Le deal à ne pas rater :
Cdiscount : -30€ dès 300€ d’achat sur une sélection Apple
Voir le deal

 :: Rémission :: Corbeille :: Les rps Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

Une bestiole dans les couloirs [Pv Camille]

Anonymous





Invité
Invité
Sam 7 Fév 2015 - 2:14
Leonel aimait son métier, mais plus d'une fois la fatigue le rattrapait. De plus, voilà quelques jours qu'il dormait mal, que son esprit vagabondait ou que les cauchemars le hantaient, au grand damne de Madame Atkins dont le soutien ne faisait que l'agacer davantage. Le médecin avait juste besoin de recul. À propos de tout. Ses projets, sa vie, son futur, son passé. Ça tournait en boucle dans sa tête et sans raison particulière, il se sentait comme un lion en cage qu'on faisait attendre avant de le faire entrer dans l’arène.

Il perdait patience.

Le quotidien devenait insipide... peut-être avait-il besoin de vacances ? C'est ce que font les gens normaux quand ils se sentent épuisés par la banalité de leur vie, croyant qu'ainsi le retour sera plus supportable, qu'une petite aventure aura coloré un instant leur année. Mais rien n’y ferait, tout redeviendra monotone une fois la magie estompée. Leo' recommencera à recoudre les blessures éclatées, à opérer ces corps de même façon sculptés, et à faire comme s’il était arrivé à l'aboutissement sa carrière, lui qui n'avait pas même obtenu son diplôme de chirurgien. Il était fier de son parcours, c'est vrai. Car malgré ceci il se sentait au bon endroit, à sa place et il avait tout à fait conscience de la chance qu'il avait, pour son jeune âge. Sauf que ce n'était plus assez, il lui en fallait plus, beaucoup plus, et tant d'ambition le fatiguait.

Un long soupir franchit ses lèvres alors qu'il se laissa aller contre le dossier de son siège. L'hiver envoyait le soleil se coucher plus tôt, et il faisait sombre dans la pièce uniquement éclairée par la lampe d'un bureau sur lequel était posé un dossier. Sans envie, il avait passé une bonne heure a remplir quelques papier, pour occuper le temps jusqu'à la fin de son horaire. Il rangea banalement ses affaires puis éteignit les lumières en traversant la salle commune au personnel médical, sa sacoche sous le bras. Vivement qu'une étincelle vienne éveiller ses journées. Les prisonniers ne venaient même plus le voir pour des modifications sur leur chair, peut-être par manque de moyen ou bien car il avait fait le tour. Ne plus pouvoir exercer cet « art » jouait probablement aussi à son comportement plus dépressif. Depuis un moment il songeait déjà à reprendre son ancienne vie en dehors des heures à la prison, en reprenant ses activités clandestine auprès des malfaiteurs et magouilles au fond de bâtiments.

Bah ! On verra bien ! Qu'il rentre dîner, lire, se coucher en espérant rattraper son manque de sommeil. Avec de la chance, un prisonnier se fera éventrer par son colocataire durant cette nuit, et on l’appellera, ce qui l'occupera. Ou demain matin, l'imprévu que réservait chaque jour l'étrange établissement l'émoustillera un peu plus...

Il porta sa main à sa bouche pour couvrir un bâillement, tandis que ses pas le firent traverser le couloir qui frôlait le cœur de la prison, afin de prendre un détour vers l’extérieur. Il ne s'étonnait plus du manque de soins de ces environs, ni de l'éclairage défaillant et encore moins des tuyaux exposés sur les murs. Toutefois, une petite ombre attira son attention.

La ligne blanche fila face à lui pour aller se cacher près de la tuyauterie telle une vive lumière venue perturber son regard. Automatiquement, Leonel s'arrêta puis prudemment il s'approcha de ce qu'il crut d'abord être un petit rat. Pas que les bestioles l’intéressent, sauf que jamais il n'en avait vu un aussi clair à l'état sauvage. Et pour cause, c'est un furet recroquevillé contre le mur avec dans sa gueule un morceau de biscuit qui l'avait surpris. L'animal ne semblait pas être dérangé par sa présence, hors mis le couinement qu'il émit quand le chirurgien le souleva prudemment.

« Hey, salut toi... »

Le salua doucement l'humain de sa voix basse.

Au moins, ce pépère était la rencontre originale de sa journée, plutôt ironique dans cette maison de fou allié. Restait à savoir ce qu'il faisait ici et pourquoi il ne le craignait pas plus que ça. Il était encore jeune, assez petit pour être confondu avec un rongeur, puis surtout assez propre et habitué pour ne pas être là depuis longtemps ou appartenir à quelqu'un.

Sa sacoche posée à ses pieds, le médecin jeta un œil autour de lui, de fait devenu méfiant. Sous ses gestes adroits, le furet avait de son côté pris en confiance, son bout de nourriture mangé, il cherchait désormais avec curiosité sous le col de sa chemise. Ne sachant quoi faire d'autres, Leo' soupira puis décida de le ramener à l’accueil avant qu'il tombe dans d'autres mauvaises mains. Il anticipa un premier pas.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous





Invité
Invité
Mer 11 Fév 2015 - 11:43
Une bestiole dans les couloirs
Camille R.
feat.
Leonel A.


 

 



 

 

Nouvelle rencontre dans la prison Δ Amour de furets



Ah c’est dégueulasse… Camille jouait avec sa nourriture qui était restée intacte dans son plateau. Il touillait la fourchette dans cette espèce de purée de carotte il semblerait. Même ses amours de furets de l’auraient pas mangé. La vie en prison n’était pas si différente que celle de la vie extérieure. Il passait son temps seul dans son lit, pendant les cours, dans le jardin et même à la cantine. Il n’avait plus vraiment de vêtements pour cacher son corps aux tâches imposantes, il se recouvrait seulement de sa combinaison orange légèrement trop grande pour lui. Du coût c’est sûr que les gens se posaient des questions enfin, pour l’instant c’est comme s’il avait inscrit sur le front ‘microbe’.

Le karateka ne se laissait pas démonté se disant qu’il  finira par croiser des gens. C’est sûr qu’au bout d’une semaine on n’a pas le temps de faire le tour complet de la prison et de voir tous les détenus. Il soupira, sa tête posée dans la paume de sa main, observant les enfants de la prison avec leurs plateaux. Le soleil était haut dans le ciel il devait être dans les alentours de midi et Camille réfléchissait à ce qu’il allait bien pouvoir faire.

Il soupira une énième fois, mangea une cuillère de riz à côté de sa purée, bu son eau et fourra le morceau de pain discrètement dans sa poche. Il se leva et quitta la salle l’air de rien avant d’aller à sa cellule. Il était encore seul dormant dans le lit du bas ses affaires s’entassant sur celui du haut. Il avait eu la flemme de ranger le peu qu’il avait dans son armoire.

Sortant le pain de sa poche, il émietta quelques miettes sous son lit et un morceau sous sa couette. Il avait entendu des petits couinements au début de la semaine sans y faire trop attention puis au fil des heures il s’était rendu compte qu’il y avait un petit animal qui semblait caché dans sa cellule. Attendez de voir sa réaction quand il a vu que c’était un furet ! Il était sûr que ce n’était pas un des siens que sa mère aurait dissimulé derrière la prison mais qu’est ce qu’un furet ferait là ? Du coup la principale activité de Camille était la traque de ce petit bout de chou blanc ! Parce que oui pour l’attraper il fallait des feintes et qu’est ce qu’un furet et futé. La gonzesse avait réussi à l’approcher qu’une seule fois en une semaine mais celui-ci avait fui. Du coup il gardait toujours un bout de pain pour tenter de l’apprivoiser et en ce moment le petit animal était très très réactif.

Enfin là c’était l’heure d’aller en cour alors il avait filé aux cours généraux, histoire de se remettre un peu à jour dans la grammaire tout ça, tout ça…

Sortit à 15 : 30, le gars acajou avait chassé sa muse toute l’après midi sans succès. Faisant un cache- cache géant avec elle fessant des vas et viens dans les couloirs, dans les cellules et sur les lits pour tenter de l’approcher ne serait ce qu’un peu. Le pire de tout, c’est que Camille savait que le furet jouait… On le regardera encore plus bizarre maintenant à courir après les animaux.

Les heures étaient passées et il s’était affalé dans son lit pour souffler un peu, le furet toujours dans sa cellule à regarder la gonzesse.

« Sale bête… »

Sous l’insulte incompréhensible à l’oreille de l’animal celui-ci couina un peu s’approchant lentement près du corps du détenu, le regardant avec ses yeux globuleux. Camille soupira puis se redressa en lui tendant un morceau de pain. « Tu sais que tu m’agaces, tu viens juste pour de la nourriture… » Il soupira et tenta une caresse sur le dos de l’animal. Celui-ci sauta puis s’enfuit dans les couloirs.

Soupirant Camille se mit à la recherche de son ami fouillant dans les moindres recoins, chuchotant son nom improvisé. « Neigeux… » Tournant dans un des couloirs il tomba sur ce fameux chirurgien. Tiens il ne l’avait pas encore vu celui-ci. Il haussa un de ces sourcils se disant qu’à cette heure-ci il devrait être en train de manger mais son attention fut détournée par cette chose blanche remuant dans le col du docteur.

« Ah, eh bien vous m’avez volé la vedette… » Dit il en désignant le rongeur fourré dans ses vêtements. « Vous savez que j’ai passé toute la semaine à le travailler pour réussir à faire ce que vous faites ?... »

La gonzesse se passa une main dans ses mèches bicolore, ayant une dégaine décontractée après ce sport journalier, la combi de couleur chaude tombant sur ses hanches et son débardeur noir faisant ressortir sa peau. Il se racla la gorge et pointa la chose blanche du doigt.

« C’est Neigeux… J’sais pas si j’ai le droit de le garder mais j’aimerais bien… »


Pas trop à l’aise dans cette situation la gonzesse frottait sa barbe en espérant que le mec en face de lui soit plutôt sympa… Ouais ça se serait plutôt pas mal, ça fait un bout de temps que Camille n’a pas parlé à ses congénères maintenant…


©Gasmask


Revenir en haut Aller en bas
Anonymous





Invité
Invité
Lun 16 Fév 2015 - 22:27
Allez savoir pourquoi l'animal s'était lié d'affection avec lui.
S'il savait seulement ce que Leonel avait fait subir à ses congénères lorsqu'il était enfant et même adolescent, peut-être tremblerait-il sous ses mains. Heureusement, voilà des années que le chirurgien n'avait pas torturé de bestioles, plus depuis qu'il pouvait se défouler sur de vrais corps humains. De plus, sa femme adorait les bêtes, aussi, depuis qu'ils vivaient ensemble le médecin avait la « joie » trouver chez lui un lapin et deux chats dans sa cuisine ou dans son bureau le soir. Le pire était que maintenant elle le tannait pour une présence plus humaine, cette chose qu'on appelle un bébé, que Leo' était bien loin d'avoir envie de procréer. Il n'avait déjà pas le temps de s'occuper du petit peuple qui vivait sous son toit, alors il imaginait mal devoir faire semblant de s'occuper de sa progéniture. « S'occuper » de son mariage était déjà bien assez compliqué !
Leo' avait l'âme creuse et s'il s'intégrait très bien dans la société et qu'il savait parfaitement jouer l'homme amoureux, c'était sans nul doute grâce à de intelligence et beaucoup d’observation. Avoir une famille solidaire l'avait grandement aidé également, au point d'avoir réussi à couvrir la noirceur de son être sous une couche de bienveillance qui arrivait même à tromper ce pauvre furet.

Une voix le lui rappela d'ailleurs, tandis qu'il s'avançait déjà vers l'autre côté du couloir.
Il s'arrêta et se tourna vers l'individu, nullement surpris et encore moins choqué de voir un prisonnier dans les environs. En l'écoutant, il comprit que l'homme n'était pas dangereux, malgré qu'il ne faille jamais se fier aux apparences. Mais peut-être que la séduction qui le prit soudain à ce physique atypique, qui adoucit le médecin autrement plus que cette peluche blottie dans ses bras, le rendait aveugle.
Il en resta silencieux le temps du discours, à observer les taches blanches et les pigmentations différentes de l'individu.

Magnifique.

C'était le mot.

Sans perversion aucune, le passionné admira avec retenue cette distinction qui le fascina, qui lui donna des envies de créations. L'impression que des bouts de peau de deux corps variés ont été recousus sur ce garçon avec une perfection telle qu'on n’y distingue aucune cicatrice mit son cerveau en ébullition...
Non, il n'est pas assez bête pour croire que c'était le cas, et cette maladie ne lui était pas inconnue. Sauf que le fantasme fait rêver et peut éveiller parfois une inspiration saugrenue chez certains pseudo artistes. Sans l'être, Leo' vient pourtant de trouver sa muse.

« Peut-être était-il trop occupé à grignoter pour me craindre »

Réagit-il en s'approchant de la façon la plus neutre qui soit.

Son visage n'a pas tiqué une seule fois, alors qu'en se rapprochant la lumière détailla les yeux d'autant plus captivants. Il imagina aussitôt les marques qui se dessinent sous les vêtements du spécimen, dont le tort est d'avoir couvert ses tâches de dessins d'encre, ce qui sans qu'il s'en rende compte agaça Leonel d'une sourde colère.

Quel gâchis...

« Je ne suis pas gardien, alors je ne dirais rien. »

Il passa ses doigts autour du fin animal et tenta de le décrocher de sa chemise pour le lui tendre. Au lieu de se laisser faire, Neigeux fit brusquement part de son mécontentement en poussant un couinement aigu, tout en tirant le tissu sous ses pattes griffues.

« Et bien, je ne sais pas ce que tu lui as fait, à moins qu'il n'apprécie pas les prisonniers et leur cellule... »

Un sourire automatique étira les lèvres de celui à la chevelure mauve, après qu'un levé de sourcil ait prouvé son étonnement. Il passa distraitement sa main sur la fourrure blanche, ramenée sur son autre bras plié, puis soupira.

« C'est assez embêtant si tu veux le garder. »
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous





Invité
Invité
Mar 3 Mar 2015 - 16:13
Une bestiole dans les couloirs
Camille R.
feat.
Leonel A.


 

 



 

 

Nouvelle rencontre dans la prison Δ Amour de furets



Le regard fixe du médecin sur lui était perturbant. Certes beaucoup de monde se retournait dans la ville, dans les magasins et maintenant dans la prison pour détailler son corps étrange. D'ailleurs la rumeur à son sujet ne l’aidait pas à se trouver des « amis ». Même si Camille avait accepté de vivre avec sa maladie, le regard des autres était toujours un affront.
Seulement l’homme à la chevelure mauve en face de lui n’avait pas un regard gêné ou moqueur non, il semblait vraiment à s’intéresser sur son cas puisque ses yeux observaient son corps.

Il se racla la gorge et souri aux premières paroles de l’homme. Oui ça grignoté, les petites bêtes adorent ça… Il se passe une main dans ses cheveux pour remettre sa crinière de différente couleur en arrière.

« Oui, c’est surement le cas… Dès qu’il y a de la nourriture on existe plus de toute façon... »

Il esquissa un sourire et s’approche du médecin sur la même cadence. Le regard hétérogène du karateka était toujours posé sur cette boule de poil bien logis dans le col de l’homme.
Le détenu haussa un sourcil. Ce n’était pas un gardien ? ça devait être un membre du personnel donc… Le prisonnier fixa sa sacoche et ses vêtements ne sachant pas vraiment l’identifier à un métier.

« Vous êtes un membre du personnel alors ? » Dit-il en cherchant une réponse lui-même.

Il était maintenant près de la personne qui détenait son animal. Il fit une petite mou quand le médecin le pris dans ses mains et que le furet avait décidé de rester dans cet endroit chaud et confortable.

« Prenez le plutôt comme un chat… Vous savez sur la nuque ? «
Pour appuyer ses paroles il mima ses actes, se prenant par la nuque et il soupira encore une fois.

« Je n’ai rien fait… je tente de l’approcher depuis des jours mais rien à faire monsieur me fait des caprices il ne veut pas que je le touche… »

Il fronça les sourcils aux paroles du mauve, légèrement vexé.

« Je ne suis pas encore habitué aux lieux non plus… »

Et son sourire appuya les idées de Camille, les prisonniers étaient vu comme de la merde ici… Son regard hétérogène se posa sur l’animal carnivore. Il était jaloux oui. Jaloux d’avoir apprivoisé un animal qui allait dans les bras d’un autre…

« Oui assez… Mais vous ne le prenez pas correctement. »

Le détenu s’approcha, fixant le mauve du regard pour avoir l’autorisation d’approcher. Il prit l’animal par la nuque et son autre main glissa sous le ventre remplis de fourrure.

« Et normalement… »

Il tira légèrement sur sa peau mais l’animal couina les griffes ne quittant pas le tissu.

« Euhm… Vous avez mangé quelque chose ? Parce qu’il aime votre chemise en fait… »

Il se gratta la tête laissant l’animal à sa place. Un peu inquiet de perdre sa seule occupation de la prison, son petit Neigeux.





©Gasmask


Revenir en haut Aller en bas
Anonymous





Invité
Invité
Jeu 12 Mar 2015 - 4:29
Autant Leonel savait manipuler la chair, autant il était plutôt maladroit avec les bêtes. Celles-ci lui faisaient peur en vérité, car il ne doutait pas qu'un sixième sens existait quelque part et que ses péchés étaient ressentis par ces créatures incorrompues. Pourtant, voilà qu'un petit furet le collait comme un morceau de nourriture, comme si son parfum avait des effluves de friandises alors qu'il était plutôt ambré. Les pensées du dément trouvèrent pour explication qu'il était peut-être semblable à un gros bout de viande face aux billes noires. Il fallait bien ça pour attirer à ce point l'animal.

« Je suis médecin chirurgien oui. »

Répondit-il à l'interrogation du jeune homme.

Ça lui expliquera pourquoi Atkins lui avait jeté cet étrange regard en le voyant arriver et pourquoi il continuait à observer de temps en temps les nouvelles tâches qu'il découvrait sur ce corps tristement couvert de tatouages. Qu'y avait-il de pire que de cacher sa différence ? Physiquement parlant, bien entendu. Leo' était naturellement attiré par les variétés, les malformations, en incluant ainsi les maladies avec des conséquences visibles. C'est fou comme des cellules peuvent soudain décider de déformer une silhouette et la marquer de souffrance. De même que des symptômes peuvent pousser leur mal à l’extérieur, que des gènes peuvent contrôler la couleur d'une pigmentation. S'il avait pu choisir, le mauve se serait certainement dirigé vers la chirurgie réparatrice dans les cas aggravés, non pas par compassion, mais car plus c'était tordu, plus ça lui plaisait. L'humain est une sculpture en soi, où il y a tellement à faire que parfois Leonel se demandait s'il aurait assez de toute une vie.
Sans exagération, il était passionné tel un farfelu rêveur qu'il est, alors bien sûr le détenu ne pouvait que le troubler, parce qu'au final sa tare était la plus discrète, selon ses goûts, mais la plus élégante qu'il aurait pu croiser ici.

« Tu viens d'arriver ? »

C'était bête. Le genre de question dont il venait d'avoir la réponse en lui signifiant que l'inconnu n'était pas non plus habitué aux lieux, toutefois ces tâches le charmaient tel un imbécile amoureux capable de tout pour faire la conversation.

Ah oui, le furet.

« Euhm… Vous avez mangé quelque chose ? Parce qu’il aime votre chemise en fait… »

« Non, pas que je me souvienne... quoi que... »

Il fronça légèrement les sourcils et lui fit signe de recommencer à prendre la bestiole, le temps qu'il puisse accéder à la poche de sa chemise. Poche discrète au niveau de sa poitrine, contenant néanmoins une pastille aux fruits qu'il avait négligemment glissée là puis oubliée.
En effet, un des infirmiers s'amusait souvent à donner ce genre de comprimé à des patients en guise de sucette, pour déconner très certainement. En voyant son collègue passer, celui-ci en avait lancé une au médecin pour le taquiner, tandis qu'ils allaient se quitter après avoir fini leurs heures de travail.

« Ceci explique cela, je crois que nous avons trouvé son point faible. »

Le museau tendu vers le bonbon odorant, Neigeux semblait plutôt heureux d'avoir aussi découvert la raison pour laquelle cette chemise sentait si bon. Plutôt adorable il faut dire, le furet retira ses griffes du tissu pour attraper capricieusement l'emballage qu'Atkins prit soin d'éloigner, profitant encore que l'atteint de vitiligo le soulève.

« Si tu veux gagner son affection, on dirait qu'il va falloir que t'y mette tes plateaux de midi. »

Plaisanta-t-il sans rire à propos de l'incroyable gourmandise du blanc.

Mais son regard doré se fit ensuite insistant, tandis qu'il relevait les pupilles vers le visage barbu.

« Je peux t'aider si tu veux. J'imagine que tu as un suivi médical ? Je peux m'occuper de ton dossier, et à chaque rendez-vous te donner de quoi le nourrir »

Le fourbe ! Le moyen parfait pour examiner à souhait l'évolution de ce merveilleux phénomène. Et histoire de ne pas paraître trop abrupt, il sourit doucement, sans remarquer que ça pourrait faire pire que mieux.

« Évidemment, ça restera notre secret... »

Ou comment tisser sa toile...
Revenir en haut Aller en bas





Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Une bestiole dans les couloirs [Pv Camille]
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1
Sujets similaires
-
» Rencontre dans les couloirs
» Plus d'hommes se sont noyés dans l'alcool que dans la mer. [PV Nobutatsuka]
» Faire confiance à un aveugle (PV Camille)
» Camille Rosenthal - BORDEL ! Non, je ne suis pas une fille !!!
» Dans le monde de Val'

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Behind The Cell  :: Rémission :: Corbeille :: Les rps-
Sauter vers: