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Qui croit au hasard, sérieux ?

Vincent Weiss
Messages : 188
Date d'inscription : 15/05/2016
Localisation : DTC... haha. Non.

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Âge du personnage: 29 ans.
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Vincent Weiss
Détenu
Lun 30 Mai 2016 - 10:47
Quatre ou cinq mois ? Vincent ne comptait plus, et de toute façon, quelle importance ? Il en avait pour dix ans. Bah... ça... c'était s'il sortait vivant d'ici, ce dernier point lui donnait des doutes. Oh... il n'avait pas d'ennemis, et depuis son arrivée, il faisait preuve de discrétion. Enfin... autant qu'un type frôlant le mètre quatre-vingt-dix pouvait l'être. Les mains dans les poches, le jeune homme se logea dans un coin de la cour, profitant du calme pour aller fumer tranquillement. Si on lui posait des questions, si on lui adressait la parole, il faisait son possible pour repousser la personne. Quoique tout dépendait de son humeur, et cette dernière était particulièrement versatile. Aujourd'hui, « ça allait », dirait-il si on le lui demandait. Il était toujours légèrement à cran, et il pourrait exploser pour rien, mais « ça allait ». Autant que pouvait aller un mec accro à l'héroïne enfermé pour dix ans en taule. Il nourrissait particulièrement bien sa dépression.

Contre le mur, le jeune homme fini par s'asseoir, et avec nonchalance, il prit son paquet de cigarettes. Il tentait — vainement — d'arrêter de se piquer, et la cigarette était devenue une nouvelle drogue. Il en coinça une entre ses dents, et il inspira une bouffée de fumée, ses poumons se gonflèrent et se noircirent, tandis qu'il soupirait. Il se mettait toujours dans un coin tranquille, afin d'éviter qu'on vienne lui taxer ses clopes. Selon la personne, il en prêtait ou non. Enfin...

Dix ans... ça lui semblait énorme, n'empêche, dix ans... Il secoua la tête, et avec un air blasé, il observa les autres prisonniers marchant dans la cour. La population n'était pas si différente de ce qu'il avait imaginé, petit ; des paumés, pour la grande majorité. Des molosses et des nerveux ; il fallait de tout pour faire un monde. Ce n'était pas en taule qu'il verrait les fils de riche qu'il avait pris l'habitude de maltraiter lors de son adolescence, ils avaient le fric pour contourner la justice. Ou bien, c'était que la plèbe qui se retrouvait ici ? Faute d'éducation ? Vraiment... il détestait penser. Dès qu'il commençait, la machine se mettait en marche en quatrième vitesse ; tout allait et venait, rapidement dans son crâne, et il n'arrivait pas à la stopper. Il y aurait d'abord les réflexions quotidiennes comme : « j'ai faim », ou « sérieux, j'ai grave envie d'baiser », puis peu à peu, la noirceur emplirait son cerveau : « qu'est-ce que j'fous d'ma vie », « j'aurais mieux fait d'me tirer une balle quand j'le pouvais », « putain, j'suis un animal, j'pense qu'au cul », et enfin « j'devrais m'la couper, ça réglerait l'problème ». Il hésitait alors en parler au psychologue, mais avec sa tête de coincé tout droit sortit de son université de bourge, il n'osait pas. Et puis, ce n'était pas simple d'assumer.

Et tandis que le calme de la cour le gagnait, elle revenait vers lui, cette pensée noire. Vincent se félicitait d'avoir tenu quatre mois sans cannabis, sans héroïne, et sans sexe... mais disons que depuis un « léger accident », il était anormalement à cran. C'était une véritable torture d'avoir sous les yeux ce que son corps réclamait tant, sans avoir le droit d'y toucher, sans être capable de le prendre. Bref ! La joie, le monde était joie !

Qu'il aille crever.

La cendre de sa cigarette tomba au sol, Vincent soupira, et avala une autre bouffée de son cancer en gestation. Il frotta ses yeux, puis il gratta une trace de morsure qu'il avait dans le cou ; la douleur était encore là, ancrée dans sa chair. Ce type ne l'avait pas manqué. Comme il commençait à crever de chaud, il défit le haut de son uniforme et le noua autour de ses hanches. Il remonta son débardeur un peu plus haut en cachant comme il pouvait les cicatrices dans sa nuque, quand bien même celles-ci étaient plus glorieuses que celles qu'il avait sur les reins et sur son cul.

Vincent releva les yeux sur le terrain de basket, et il soupira, mélancolique. Un groupe de noirs était déjà en train d'y jouer, et comme il ne connaissait personne, il ne voulait pas s'inviter de force. Surtout lorsque le groupe était des Prides ; il les connaissait de nom, et comme il prenait soin de ne se mêler à rien, il ne savait pas comment s'en méfier. Il bâilla, puis... la bouche ouverte, il fixa une espèce de mini Raven. Un mec avec une serpillère blanche sur la tête (les dreads décolorées), dont le visage lui disait vaguement quelque chose.


«Euh... »

Fit-il pour lui-même, avant de secouer la tête. Non, c'était impossible. Lui... ici ? Non. Le monde était petit, mais Vincent n'y croyait pas. Et puis... ça faisait combien de temps ? Il s'était cassé de chez lui à dix-sept ans sans prévenir ses « amis », et il en avait vingt-neuf... — putain, déjà ? — en douze ans... on changeait. Il n'y avait que lui qui ne changeait pas, hein ?

Sans s'en rendre compte, Vincent fixait Ivory avec insistance, peinant à croire qu'il l'avait retrouvé « par hasard » en taule. Cependant, même s'il arrivait à le replacer, il ne prit pas la peine de lui parler. C'était... il ne voulait pas donner de détails de sa vie, il avait honte de ce qu'il était devenu : un sale camé pédé. Putain... avec un peu de chance, Ivory ne le reconnaîtrait pas, ou ne le remarquait pas. Ça... c'était sans compter un mec à côté du jeune homme qui lui désigna Vincent.

Eh merde.
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