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...Y guardenos del mal, amen. [Catiel]

Anonymous





Invité
Invité
Jeu 3 Nov 2016 - 7:26
Une semaine. Une bon dieu de semaine et Marcus avait déjà l’impression qu’on allait pas tarder à pouvoir le transférer chez les tarés au sous-sol. Nan, ça faisait cliché dit comme ça, mais c’était pas facile d’être privé de ses privilèges. C’est-à-dire que si pendant les dix premières années faire partie des FARC n’avait pas été de tout repos et qu’il en avait bavé, la dernière décennie le Colombien avait profité de bien des avantages. Il était lieutenant après tout et aimait l’autorité que ça lui conférait, le respect qu’il pouvait lire dans le regard des jeunes recrues, l’envie dans celui des plus anciens. Ici, à la California State Prison il n’était qu’un rien du tout. Un moucheron. Un vieux con de latino à la patte traînante, aux convictions anciennes et à l’accent débile. Et même s’il n’en laissait rien paraître, ça le minait.

Marcus ne pouvait s’empêcher de repenser à son arrestation, Dios, qu’il aimerait tenir entre ses mains celui ou celle qui les avait vendu. Il n’y avait pas d’autres explications… A moins que, un infiltré peut-être ? Non, pendant le jugement il s’en serait sûrement rendu compte, ou en tout cas son avocat grassement payé par les FARC l’aurait informé. Avocat inutile d’ailleurs ! Marcus s’était senti assommé à l’écoute du verdict et n’avait pu s’empêcher de jeter un regard dangereux à son foutu avocat. Grand et plutôt bien fait de sa personne le bonhomme d’ailleurs, avec cet air supérieur qu’ont les diplômés de grandes écoles. C’est à peine s’il avait rougi du regard furibond de son client le cabron ! Juste un haussement d’épaule et un p’tit « Estimez-vous heureux monsieur Mora, ça aurait dû être la peine de mort vous savez… ». Des fois Marcus se demandait si ça n’aurait pas été mieux que de pourrir jusqu’à la fin de sa vie entre ces quatre murs. Non, le brun trapu n’était pas du tout du genre à avoir des tendances suicidaires, mais fallait bien avouer que ce qui l’attendait ben… c’était pas vraiment une vie hein.

De plus, une semaine dans cette prison-asile de fous lui avait permis de se rendre compte qu’il avait quand même atterri dans un drôle d’endroit. Entre les aliénés qui faisaient des leurs et l’attitude étrange de certains gardiens Marcus sentait que cet endroit puait. Puait la corruption et la folie, le sang et la moisissure. Puis y’avait ces deux gangs que le Colombien n’avait fait qu’observer de loin depuis qu’il était arrivé. Les Dark Sun et leur gnome déforme qui lui donnait froid dans le dos. Et les Pride… Marcus sentait qu’au pire des cas, si le besoin s’en faisait sentir, il pourrait peut-être faire partie de ce groupe. Mais en réalité l’idée de devoir servir un gang sans idéologie, uni par le simple besoin de survie… Eh bien ça le dégoutait un peu. Ce serait un point de non-retour, un abandon aux FARC et  l’idée ne l’enchantait guère.

Alors pour le moment le latino déambulait en solitaire, comme une âme en peine, un air sinistre sur le visage. Il ne pouvait s’empêcher d’apprécier le petit parc de la prison, voir un peu de verdure, ça mettait du baume au cœur à n’importe qui. Même s’il ne pouvait s’empêcher de comparer ces misérables feuillus rabougris à la végétation luxuriante de sa Colombie natale. Alors vêtu de sa combinaison orange, il se promenait d’une démarche maladroite, intrigué par le bâtiment qu’il n’avait pour l’instant fait qu’apercevoir : la chapelle.

Marcus et la religion ça ne va pas très bien ensemble. Quand il pense religion, il pense à l’abuelo et l’abuela avec leurs sermons sans fins, leurs privations et prières hystériques et les messes auxquelles on le traînait quand il était petit. Marcus fronça les sourcils et poussa la porte du petit bâtiment avec un grognement d’ours mal léché, contemplant l’intérieur de la chapelle. C’était plutôt simple, frais et sombre. Et complètement désert. Il ne put s’empêcher d’émettre un ricanement. La foi c’était pas le point fort des cabrones qui vivaient dans c’te taule…

Il s’assit pesamment sur l’un des bancs, les jambes écartées et s’alluma une cigarette se fichant totalement du panneau non-fumeur qui lui faisait de l’œil sur une colonne juste en face. Au moins ici il était au calme. Jusqu’à ce que son regard soit attiré par Jésus sur sa croix. Jésus et son air miséricordieux, Jésus qui le jugeait comme un moins que rien depuis qu’il était gamin.

-Qu’est-ce tu regardes cara de verga ?! qu’il grogne avec hargne sur la statue.

Statue qui ne fait que lui retourner un regard qui ne lui en parait que plus réprobateur et se fichant d’avoir l’air d’un attardé, il lui fait un doigt d’honneur et sans réfléchir, poussé par une impulsion incompréhensible, complètement folle, il se lève, descend sa braguette, avance, et... Dans ta gueule Jésus. Ça te va bien de juger les gens avec la gueule pleine de pisse tiens ! T’es qu’un connard de toute façon. Marcus ne peut s’empêcher de glousser une fois accomplie l’hérésie, un rire plein d’hystérie. Définitivement le pauvre Colombien était en plein craquage et se sentait sombrer.
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Catiel L. Vega
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Catiel L. Vega
Maître chien
Jeu 3 Nov 2016 - 21:50
Blond, et blond, et roux, et oh ! Un brun ! Aussi blanc que la face de la lune, quelle putain de surprise. Accoudé à sa barrière, touillette de café au bec, Catiel observe la population de la cour. Le moins qu’on peut dire, c’est qu’il n’a pas franchement l’air enthousiaste : l’habitude des prisons de San Diego lui a laissé des souvenirs d’une population visuellement plus basanée. Plus proche de sa propre coloration. Là, c’est une bande d’aspirines et de temps en temps un membre des Pride pour faire contraste. Ca manque franchement de tatouages de couronnes, de jurons, de croix portées en collier.
S’il y a un avantage à cette population carcérale, c’est qu’il peut marmonner en espagnol tranquillement : le seul qui le comprend dans ce tas de types tous plus dangereux les uns que les autres, c’est Corto.
Certains des détenus jettent d’ailleurs un coup d’oeil à l’animal, comme s’ils voulaient s’en approcher, et le chien ne bouge pas. C’est son maître qui montre les crocs : un froncement de sourcils, une tension dans la mâchoire. “Approchez-vous pour le caresser et je vous casse la main”, alors ils détournent le regard, retournent à leurs occupations futiles. Il en a vu un minauder devant un mastard pour obtenir ses faveurs. Un autre faire passer un minuscule sachet louche par dessus un buisson.
Il s’en fout. Tant que personne ne déroge à son propre code de l’honneur, qu’il ne voit aucune arme, il n’a aucune raison de bouger.
Gardien de la paix. Pas de la Loi.

Un enfermé solitaire attire son regard. Mora, Marcus. Colombie, trafic d’armes, terrorisme, c'est ce que dit son dossier. C'est le genre de gars qui ne sortira pas de là si ce n’est dans un sac.
Alors qu’est ce qu’il va foutre dans l’église ?
L’ex-petite frappe se redresse, yeux étrécis. Le nombre de prisonniers qui vont se recueillir est proche du zéro absolu, c’est modérément étonnant... Si Dieu avait voulu les aider, il aurait réagi avant qu’ils ne se retrouvent entre quatre murs, et puis le sport est un défouloir plus efficace qui permet de hurler à la face du monde sa puissance -ce qui sauve la vie quand on la passe au milieu de hyènes.
Donc, c’est louche. Il ne sait même pas si l’autre latino est du genre religieux, lui ne l’est pas, à part pour jurer parce qu'insulter le petit Jesus est plus drôle que d’insulter des mères qui n’ont rien demandé. Comme sa curiosité est piquée, il cesse de simplement observer pour suivre, de son pas le plus détendu, le type en combinaison orange.
On l'observe traverser la pelouse, il s'en rend bien compte. On vérifie qu'il ne s'approche pas trop d'activités qui pourraient être mal vues, on gonfle les bras façon crapaud-buffle, pas sûr encore de sa dangerosité. Ça l'amuse énormément, il se souvient d'avoir fait le même genre de tours d'intimidation du temps de sa jeunesse sauf que maintenant il est vieux, sage, rangé. Et qu'il a un objectif déjà tout trouvé.

Ça sent la fumée de cigarette lorsqu'il franchit la porte puis se signe -réflexe idiot mais conditionné. Le terroriste commence bien, première transgression qu'il aurait laissé passer, le Cat’, s'il n'était pas lui-même en plein sevrage. Pas de raisons qu'il se contente de bonbons à la menthe par paquets de douze alors que d'autres ont le droit de cloper. Seconde odeur qu'il sent et qui est bien moins agréable, celle de l'urine. Il lui suffit de jeter un coup d'oeil sur le pauvre crucifié la gueule pleine de flotte pour additionner deux et deux : Marcus n'est pas exactement venu pour chanter l’Ave Maria.

- Puta madre, on pisse pas sur Jesus !

C'est sorti tout seul avec, sans trop qu'il y réfléchisse, une remontée d'accent espagnol abâtardi par les années à ne plus faire que jurer dans sa langue paternelle.
Les pas du gardien se hâtent à travers la nef principale de l'église, ses chaussures de sécurité claquent contre la pierre, il dérange le calme des lieux rien qu'avec sa présence agacée. Dans son for intérieur, il prie au hasard tout ce qu'il peut pour que le prêtre ne se pointe pas dans l'instant pour voir une paire de latinos louches accompagnés d’un cabot debouts devant sa statue souillée. On serait foutu de croire que c'est la faute de son chien.
Le plus petit du duo s'arrête sous la croix du transept, bien droit bien carré, regard froid levé sur l'autre. Il est peut-être plus près du sol, mais il compte sur sa carrure de bourrin pour faire le travail d'intimidation.

- Votre cigarette, monsieur Mora. Éteignez ça avant que je décide de vous faire nettoyer l'intégralité de la chapelle pour vous apprendre la propreté.

De toute façon il faudra récurer le pauvre Jesus, ça ne sera ni le travail du maître-chien ni celui de l'entretien. Il doit y avoir quelque chose dans la Bible sur la punition adaptée au péché, non ? Peu importe si c’est pas le cas en fait. Le gardien compte bien mettre à contribution les gros bras du guérillero, histoire de lui faire passer l'envie de se soulager sur tout et n'importe quoi. Il ne manquerait plus qu'il s'oublie en plein milieu du réfectoire à l'heure du repas, il serait foutu de déclencher une émeute !
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...Y guardenos del mal, amen. [Catiel]
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