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Nice to meet you, doc' ! [Feat. Gabriel Goodman]

Anonymous





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Jeu 17 Déc 2015 - 18:56

« Debout Wolff ! »

Une voix grondante me sort de mon sommeil. Foutu gardien, il n'aurait pas pu être plus doux... J'oublie parfois que je suis en prison quand je me réveille. Je préférerais tant me réveiller chez moi, sur mon canapé, une bière à la main avec l'odeur de cigarette et une boîte de pizza vide. Mais je pense que c'est une généralité pour tous les détenus. Ce n'est pas l'envie de rentrer chez soi qui manque. Et encore, j'estime que j'ai de la chance... D'autres détenus ont une famille, ils doivent drôlement s'inquiéter. Et puis merde, Steven... Faut arrêter de te prendre la tête avec ça, tu n'as que quatre ans. Quatre foutues années... Du moment que je ne suis la « femme de prison » de personne, tout ira bien... J'espère. Il faut que j'arrête de m'en faire comme ça. On est pas dans un film, merde ! J'vais pas commencer à me faire tripoter sous la douche ou à être emmerder par tel ou tel membre d'un gang. Tout va bien, faut relativiser, sinon, je suis mal.

« Wolff, tu as rendez-vous avec Monsieur Goodman pour un examen psychologique plus approfondi. »

Quoi ? Manquais-je de lui répondre. Mais tout va bien dans ma tête. Et puis j'ai déjà fait un bilan psychologique avant d'arriver dans ce trou, ce n'est pas comme si j'étais un de ces tarés. Moi qui pensais rattraper un peu de sommeil, on dirait que c'est mal barré. Je me lève péniblement de mon matelas et je prends tout le temps de m'étirer comme si le gardien ne se trouvait pas dans la cellule. Son regard, cependant, lourd, me supplie de me bouger le cul. Je bâille un moment et regarde furtivement le miroir pour vérifier si je suis potable... Je suis en taule, mais je tiens à être un minimum présentable. Non pas pour les beaux yeux d'un autre détenu, mais pour moi-même. J'suis pas une poubelle, merde. Je reste quelques instants face à mon reflet, constatant les cernes rougeâtres sous mes yeux, je ressemble à un zombie prêt à dévorer la cervelle du premier venu. Je tortille rapidement mon épaisse mèche bleue et je me frotte les yeux avant que le surveillant ne me fasse signe de me dépêcher. Rooh... Ça va, j'ai encore quatre ans à passer ici, vous pourrez m'emmerder tout le temps que vous voulez. Mais, fraîchement arrivé, je ne tiens pas à froisser le gardien et faire mauvaise impression.

Je sors de ma cellule, toujours accompagné du surveillant pénitentiaire. C'est drôle comme une fois arrivé en prison, on peut dire adieu à son intimité. Je longe les cellules, jetant parfois un regard à certaines, espérant voir quelqu'un que je reconnaîtrais. Mais non... Personne. Puis, enfin, nous atteignions les couloirs, j'ai l'impression désagréable d'avoir un collier autour du cou et d'être tenu en laisse avec ce foutu gardien qui surveille le moindre de mes gestes. Bon sang, qu'est ce que ça craint. Je tente de me dire qu'avec le temps, cette sensation honteuse me passera... Mais pour l'instant, je ne ressens que ça: La honte. C'est chaud. Une fois les couloirs passés, je le suivis jusqu'au fameux quartier médical. Il me demanda de m'asseoir, ce que je fis sans plus de cérémonie. Après quelques minutes, le surveillant ressortit et me dit avant de partir comme si de rien était.

« C'est bon, tu peux y aller. »

Je regardais le gardien partir, me laissant seul... Enfin pas tellement, parce que les surveillants, c'est comme les rats, il y en a absolument partout. Je me relevais de ma chaise, avalant bruyamment ma salive. Je déteste aller chez le psy'... C'est chiant, c'est long, ça ne débouche jamais sur quelque chose d'intéressant. Bref, ça m'énerve et ça me trouble inutilement ! Je prends une grande bouffée d'air frais, comme si je respirais l'air de la liberté avant de rentrer dans le Purgatoire. Je sens que ça ne va pas être une partie de rigolade mais il faut le faire.. Je m'approche alors doucement de l'encadrement de la porte, remarquant que cette dernière était à moitié fermée. Bien que je sois un petit con, je ne me permis pas d'entrer comme ça. Et puis... J'avais au fond de moi l'espoir qu'il soit absent, que je n'ai pas à raconté ma vie à un inconnu. Je toquai ensuite doucement à sa porte, marmonnant, encore quelque peu ensommeillé.

« Eumh... Y'a quelqu'un ? »

Allez, Dieu... Sois sympa, même si j't'ai jamais prié, fais en sorte que je n'ai pas à passer un entretien chiant à en crever !
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Gabriel Goodman
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Gabriel Goodman
Psychologue
Jeu 17 Déc 2015 - 21:48
Tic. Tac.

Tic. Tac.

Tic. Tac.

Gabriel fixa le réveil d'un oeil morose, il attendait que le 6 h 14 devienne le 6 h 15 annonçant le début de sa journée. L'écran digital n'affichait pas les secondes, alors il tentait d'estimer combien s'écoulaient entre ce 14 et ce 15. Une... deux... non... il devait avoir trois secondes qui s'étaient déroulées entre le moment où il était sur le dos, fixant le plafond, et celui où il s'était retourné vers le réveil. Ses cheveux blonds tombaient sur ses yeux bleus, il respirait lentement, espérant se rendormir pour les trentaines de secondes qui lui restaient avant de se lever. Néanmoins, lorsque ses paupières se refermèrent, il entendit le réveil sonner. D'un geste ferme, il l'éteignit presque aussitôt ; voilà, la journée commençait. Le jeune homme se redressa, il passa une main dans sa chevelure, imitant n'importe quel employé venant de sortir de son sommeil et s'apprêtant à se rendre à son travail. En réalité, cela faisait bien une heure et demie qu'il était déjà réveillé, et que le monde des rêves lui fermait les portes. Il se jouait la comédie, songeant que s'il faisait croire à son corps qu'il venait de se réveiller, il parviendrait à se rendormir facilement la prochaine nuit venue.

Gabriel se dirigea dans la salle de bain pour se préparer. Il échangea un regard blasé à son reflet, puis il se lava le visage à l'eau tiède. Au moins, il n'avait pas encore de cernes, hein ? Non... il était trop pâle pour cela, hein ? Il se brossa les dents, puis il fila sous la douche en abandonnant ses vêtements dans le panier à linge. Il se lava les cheveux, et se laissa imprégner de la chaleur de l'eau, et du son que le jet procurait en tombant sur lui. En appuyant sa main contre le mur, il poussa un profond soupir ; auparavant, cela l'aurait détendu. Certainement. Mais il se rendait compte que ses muscles se tendaient, que son corps n'obéissait plus aux ordres que son cerveau lui donnait, mais plutôt aux crispations qu'il sentait dans sa nuque. Il gronda entre ses dents, et termina sa douche.

Tic. Tac.

Tic. Tac.

Tic. Tac.

Sa montre affichait 7h. Et à 7h1 son café fut prêt. Le jeune homme en respira l'odeur avant de prendre une première gorgée, et d'observer la pièce dans laquelle il se trouvait. Il était difficile de se dire que quelqu'un vivait ici, et que ce n'était pas une mise en scène pour une quelconque publicité ménagère. Il faisait partie du décor. Il regarda encore sa montre, 7h4 ; il n'avait pas eu envie de se lever. La seule chose à laquelle il pensait, c'était les jours qui lui saperaient du Week-End, tout en ayant conscience qu'il le passerait à attendre le sommeil. Il devait changer de médicaments, comme les autres, ses somnifères avaient perdu de leur efficacité au bout de quelques mois. Gabriel avala les dernières gorgées de son café, et à 7 h 45, il monta dans sa voiture pour prendre le chemin du travail.

Sa vie était réglée comme du papier à musique, chaque note correspondait à une minute précise à laquelle il s'acclimatait. Alors comme exactement tous les jours depuis plusieurs mois, il arriva à 8h30 à son travail. Toujours en avance pour saluer ses collègues, et retrouver ses marques dans son bureau. Dans celui-ci, il resta un moment debout avant de se préparer un autre café, puis il jeta un regard au sofa où s'allongeaient ses patients. Gabriel mordilla sa lèvre inférieure, puis il décida que comme il avait rendez-vous une demie-heure plus tard, il pouvait bien s'octroyer un peu de repos. Il prit place alors sur le sofa, les mains sur la poitrine, il regarda le plafond. C'était un peu étrange d'échanger les places, mais le silence, la chaleur douce et agréable que dégageait son bureau l'encouragea à s'endormir. Pourtant, sa chambre était aussi silencieuse et chaude qu'ici.


« Eumh... Y'a quelqu'un ? »

Cela ne fut pas aussi efficace que la sonnerie de son réveil. D'abord, il semblait à Gabriel d'entendre une voix lointaine, et murmurant, il hésita à rouvrir les yeux. Le temps ne pouvait pas avoir si vite passé entre le moment où il avait décidé de faire un peu de bien à son corps, et celui où il recevrait son nouveau patient. Il remua les paupières, puis enfin, le psychologue renoua avec la réalité. Il rencontra une masse bleue d'abord, et cela le fit réagir aussi bien qu'un électrochoc. Gabriel se redressa d'un coup, il fixa Steven, puis il secoua la tête, semblant s'en vouloir de s'être laissé aller.

« Ah... Monsieur Steven Wolff, je suppose ? »

Fit-il d'une voix rauque, et encore ensommeillée. Gabriel se leva, et le temps qu'il passa à recoiffer ses cheveux blonds qui avaient osé se mettre en épis lui suffit à se reconcentrer. Un sourire aux lèvres, il fit comme si Steven ne l'avait jamais surpris en train de dormir.

« Excusez-moi. »

Ou presque.

Gabriel regarda sa montre, et songea qu'il faisait preuve d'un manque de professionnalisme flagrant. Il se dirigea vers sa tasse abandonnée sur le bureau, il prit soin de vérifier si cravate et chemise ne s'étaient pas trop perdues en chemin, puis il proposa :


« Comment vous sentez-vous, Monsieur Wolff ? Voulez-vous boire quelque chose ? »

Et la machine se remis en route.
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