Je le regarde s’intéresser à mon courrier. Il est bizarre ce môme quand même. Je ne sais pas pourquoi il s’intéresse autant à moi. Au début je pensais qu’il fantasmait juste sur les criminels dans mon genre mais maintenant je me pose vraiment des questions. Si je l’intéressais dans ce sens là, il m’aurait fait des avances depuis un bon moment déjà n’est-ce pas ? Oui, certainement. Mais du coup, qu’est ce qu’il veut à la fin ? A sa question, je souris en coin. Il est amusant. Bien évidemment que je vais toutes les garder et on m’enterrera avec. Je lâche un petit soupir, ayant terminé tout ce que je mangeais.
« Non je les jetterais jamais. Parce que c’est ma seule attache à mon humanité, parce que grâce à ça je me souviens que je suis un monstre et que j’ai détruis des vies, et des familles. »
Je secoue ensuite la tête pour confirmer ses paroles.
« Non en effet, je n’ai pas le droit aux visites. Je suis condamné à ne plus jamais revoir mes proches. Tout comme j’ai privé mes victimes des leurs. »
Je suis très solennel et très conscient de ce que j’ai pu faire. Je sais parfaitement que je ne me contrôlais pas, mais s’il fallait le refaire, je le ferais encore et encore, toutes ces personnes que j’ai tuées, elles le méritaient. Tous ces gens que mon gang élimine, c’est pour une bonne raison. Ils ont fait du mal, ils doivent quitter cette terre. C’est d’ailleurs étrange que je n’ais toujours pas été assassiné.
« Comique ? La communauté afro-américaine est très croyante tu sais, Machin. » Dis-je dans un petit sourire taquin.
Enfin c’est vrai qu’un monstre comme moi n’a pas le droit à la religion, c’est certain. Pour le reste, je suis silencieux. Je le laisse bavasser, et j’acquiesce tout en préparant le joint. On va bien s’amuser, j’en ai fais un fort qui tape bien. Je le laisse donc partir tout en finissant ce que je faisais. Je vais ranger mes affaires, et mes lettres dans leur cachette secrète qui n’est pas dans l’armoire. Je ne suis pas fou, je ne veux pas que les gens tombent sur les nombreuses lettres que j’ai reçu.
Une fois tout cela fait, je prends mon briquet qui lui était caché entre les lattes de mon lit, le glisse dans ma poche avec le joint puis je me met en route tranquillement vers le parc. Il est de bonne augure de ne pas croiser de maitre chien, ces bêtes là sentent la drogue à 15km, et ça m’embête vachement. Je fais donc pas mal de détours, en prenant mon temps pour ne pas avoir l’air suspect avant de me rendre dans la cour. Je la traverse, salue quelques uns de mes hommes qui faisaient un basket, refuse l’invitation en disant que je n’ai pas finis ce que j’avais à faire, puis je me glisse dans le parc.
Marcher dans l’herbe c’est bien plus agréable que sur le bitume, j’ai connu des prisons où il n’y avait aucun coin de nature. J’avais l’impression d’étouffer. J’y rejoint le balayeur, qu’il soit là ou non, je m’assois contre un tronc d’arbre, sort le matos, et allume le joint tranquillement. Je tire longuement dessus, attendant qu’il réclame son dû, un petit sourire aux lèvres.
« Attention, c’est pas pour les enfants hein tu sais ça ? »
Je ricane, et puis finalement le lui tend, parce que c’est lui qui doit goûter, moi je suis habitué maintenant.
«Ça va taper. »
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Mer 11 Fév 2015 - 11:34
I just wanna be free
Un monstre… Voilà ce qu’il est et ce qu’il répète sans cesse. Je réfléchis là appuyé contre un arbre, en attendant le black, ce que c’est de vivre comme tel. Je ne sais pas, ça doit juste être affreux… Des cauchemars, des crises d’angoisses. Est-ce qu’il se regarde encore dans le miroir ? Est-ce qu’il s’aime ? Est-ce qu’il est triste de ce qu’il a fait ? Je soupire, les mains dans les poches. Je sors mon portable et remarque que je vais bientôt commencer mon service. Je n’ai pas envie aujourd’hui, l’épreuve de ce matin m’a fait chier et de bosser cet après midi ne me rends pas joyeux. J’ai juste envie de me jeter dans mon lit, un sarouel sur le cul en écoutant du Bob… Qu’elle vie.
Je trifouille ma technologie en me demandant ce que c’est aussi de ne plus voir sa famille… Enfin quand elle est encore en vie… J’appuie sur le l’onglet ‘galerie’ et parcours mes photos. Il y a de tout et de rien. Des sorties fumettes avec mes deux trois potes, mes roulés spectaculaires, quelques photos du bouquin civique, certains de mes cours aussi puis tout à la fin j’ai photographié la photographie papier de mon frère et moi. Je ne sais même plus quel âge j’avais mais mes joues étaient bien rondes. Mike me serrait contre lui, on semblait heureux et il y avait l’autre brun derrière. J’esquisse un sourire et quitte mes photos en soupirant. J’ai envie de m’évader. Oublier tout ça, oublier toute cette histoire qui ne vient que de commencer… Est-ce une bonne idée que je le tue ?
Stanley qu’est ce que c’est que c’est idées !? Reprends-toi ! Je me mets une baffe mentale. Je suis con ou quoi ? Il ne faut pas que je me laisse influencer sinon je vais prendre cher par mon boss… Je soupire et relève la tête fixant les arbres sans feuilles qui me dissimule tout de même du reste.
Quelque minute plus tard, je fixe Raven arriver. C’est vrai qu’il est grand mon dieu et ces muscles… Il doit s’entraîner souvent pour garder une musculature pareille… Il me rejoint et s’assois contre le tronc d’arbre. Je fais de même et le regarde sortir le matos et attend patiemment mon tour parce que oui je veux une taffe.
« Je ne suis plus un enfant Raven, depuis longtemps… »
Je le prends enfin dans mes mains, le sourire aux lèvres. Il sent tellement bon. Je le porte à mes lèvres, ferme les yeux et inspire profondément. Je sens la fumée déployer mes poumons que je recrache tranquillement. Oh ouais que ça va taper… J’en ai jamais eu d’aussi bonne et d’aussi fort surtout. Je prends une deuxième latte me sentant déjà léger. Me dites pas que je vais être shooté pour commencer à travailler…
Je souris légèrement, puis reprend le joint alors qu’il me le tend à nouveau. C’est ça gamin, fait comme si tout allait bien, d’ici quelques minutes tu seras complètement shooté. J’en ai fais un assez long pour nous deux. Je me demande encore d’où vient ce gamin, et ce qu’il me trouve pour passer autant de temps avec moi. Quand même, c’est un pacte avec le diable qu’il est en train de faire. J’ai réfléchit, il faudrait qu’il fouille des cellules, c’est certain, je veux des résultats et rapidement. C’est pour ça que je tire longuement sur le joint avant de le lui tendre à nouveau, la fumée sortant par mes naseaux. Tel un buffle.
« Alors, pour le boulot que tu dois faire. Je veux que tu sois discret. Tu seras mes yeux et mes oreilles tu le sais ça ? »
Et c’est quand même une place privilégiée quoi. Vous pensez bien qu’un mec comme moi ne prend pas n’importe qui à cette place, mais Machin doit faire ses preuves. Il doit me montrer qu’il est capable de garder un tel rôle dans ma longue vie qui s’éternise. Un peu trop d’ailleurs. Je regarde un peu autour de moi, au loin, nous pouvons voir quelques membres de The Pride qui s’entrainent au basket, tranquillement. Je souris en les regardant. Ah on peut voir Caleb qui passe non loin aussi, il semble les surveiller. Pourvu qu’il ne pose pas son regard sur nous… Non parce que ce n’est pas que je ne l’apprécie pas… Mais un peu quand même. Revenant au Machin dreadeux, je m’étire un peu. Engourdit.
« Tu commenceras par les cellules des Othala’s Blood. Tu ne voles rien, tu ne dérange rien, je ne veux pas qu’ils voient ce que tu fais. Tu repères juste ce qui pourrait m’intéresser. Des mots, des objets, des armes. Je veux savoir ce qu’ils possèdent. »
Je lui reprends le joint pour prendre une petite lattée avant de lui laisser le reste du joint, le laissant s’enivrer totalement de ces odeurs et autres délices. Il sera bientôt complètement shooté avec tout ça, je risque d’en savoir un peu plu. Je le laisse donc rire tout seul s’il le faut, avant d’attaquer des points plus précis.
« Mais dis moi, pourquoi tu veux bosser pour moi déjà ? » Commençons en douceur.
Je me rapproche légèrement, pour poser une autre question après qu’il m’ait répondu à la première.
« Et comment tu t’appelles au fait ? »
J’ai un petit sourire narquois, et je me penche à son oreille, comme pour lui souffler un secret que lui seul saura, et qu’il faudra chérir jusqu’à la fin de sa vie.
« Tu sais que t’es mignon dans ton genre… ? »
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Sam 14 Fév 2015 - 14:10
I just wanna be free
Je reprends le joint entre mes doigts fins et le porte à mes lèvres pour prendre une seconde bouffée. Être discret, ça je sais faire. Je ferme mes yeux et expire la fumée tranquillement. Une fumée qui déverse ses produits illicite en moi. Je sens mon corps et un peu mou alors que je n’ai pris que deux taffe. Je souris, l’enculé, qu’est ce qu’il est en train de me faire fumer ?... Je me dis que ce ne doit pas être très grave puisqu’il en fume aussi… Quoi qu’il en soit, je joue avec mes dreads en écoutant le chef de The Prides.
« Les Othala’s Blood ? Ok, ça me paraît faisable. Surtout si je ne dois rien prendre... »
Les heures de midi serait les plus appropriés pour pouvoir se faufiler dans les cellules sans se faire prendre. Même les gardiens devraient manger et ne pas être réellement devant les caméras. Il soupire, ça va être long de gagner sa confiance et de tirer des informations sur les Prides… Il finit par reprendre le joint pour voir le tube se rétrécir. A sa question, je souris et me tourne vers lui.
« Pour avoir de la weed Raven. Tu as déjà oublié ? » Il rit et donne un léger coup de poing dans l’épaule du mec musclé.
Je le regarde s’approcher, sentant la drogue me rendre joyeux et un peu insouciant de la situation.
« S… » Je me tais et le regarde du coin de l’œil, une petite moue aux sourcils froncés. Oh je vois son petit jeu… « C’est machin Raven. » Je souris ayant compris son coup foireux. « Héhé, T’es con ! »
Je le regarde s’abaisser et au son dans mon oreille, un violent frison parcourt mon échine. Je tourne ma tête vers lui, les yeux ronds et les joues rouges ne comprenant pas réellement son jeu alors. Je suis gêné du coup mais la drogue à détendu mes muscles alors cette voix suave m’a rendu toute chose… Je pose une main sur son torse bombé.
« A quoi tu joues Raven ? »
Je me cale encore plus contre l’arbre tentant d’échapper à la masse musculaire imposante de mon interlocuteur. Je le regarde mes sourcils froncés puis regarde le joint.
Il a beau avoir bien entamé le joint, il reste encore bien trop sérieux. Il ne perd pas le nord et ne me répond pas franchement à mes questions. Enfin, même si je suis certain qu’il la désire vraiment cette weed, vu comment il la savoure, il ne risque pas de ne pas en vouloir, ça c’est clair et net. Il me donne un coup de poing et j’ai un petit sourire amusé. Force de moucheron va. Fait-il partie de ces jeunes dépravés qui ne font que passer leur temps à fumer des joints pour ne rien faire de leur vie ?
Hm. En me disant cela, je me rends compte que je ne sais rien de lui. Rien du tout. A part que son prénom commence par un « S ». Et bien mon cher « S », je découvrirais tout de toi, sois en certain. Je souris aussi, sentant que le joint agit déjà un petit peu plus sur son organisme. Mon regard se pose sur son épaule dénudée et je perds mon sourire. Cela lui donne un charme fou. Sans savoir pourquoi, j’ai une terrible envie de poser mes lèvres sur cette peau offerte, sur ce petit bout de chair trop clair. J’ai envie de mordre dedans, de le marquer, de le sentir vibrer sous mes lippes bombées.
C’est peut être pour ça que je me suis laissé emporté en lui faisant ce compliment, toujours est-il que je le laisse se décaler, mais je me rapproche à nouveau de lui pour répondre à sa question.
« De la weed essentiellement, et un petit peu de tabac aussi pour ne pas que tu te fasses renvoyer parce que tu seras complètement défoncé sur ton lieu de travail. Un mince sourire étire mes lèvres. Mais surtout de la weed. » Oui, je suis un salaud, il est presque pur le truc qu’il fume.
Et en disant cela, je tire un long moment dessus et garde la fumée en moi. Je tiens la roulée à bout de doigts, le bras tendu sur le côté pour ne pas bruler le Machin alors que je mets face à lui pour le surplombé de mon poids. Bloqué contre l’arbre il ne peut plus bouger. J’approche alors mon visage du sien, mon regard noir planté dans son regard clair. L’empêchant de me repousser, mes lèvres s’approchent des siennes, c’est là que je lui insuffle toute la fumée gardée entre ses propres petites lèvres roses. Une fois fini, un petit rire m’anime. Il est adorable.
J’ai envie de me le faire.
« Je veux juste que tu constates à quel point elle est bonne et pure la mienne… Pas comme les merdes qu’on peut trouver ces derniers temps derrière les barreaux. »
J’ai un peu de rancœur en disant cela, parce que sérieux, j’en ai marre des petits dealeurs à deux balle qui ne savent même pas produire de la bonne came. Afin de rompre le charme qui s’opérait entre nous par cette proximité, je lui cale le joint entre les lèvres et le laisse le terminer, restant cependant assis en face de lui. Je n’ai pas envie de m’en aller. Et je n’ai pas envie de le laisser.
Je n’ai qu’une envie… Toucher cette épaule là juste devant moi. Il ne le remarque même pas que sa manche est tombée, laissant à la vue ce simple bout de peau, un petit morceau qui me donne envie de lui arracher ses vêtements. Je déglutis, les yeux un peu plus brillants, puis j’effleure son épaule du bout des doigts. Une simple petite caresse, doux comme une plume. Mais remarquant que cela peut paraitre bizarre je m’interromps en soufflant la voix rauque.
« Tu avais un truc là... Oh l’occasion est trop belle. Juste là… »
Je baisse alors le visage, et vient déposer mes lèvres sur ce petit bout de peau. Il doit être bien défoncé maintenant avec tout ce qu’il a fumé, j’ai quasi rien pris dessus. J’embrasse donc son épaule, en posant mon autre main contre l’arbre, juste à côté de sa tête. Mes lèvres dévient sur son cou, que je mordille très légèrement.
Et c’est maintenant que je souffle.
« Pourquoi est-ce que tu travailles pour moi, Machin… ? » Cela doit bien lui apporter autre chose que de la weed. Ce n’est pas possible autrement.
Bon sang j’ai envie de lui.
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Mar 17 Fév 2015 - 9:20
I just wanna be free
J’ai toujours fumé. Dès mon plus jeune âge je suis tombé dedans avec l’aide des membres du groupe pour qui je travaille. Inconscient des risques, je prenais surtout de la merde, une beuh synthétique, des produits synthétiques et même parfois de l’extasie forcé par mon boss. A l’heure d’aujourd’hui je me dis que j’étais con, je le suis toujours d’ailleurs… Je commençais à devenir dépendant à l’époque et ce n’est pas mon boss qui m’a sortis de toutes ces merdes. Non, c’est mon pote au lycée qui lui triait bien ce qu’il prenait. Il a vite reconnu que je fumais et en bon pote de fumette, il m’a filé des tuyaux pour que j’arrête de prendre des conneries qui me bousillent la santé. Ah il était cool ce gars… Je me souviens d’avoir imposant à mon boss se fournisseur et il avait accepté même trop gentiment d’ailleurs. Il m’avait même filé tout le petit matériel avec, à croire qu’il voulait que je me drogue. Mais évidement c’était de la beuh qui n’était pas comparable à celle de Raven. Ces pousses vertes qui dégagent une si bonne odeur…
Ah oui, mon épaule ? Faut savoir sue le matin je suis à la bourre et j’ai pas le temps de me saper correctement et comme je mets que des vêtements amples, eh bien mon tombe toujours le long de mon bras dénudant mon épaule. Parfois je repense à le remettre correctement mais là je n’ai vraiment pas la tête à ça…
« T’es qu’un connard tu le sais ça ?... »
Je le regarde du coin de l’œil fixant ce black au large sourire, satisfait de son plan. Bordel c’est vrai que je travail après… Je ris comme un con la weed provoquant quelques effets. Ça va être drôle le boulot… Mon balai en zig zag ~ Je relève le regard et tombe sur Raven qui tire une bonne latte et qui se met bien devant moi me bloquant entre lui et le tronc d’arbre. Mes sens s’éveillent un peu plus à chaque minute. C’est en voyant son visage si près que je me mets à rougir. Mais qu’est ce qu’il fait ? La fumée expulsée par ses poumons se fraye un chemin entre mes lèvres. Pourquoi je dirais non ? J’inspire conscient des effets, j’ai juste envie de me détendre…
« C’est vrai que la tienne… Hm…»
Je ne finis pas ma phrase et mord ma lèvre, la soufflette d’avant m’étant monté au cerveau. Je ris doucement, toujours une main posée sur le torse bombé de l’afro-américain. C’est étrange comme je sens de plus en plus de sensation comme son rythme cardiaque qui semble monter d’un cran. Je me retrouve le joint entre mes lèvres et il s’éloigne de moi. Je tire une dernière latte et écrase le reste sur l’arbre laissant une trace noir de cendre. J’expulse la fumée m’appuyant contre le mur me laissant aller. Ça va être vraiment dure d’aller bosser là, ça faisait longtemps que je n’avais pas pris une dose comme celle là.
Je frisonne à nouveau à son toucher sur mon épaule. Ma peau est si sensible, mon corps est tellement réceptionniste… Je ferme les yeux puis regarde mon épaule.
« Ah oui ? Qu’est ce que c’ét..ait… »
J’écarquille les yeux et frisonne, sentant de nouveau une décharge dans mon corps. Je n’arrive pas à mettre mes idées en ordre tout est confus je ris mais réalise. Je pose une main sur son épaule histoire de le repousser avec ma force de mouche qui bien sûr n’a aucun effet.
« Raven… Ne.. Ne me touche pas… »
Mes yeux se ferment et un soupire chaud passe entre mes fines lèvres en sentant ses crocs sur ma jugulaire. Je frisonne tellement, même mes jambes pourrait trembler. Satané de drogue… Le rouge me monte aux joues alors que mon corps se dandine. Je ne veux pas être touché par un mec comme lui… Mes yeux brillant par la drogue je relève mon regard vers lui.
« J’ai envie… Je veux de la weed de qualité… »
Je me sens à l’étroit coincé entre lui et cet arbre, certes la situation et très sexy mais je tente de le repousser ayant encore sa voix dans le creux de mon oreille. Je peux pas aller bosser… Pas comme ça… Je tourne ma tête vers la gauche, offrant ma nuque sans le vouloir, je veux juste fuir son regard.
Un connard ? Oui je sais. On me traite souvent de connard, de salaud, de meurtrier, de monstre et encore j’en passe. Alors sa petite insulte me fait doucement sourire. Ce n’est pas ça qui va m’empêcher de dormir gamin. Je fais déjà bien assez de cauchemars… Ah s’il savait. S’il savait que chaque lune qui passe est un véritable calvaire pour moi. Mais au bout d’un moment, on oublie, on s’habitue, on ne sait plus ce qui est bon ou mauvais. Je crois que j’ai dépassé les limites, je ne sais pas me tenir convenablement, je n’ai aucune idée de la bienséance.
Il se mord la lèvre et accepte cette soufflette remasterisée comme un grand. C’est dingue. Je pensais qu’il allait fuir comme une vierge effarouchée en voyant approché mes lèvres. Mais au contraire, il a tout avalé, comme un grand garçon. Brave petit. Nous en venons enfin à mon approche, pas très discrète. Je me demande s’il prend tout ça bien. Et… Non, apparemment il n’en a pas envie. Pourtant je sens sous mes lèvres sa peau qui tressaille, son rythme cardiaque qui s’accélère, la façon dont il a de se dandiner un peu sur place en tentant de me repousser. Le moustique en a envie. Oh oui il en a envie.
Je finis par me redresser un peu, fronçant les sourcils.
« Sale noir ? Grognais-je un peu vexé. T’es raciste en plus ou t’es juste défoncé le Machin ? … Et j’suis pas sale. » Je me lave merde. Tous les jours. Plusieurs fois par jour parfois. Ne pas savoir son nom me fait vraiment chier, j’ai hâte que mes hommes dehors le prennent en filature pour voir un petit peu ce qu’il fou en vrai.
En tous cas, il est complètement défoncé. Et j’espère bien pouvoir obtenir deux trois trucs sur lui, mais apparemment il n’a pas l’air enclin à parler. Je dois donc gagner sa confiance et lui plaire, un maximum. Oui, c’est ça que je dois faire, il doit me kiffer à mort, comme ça il me dira vraiment tout ce qu’il sait. Si j’ai peur des trahisons, je ferais en sorte qu’il ne puisse pas me trahir.
C’est comme ça que j’en suis venu à poser ma main sur sa joue, pour le regarder intensément dans les yeux. Ses yeux sont si clairs, si expressifs. Ils sont beaux. Il est doux. Il… Putain il mord sa lèvre. Je soupire et esquisse un petit sourire en approchant mon visage du sien. Je me mords la lèvre inférieure à mon tour.
« Machin… Tu sais… » Je ne sais même plus ce que je voulais dire en commençant cette phrase.
Du coup je me tais, j’attends. Est-ce que je ne vais pas un peu trop vite ? Est-ce qu’il va me repousser ? Me frapper ? Je n’en sais rien. Mais je sens une putain de tension sexuelle, c’est obligé, il est là à m’attendre, il est là pour moi. Rah, saleté de balayeur.
« Rah au diable les conventions. »
Soufflais-je alors en venant poser mes lèvres contre les siennes dans un mouvement brusque et sauvage. Je l’ai plaqué contre l’arbre, une main enfournée dans ses dreads, l’autre sur sa joue. Je l’embrasse avec une fougue que je ne me connaissais plus, la fougue des adolescents. Heureusement qu’on est cachés dans le parc sinon les autres se fouteraient de ma gueule à embrasser un balayeur de la sorte. Et puis merde je m’en fou… J’avais tellement envie de faire ça si vous saviez. Je gronde un peu contre ses lèvres, mon cœur s’emballant.
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Mar 3 Mar 2015 - 17:33
I just wanna be free
Je ne comprends plus trop ce qui se passe autour de moi, j’en ai vraiment trop pris cette fois… Pourtant je n’ai pas le droit d’être dans un état comme ça sur mon lieu de travail et même à l’extérieur de mon gang. Ah si mon boss serait au courant… Je me passe une main dans mes mèches lisses sur mon front, mon regard tentant de distinguer clairement Raven. Je ris légèrement.
« Eh calmos… C’est pas méchant. J’peux pas être raciste du con je suis du côté de Bob. »
Je ris encore un peu, sauf pour toi Raven parce que toi je veux te faire la peau. Bordel je n’arrive pas à rejoindre mes idées, tout est flou dans ma tête et la lumière agresse maintenant mes yeux. Mais qu’est ce que j’ai branlé encore une fois… Ses hommes en filatures, je ne les ais pas encore vu, ils savent se faire discret mais je le suis aussi et une fois dans mon appart fermé à double tour avec mon boss, c’est le seul bâtiment où les murs n’ont pas d’oreilles.
Sa main sur ma joue me sort de mes pensées qui ne veulent plus rien dire entre elles. Je frisonne et pose ma main sur la sienne. Elle est tellement imposante… Comment ai-je pu m’embarquer dans une histoire pareille ?... Je vais me faire tuer, c’est couru d’avance. Mais je plonge mon regard dans le sien qui semble terne, fatigué. Je dois réussir, je dois le faire pour Mike… Je dois me venger, je ne peux pas rester comme ça. Je suis dans un point de, non-retour… Je suis pris d’un sentiment mélancolique perdant tout un coup toute la confiance en moi que j’avais avant de rentrer dans cette prison, me disant que toutes ces années d’entraînement n’avait servi à rien parce que je suis encore trop faible physiquement et peut être mentalement. Un sourire s’étire sur mes lèvres. Non ça c’est la drogue qui me fait bader pour une fois…
A sa question je sors vraiment de mes pensées, les poussant au fond de mon crâne pour me concentrer sur ses paroles.
« Oui Raven ?... »
Après la suite des événements j’ai du mal à garder le fil. Je ne comprends pas ses mots et je ne peux lui demander puisque mes lèvres sont bloquées. Je m’interroge sur la cause puis sent la chaleur des lèvres de Raven ainsi que la douleur qui remonte dans mon dos qui est maintenant plaqué à l’arbre. Pourquoi m’embrasse t-il ? Je ne sais pas, je sens seulement la chaleur de notre respiration, mes cheveux tiré légèrement en arrière pour laisser le fauve le plaisir de dévorer mes lèvres, le violent frisson qui parcourt mes membres et mon rythme cardiaque qui s’accélère. Pourquoi je ne le repousse pas ? Mes mains sont posée sur son torse bombé ou je sens son cœur cogner dans sa cage thoracique, je sens aussi la fougue dans son baiser et dans sa poigne dans ma crinière et la force dans sa main sur ma joue. La drogue déculpe mes sens et je peux presque sentir le manque d’un plaisir charnel sur la peau de Raven, sentir également ses lèvres meurtries de morsures comme les miennes sur ma bouche. Puis mon cerveau réalise. Je suis en train d’embrasser Raven. Mes yeux s’écarquillent et avec ma force de mouche je tente de le repousser de mes mains, puis je lui mords sa lèvre inférieure.
« Mais qu’est ce que tu fou putain !? Et si on nous as vus ? Pourquoi tu m’as embrassé ? »
Je ne sais pas quoi penser d’autant plus que c’est le premier mec que j’embrasse. Je suis paumé la drogue faisant encore bien effet. Je me redresse me retrouvent encore plus près de lui.
« Putain… T’es con… »
Je tente de me relever, les jambes en coton dû à la drogue et à l’excitation provoqué par le baiser mais aussi par la gêne. Mon regard se tourne de nouveau vers le grand black pour lui montrer que oui je suis complètement perdu…
Du côté de Bob. Putain je souris en coin avant de rire une bonne fois pour toute. Il en a bien une tronche à aimer Bob Marley ce petit con là. Je roule des yeux et me contente de hausser les épaules. Et bien, allons-y pour Bob alors. Le pauvre il se retournerait dans sa tombe.
Et puis… Vient la scène de baiser. Une scène mal calculée, mal agencée, mal terminée. Au début, je crois qu’il va me répondre, qu’il va me laisser le prendre contre moi, que je vais l’entrainer un peu plus loin et qu’on finira cette affaire entre deux buissons histoire d’évacuer une bonne fois pour toute cette tension qui commençait à naitre entre nous. Non parce que autant savoir que la tension sexuelle et moi, ça fait deux. J’ai horreur quand il y en a une qui s’installe. J’en ai déjà bien assez avec quelques membres de mon gang, alors ce n’est pas pour en avoir avec des personnes que je pourrais baiser en claquant des doigts.
Oui mais voilà, ce Machin au prénom inconnu commençant par un S ne semble pas du même avis, je sens qu’il commence à me repousser, alors que moi j’étais tout contre lui, mais mains puissantes glissant le long de ses flanc, mais il a finit par mordre ma lèvre et finir de me repousser totalement. Je me redresse donc un peu, toujours aussi proche de lui étant donné qu’il se redresse aussi, et je plante mon regard dans le sien. Perdu. Il est totalement perdu et défoncé, il se pose des questions. Pourquoi est-ce qu’il réfléchit autant quand il me regarde ? Pourquoi est-ce que je ressens autant de haine en lui à mon égard ? Je soupire et secoue la tête pensivement. Il va finir par me tuer.
« … Désolé je… J’crois que je suis un peu défoncé aussi… » Mentis-je dans un petit sourire.
J’ai finis par me reculer et me relever à mon tour. Puis j’ai pris son bras pour l’attirer vers mois une dernière fois, je le serre dans mes bras, et je viens murmurer contre ses lèvres.
« Pardon… Il semblerait que tu m’attires plus que de mesure… Ce baiser était un avant goût, mais attend toi à voir la suite sous peu… »
Je donne un petit coup de langue sur ses lèvres qui se termine en un bref baiser, puis je le relâche et m’éloigne de plusieurs pas, les mains en l’air, comme pour m’innocenter de toute bêtise. De toute façon les caméras ont dû tout enregistrer, je vais forcément me prendre une rouste soit par le grizzly soit par Lensky.
« Allez Machin, retourne balayer le couloir… On se reverra… T’as un job à faire… »
Je lui fais un petit clin d’œil avant de m’allumer une clope pour me remettre les idées au clair, lui faisant signe de reprendre sa route. Notre discussion s’arrête certainement ici.
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