« Your lips are venomous poison » || Adan N. Jenkins [Finie]

   
   
   

   
   Taille: Un mètre quatre-vingt.
  Poids: Soixante kilos.
  Corpulence: Mince.
  Cheveux: Noir de jais.
  Yeux: Noirs comme les abysses.
  Famille ethnique: Eurasien.
  Modifications corporelle: De haut en bas, un tatouage sur le front, d’étranges boucles d’oreilles, un piercing à la langue, le téton gauche piercé, le nombril piercé aussi et trois frenums. Après tout, autant en profiter quand on ne sent pas la douleur.

Physiquement, Adan, c’est typiquement le genre de personne dont on ne se méfie pas au premier abord. On se laisse facilement berner par son visage d'ange. Tout en longueur et en finesse, il n’est que douceur, grâce et finesse. Ses gestes sont tous effectués avec minutie, retenue, lenteur. Ils sont empreints d’une légèreté, d’un raffinement sans pareil. Élevé dans la bienséance, il a appris depuis tout petit à se comporter en gentleman, dans ses manières. Cependant, il y a bien quelque chose, chez cet être qui, pourtant, pourrait paraître si séduisant, qui peut vous mettre mal à l’aise. Son regard, aussi noir que les ténèbres et aussi profond que les abysses, brille sans cesse d’une lueur malsaine, vous promettant mille souffrances si vous osez vous mettre en travers de son chemin. Et même lorsque ses lèvres arborent un sourire, ses yeux, eux, ne rient pas du tout.

Il possède une peau aussi pâle que l’albâtre, marquée à maints endroits de cicatrices diverses, qui accuse une tâche de naissance entre les deux omoplates. Ses cheveux sont noirs comme le jais, tout comme ses yeux, légèrement bridés, seule trace réelle de ses origines japonaises. Son nez est fin et légèrement retroussé, ses lèvres pleines, légèrement rosées, cachant une dentition blanchie à maintes reprises et parfaitement alignée par le soin de professionnels grassement payés.

Ses épaules sont relativement carrées, son torse, imberbe et embellit, d’après lui, par la présence d’un piercing au téton. Son nombril également abrite un piercing et surplombe un léger duvet, chemin suivit à plusieurs reprises par les quelques amants qu’il a accepté d’accueillir entre ses draps, entre ses bras marqués de traces plus ou moins anciennes, plus ou moins blanches et se finissant sur deux mains à la peau brûlée, souvent cachées par des gants, vestige de son apprentissage d’enfant.

Côté vestimentaire, avant de devoir s'habituer à la tenue règlementairement hideuse de la prison, il ne portait que des costumes de grands couturiers, payé avec les reins d'inconnus... non, ok. Mais ça coutait tout de même un bras. Et il adorait ça. Chaussures de ville hors de prix, cravates choisies avec soin parmi une trentaine de clones...

Voilà à quoi il ressemble, physiquement, Adan.

   
   Défauts et qualités: Calme, intelligent, autoritaire, vigilant, rusé, rationnel, responsable – énigmatique, méfiant, insensible,
  Objectifs et ambitions: Comprendre ce qu’est la douleur.
  Tocs et manies: Il porte ses doigts à son front lorsqu’il est nerveux, c’est d’ailleurs le seul signe qui le trahisse.
  Peurs/phobies: Personne ne connait ses peurs et phobie. Pourtant, il n’en a pas qu’une... Peur de l’eau. Peur de revoir ses amants laissés lorsqu’il a été arrêté… et surtout, peur qu’on s’attache à lui.


   Minimum 6 lignes
Adan est un jeune homme sombre, mystérieux, froid et renfermé. Suite à une éducation stricte et dépourvue de l’amour parentale que tout enfant est en droit d’obtenir, il s’est enfermé dans la lecture, avant de trouver du réconfort dans les bras d’un homme qu’il a aimé de tout son cœur. Mais la trahison d’un membre de sa mafia lui a fait comprendre qu’aimer n’était rien d’autre qu’une immense faiblesse. Alors, pour pallier à ce problème, il a décidé d’enfermer son cœur à double tour dans sa poitrine et ne plus se laisser séduire par qui que ce soit. Un échec, en soi.

Jeune homme intelligent, malin, il a trouvé une solution pour ne plus avoir à supporter la présence de son second amant, qu’il aimait un peu plus chaque jour. Et ne plus supporter, également, le poids qu’il portait sur les épaules en tant que parrain d’une mafia locale. La prison lui apparaît tel un camp de vacances, là où il peut enfin se reposer et être lui-même.

Cependant, il faut tout de même se méfier de l’eau qui dort. Si le petit Jenkins est un jeune homme aux manières exquises, ne chercher point trop à réveiller le Mr Hyde qui sommeille en lui. Car s’il ne craint pas la douleur, il adore la faire subir aux autres, dans l’espoir de comprendre enfin ce secret qu’on lui a refusé à la naissance.

Adan n’est donc pas un homme ouvert et rares sont ceux qui connaissent ses points faibles. Ses frayeurs. Après avoir vu ses parents mourir avant lui, et manqué de voir son premier amour décéder, il a développé une forte crainte à l’idée de mourir. Mais ce qui l’effraie le plus, c’est l’idée de devoir, à nouveau, affronter les regards d’Andrew et Zechariah. De devoir affronter leur aversion, qu’il s’imagine, à son égard. De voir les deux hommes qu’il a le plus aimé, le haïr.

Voilà, en quelques mots, qui est Adan. Mais pour en savoir plus, il faudra sans conteste le rencontrer….


   
   Etat de santé générale: Adan souffre d'insensibilité congénitale à la douleur, mais il n'a aucun traitement pour cela.
   Allergies ou addictions: Aucune allergie. Aucune addiction.
   Soins réguliers (traitements): Rien.

   

Adan est né il y a de cela vingt-six ans, dans la grande ville de Los Angeles. Il est le fils d’Adonis Jenkins et de Bara Itô et héritier du groupe Jenkin & Jenkins, une puissante entreprise pharmaceutique dont le seul but est de blanchir de l’argent gagné par des moyens moins… catholique. En effet, Adonis était à la tête d’une mafia locale. Leurs champs d’action les moins sombres étaient la drogue, la prostitution, le trafic d’armes également. Le meurtre, aussi. Et c’est dans cet univers qu’a grandi Adan. Il n’a jamais mis les pieds dans une école, qu’elle soit publique ou privée. Il n’a connu que des professeurs particuliers, strictement recrutés sur le volet par ses parents qui désiraient élever au mieux leur fils pour qu’il puisse reprendre les rennes, plus tard.

Adan a ainsi appris simultanément les ficelles du métier de PDF d’une entreprise, ainsi que de chef d’une mafia, aux côtés de son père, dès l’âge de huit ans. Huit ans, c’est à ce moment-là qu’Adonis l’a fait pour la première fois visiter les locaux de Jenkins & Jenkins. Et c’est ce jour-là qu’Adan rencontra pour la première fois Andrew, le bras droit de son père. Un homme froid, aux traits durs, comme taillés dans de la pierre. Des yeux fais à partir de morceaux de glace pure. Une voix capable de faire trembler le sol. Il l’a impressionné, dès le premier regard échangé. Mais en même temps, il lui a inspiré un sentiment de… sérénité. Adan se sentait protégé, à ses côtés. Et cela n’a pas changé, malgré les années qui ont passées et l’âge pris par son ainé de vingt-ans.

Mais huit ans, c’est également l’âge auquel on lui a découvert une pathologie. En effet, alors que la personne employée pour faire la cuisine ne regardait pas ce qu’il se passait, par habitude de voir son jeune maître se promener librement dans la cuisine, il n’a pas vu tout de suite Adan mettre ses mains dans la casserole d’eau bouillante. Et comme l’enfant ne laissait échapper aucun signe ou bruit de douleur… Cela a pris une bonne minute pour se rendre compte de ce qu’il faisait. Le cuisinier s’est alors précipité, a éteint le feu avant de le tirer de force jusqu’à l’évier et lui mettre les mains sous l’eau gelée, avant d’appeler ses parents et leur faire part de l’incident. Mais ses parents ne l’ont pas emmené à l’hôpital. Adonis en a plutôt chargé son homme de main, l’homme en qui il a le plus confiance. Lui avait d’autres choses à régler, qui requerraient à tout prix sa présence. Et madame l’accompagne partout où il va. C’est donc Andrew qui l’accompagna. Adan ne savait que dire pendant le trajet. Alors c’est un lourd silence qui régna entre eux. Il rencontra un médecin, une fois à l’hôpital. Mais au lieu de simplement le soigner, avec les informations inquiétantes reçues, il lui fit passer une batterie de test. À aucun moment, Andrew n’abandonna son jeune maître, comme il l’appelait. Pendant l’attente, cependant, il décida d’ouvrir la bouche et s’adressa enfin à Adan.

« Il semblerait que vous soyez spécial, Adan. Mais je vous prierais de faire attention à vous. Je veux pouvoir vous voir grandir. »

Tout cela intrigua le garçon. Mais il acquiesça. Les résultats arrivèrent, plus tard. Insensibilité congénitale à la douleur. Ou plus simplement, Adan ne ressent pas la douleur physique. Après ce résultat, Adan entra dans une longue période d’apprentissage. Pour savoir ce qui est dangereux ou non. Mais depuis ce jour, ses mains sont sans cesse cachées sous des gants. Parce qu’elles le dégoûtaient. Parce qu’il les trouvait hideuses. Monstrueuses. Et ainsi, il put grandir. Oh, oui, il lui arriva souvent de se blesser. De se faire lui-même du mal pour comprendre pourquoi il ne ressentait rien. Mais dès qu’il en eu l’âge, c’est les autres qu’il se mit à blesser. Pour apprendre à connaître la douleur, par l’intermédiaire des autres. Mais rien à faire. Il n’était jamais satisfait… il ne comprenait pas. Il n’apprenait rien.

Les gens crient, pleurent, vous insultent. Mais cela ne permettait pas à Adan de comprendre. Il a fini par se lasser de ce petit jeu. Il s’est renfermé de plus en plus, est devenu quelqu’un de secret, de silencieux. Il passait des heures dans sa chambre à lire différents livres, sur d’autres sujets que la douleur. Il a ainsi appris la théorie sur les poisons, avant de vouloir les mettre en pratique.  Rien de bien mortel, pour commencer. Seulement rendre quelqu’un malade pendant quelques jours. La femme de ménage, en l’occurrence. Il a fini par vouloir devenir apothicaire, connaître les plantes, leurs vertus mais aussi leurs dangerosités. Ne plus être l’héritier d’un mafieux. Mais ce petit jeu a commencé à agacer son père. Il devait retrouver son sérieux et redevenir le bon fils qu’il était. Il l’a mis au pied du mur, un jour, en lui demandant de l’accompagner. Andrew était là. Toujours aussi froid que d’habitude. On l’a emmené dans un vieil immeuble désaffecté, où les hommes de son père les attendaient. Sur une chaise, attaché, un bandeau sur les yeux, un homme était assis. Il s’agitait dans tous les sens, hurlant, suppliant pour qu’on lui laisse la vie sauve. Mais dans le silence le plus complet, Adonis tendit un Desert Eagle à son fils, en lui intimant un homme résumant en deux mots.

« Exécute-le. »

Il ne pouvait refuser. Tout alla très vite. Le canon pointé sur sa cible. Son doigt sur la gâchette. La détonation. L’odeur de la mort. Le vide. L’arme jetée au sol. Son dos tourné à la scène. Il s’en est allé, froidement. Silencieusement. Il n’est pas rentré, cette nuit-là. Ni la suivante. Il pensait, du haut de ses dix-huit ans, pouvoir échapper à son père, disparaître. Mais il avait oublié le fait que son père avait tous les informateurs possibles. C’est Andrew qui est venu frapper à la porte de la chambre du minable motel qu’il avait loué pour le ramener. Adan refusa. Mais ce qu’il a vu, ce jour-ci, dans les yeux d’Andrew le bouleversa. De la peur. De l’inquiétude.

« Ne disparaissez plus ainsi, Adan, s’il vous plait. »

Jamais Andrew ne lui avait dit pareille chose. Jamais il n’avait été aussi expressif. Et puis, tout a dérapé. Il ne sait plus comment. Il ne sait plus pourquoi. Mais ses lèvres rugueuses contre les siennes, la chaleur de ses bras, la douceur des draps de mauvaise facture, la dureté de ses assauts… tout cela, il s’en souvient, encore aujourd’hui. Et encore, ce n’était que la première fois d’une relation qui dura quatre ans.

Vingt-deux ans. Personne n’a jamais rien su de leur relation. Jamais un regard déplacé en public, jamais une parole échangée qui ne soit pas professionnelle. Jamais un geste l’un envers l’autre qui ne soit pas celui d’un subalterne envers son chef. Le seul instant où on aurait pu deviner quoi que ce soit, ce fut lors des funérailles de ses parents, suite à un malencontreux accident de voiture, qui n’en était peut-être pas un. Adan a manqué de s’effondrer en réalisant qu’à cet instant, il devenait le chef du groupe. Et Andrew l’a soutenu, d’une manière légèrement plus intime qu’un simple subalterne ne l’aurait fait. Mais tout le monde a mis ça sur le compte d’une adoration père-fils, développée au fil des ans. Car au final, Andrew a plus souvent été présent pour Adan qu’Adonis ne l’a jamais été. Il était celui qui pansait ses blessures, celui qui le réconfortait… celui qui l’aimait et qu’il aimait en retour.

Sauf qu’un jour, ils se sont trahit. Devant un homme qui complotait déjà pour faire tomber le nouveau parrain. Sa cible n’allait pas être Adan lui-même, mais Andrew. Et ce dernier en fut gravement blessé. Adan a eu du mal à s’en remettre. Il a fait capturer le traitre et l’a abattu, sans hésitation, devant tous ses hommes. Le premier qui tenterait quoi que ce soit souffrirait bien plus encore que lui. Mais sa relation avec Andrew, dès ce jour, se termina. Il y mit un point final. Pour ne plus souffrir. Et surtout, pour ne plus faire souffrir celui qu’il aimait. Il s’est promis, alors, de ne plus laisser son cœur appartenir à un autre. De ne plus se laisser approcher. Il a renvoyé Andrew, lui offrant une demeure et de quoi vivre correctement pendant des années. Et il a engagé quelqu’un d’autre, à la place. Zechariah, de huit ans son ainé. Un homme de grande taille, finement musclé, entrainé pour tuer. Un garde du corps parfait, à l’esprit aussi aiguisé que ses couteaux qu’il manie avec perfection.

Adan était loin de se douter que cet homme lui ferait rompre sa promesse. Car en effet, avec deux ans de loyaux services, deux ans à le travailler au corps, Zechariah réussi à glisser son chef entre ses draps. Ou plutôt, sur son bureau. Deux ans d’abstinence, ça n’a pas été évident pour Adan. Alors forcément, à force de subir les assauts répétés de sous subordonné, il a fini par craquer. Mais plus cette relation dura, plus elle s’éloigna du domaine purement physique, purement sexuel. Et Adan ne s’en rendit compte qu’à l’aube de ses vingt-six ans.

Vingt-six ans. L’âge où il ouvrit les yeux. Il ne se sentait pas à sa place, en tant que chef du clan. Il ne se sentait pas à sa place, à mettre en danger des gens qu’il était incapable de protéger. Il ne se sentait pas à sa place dans ce monde où il continuait de répéter les mêmes erreurs.

L’alcool a coulé à flot, ce soir là, alors qu’il était seul dans son bureau. Les larmes aussi. Colère. Peur. Angoisse. Rage. La bouteille de bourbon est allée se briser en mille morceaux contre le mur alors qu’il sortait son couteau papillon et remontait les manches de sa veste et de sa chemise. Le carmin est si beau, sur sa peau d’albâtre… Zechariah l’a toujours su. Et il a toujours pris un malin plaisir à le faire couler, lors de leurs moments d’intimité. Mais ce geste, ce jour-ci, avait beaucoup plus d’importance aux yeux d’Adan. Il voulait déterminer si réellement il était un monstre ou non. Inhumain. C’est la conclusion qui lui est arrivée. Il aurait voulu en finir là. Mais plutôt que de se jeter par la fenêtre ou d’oser tirer sur la gâchette de son Desert Eagle, il a préféré sortir dans la rue. Et le premier passant a fait l’affaire.

Le couteau dans l’abdomen. L’odeur du sang. Le bruit de la peau qui s’écarte pour laisser place à la lame d’acier. Le bruit des entrailles que l’on remue. Un spectacle effrayant. Et les gens qui l’observait. Et lui qui était calme. Horriblement calme. Les mains couvertes de carmin. Les doigts qui viennent effleurer son menton, le tâchant à son tour. Ses yeux inexpressifs. Vides de tout. Il a ensuite attrapé son téléphone pour n’envoyer qu’un seul texto. Un seul.

Tout cette mascarade ne pouvait continuer. Veille sur la famille pour moi. Je sais que tu feras un bon chef. Mais ne cherche pas à me rejoindre. Jamais. C’est fini.

Les sirènes résonnaient entre les immeubles de Los Angeles. Les menottes vinrent entraver ses poignets. On l’emmena directement. Zechariah se présenta, avec un avocat pour Adan. Il demande également à lui parler en privé. Mais Adan refusait toute réelle discussion.

« Tu es aveuglé par ces pseudos sentiments que tu prétends éprouver pour moi. Mais entre toi et moi, ça n’a jamais été autre chose que du sexe. Et aujourd’hui, j’y mets un terme. Vis ta vie, Zechariah. Sois heureux. Aies de beaux enfants. Oublie-moi. »

Il était loin de se douter d’à quel point il pouvait blesser son amant en prononçant de telles paroles. Deux hommes dans sa vie. Deux hommes qu’il blessa plus gravement qu’il n’aurait pu le croire. Deux hommes qu’il marqua au fer rouge, tout comme on le marqua lui, en lui tatouant le front, cinq ans auparavant.

La prison ne lui fait pas peur. Même s’il doit y passer toute sa vie. Il trouvera sa place. Il imposera sa présence et forcera le respect. Il le sait.

Ou plutôt… il l’espère ?
   
   Pseudo : Adan, c'est très bien.
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