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De miroir à miroir.

Gabriel Goodman
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Gabriel Goodman
Psychologue
Mer 3 Fév 2016 - 21:09
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Gabriel se contenta de sourire aux réponses de Sergey, il lui rendit la feuille, et le laissa retourner à ses propres occupations. Les tempes serrées, le nez toujours aussi bouché, le jeune homme finit par se lever, lorsque Monsieur Exécrable décida de revenir. Sans le café qu'il lui avait promis, d'ailleurs. Il alla donc errer parmi ses élèves, prodiguant de nouveaux conseils, un peu monotone comme pouvait l'être un automate. Parfois, Gabriel accordait un coup d'oeil en direction de Sergey, curieux de voir si son ancien camarade allait suivre ses propres conseils. Toutefois, il l'imaginait mal obtenir une réelle protection ou amitié de la part des autres ; ici, les fils à papa étaient aussi mal vus que les anciens flics. Gabriel pensait donc que Sergey ne tiendrait pas longtemps ; qu'il veuille conserver ou non son intégrité ne tenait pas à lui. Les mains derrière le dos, Gabriel termina le cours, ou plutôt... lorsque son collègue balança que l'heure était terminée — quand bien même il restait dix minutes —, il se contenta d'encourager les élèves à choisir un projet en dessin pour la prochaine fois.

Le psychologue se plaça devant la porte, afin de saluer chaque étudiant avec le sourire. Que ce fût en séance ou en cours, il ne donnait pas l'air de les juger comme la plèbe ; Gabriel méprisant tout le monde sans distinction — quand bien même ce mépris variait selon l'orientation sexuelle et la couleur de peau des individus —, il traitait tout le monde avec politesse et douceur, conservant ainsi son masque. Sergey eut droit à l'exact sourire bienveillant qu'il offrit aux autres, ce n'était pas parce qu'ils s'étaient connus en dehors de cet endroit que cela lui donnait le droit d'avoir un traitement de faveur. Comptant sur le fait que Sergey attendrait qu'il termine de ranger les affaires, et de les rapporter dans les locaux, Gabriel informa aux gardiens de l'emmener à son bureau.

Ce fut ainsi qu'avec une crève monumentale, l'envie de s'encastrer dans le mur pour faire taire son mal de crâne, que le jeune homme se débrouilla pour ramener tous les cartons dans la salle prévue à cet effet. La fatigue lui donnait mal aux bras — plus vite qu'à l'accoutumée —, et une fois qu'il coinça les affaires entre d'autres piles de cartons, Gabriel pu se concentrer sur le « cas Saunders ». Sans prendre la peine de se chercher un café — oh combien salvateur ! —, il revint à son bureau où deux gardiens l'attendaient avec son rendez-vous de dernières minutes. Poliment, le psychologue les invita à détacher Sergey, et leur promit de les appeler en cas de souci ; avec son âge, et sa gueule d'étudiant de vingt-deux ans, on peinait à le prendre réellement au sérieux.

Une fois à l'intérieur, Gabriel proposa :


« Un café, j'imagine ? »

Et sans attendre de réel refus de la part de son interlocuteur, Gabriel leur en prépara deux. Bien chauds, bien noirs. Un autre de leurs points communs. En réalité, Sergey et Gabriel se ressemblaient sur la forme, leur fond était bien différent, même s'ils n'avaient jamais pu explorer cette « différence » les séparant. Gabriel pouvait parier qu'ils n'iraient jamais tenter de connaître l'autre en profondeur ; c'était peine perdue. Il pouvait donner ce que Sergey était venu chercher chez lui, une forme de réconfort reliant leurs milieux. Toutefois, était-ce dans son intérêt ? Avait-il envie de donner son aide à un homme tel que Saunders ? Gabriel n'aidait pas gratuitement. S'il agissait pour autrui, c'était purement pour son intérêt : à la fois par devoir, ou par malice. Les deux se couraient l'un sur l'autre, se heurtaient, et s'entremêlaient en permanence ; il tenait à son image.

« Je vous en prie, mettez-vous à l'aise, Sergey. »

L'invita Gabriel en souriant au coin, une fois que la cafetière grommela une dernière fois. Il alla poser les deux tasses sur la table basse, entre elle se trouvaient le sofa où la plupart de ses patients prenaient place, ainsi que son fauteuil. Il prit place d'ailleurs sur ce dernier, et il croisa les jambes après s'être penché pour reprendre la tasse. La portant à ses lèvres, le psychologue fixa son regard glacé sur celui de son vis-à-vis, sans ignorer que celui-ci en ferait de même. Non, il n'était pas étonné de le voir ici ; en réalité, connaissant l'espèce à laquelle Sergey appartenait, Gabriel l'aurait placé chez les « aliénés ». Isolé des autres détenus, il lui aurait coupé toute éventualité d'agir au sein de la prison. Mais... comme il ne possédait pas le même avis sur la folie que ses collègues, Gabriel devait compter sur le caractère bourgeois de Sergey pour rebuter les autres.

« Que vouliez-vous ? »
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Lun 22 Fév 2016 - 0:04

Cette séance de dessin était à ces yeux une vaste blague, bien qu'elle demeurait une des activités les moins dérangeantes qu'il lui avait été proposé. Le dessin traditionnel ne lui plaisait pas tellement, mais il s'efforçait à l'exercice, grattant mollement sur sa feuille d'un air assez désintéressé à présent, attendant avec une certaine impatience la fin du cour. Lorsque celui ci fut terminé, sa feuille avait été noircit de croquis en tout genre, l'ombrage plutôt réalise cette fois, donnant une impression relativement gore aux organes représentés. Cela dit, il ne chercha pas à remontrer ce qu'il avait bien pu dessiner, songeant vaguement à tracer les plans de ces créatures a deux cœurs ou quatre reins, qu'il avait tenté de concevoir, se disant que les schématiser clairement pourrait permettre à d'autres de comprendre où il avait tenté d'en venir, avant que l'intérieur des corps ne se réduise progressivement en bouillie.

Il fut probablement le dernier à quitter la classe, attendant que la masse s'en aille, bien qu'il la suivait de prêt. Le même sourire, ce sourire que Sergey lui rendit, bien évidement. Alors, les choses étaient ainsi à présent. Progressivement, il réalisait à quel point l'écart s'était creusé entre eux. Cela ne l'attristait pas non, il n'avait jamais eut la moindre affection pour Gabriel, mais c'était simplement une opportunité qui se gâchait à ses yeux. Tant pis, il trouverait bien autre chose pour tuer le temps, ou étendre une certaine forme d'influence.

Par soucis de confort, l'ancien médecin choisit de faire un détour aux sanitaires afin de décrasser son corps du graphite, et de toute autre substance qui aurait pu s'accrocher à ses mains. Cette prison allait finir par l'avoir à l'usure sans doute, mais il préférait ne pas avoir à y penser.
Attendre, même poignet lié et droit comme un piquet, ne le gênait pas. Quand bien même se serait le cas, Sergey savait ce qu'il voulait bien que ce bref échange avec son homologue lui avait laissé un petit goût amer au fond de la gorge. Il se demandait vaguement quel était l'intérêt de ces anneaux de métal autour de ses poignets. Jamais il n'avait agressé qui que se soit en dehors du cadre de son travail, et encore moins un ancien collègue, ou une montage de muscle qui servait de gardien. C'était un accessoire inutile dont il pouvait bien se passer mais soit, il se doutait que l'esprit des gardiens ne devait pas être suffisamment développé pour y songer.

Une fois le psychologue présent, l'ambiance changea légèrement, devenant moins austère, en apparence du moins. Un sourire assez doux se dessina sur les lèvres du médecin qui remercia ses geôliers lorsqu'ils libérèrent enfin ses mains avant de pénétrer dans le bureau de son double. L'endroit dégageait quelque chose qui lui était familier contrairement au reste de la prison.

A la proposition de Gabriel, il se contenta simplement de hocher la tête alors que son regard se posait sur les lieux. C'était là qu'il accueillait ses patients. Sergey entrait probablement dans cette catégorie à présent. Il prit alors place sur le divan, entrant dans son nouveau rôle alors qu'il gardait ses bras relativement prêt du corps, comme s'il craignait que l'essence même des autres détenus suinte au travers du tissu et ne le contamine. Son regard se posa sur le café, qu'il ne toucha pas toute suite, se demandant si c'était une bonne chose de l'avoir accepter.

« Merci. »

Son regard se pose à présent sur Gabriel qu'il détaille. Son visage, son sourire, ces gestes. Oui, Gabriel Goodman est toujours le même homme, mais en même temps, il sait que quelque chose a changé, c'est le cas pour lui aussi. Leurs routes les ont conduit à se retrouver là, en face à face, et Sergey ignorait si c'était une bonne chose à présent.

« Je me disais que nous aurions pu faire le point sur nos situations respectives. Après tout, ce n'est pas tout les jours que l'on retrouve d'anciens camarades de la sorte. »

Sourire de circonstance. Oui, ce n'est pas tout les jours que l'on recroise des amis de la faculté en prison. Sergey en avait bien conscience. Il avait merdé, et pas qu'un peu. Néanmoins, il cherchait à savoir s'il pouvait trouver un allié en Gabriel, et surtout, à quel prix.

« ..et je suppose que vous avez rapidement jeté un œil à mon dossier avant de me recevoir ? Qu'en pensez vous? »

Un réflexe naturel pour toutes personne un peu curieuse dans cette situation. Et il pouvait se douter que Gabriel l'était un peu malgré tout.
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Gabriel Goodman
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Gabriel Goodman
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Lun 22 Fév 2016 - 20:16
Quel était l'intérêt ? Sergey désirait savoir comment il avait pu se retrouver en tant que psychologue de prison ? Gabriel retint son mépris derrière son habituel sourire courtois. Les deux jeunes hommes savaient qu'il était presque impossible pour l'un de deviner les pensées de l'autre. Toutefois, un trait de caractère, une même façon de penser sur certains points, pouvait donner une indication sur ce qu'il se passait dans leurs crânes. Oui, Sergey devait être étonné de voir sa brillante carrière être ralentie par son travail à Lancaster. Et Sergey devait déjà se douter que Gabriel ne lui offrirait pas une réponse vraie, et qu'il lui servirait le mensonge qu'il donnait à tous. Il était ici pour « faire du bien » à ses patients. Au final, il n'était qu'un spectateur voyant les naufragés de la vie se faire emporter par l'océan, sans réellement intervenir pour les sauver ; il se contentait de lancer une bouée, voilà tout.

Lorsque Sergey lui posa la question à propos de son dossier, Gabriel se demanda ce qu'une interrogation aussi « convenue » pouvait faire dans sa bouche. Revendiquait-il ses actions ? Ou bien était-il gêné d'avoir échoué dans ses ambitions ? Toujours le même visage de craie, et ce sourire courtois collé à ses lèvres.


«Pour être honnête, je ne suis pas surpris. »

Le psychologue était même déçu de retrouver Sergey si vite derrière les barreaux ; tous ses calculs avaient fait abstraction d'une seule chose, et cela avait suffi à son arrestation : les êtres humains sont surprenants, et peuvent prendre des décisions que les êtres supérieurs ne peuvent pas deviner. Il était étonné d'avoir retrouvé le nom d'une ancienne amante inscrit dans un dossier... il ne s'attarda pas là-dessus. Cette femme était quelqu'un de bien, Sergey ne s'en était pas aperçu. Gabriel effleura la tasse du bout des doigts, ses yeux ne quittaient pas Sergey, ou si cela pouvait être le cas parfois, c'était pour observer les quelques rares mouvements que son vis-à-vis s'autorisait.

« Nous savons tous les deux pourquoi. »

Avança-t-il en portant la tasse à ses lèvres. Ils étaient de la même espèce, tout en ayant chacun leur individualité. Si Gabriel ne s'était pas totalement éveillé, il était en mesure de reconnaître ceux faisant partie de sa race. C'était encore plus flagrant lorsqu'il s'agissait de Sergey. Des clones, à quelques différences près. Heureusement. Sergey était plus humain, quoique... Gabriel ne donnait pas l'air de le juger. Pour toute réponse le concernant, il déclara :

« Un concours de circonstances. Toutefois, je suis ravi de pouvoir travailler ici... j'ai l'impression d'être réellement utile. »

Faux ? Pas tout à fait. Son rôle en prison n'était pas de déblayer les déchets, mais plutôt de les aider à s'améliorer.

« J'ai travaillé en entreprise, avant de m'orienter en tant que psychologue de prison. Ce n'est pas si différent, toutefois... on ne me demande pas de savoir qui sera le moins compétent pour améliorer le système. »

Ce qui faisait un bon menteur ? Une pincée de franchise dans le fumier de l'hypocrisie. Même si Gabriel était plus dissimulateur que menteur ; c'était vrai, encore une fois. Monsieur Armand lui avait fait rapidement comprendre que son travail ne consistait pas à aider ses patients à évoluer, mais à trouver la mauvaise perle, et l'éliminer par le renvoi. Ici... au final, il se contentait de dénicher ceux susceptibles de recommencer leurs crimes une fois sortis de prison. Il rangea une mèche volage derrière son oreille. Il ne posait pas véritablement de question à Sergey, il arrivait à deviner ce qu'il se passait entre les lignes.

« Et vous concernant, un dossier n'est pas une histoire, ce ne sont que des lignes. »

Une invitation à lui raconter son point de vue ? Sans doute. Gabriel le connaissait déjà ; Sergey était un scientifique, et il n'avait comme unique qualité humaine sa curiosité. C'était pour cela qu'il en était arrivé ici ; il avait pris le mauvais chemin, il l'avait poursuit, dans l'unique but de satisfaire sa curiosité, et créer des monstres. Alors que le véritable monstre était lui-même. Ses motivations n'avaient rien d'éthique, mais un vrai chercheur devait s'en défaire. L'éthique n'était qu'un fragment de loi, pas vraiment humaine, pas vraiment juste, non ? Ses doigts caressaient le bord de sa tasse, tandis qu'il attendait. Peut-être que Sergey lui donnerait une réponse qu'il ne connaissait pas déjà ? Gabriel espérait être surpris, au fond. Son ongle gratta la faïence de la tasse dans un son grinçant, désagréable ; les jambes croisées, il s'imprégnait de l'odeur du café noir. Combien de temps s'était-il passé depuis leur dernière rencontre ? Deux ans ? Environ ?
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Mar 15 Mar 2016 - 15:20

Se trouver ainsi en présence de cet homme était un peu comme se regarder dans un miroir déformant. L'image qui s'en dégage vous ressemble, pourtant, quelques subtiles différence s'en dégage. L'une n'est qu'une copie bousillée de l'originel. Sergey avait toujours eut cette légère sensation lorsqu'il se trouvait en présence de Gabriel. Celle d'être le modèle raté. Le double de substitution. Après tout, l'ange était parfait en tout point. Il n'avait pas sali son image comme l'ukrainien avait pu le faire. Ce sentiment de déchéance était des plus détestable. Pourtant, ce n'était pas comme si Sergey regrettait ce qu'il avait pu faire, bien au contraire. Lui, il s'était battu pour ses idées, ce en quoi il croyait, et il était persuadé que ses théories fonctionnaient et que l'on aurait parfaitement pu les mettre en place à grande échelle lorsqu'il aurait corrigé le problème de la dégénération corporelle de l'hôte. Il ne les avait jamais vu comme des monstres, ni même comme des humains, c'était là autre chose. Oui, il savait pertinemment que son idée ne collait pas aux principe étique de la société actuelle, mais cela avait été le cas pour toute les idées novatrices qui avaient vu le jour dans ce monde et qui lui avaient permis d'évoluer.

Pour ce qui était du parcourt du psychologue, à vrai dire, il avait plus posé la question par usage que par réel intérêt bien que le retrouver entre ces murs était une chose qui avait eut le don de le surprendre au départ. Cependant, plus Sergey l'observait, plus cet endroit avait l'air d'un lieu pouvant convenir à un homme de la trempe de son camarade, ne serait-ce que pour cette façon qu'il avait de se voir supérieur au monde. Ici, il avait tout le loisir de l'être, de guider les esprits à sa guise. « D'aider » comme l'on pouvait le croire, bien que Sergey se doutait bien que la psychologie humaine n'avait jamais attiré Gabriel par un quelconque élan d'altruisme.

« J'espère que cette expérience vous sera enrichissante dans ce cas, bien que je me doute que vous n'avez tout de même pas l'intention de passer votre vie entre ces murs. »

Pour Sergey, c'était déjà trop tard. Si un jour il en sortait, il n'y avait aucun doute sur le fait qu'il recommencerait ses activités. Bien sûr, il pouvait évidemment montrer patte blanche à qui voudrait bien y croire, feindre le regret si cela lui offrait une porte de sortie, mais il savait que ce n'était pas le genre de choses qui pourraient berner un homme qui lui ressemblait à ce point. Cela dit, la question ne se posait pas. Dans sa condition, il ne pouvait de toute façon pas avoir de remise de peine.

« Pour ce qui est de l'histoire, au final, elle ne doit pas être si différente de l'idée que vous vous en faites, si ce n'est que j'avais déjà commencé ce genre d'activité lorsque nous étions étudiant, à une échelle bien différente bien évidement. Je devais avoir hâte d'expérimenter la pratique... »

Cela avait été plus simple ainsi, et il n'était donc pas étonnant que Sergey ai été un des meilleurs dans son domaine. Il n'y avait pas tellement de cruauté dans cette idée, juste peut-être un décalage avait la réalité si romancée que peuvent percevoir les autres. Mais au final, il n'était pas là pour ça. Il devait en venir au but, et il était inutile de se perdre dans des divagations détestables. Il devait accepter sa nouvelle place, son nouveau statut, l'idée même qu'ils ne pouvaient tout simplement plus parler d'égal à égal. Alors, et seulement à ce moment là, ses doigts maigres virent saisir la hanse de sa tasse pour la porter à ses lèvres, laissant son palet s'envahir d'un goût amer de réconfort. Noir.
Un long soupir s'échappa de ses lèvres alors qu'il se demandait depuis quand il n'avait pas goûté cette boisson. Il savait qu'avec elle, il acceptait tout ce qu'il s'en suivait, mais qu'importe. Il devait commencer à accepter s'il voulait faire de ce monde le sien.

« Vous l'avez parfaitement dosé. Comme toujours. »

Comme toujours tout ce que tu fais, Gabriel. Trop dosé pour être honnête. C'était peut-être ça, le plus grand défaut du médecin, son honnêteté envers lui même, sa nature, son existence, si bien qu'il avait eut tendance à pousser chaque choses à son paroxisme. Il était venu apporter quelque chose dans ce monde. Il avait laissé une trace indélébile, des travaux inachevés, et pourtant, il était persuadé qu'un jour quelqu'un reprendrait sa route, terminant les quelques travaux qu'il avait commencé. Dire qu'il avait rencontré la fatalité de son enfermement sur la route qu'il avait pris pour l'éviter. Cette femme, il l'avait épousé, et il aurait bien aimé l'engrosser s'il en avait eut l'occasion, élever un gosse qui aurait eut le même attrait que lui, ou peut-être même en faire lui aussi un cobaye. Cet enfant aurait été parfait, autant sur le plan physique que sur le plan intellectuel... Si seulement...
Il ne montra pas grand chose de sa divagation, si ce n'est un regard un peu rêveur qui disparût bien vite. Il trouverait bien un moyen de sortir de ces murs un jour. Il ne pouvait qu'essayer, ou finir par développer une nouvelle forme de curiosité malsaine.  
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Gabriel Goodman
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Gabriel Goodman
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Lun 21 Mar 2016 - 12:28
« Qui sait ? »

Se contenta-t-il de répondre à propos de si oui ou non il comptait passer son existence ici. Quand bien même, il avait un diplôme lui permettant de travailler dans un secteur très différent de celui qu'il désirait, mais finalement, il pourrait voguer d'établissement à établissement. Répandre ses graines un peu partout, et voir ce que la misère humaine, prisonnière d'un endroit si petit, pourrait faire. D'un côté, il espérait tenir cinq ans, sans se faire toucher, sans se faire agresser par les détenus — ou les membres du personnel — pour prouver à son père qu'il savait contrôler des criminels. De plus, Gabriel se pensait bien plus dangereux qu'eux. Plus dangereux qu'Icare Higgins qui avait tué vingt-six femmes, et qui changeait de personnalité selon la situation ; plus dangereux encore que ce grand noir de Raven Oewe... ou même de Sergey. Parce qu'il se croyait supérieur aux autres, et qu'il avait la preuve que s'il recommençait, il ne se ferait pas attraper. Douze années étaient passées depuis le meurtre de Brice, et on cherchait toujours un responsable ; on avait suivi la piste du KKK, sans se douter que ce n'était qu'un gamin de quatorze ans le responsable, et ce... dans le but de se prouver « qu'il pouvait le faire. »

«Ah oui ? Vous aviez hâte d'exercer ? »

Gabriel ne précisa pas si Sergey s'était impatienté pour commettre ses expériences, ou pour devenir « médecin ». Maintenant, il ne pouvait pas réellement rechercher ce titre ; un médecin était un homme sauvant des vies, pas un boucher. Même si, le jeune homme savait qu'une petite partie de cette élite du scalpel pensait aux avancées scientifiques plutôt qu'à leurs patients. Il suffisait d'habiller un homme en bouse blanche pour en faire quelqu'un de bien ; Sergey devrait supportait la tenue orange... qui ne lui allait pas d'ailleurs. La couleur jurait trop avec son teint pâle, le gris lui serait mieux allé.

« Qu'est-ce qui vous a donné cette envie de vous tourner vers ce genre de pratique, Sergey ? »

S'informa le jeune homme en souriant devant le compliment ; « parfait », tout n'était qu'une question de goût. Il n'y avait que les tarés d'études qui pouvaient pleinement apprécier son café. Ceux qui savaient rester des heures éveillés dans la nuit, afin de parfaire leurs thèses, avec pour seule musique le grattement du stylo sur la feuille, ou le grésillement de la lampe. Des bourreaux de travail. Gabriel reprenait le cours de ses pensées, dirigées vers Sergey, il s'interrogeait sur un certain nombre de points. D'abord... était-ce par pur esprit scientifique qu'il avait décidé de faire toutes ces choses ? Ou par un quelconque plaisir sadique ? Non... le connaissant, Gabriel pouvait deviner que Sergey avait eu une idée en tête, extrêmement précise, et qu'il avait oeuvré pour la réaliser. Dans une autre époque, ils auraient pu être de grands amis.

« Et... votre femme... j'ai cru comprendre que c'est elle qui vous a dénoncé ? »

Gabriel gardait un certain souvenir de l'épouse de Saunders, il avait haussé les sourcils et sourit au coin, lorsqu'il avait lu son nom dans le dossier de son « patient ». Il ne savait pas si Sergey avait été mis au courant de leur histoire. Il caressa son cou, pensif, se demandant s'il ne pourrait pas tirer quelque chose d'elle ; une pauvre chose fragile qu'il pourrait consoler ? Gabriel manquait d'occupation, en dehors de la prison. Sa vie s'était centrée sur son travail, il rentrait tard, il passait le temps de temps libre qu'il avait chez lui à écrire ses dossiers, et préparer ses séances. Le samedi et dimanche lui donnaient un temps plus large lorsqu'il n'était pas invité par ses parents. Celeste lui trouvait un quotidien bien triste ; il ne prenait plus le temps de la voir. Mais... et la femme de Saunders ? Quelque part, en le voyant de nouveau, ne risquait-elle pas de se méfier ? Ils se ressemblaient « trop » tous les deux, après tout.

Le jeune homme se leva soudain, en retenant un soupir agacé, et il se dirigea vers son bureau pour prendre un mouchoir. En tournant le dos à son « patient, » il se moucha en essayant de ne pas faire trop de bruit. Et même schéma que tantôt au cours de dessin, il jeta le mouchoir, et il se désinfecta les mains, avec la sensation d'avoir des cotons enfoncés dans les narines, tant il peinait à respirer. En regardant la poubelle, blasé, il songea d'essayer de se rendre à l'infirmerie pour prendre quelque chose contre la fièvre. Il reprit place devant Sergey en croisant les jambes. Et dire... que tout cela... ce rhume, il l'avait attrapé pour faire plaisir à un patient qui finirait par le lui rendre en mépris.
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Mar 29 Mar 2016 - 15:49

Pour sa part, Sergey ne s'était jamais vu un seul instant comme un boucher, ni même comme un sauveur. C'était juste un homme. Un homme suivant la voie qu'il avait tracé à sa façon. Il n'avait simplement pas la morale adéquate pour ce monde. Il était en quelque sorte en décalage avec la réalité tel que les autres la percevait, et il le savait. C'était ainsi qu'il était devenu le meilleur mari qui soit. Ce n'était pas un comportement naturel chez lui, mais il s'était simplement dit qu'en se comportant de tel ou tel façon, cela lui permettrait de rendre sa vie plus facile. Certes, ce qu'il avait fait n'était pas des plus éthiques, mais lorsqu'il tenait un scalpel entre ses doigts, il savait qu'il pouvait être lui. Le dossier n'avait recueillit que le plus ambitieux de ses projets à leur actuelle. Quelques singes à formes humaines avait été utilisé. On l'accusait de les avoir tuer, pourtant, la plupart étaient encore en vie lorsqu'on lui avait passé les menottes. Les autres n'avaient tout simplement pas le talent pour s'en occuper.

Lorsque le psychologue lui demanda s'il avait été pressé d'exercer, il se contenta de hocher la tête sans se plonger dans les détails. Il avait eut hâte oui, mais aussi, il en avait eut l'occasion. Il se souvenait parfaitement de sa première opération, il s'agissait d'une blessure par balle. Il n'avait encore jamais pratiqué sur un homme vivant jusque là. Pourtant, il n'avait pas hésiter, et l'homme avait survécu. Depuis, il ne s'était plus arrêté. Comment le pouvait-il ? Il ne ressentait la sensation d'être en vie que lorsqu'il étudiait ces corps. Ce n'était pas un boucher. Il ne ressentait aucun plaisir à les regarder souffrir, ou mourir. Non, c'était juste un homme affreusement curieux. Certes, son rôle dans le trafic d'organe aurait pu être dispensable dans ce cas, mais il avait besoin de moyen important pour son projet après tout.

« Je me suis passionné pour l'anatomie dès l'enfance. J'admirais la façon dont le corps pouvait s'adapter à certains changement des plus extrême.. et si je l'avais pu, je pense que je ne me serais pas arrêté au domaine de la chirurgie, et mon cadre familial y était propice. »

Mais « tout » n'était pas en son pouvoir. C'était pour cela qu'il avait du faire appel à un camarade, un biochimiste pour l'aider dans son projet. Il n'avait pas été difficile à convaincre puisque Sergey l'avait choisit pour quelques déviances de ce genre.

Il porta une dernière fois le café à ses lèvres avant de reposer la tasse. Il en tirait toute la substance, tout ce qui lui avait manqué depuis qu'il portait cette tenue ridicule. Tant de choses lui manquaient à vrai dire, mais il devrait s'y faire. Le sujet dévia sur sa femme. L'ancien médecin ne sembla vraiment réagir au premier abord, laissant son vis à vis se lever pour tenter de se défaire de cette gêne que provoquait sa maladie. Ecoeurant, mais heureusement une nouvelle fois, Gabriel avait les manières qui convenait. Il attendit sagement qu'il revienne avant de reprendre.

« Oui, c'est elle. Disons que j'avais sous estimé l'impact qu'aurait la découverte de mes activités sur sa personne »

Sergey avait pourtant mis un point d'honneur à la chérir, à lui offrir tout ce dont une femme pouvait rêver, mais apparemment, cela n'avait pas été suffisant. Julia l'avait trahit, alors qu'il avait cru en elle d'une certaine façon. Elle lui appartenait, il avait tout fait pour la garder. Pourtant, ce n'était visiblement pas la bonne, lui qui était pourtant prêt à lui offrir une descendance. Il avait finalement été contraint de renoncer à ses projets de vie, tels qu'ils soient.
Pitoyable.

« Mais bientôt, elle ne sera plus vraiment ma femme, nous avons entamé les procédures de divorces. »  
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Gabriel Goodman
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Gabriel Goodman
Psychologue
Mar 29 Mar 2016 - 18:12
« Je vois... c'est intéressant. »

Gabriel se demandait ce qu'il serait devenu de Sergey et lui-même s'ils étaient nés à la bonne époque. Il considérait que le monde actuel en train de vaciller, à cause de toutes les bonnes morales que les gens se rabâchaient en permanence, et que la population avait besoin d'être purgé de la plèbe. Si bien qu'en écoutant son vis-à-vis, il s'interrogeait de ce qu'ils auraient pu faire dans une autre époque, il en avait une bien précise en tête, et comme l'on pouvait s'y attendre, il s'agissait de celle où le nazisme prenait de l'ampleur. Bien sûr, il n'indiquait en rien si oui ou non, il se rangeait du point de vue de Sergey ; le reconnaître serait trop dangereux. De plus, il savait que ce n'était pas la « folie » qui l'avait poussé jouer au boucher, même si là... encore, ce n'était qu'une question de point de vue. Pouvait-on nommer la curiosité « démence » ? Sergey n'avait pas les symptômes de ce qu'on appelait « folie », il n'entendait pas de voix, il n'invoquait pas d'élément extérieur à lui-même pour agir ; la curiosité, voilà tout, en si mauvais défaut puisqu'elle l'avait poussé à commettre l'irréparable.

Même si Sergey faisait partie des rares personnes l'égalant, Gabriel n'oubliait pas sa position ; il ne pouvait pas émettre ses avis. Même concernant sa femme, quoiqu'il avoua :


« Nous ne pouvons pas prévoir comment les autres réagissent, l'esprit humain est une chose fragile, et versatile. »

Le choc... la surprise, l'angoisse, voilà des sentiments que Julia avait dû ressentir, estimait-il. Une femme « aimée », « choyée », certes... mais avec un sens moral suffisamment aiguisé pour dénoncer son époux. Peut-être avait-elle senti que Sergey ne l'aimait pas ? Peut-être avait-elle compris le monstre se cachant dans son habit d'époux ? Gabriel avait un certain nombre de théories à ce sujet, mais il ne pouvait pas les émettre ; il ne parlait pas à un ami, mais bel et bien à un patient. Sergey était « malade ». Les hommes les plus dangereux étaient ceux qui n'étaient pas fous. Gabriel regarda le fond de sa tasse, pensif, il ne savait pas ce qu'il pouvait se permettre de dire à Sergey, à quel point devait-il se retenir ? Ne pas faire passer son intérêt personnel ? Il apprenait son métier sur le tas, et même s'il était préparé à tout — pensait-il —, il y avait des choses que son manque d'expérience ne pouvait pas pallier.

« Je suppose que c'est elle qui a demandé le divorce ? Comment gérez-vous la nouvelle, Sergey ? »

Mais ce dernier jouerait-il au moins une fois la carte de la sincérité avec lui ? Il ne le ferait sans doute pas, sachant que lui ne pouvait pas l'être. Tous les deux portaient un masque, mais ils savaient plus ou moins ce qui se cachait derrière. Gabriel ne pouvait pas se permettre de demander des détails à Sergey sur ses expériences, sa carrière passait avant tout. Même si... la tentation était forte. Il porta la tasse de café à ses lèvres, sa langue caressa sa lèvre ; fade. Il détestait la maladie, car rien n'avait de goût ; tout n'était que superficialité, fadeur, comme lui. Comme eux. Sergey s'y était mal pris avec sa femme, voilà tout, il ne lui avait pas apporté ce qu'elle attendait de lui. Et de ce qu'elle avait elle-même attendu de lui. Même si... sur ce point, ils étaient différents ; Gabriel voyait les femmes avec ses désirs d'homme, non pas comme une couverture lui permettant de vivre caché. Il les aimait, sincèrement, leurs formes, leurs voix, leurs mystères. Celeste lui avait beaucoup appris.

Le jeune homme rangea quelques-unes de ses mèches blondes derrière ses oreilles, la maladie l'épuisait ; il était las de s'entendre respirer comme un véritable asthmatique, les poumons comprimés par le rhume. Peut-être valait-il mieux se reposer.


« Faîtes attention, toutefois, votre “réputation” est déjà toute faite par ici. Certains tenteront de vous approcher pour quelques sombres histoires, et vous serez irrémédiablement intégré aux conflits. La règle est de ne jamais parler de ses ennemis, et vous vous en ferez, malgré votre volonté, votre politesse. Les gens venant de milieux aisés ne sont pas les bienvenus, alors... apprenez à vous protéger. »

Lâcha-t-il soudain, en repensant à ses propres patients. Wesley Mills avait trouvé un jour le cadavre de son codétenu dans sa chambre, parce que ce dernier s'était frotté à des gars trop dangereux pour lui. Et de désespoir, ce gars-là s'était pendu. Une histoire triste, mais tellement banale...

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