Le Deal du moment : -29%
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 ...
Voir le deal
499.99 €

 :: Rémission :: Corbeille :: Les rps Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

Gost in the Heart [PV Everett Di Renzo]

Anonymous





Invité
Invité
Lun 16 Mar 2015 - 11:55


Gost in the Heart

Gost in the Heart [PV Everett Di Renzo] 318090GM11
Un mois était passé depuis son arrivée dans les bas-fond de cette prison. Combien de fois avait-il entendu son nom être écorché ? Ce "Djori" vulgaire qui sortait de leur bouche le laissait totalement froid. Il aurait aimé voir l'effet que cela leur ferait d'être traité de la sorte au Goulag. Il n'y avait pas de comparaison possible entre son pays et le leur. Il se rassurait d'avoir échappé aux fouilles corporelles jusqu'à présent, pour peu qu'il ne portait jamais rien sur lui et quittait tout vêtements hormis son boxer quand cela devait se faire. Il ne pardonnait aucun contacts physiques si ceux-ci ne lui avaient pas été demandés par accord mutuel. Une chose que ces américains avaient bien du mal à comprendre. Si seulement c'était la seule qu'ils ne captaient pas.

Geori était à ce genre de réflexions, en marchant jusqu'au cabinet du psychologue. Son premier rendez-vous le laissait pensif. Un mois difficile, après de longues nuits de cauchemars malgré les cachets qu'on lui fournissait, avait eu raison de sa stature. Geori avait perdu quelques kilogrammes mais ne manquait pourtant pas d'impressionner par sa taille immense et élancée, surtout lorsqu'il se tenait ainsi droit, les mains menottées et liées par une chaîne tombante jusqu'aux chevilles, rigide comme un piquet de tente. Un soupire franchit ses lèvres lorsque le gardien achevait à coups de hache en maltraitant son nom lorsqu'il lui indiquait d'entrer dans la salle d'attente. Celui-ci consentait à lui libérer les pieds afin qu'il puisse franchir le seuil de cette pièce presque trop aseptisée par rapport à ses quartiers sombres du sous-sol. Puis se fût au tour de ses poignets qu'il massait après que la ferraille ait été ôtée.

- Je viens te chercher dans une heure Maslov ! D'ici là tiens toi à carreaux.

Annonce l'homme au képi dans l'indifférence du Russe qui pouvait enfin mettre ses mains dans son dos et retourner à l'observation depuis la fenêtre. Geori n'était pas de ces perturbateurs, relativement discret depuis qu'il était ici. Aucun esclandre, aucune violence n'avaient pu lui être reprochés, il acceptait sa peine et la purgeait en se tenant à l'écart des autres : Deux mondes et un gouffre au milieu.

Voilà qu'il repartait dans ses pensées, dans l'attente du psy qui ferait bientôt son entrée, en regardant les extérieurs depuis cette fenêtre. Il y avait une toute autre vue depuis cet angle de bâtiment mais ce n'est pas même cela qui captivait son regard. Un léger voile de nostalgie semblait l'animer. Il se rappelait encore de son sommeil perturbé par les images refoulées par sa conscience. Il se voyait encore sur ce Don noir du nom de Lucifer, dont les sabots ferrés frappaient au pas les pavés de la Place Rouge. Il entend encore le bruit des chenilles des chars derrière lui dans cette parade victorieuse après le conflit. Le toit du Kremlin et la statue de Lénine, sous les confettis qui volaient lancés par la populace sur leur passage et les drapeaux rouges agités par les enfants aux chapkas fourrées, la marche héroïque du fer et du sabot. Il se souvient encore de sa cape et des acclamations, de Poutine venant saluer les soldats malgré cette retraite imposée par l'état français. Et puis le rêve tourna bien vite au cauchemar : les tirs des balles remplaçaient les confettis, les éclats des obus celui des sabots, les corps allongés celui des drapeaux et les cris de terreur celui des acclamations. Geori en fronçait les sourcils, levant une main pour se masser la tempe.


Revenir en haut Aller en bas
Anonymous





Invité
Invité
Mer 18 Mar 2015 - 21:53
Il détestait être en retard, mais ce matin, Everett collectionnait la guigne. La première avait été de se renverser du café sur sa chemise propre, il avait du se changer rapidement avant de partir perdant dix minutes. Deuxièmement, il avait égaré les clés de sa voiture pour les retrouver une quinzaine de minutes plus tard dans la poche de son manteau. La troisième poisse de la matinée, celle qui venait de lui faire perdre une heure, avait été de crever sur la route du trajet pour se rendre vers la prison.

Everett avait passé une heure à essayer de changer la roue crevée tout en prenant ses précautions, il avait retiré sa veste pour ne pas la salir. Entre le criquet, les boulons, les doigts plein de cambouis, le nouveau pneu à placer, le psychologue transpirait, laissant entrevoir des auréoles au-dessous de ses aisselles.

C’est ainsi qu’avec un peu plus d’une heure de retard, il déboula dans la pièce de son bureau et se figea net en constatant qu’elle n’était pas vide : Un détenu se tenait droit devant la fenêtre, lui tournant le dos. Everett mit quelques secondes pour se ressaisir avant de poser sa veste sur le porte-manteau et d’enfiler une blouse blanche et il toussota pour faire apte de présence.

- Monsieur Maslov, excusez mon retard. Dit-il le plus adroitement possible pour ne pas écorcher le nom du patient tout en s’avançant vers son bureau pour s’installer sur le fauteuil-roulant. Même si les détenus avaient tout leur temps et que l’attente était leur quotidien, Everett considérait que les détenus avaient le droit à un peu de considérations et ceux malgré leurs erreurs et autres folies. Le psychologue sortit du tiroir quelques dossiers et son agenda, il se saisit d'un crayon de papier qui se trouvait dans la poche de sa blouse.

Everett jeta un rapide coup d’œil au dossier du détenu, Geori Maslov, trente-deux ans, de nationalité Russe. Il avait été jugé pour l’utilisation d'armes de contrebande ainsi que la dégradation de biens publics. Il avait pris sept ans. Il leva les yeux vers le détenu et le slave était tout en hauteur et bâtit de muscles, assez impressionnant.

- Vous êtes incarcéré depuis un mois… Vous êtes vous… « Familiarisez » avec les lieux, les autres détenus ? Les gardiens ? Demanda-t-il pour plus ou moins connaitre l’état d’esprit actuel sur l’environnement de son patient, ainsi que d’établir un lien et d’engager la conversation.

Everett observa un moment son patient avant de visualiser la pièce, il y avait une étagère composée de plusieurs livres au fond de la pièce, un canapé au centre et son bureau en face, ainsi que le porte manteau à côté de la porte. Il y avait également quelques tableaux abstraits pour donner une note de couleur dans la salle et s'il y avait eu un miroir, Everett aurait pu remarquer et  nettoyer une trace de cambouis au niveau de sa joue.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous





Invité
Invité
Jeu 19 Mar 2015 - 12:17



Il n'avait pas eu beaucoup à attendre, retirant sa main de sa tempe et levant le regard sur le reflet donné par la vitre. Il était bien inutile au psychologue de tousser pour marquer son arrivée, le Russe en avait déjà pris conscience avant même que celui-ci ne s'installe à son bureau. Geori l'avait observé depuis sa position, mettant ses mains dans son dos, discipliné et très calme, la vitre lui offrant une sorte de miroir voilé sur ce qui se passait dans son dos. Et il y eu aussi les odeurs, discrètes mais présentes, de l'homme pressé qui rangeait son manteau. Inutile de dire que le militaire restait très observateur sur son environnement et ne pu s'empêcher cette fois de rectifier l'injuste formulation de son nom.

- "Mazloff" cé dire. Inoutile dé vous excouser.

Le Russe claquait la langue sur le palet, un fort accent contraignant bien qu'il tentait de ne pas se faire trop sec envers son médecin. Il se tournait enfin, légèrement cerné par des nuits agitées, autant dire que tous deux avaient une "sale tête" en cette matinée. Qu'importe, ils n'étaient pas à un concours de beauté ou une prestation de prestance quelconque. Geori avance d'un pas, puis d'un second, pousse la boite à mouchoirs disposée sur le bureau vers son psychologue, ignorant totalement sa question.

- Vous sentir soueur, marque noire sour la joue. Oun soucis dé voiture, jé présoume ? Vous sentir lé café oussi, céla faire longtemps qué jé n'en ai pas bou.

Cela lui manquait un peu, déguster un bon café dans une belle tasse. Sa démarche était tout aussi rêche que sa parole, bien qu'il respirait sérénité et aisance. La fatigue, sans doute, de devoir s'encombrer de telles séances alors que son esprit était encore rempli des songes de la veille. Le Russe prit toute fois le temps de s'installer sur le sofa qui faisait face au bureau, croisait un genoux sur l'autre, aussi noble que possible. Là, il se permit enfin d'accéder aux interrogations essentielles de son vis à vis.

- Jé né personne dans mein celloule. Gardians avoir dou mal à mé comprendre coumme j'ai dou mal à mé exprimé mioux dans cette langue. Alours jé reste seul, céla né pas mé gêner.

Geori estimait qu'il n'y avait là que normalité dans son explication et fixait le psy sans aucune retenue, dans les yeux, presque trop stoïque.

- Jé dévrais coummencer cours dé langue mais cé sérait mioux oussi qué Américans apprendre Rousse ? Da ? Ils né font pas efforts et sé moquent souvent dé mein accent. Ca pas important, jé crois.

Geori se détendait un peu, son assise confortable, allant même jusqu'à croiser ses doigts entres eux, les mains jointes ainsi posées sur ses cuisses. Toujours en mode observation, il penchait la tête sur le côté, d'un air de curiosité quand à savoir si sa déduction sur les malheurs de son psy étaient exacts.


Revenir en haut Aller en bas
Anonymous





Invité
Invité
Ven 3 Avr 2015 - 17:51

Everett articulait silencieusement le nom du détenu pour pouvoir mieux le prononcer, tandis que celui-ci lui tournait toujours le dos, contemplant l’horizon derrière la fenêtre renforcée par des barreaux. La bouche du psychologue resta figé sur la prononciation de « zloff » quand le prisonnier se retourna vers lui et Everett contracta un instant sa mâchoire avant de sourire puis baisser les yeux vers le dossier, comme s’il venait d’être pris à flagrant délit.

- Ho ! Dit-il redressant vivement la tête, croisant le regard de son interlocuteur avant de tout simplement tirer un papier de la boite à mouchoir que le russe avait poussé vers lui. Il humidifia le bout du kleenex avec un peu de sa salive pour venir s’essuyer le reste de cambouis sur le visage. Effectivement... Vous êtes observateur… Dit-il dans un petit sourire blasé, se frottant la joue jusqu’à la rougir. Il sentait en plus la transpiration et le café, il aurait du prendre le temps de s’asperger de déodorant... Apparemment, cette journée se retournait contre lui.

Everett suivait du regard les déplacements du détenu jusqu’à ce qu’il s’installe sur le sofa face au bureau. Le psychologue se gratta au-dessous de l’œil avant de saisir un stylo à plume, prêt à gratouiller de l’encre noire. Mais pour l’instant, le stylo était en suspend sur la feuille et le psychologue écoutait avec attention son patient.

- Hum… Vous êtes en Amérique, donc, nous parlons en anglais. C’est-à-vous de faire des efforts pour vous faire comprendre, donc prendre des cours est inévitable. Dit-il lentement pour que le russe puisse bien le comprendre. Si je décidais d’aller vivre en Russie, je ferais l’effort d’apprendre cette langue… Expliqua-t-il alors que ses yeux n’avaient toujours pas rompu le contact avec ceux du slave. Par contre… Ce n’est pas très aimable de se moquer de votre accent, puis j’arrive à vous comprendre et un accent est toujours charmant… N’en doutais pas ! Dit-il sincèrement en lui souriant, Et vous avez raison de ne pas leur prêter attention… Enchérit-il avant de baisser les yeux et de gribouiller quelques mots sur son calepin.

- Vous vous sentez seul ? … Même si vous me dites que cela ne vous dérange pas… Vous auriez préféré avoir un co-détenu ? Demanda-t-il en notant que pour certaines personnes, la solitude était un fléau et qu’elles ne supportaient pas rester seules ne serait-ce qu’une minute. Peut-être que Maslov avait besoin d’un peu de compagnie une fois enfermé dans sa cellule. Ses pupilles grises avaient retrouvés le chemin vers celles du russe, cependant, Everett détourna le regard vers la fenêtre ayant quelque peu de mal à garder si longtemps quelqu’un dans les yeux.

- Êtes-vous toujours sujet à des insomnies ? Questionna le psychologue pour commencer à mieux connaitre son patient autant sur le plan psychique, que physique.

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous





Invité
Invité
Ven 10 Avr 2015 - 12:52



A vrai dire, les américains estimaient que tout le monde devait se plier au langage Anglais comme ils estimaient être au centre du monde. Tout du moins, le Russe le pensait. Il était extrêmement rare de voir un cow-boy se plier aux différences de cultures vis à vis d'un autre pays. Geori n'avait plus envie de faire le moindre efforts car personne n'en faisait quand à la compréhension de sa différence, autant culturelle que linguistique, sans parler de sa nourriture. Il partait de la logique qu'un respect se mérite et qu'en cela il avait largement donné et très peu reçu. Il continuait de regarder le psy en se faisant silencieux, se demandant si celui-ci trouverait si agréable que cela de venir en Russie et de se voir traiter de la même manière. Sans doute qu'après cette expérience d'échanges, ils viendraient à en rediscuter et à admettre l'un et l'autre la complexité de l'adaptation. Sans doute encore que Geori lui ferait visiter les goulag afin que l'Américain comprenne ce que sont les droits de l'homme et vienne à en regretter sa patrie. Geori remarquait bien là l’affligeante supériorité que ces Yankees pensaient être pourvus. Le Russe en ignorait donc ses propos, se fermant à la discussion.

Le psy continuait un monologue auquel il ne prêtait plus guère attention, dérivant le regard vers cette maudite fenêtre dont il rêvait déjà de passer le reste de l'heure à contempler l'extérieur dans un silence de tombe. Il trouvait qu'il manquait des rideaux, qu'il aurait pu lisser d'une main comme l'on caresse un animal, afin de complaire sa distraction quand à se perdre en esprit jusqu'à des horizons bien trop lointains. Il imaginait déjà un de ses futurs, une fois sorti de cette prison, dans sept longues années, peut-être moins si il continuait à maintenir sa bonne conduite car nul doute qu'on ne pouvait guère lui reprocher d'attitudes néfastes. Il se voyait, dans un appartement clair, avec une grande baie vitrée, sans doute un petit jardin et des rosiers. Il aspirait au calme, à la tranquillité, à l’apaisement de son âme. Le Russe pouvait autant apprécier la solitude comme s'en lasser, il n'avait besoin que d'un juste milieu entre les deux mondes : l'un fait de bruit et l'autre de silence. Ce n'est qu'à la question du psy qu'il eu un semblant d'intérêt, par un léger sursaut, comme si ses pensées avaient été à nouveau dérangées.

- Hum ? Jé doute qué jé n'aurais pas lé choix. Lé jour où il y aura oun autre déténou dans mein celloule jé dévrais faire avec. Da ? Jé né pourais pas lé choisir, ni lé fouttre déhors. Da ?

Encore une fois, Geori se montrait logique et extrêmement lucide sur sa situation bien que son regard restait figé sur cette fenêtre encore un instant.

- Jé doute oussi qué l'on mé démande mein avis sour la question, même si jé vénais à dire qé jé préfère oun déténou ou qué jé dire qué jé veux être seul. Mein avis n'a pas importance ici.

Geori tournait lentement la tête pour fixer à nouveau le psy à la dernière question, il en hausse le sourcil droit, voyant que ce dernier à son dossier d'ouvert et donc que la question est presque inutile en la circonstance. Cela ne se voit-il pas par ces quelques cernes sous les yeux, son manque d'appétit, ou bien encore son indéniable manque d'intérêt à l'instant présent ?

- Da ...

Répondit-il d'une voix légèrement irritée. Le Russe reprit une attitude plus "détendue" dans un soupire avant de réellement porter son dévolu sur son vis à vis.

- Vous avoir eu accident ?

Demandait-il par simple curiosité, il se renseignait, c'était déjà un signe qu'il essayait un nouvel effort de "communication".


Revenir en haut Aller en bas





Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Gost in the Heart [PV Everett Di Renzo]
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1
Sujets similaires
-
» Everett Di Renzo | Fiche Terminée
» Et si nous déclinions ce rendez-vous? [pv Everett]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Behind The Cell  :: Rémission :: Corbeille :: Les rps-
Sauter vers: