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Syhan Lindgren - Bonus tracks

Anonymous





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Lun 20 Fév 2017 - 19:13
Preserve your memories



Song theme

C’était mon arrivée en Amérique. J’ai emménager avec elle à New-York, dans Manhattan. Un appartement pas très grand, mais on y était bien. On en a fait quelque chose qui nous ressemblait, avec le temps, c’est devenue un endroit de confort, où on aimait passer du temps. On c’est marié assez rapidement, pour que je puisse rester. Je voulais rester toute ma vie avec elle. Elle avait l’air heureuse, toujours souriante, elle avait tendance à mettre la joie partout. Les touches de couleur, c’était elle, les odeurs de fleurs, c’était elle. Avec le temps, je crois qu’elle avait réussi à me faire sourire pour tout et n’importe quoi. Sa joie de vivre était communicative. Elle a passé beaucoup de temps à me montrer la ville pour que je ne m’y perde pas. On était très proche, et même si plus tard, j’ai compris que ce n’était pas le cas, j’avais le sentiment qu’on se disait tout, qu’on partageait tout. Mais le premier à ne pas avoir tout partager, c’est moi. Et j’aurais dû le faire, peut-être qu’elle m’aurait parler, peut-être que je l’aurait aidé. J’espère que j’aurais pu le faire, mais je ne regrette pas vraiment. Je chérie ces beaux souvenirs, et c’est tout ce qui compte. Que l’un de nous deux le fasse, je ne pense pas que ce soit son cas. Mais si nous avions vraiment parler de tout, et pas seulement parler en surface de nos blessures respectives, peut-être que ça aurait été très différent. Quoi qu’il en soit, à mon arrivé, nous étions vraiment heureux de nous dire qu’on allait rester ensemble les années à venir. C’est un peu stupide, mais j’étais jeune, elle aussi, et on était vraiment amoureux. J’ai rapidement trouver un travail dans un super restaurant. J’ai beaucoup aimer travailler là-bas. Elle a rédiger ses articles, et pas un seul instant je me suis dit que j’avais fait une erreur en quittant mon pays. Je n’y ai jamais rien vécue de bon, je laissais juste derrière moi beaucoup de souffrance, des choses dont je ne voulait plus parler. Peut-être que c’est pour ça que je ne lui ait jamais rien dit.

Je savais seulement qu’elle avait eut des relations difficiles avec ses parents, et que c’est pour ça qu’ils n’étaient pas à notre mariage, il y avait seulement quelques uns de ses amis en fait. Ca me suffisait, elle n’avait pas besoin d’en dire plus, je comprenais, et jamais je ne lui aurait forcé la main pour quoi que soit. Je crois que je la voyait un peu comme ma princesse. La femme que j’aimerais toujours et pour qui je soulèverait des montagnes. J’ai mit beaucoup de temps avant de parvenir à lui montrer ce que je ressentait au fond de moi, elle a été très patiente. Elle m’a redonner confiance, et j’ai beaucoup apprit à ses côtés. J’étais de moins en moins distant, de plus en plus accroché à elle. J’ai vraiment vécu de belles années à ces côtés, et je refuse de les oubliées. Je ne me souviens pas d’une seule grosse dispute, bien qu’elle avait un caractère bien trempé. J’étais doux, et facile, elle n’a jamais eut besoin de se mesurer à moi.

J’ai chérie tout son être. Son âme, son corps, j’ai tout aimer, tout serrer contre moi. Je l’ai protégée quand elle en avait besoin, réconfortée quand elle allait mal. C’est assez peu descriptible, mais j’aimais tout. De ses courbes généreuses à son esprit furieux. Mais aujourd’hui, je ne me souviens pas vraiment de son sourire, ni du grain de sa peau sous mes doigts. C’est la seule chose qui me rend un peu triste alors que j’essaye vraiment de ne rien oublier.

Les années ont passées, les choses étaient constantes, j’ai un peu voyager avec elle. Les années ont passées, et on est tous les deux arrivées dans la trentaine. Elle a commencée à changer un peu, mais j’imaginais que c’était passager, parce qu’elle avait du mal à se faire à l’idée de vieillir, un peu comme moi en fait. Je ne saurais déterminer pourquoi elle a changer un peu du jour au lendemain, et s’il lui est arrivé quelque chose, je ne le sais pas. Ensuite… Elle est tombée enceinte. Je ne sais pas si elle l’a sut tout de suite et qu’elle c’est ronger l’âme jusqu’au sang, ou si elle est descendu en enfer d’un coup… Je n’ai pas été suffisamment attentif en tout cas, là, encore j’aurai pu faire quelque chose. Lui dire calmement que si elle n’en voulait pas, elle pouvait avortée, et que je ne lui en voudrait jamais temps qu’elle se sentait bien. Ou la rassurée en lui disant qu’elle ne serait pas comme ses parents. Mais je n’ai rien remarqué.

Malgré tout ce que j’ai pu vivre de difficile, je crois que le pire aura été de perdre mon enfant et ma femme le même jour, bien qu’elle ne soit pas morte. Je l’ai perdue.

C’était un soir d’automne, le soleil déclinait dans l’appartement en l’inondant de sa lumière chaude. Parfois, je me maudis de faire attention aux détails. Je préparais à manger, une fondue de poireau. Elle est arrivée derrière moi, silencieuse, comme souvent. Je l’ai entendue, mais c’était habituel. Je me souviens parfaitement de chaque mot cruel qu’elle a prononcée. Je ne l’avait jamais vue comme ça. Folle, et hystérique.

« C’est de ta faute Syhan ! »

Je l’ai regardé sans comprendre, sans voir se qu’elle avait dans la main, parce que j’étais trop perturbé par son regarde de haine.

« Tu es immonde ! Tu n’avais pas le droit de me faire ça ! »

Je me suis demandé quoi, mais incapable d’ouvrir la bouche pour demander. Mais en fait, ça arrive à beaucoup de monde… Les enfants ne sont pas toujours prévues au programme, même quand on y fait attention.

« C’est de ta faute ! Ta faute ! T’es dégueulasse ! »

Oui, peut-être. En tout cas, je continue de le croire.

« Tu as ruiné ma vie Syhan ! Tu as tout gâché ! Tout ce que j’ai construit pendant des années, tu as tout mit en l’air en trois ! En trois coups ! »

Je ne savais vraiment pas comment, je ne savais vraiment pas ce que j’avais fait. Elle c’est approchée de moi, à levé le bras. J’étais trop perturbé pour faire quoi que ce soit. Vraiment… Qu’est-ce que j’aurais put faire de toute façon ? J’étais incapable de lui faire du mal, et elle venait en plus de me dire que je lui en avait justement fait. Elle a portée le coup à mon visage, de ma gauche à ma droite. J’ai l’habitude de me couper. Mais je n’avais jamais eu aussi mal. J’ai hurler en me tenant le visage, en me pliant. Je me souviens parfaitement de la douleur aiguë, de l’impression d’être séparé en deux. Et pendant que je constatais que j’avais les mains couvertes de sang, elle s'est enfoncée le couteau bien bas dans le ventre, très profondément.

J’ai appelé les secours, et c’est quand je me suis réveillé que j’ai pu coller les morceaux. On m’a dit qu’elle avait perdue l’enfant, c’est ça qui m’a appris qu’il y en avait un. C’est stupide, mais j’ai passé les six années qui ont suivie à le chérir. Danna allait bien, elle était hors de danger, mais elle n’aurait plus la chance de porter un enfant. Elle a demandé à ne plus me voir. J’ai respecté son voeux.

Par la suite, les seuls nouvelles que j’ai eut d’elles venaient de nos avocats. Elle a demandée le divorce. Le papier était attesté par un psychologue. On m’a dit qu’elle était en maison de repos. Puisqu’elle voulait divorcer, mon avocat a voulue que je porte plainte. Je ne l’ai pas fait, mais on m’a tout donner lors du jugement de notre séparation.

Alors, j’avais le droit de rester aux USA, mais je n’avais plus personne, à peine d’amis, pas de famille. A nouveau sans attache, j’ai quitté New-York, et je ne m’en suis pas rendu compte tout de suite, mais je me suis encore enfermé. Et quand je m’en suis aperçu, j’ai trouvé ça mieux, parce que je n’aurais plus à souffrir des autres. Et il a suffis d’une ou deux rencontres…
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Anonymous





Invité
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Sam 1 Avr 2017 - 8:50
Almost the end.


Des cheveux bruns clair, mi-long, un œil fermé, l’autre regarde une petite femme un peu ronde à travers un objectif. Une pression de l’index sur le déclencheur. Elle se tourne vers toi en fronçant les sourcils. Elle a entendu le bruit, elle ne t’a pas vu prendre la photo, mais elle sait, que tu le fais souvent. Tu ne les développe jamais, tu les laisse dans les pellicules. Quand elle les trouve, elle les jettes. Ton regard bleu est à peine illuminé. Un peu, vaguement, quand tu la regarde. Tu la couve surtout avec tes yeux. Une profonde affection. Tu t’avances pour l'entourer de tes bras. Elle se laisse un peu aller contre toi, à peine un instant. Elle n’est pas très tactile, elle te permet parfois. Jamais longtemps. Du monde, parce qu’elle veut voir la bute de Montmartre. Toi tu préfèrerais t’enfoncer dans des endroits moins peuplés, mais tu aimes bien quand elle a l’air heureuse. Elle sourit beaucoup, elle trouve ça jolie. C’est vrai que la vue est belle. Une vue presque entière de Paris. Tu ne voulais pas non plus aller à Paris en fait… Toi tu voulais visiter le bord de mer. Le côté de l’océan Atlantique que tu n’a jamais vu. Tu préfères la tranquillité au bruit. Elle sourit, elle est lumineuse. Elle est vraiment belle avec son sourire pêche, ses joues un peu rondes qui remontent. Tu aimerais la garder contre toi tout le temps, tu regrettes un peu qu’elle n’aime pas tellement ça. Elle ne te tient jamais la main quand vous marchez ensemble. Parfois elle est affectueuse, mais quand vous êtes seuls. Quand il n’y a pas le monde pour la perturber, quand elle te désir surtout. Elle aime tout, sauf tes yeux. Elle les trouves trop tristes, pleins de larmes. Elle ne sait pas, elle ignore. Pourquoi tes yeux sont mer, pourquoi tes yeux sont pleurs. Tu ne sais pas pourquoi elle sourit autant, tu sais bien qu’au fond elle n’est pas que joie. Tu voudrais qu’elle ait les cheveux un peu plus long, dans le creux du dos. Elle serait magnifique avec le vent qui les emporte. Elle a une robe, cintré sur la taille, puis évasée. Elle n’aime pas beaucoup ses formes, toi tu les adores. Ses hanches larges, ses épaules plus fines, ses pieds minuscules à côté des tiens. Elle est vraiment petite, surtout à côté de toi, et ça la complexe. Alors quand vous sortez, elle porte des talons. Et puis le soir, elle se plaint qu’elle a mal aux pieds, et que c’est pénible que tu sois si grand. Tu lui répond toujours avec un sourire, que c’est pour être capable de la protéger. Elle souffle, agacée, toujours. Puis elle t’envoit ses chaussures en riant. Parfois ça fait un peu mal les talons dans le ventre. Alors tu la soulève pour protester. Tu la tient contre toi, plus haute, pour qu’elle se sente grande d’au moins deux mètres. Elle ne rigole pas quand tu fais ça. Elle se sent fragile, elle déteste, elle proteste aussi. Elle est forte. Toujours. Plus que toi, elle t’abat. En fait, elle dirige ta vie, mais ça te va. Alors elle a choisi Paris, alors tu l’a suivit. Tu parles français, pas elle. Elle est jalouse. Elle voudrait être mieux que toi sur tout le reste, puisque tu la surplombe de ta taille. Elle se sent écrasée, tout le temps. Pourtant, c’est elle qui t’écrase. Elle est un peu égoïste, elle ne te donne pas énormément. Mais ça te va tellement comme ça. Parce qu’être auprès d’elle, ça te suffit, et que lui donner te rend heureux.

Elle veut un café. Elle t’envoie commander. Ta politesse au comptoir, son sourire au soleil d’Avril. Elle enlève son gilet, tu sais bien qu’elle va avoir froid, qu’elle va tomber malade et se plaindre. Ce n’est pas grave, tu prendra soin d’elle, tu le fais toujours.

Elle aime ton affection, elle aime ce que tu lui montre d’elle. Elle n’aime pourtant pas tes yeux, mais elle aime ta façon de la voir. Étrange. Tu la regarde te parler du tableau, tu as oublié de regarder la toile. Elle défend avec force que la peinture du maître flamand, qui se veut crue de réalisme ne l’est pas du tout, que les proportions ne sont pas suffisamment juste, que la scène peinte est un peu trop comme un studio photo, que les choses ont trop leur place pour être vues. Ses rides entre les sourcils, ses yeux qui s’enflamment, sa bouche qui bouge étonnamment vite. Tu imprime tout, sauf la toile…

Elle est plus calme, contre toi, tu te penches tellement pour l'embrasser, elle n’aime pas se lever sur la pointe des pieds. Trop souvent c’est à toi de t’abaisser. Entre deux dépôts de tes lèvres, elle te dit qu’elle aime bien la ville, qu’elle aimerait bien y rester pour vivre. Mais elle aime trop Manhattan. Elle te dit que ton français est nul, tu sais que ce n’est pas vrai. Puis tu sais la faire taire gentiment aussi. Tu sais que quand tu passes tes mains sous sa robe pour la soulever, elle ne dit plus rien, qu’elle passe juste ses bras autour de ton cou. Tu la trouve légère, elle a toujours peur que tu n’arrives pas à la porter. Tes bras n’ont jamais faillit. Elle aime bien sentir tes mains sur elle, sur sa peau, tes doigts qui la connaissent si bien. Elle ne te connaît pas autant. Tu t’en fiches, tu ne te connais pas non plus, ou à peine. Elle prend rarement la peine de t’aider à te déshabiller. Cette fois-ci elle l’a fait. Elle a passé ses mains sur ton torse pour les remonter jusqu’à tes joues. Elle te regarde, elle sourit, encore, toujours. Tu adores son sourire, alors tu te penches pour l'honorer. Tu es tendre dans chacun de tes gestes, elle apprécie ta tendresse. Tu sais qu’elle aime sentir ta bouche sur son ventre, qu’elle aime bien l’amplitude de tes mains sous ses cuisses, dans son dos. Tu la respecte beaucoup, tu la connais vraiment, tu sais qu’elle est chatouilleuse au dessus du coude, alors tu n’y touche pas. Tu déifis son être de tes caresses, de tes baisers. Elle te murmure qu’elle t’aime, et c’est vrai. Toi tu lui montre, ça elle sait. Tu aimes bien la sentir sous tes lèvres, se tendre, frémir, tu te laisses bercer de ses soupirs. Sa peau sous tes lèvres qui la font gémir. Elle passe ses mains dans tes cheveux, parfois elle appuie doucement sur la tête, tu la laisse faire, elle est reine, elle est maître. Tu déteste ça pourtant, mais tu ne le lui a jamais dit, elle ne sait pas, elle ne t’a jamais sentit te tendre, pourtant à chaque fois tu l’a fait. Tu la connait si bien, qu’à son regard tu sais ce qu’elle veut, tu sais très bien ce que signifie les différentes inclinaisons de sa tête, ce que veut dire l’index qu’elle passe sur ton bras en te regardant. Alors tu lui donne ton être, jusqu'à ce que son visage se perde dans l’extase, que ses mains se crispent dans ton dos, tu lui donne ton amour, ton âme, ton corps. Elle prend pour elle, elle ne rend pas vraiment, tu te satisfait amplement de la voir si heureuse.

Vous restez encore quelques jours à Paris, puis vous rentrez. Vous retournez à ses crises, elle retourne à son acerbité. Elle ne supporte vraiment pas d’avoir trente ans, elle se sent hideuse, vieille, elle est fatiguée, elle a des nausées parce qu’elle travail trop.

Et puis ça fait cinq mois que vous êtes rentrés.

Le soleil qui décline.

La lame.
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