Matthew Canavan
Avatar : black snow
by luviiiloved
Identité
Nom : Canavan
Prénom : Matthew
Surnom : l'aveugle
Âge : 24 ans
Nationalité : américano-irlandaise
État-civil : Célibataire
Rumeur(s) à votre sujet : Matthew Canavan serait très fier de ses origines Irlandaises, attention. Il ne faut pas le défier sur ce sujet… Mais vous savez quoi ? On dit qu’il a même jamais posé un pied en Irlande !
Incarcération
Motif d’incarcération: Assassinat de trois personnes
Durée de la peine: Perpétuité
Incarcéré depuis: peu
Aliéné? Oui
Type d’aliénation: hallucinations sensorielles et auditives, le faisant douter de la réalité.
Caractéristiques physiques
Taille: 1m76
Poids: 65 kg
Corpulence: fin, presque sec
Cheveux: blond
Yeux: Officiellement... gris. Après, les rumeurs courent.
Famille ethnique: européenne
Modifications corporelle: piercing en forme de pointes à la lèvre inférieure
Amusant de demander son physique à un aveugle ? Quoi qu'on puisse en penser, ça a son importance, pour les autres, mais aussi pour l'espace. Je trouve que j'ai une taille idéale, pour le monde. Ni trop grand, ni trop petit, les meubles et les objets s'adaptent parfaitement à ma hauteur et mes dimensions. Si j'étais plus grand, je suppose que je me prendrai le haut des portes ou aurai du mal à trouver les poignées. Mais plus petit, ce serait risquer de me cogner aux coins des tables. J'ai eu tout le temps pour réfléchir à ma taille, à l'espace que je prends dans une pièce, à la finesse de mes mains, à la longueur de mon nez, autant de choses anodines qu'il me faut connaitre parfaitement aujourd'hui, pour aborder mon environnement.
Je ne pèse plus guère lourd, maintenant. J'ai eu toute l'occasion de me sentir m'alléger, lentement. On ne mange pas très bien, en prison. J'ai du perdre une petite dizaine de kilos depuis qu'elle est morte. La culpabilité amaigri tout de même moins que la malnutrition.
Quand je passe ma main sur mon torse, j'en sens les côtes.
Niveau gabarit, je pense me défendre. Sans avoir une carrure de lutteur ou de nageur, je pense m'imposer suffisamment, par rapport à ma taille. J'ai du faire avec quand j'ai commencé à renverser le mobilier en me promenant.
Mes cheveux sales me tombent sur les lunettes, ils sont de plus en plus long, je peux commencer à les sentir chatouiller mon nez. Je dois avoir une sale tête avec une telle tignasse. En fait, je n'en sais rien. Ca va bientôt faire quatre ans que je ne me suis pas vu. C'est sans doute un des trucs les plus chiants, jamais plus savoir à quoi on ressemble.
D'un autre côté, je peux pas non plus voir le regard des autres, ça me stresse moins. Je suis plus sûr de moi depuis que mon apparence s'est détachée de moi.
Pour le reste, je porte un piercing à la lèvre inférieure, deux picots noirs choisis par des amis. Je ne sais pas à quoi il ressemble. Et je porte des lunettes à monture sombre et aux verres tintées en permanence. Ça annonce la couleur.
Dossier psychologique
Défauts et qualités: terre-à-terre / imprévisible / violent / obsessionnel / cruel / dur à cuir / pragmatique / gaie / fidèle / drôle
Objectifs et ambitions: chasser ses fantômes
Tocs et manies: Se sent le besoin de maîtriser son environnement et fera systématiquement le tour de la pièce avec sa main.
Peurs/phobies: Se perdre, ne pas comprendre l'espace autour de lui, être privé de ses autres sens.
J'ai longtemps combattu la malédiction, usé de raison et de lubies pour me détourner de sa fascinante emprise. Mais je n'étais pas plus fort qu'un autre et fut trop vite rattrapé. Pareil aux autres, je ne vivais plus qu'à travers mon handicape si bien que, comme ma vue, mon esprit s'évanoui.
Bien sûr, les choses se firent avec précaution, pas à pas pour ne pas me brusquer. A mesure que mes yeux s'éteignaient, une grande part de mon existence fut consacrée à la gestion de ma crise. Il me fallait voir avec les mains, réfléchir avec les oreilles, vivre avec ma mémoire. Je du faire attention à tout. Me repérer dans l'espace était évidemment la plus grande difficulté, mais aussi réapprendre sous des formes nouvelles un monde que je croyais connaître et maîtriser.
On m'avait tant sevré à la vision qu'on être privé me traumatisait, si bien que je me consacrais entièrement à m'adapter pour survivre, délaissant complètement ce qui n'était plus du domaine de l'immédiat. J'abandonnais momentanément mes rêves, j'oubliais mes projets, la lecture et les concepts pour ne plus me focaliser que sur l'instant présent. Voila ce qui me perdit. Sans le réaliser, je m'étais fermé toute porte de sortie de mon monde aveugle.
Aujourd'hui, je ne fais guère plus que vivre. L'instant présent, coupé de toute temporalité, comme j'ai perdu la notion d'espace. Je suis jeune, ma personnalité est malléable et soumise à mon environnement. On peut dire que j'ai été gâté... je n'existe plus guère en dehors de ma condition, à présent. Je ne me sens plus de lien avec mon passé et le garçon que j'ai pu être, quant à mon futur, je l'ai tué en même temps que j'assassinais ces trois inconnus. Sans doute que si je passe mes mains à travers les grilles de la prison, je pourrai le saisir...?
Pour ce qui est du reste, j'ai eu tout le temps de réfléchir sur moi même. Et la cécité m'a beaucoup changé. L'adolescence a du jouer, aussi.
Dorénavant, je n'ai plus peur de rien. Ou du moins, rien de réel. Mes démons me sèvrent chaque jour à l'horreur que les angoisses du quotidien ne me tirent plus aucun frisson. Enfin, je le pensais avant d'être déporté ici.
J'ai un penchant naturel pour l'action et ne supporte littéralement pas d'être inactif ou immobilisé. C'est souvent à ces moments là que mes fantômes arrivent. Alors je sors un maximum, explore, découvre du bout des doigts le monde. C'en devient une drogue, j'ai besoin de nouvelles et étranges sensations. La perte de mes yeux m'a fait prendre conscience du bonheur des sens.
Cela s'inscrit d'ailleurs dans une politique de combler le temps. Oublier, s'échapper de la crainte, embellir le quotidien. J'essaye de rire, de vivre heureux, j'essaye de pimenter et apprécier les choses, j'essaye...
Et je me détache, que valent les angoissent existentielles, les peurs, les chagrins ? Une douleur est bien plus concrète. Se perdre est bien plus terrible. Les pleureuses, les mélancoliques m'ennuient, je ne jure que par ceux qui vivent vraiment. Eux me fascinent.
C'est ça ou la haine. Quand rien ne fonctionne, rien ne va. Quand je me découvre désespérément misérable, incapable de retrouver mon chemin seul, incapable de reconnaitre une voix. Il y a cette fureur qui remonte, qui noie tout. Celle qui m'a fait tuer, un soir de novembre.
Santé
Etat de santé générale: Acceptable
Allergies ou addictions: Aucune
Soins réguliers (traitements): Prend des calmants pour ses nerfs.
Histoire
Mon coeur, comme mon nom et la moitié de ma nationalité se trouve en Irlande. Je n'y suis jamais allé mais ma famille m'en parle assez pour que j'éprouve un vrai sentiment patriotique à l'égard du pays de mes ancêtres. De même, je n'hésite pas à me présenter comme un irlandais, à l'occasion. Pour le reste, je suis un enfant de Norfolk. Un pur et dur, j'y suis né, y ai grandi et vécu toute ma jeunesse. J'ai fait mes études à l'école de quartier avant d'intégrer l'université de Virginie, spécialisation philosophie. A cette époque, je n'y voyais déjà plus grand chose.
Pour mes quinze ans, on me diagnostiqua une dégénérescence incurable de la pupille. Je serai aveugle. Jusqu'ici, ma vie avait plutôt été douce.
Je passais les cinq années suivantes à suivre des yeux l'avancé de ma maladie, observant avec fascination mon environnement s'obscurcir un peu plus chaque jour. Bientôt je ne pouvais plus lire sans lunettes. Ensuite tout ne devint que formes floues, comme derrière un voile.
A vingt ans, je plongeais définitivement dans le noir. C'est à cette époque que débuta mon enfer.
Je vivais seul à l'époque si bien qu'alors qu'il était sûrement encore possible de traiter la chose, personne ne put me venir en aide. Cela commença sans heurt, assez sadiquement. Comment réagiriez-vous si, tout concentré sur votre environnement que vous êtes, celui-ci se... déréglait ? Il eut d'abord des senteurs inattendus. Des odeurs de fleurs, synthétiques, comme de mauvais parfums pour vieilles dames. Elles trainaient dans la pièce comme des serpents, si bien que je les sentais un instant pour les perdre du nez ensuite, les redécouvrir dans mon dos, puis s'échapper encore, comme si elles bougeaient en même temps que quelqu'un.
Je poursuivais ces fantômes avec une certaine fascination, persuadé alors d'avoir simplement découvert un détail de la réalité, resté jusqu'alors caché par le peu d'importance que j'accordais à mon odorat.
Je sais aujourd'hui qu'il s'agit de tout autre chose.
A cette époque, je sortais encore peu, ou simplement pour faire les courses nécessaires. Une pension d'invalidité me permettait de vivre sans travailler pour quelques temps et je développais une certaine paresse à l'idée de devoir me confronter à l'extérieur. Je n'y maîtrisais rien, n'avais ni repères ni aide. Je m'étais replié dans le cocon de mon appartement, pensant sans doute que les choses iraient mieux avec le temps. Ce lieux devint rapidement ma prison.
Il y eut d'abord des sensations étranges. Ma table en bois me semblait de fer, j'avais froid, je me brûlais sur un verre d'eau. Puis vinrent les oublie. Tel objet semblait m'échapper tandis que je le tenais toujours et il m'arriva plus d'une fois de me blesser avec mon rasoir, pensant l'avoir fait tomber car je ne le sentais plus entre mes doigts.
Ensuite ce fut les coups à la porte, porte qui s'ouvrait toujours sur le vide du couloir de mon immeuble. Je crus à de mauvaises blagues. Puis des objets qui se brisent, des meubles qui se déplacent. Il y avait quelqu'un... quelqu'un que je ne pouvais voir.
Bien sûr, je n'en avais aucune preuve réelle. Les premiers jours, j'appelais la police. Puis elle cessa de venir, m'assurant que ce n'était que panique et paranoïa passagère. Mon médecin me prescrit des calmants.
Pendant ce temps, les bruits se transformaient en voix. On chuchotait à mon oreille. Pas tout le temps, évidemment, une fois pas semaine, peut-être. Mais cela suffisait à détruire mes nerfs.
Je déménageais, assez souvent pour me croire à l'abri. Je fuyais un ennemi invisible, une peur d'enfant, un monstre du placard.
Ma peau se glaçait par endroits exclusifs. Je sentais sa patte sur mon épaule tandis que j'étais assis, sur mon front quand je dormais.
Ils dirent que ce n'était que fantasme, qu'il fallait que je me calme. Que ma maladie m'avait dérangé. J'étais seul.
C'était imprévisible. Partout où je pouvais être, à n'importe quel moment de la journée, je sentais mes couvert devenir sable entre mes doigts et si l'on m'assurait qu'il n'en était rien, c'était toujours après les avoir lâché d'effroi. Ici j'avais l'impression de buter sur un meuble qui n'existait pas, là de me retrouver prisonnier d'un mur que mon esprit créait. Pire était les frôlements humains, les chuchotements, les présences invisibles.
J'étais devenu dérangé et le savait, dans le fond. Bien sûr, il y eut un suivit psychiatrique, au bout d'un moment. On me prescrit des calmants, encore, et des anti-dépresseurs. Alors c'était ça ? Une simple réaction de dépression suite à la perte de ma vue ?
Je décidais de réagir.
C'était en novembre, je m'en souviens car il avait commencé à neiger? A cette époque, j'avais pris le contre-pieds et sortait un maximum en espérant occuper mon esprit et épuiser mon corps. Le pire avait toujours été de ne pas trouver le sommeil.
Je ne sais pas trop pourquoi j'avais le couteau, sur le moment je ne me suis pas posé de question, je n'y pensais pas. Je pense que c'était pour me défendre, sans doute.
Je tuais d'abord cette femme, qui me demandait sa route, ce soir de novembre. Rien de personnel, juste une question de haine profonde. Cette sourde colère qui ne voulait plus me quitter et m'écorchait les nerfs à blanc, cette fureur si forte qu'elle m'en donnait la nausée... je vomissais le monde, ce monde réel, incapable de réaliser que moi, moi j'étais différent, moi je voyais, sentais et ressentais des choses qu'ils étaient même incapables d'imaginer ! Parce que moi, mon monde est différent ! Vous entendez ?! Différent !!
Fin de l'entretient.Monsieur Canavan Matthew a été reconnu coupable des meurtres de Abbie Carter, Guy Mitchell et Jacey Tucker dans la nuit du 13 novembre 2014, à Norfolk.
A son procès, il choisit de plaider coupable et se déclare sain d'esprit.
L'expertise psychiatrique est tout de même requise au vu de ses antécédents. Le témoignage ci-dessus est le compte-rendu de l'un des entretients réalisés avec Monsieur Canavan.
Le patient est déclaré potentiellement dangereux et atteint d'un état avancé de schizophrénie hallucinatoire, ainsi que de dépression chronique.
Il sera transféré à la California State Prison pour pouvoir bénéficier d'un suivit psychiatrique pendant son incarcération.
A ce jour, le sujet s'est montré très calme, bien qu'oscillant la plupart du temps entre la joie et, épisodiquement, une terreur profonde.
Nous n'avons toujours pas assisté aux excès de rage décrits par le sujet et pensons à un mensonge de sa part, afin de minimiser ses crimes.
Veuillez prendre acte, Mme la directrice, de la complexité du dossier.
Professionnellement.
Docteur A. Fisher.
Côté joueur
Pseudo : Garenne
Âge : 19
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As-tu des remarques à faire ? je vous dit ça d'ici peu, promis !
As-tu un double compte: non