la violence il y aura des flics et des psychopathes. Mais tu as sans doutes raison aussi. Du moins, j'imagine que pour les détenus qui ont une famille dehors, un peu de normalité ne ferait pas de mal»


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