Quand nos yeux se sont croisés
T’en as enfin fini avec toutes les formalités pour entrer en prison et t’es content. On t’as donné des vêtements pour la semaine que tu portes dans tes bras, t’as des combi, des chaussettes, des boxers, des débardeurs, enfin bref, tout ce qu’il faut pour te saper pour la semaine à venir. T’es tout beau, tes cheveux coiffés en arrière, t’as un petit sourire de beau gosse qui ne quitte pas ton visage parce que tu te dis que tu commences bien par ici avec cette visite médicale qui fut catastrophique.
Enfin bref, toujours est-il qu’on t’a laissé rejoindre les bâtiments, on t’as rien fait visiter, à part quand tu passais devant une pièce et que tu posais une question, alors on te disait, là c’est ça, à telle heure il faut faire ça, mais t’as rien retenu. Tu crois encore que la prison c’est sans foi ni loi et que tu vas pouvoir faire comme bon te semble. Mais bien évidemment, c’est pas comme ça que cela se passe. Tu suis donc le gardien qui te guide et tu commences à te demander qui va vivre avec toi vu qu’il vient de te dire que vous étiez deux par cellules.
«
Il s’appelle comment mon coloc ? »
«
C’est… Camille Rosenthal. » Répondit le gardien après avoir vérifié sur son papier.
T’as eus un sourire con, parce que direct tu t’es dis que t’allais être avec une jolie petite allemande. Tu te l’imaginais blonde, aux longs cheveux, avec des belles formes… Un peu comme la belle Tania. Roh ouais, elle va être terrible. Mais c’est bizarre qu’ils mélangent les hommes et les femmes aussi. Mais cette question tu ne te la pose pas trop longtemps, trop heureux d’être avec une femme, enfin. Vous avancez dans le dédale de cette prison et t’es persuadé que tu vas te perdre plein de fois là dedans.
Vous arrivez à la cellule et il n’y a personne. Tu vois que le lit du haut n’est pas fait, c’est que c’est le tien. Putain tu te mords la lèvre, c’est trop haut, t’as la trouille du vertige toi. Ici tu vas péter un câble. Le gardien te montre les toilette, le bureau, les armoires pour ranger les affaires personnelles et donc t’en profite pour ranger tes vêtements dans l’armoire tout de suite. Les autres vêtements que tu vois ne sont pas trop féminin, mais en même temps, c’est la prison hein.
Et puis, c’est là que tu l’as vu.
Lui.
Il a débarqué comme le printemps, on s’y attend pas, mais la lumière pique les yeux et le pollen te fait éternuer. T’as même pas pensé que le fameux Camille pouvait être un homme jusqu’à ce que tu le vois
Lui débarquer. Et en voyant son visage, tu t’es dis qu’aucun autre prénom ne lui irait mieux que
Camille. Tu t’entends déjà gémir son nom la nuit dans tes rêves les plus fous.
Déjà sur son visage tu remarquais des trucs bizarres, mais c’est quand t’as vu ses cheveux, sa barbe, ses yeux, putain oui ses yeux, que t’as su que ce mec il était fait pour toi. T’as cligné des yeux plusieurs fois, comme un débile avant de retrouver l’usage de la parole. T’as déglutit, puis t’as finis par te décoincer.
«
Euh ouais. Ouais moi c’est Stan. »
T’as pas plus pourrie comme entrée en matière. Mais t’y peux rien, t’as eus le coup de foudre pour lui, il est si beau. Toi qui es fasciné par les modifications corporelles, les siennes sont si… OUAH. C’est juste magnifique. Si ça se trouve c’est naturel. Putain la chance, comment il a fait pour avoir ça ? Et puis ses tatouages… Ils sont sublimes. Roh putain. Calmes toi Stan tu vas pas tomber amoureux non plus ?!
«
Merci… Euh le gardien m’a dit que tu m’expliquerais comment ça fonctionne ici, l’emploi du temps tout ça… »
N’ai pas l’air trop débile. Allez bombe le torse, t’es un mec, t’es El Dominator, tu peux le faire. Tu t’approches donc et tu viens lui murmurer avec un sourire charmeur.
«
Sympa les cheveux et la barbe… C’est beau. »