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Sous clefs mais par erreur pour une fois

Jay Ross
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Jay Ross
Détenu
Dim 1 Fév 2015 - 16:14
Jarod n'était pas vraiment le genre de garçon à s'apitoyer sur son sort. A l'écouter, tout allait parfaitement bien et à vrai dire ce n'était pas totalement faux. Mais on aurait aussi pu croire qu'il n'avait jamais eu le moindre soucis depuis son incarcération. Croire ça, c'était une erreur. Jarod n'était pas petit mais il n'était pas vraiment grand non plus. Il arrivait sans mal à faire ses exercices matinaux et même à les prolonger avec quelques séries d'abdos mais ça n'en faisait pas un costaud. Il ne savait pas se battre et en fait il détestait ça. Même dans le but de se défendre, le combat le répugnait et il préférait fuir. Ah, il courrait vite et savait se cacher !

Jay ne s'était jamais fait tabasser. Rien, à priori, ne l'aurait justifié. Il lui arrivait de faire des sales coups mais toujours discrètement, sans se faire prendre, ou bien pas assez sales pour nécessiter une réprimande aussi sévère. En revanche, en un an et demi de présence à Lancaster, il avait déjà besoin de ses deux mains pour compter le nombre de fois où il s'était fait coincer dans les douches ou tout autre coin désert et tranquille. Un joli garçon dans son genre aidait bien à palier au manque de femmes en prison. Quand ces agressions étaient assorties d'insultes sexistes, ça le rendait fou de rage ! Trop de mauvais souvenirs et une colère peut-être pas aussi apaisée qu'il l'aurait cru. Dans ces situations, il lui arrivait de se prendre quelques coups au passage mais rien de bien méchant. Du moins relativement, nous sommes en prison après tout, la loi du plus fort a court ici. Pour faire simple, depuis qu'il était enfermé Jay avait plusieurs fois dû s'asseoir sur sa fierté et serrer les dents à défaut des cuisses, histoire de limiter les dégâts. Il avait parfois pu trouver une échappatoire mais ça ne marchait pas à tous les coups et il lui arrivait de simplement devoir subir le temps que le mauvais moment passe.

Aujourd'hui, par chance, il l'avait sentit venir ce mauvais moment.

Il était à la bibliothèque, discrètement en train d'apprendre par cœur les pages concernant le Liechtenstein dans une grosse encyclopédie. Beaucoup de bruits courent en prison et tout le monde sait tout, ou presque. C'était avec surprise que Jarod avait apprit qu'il était le descendant d'une famille royale. Pour ce qui était de Janice il n'en savait rien mais c'était faire trop d'honneur à ce bon à rien d'Arnold. Cependant il ne lui avait pas fallu beaucoup de temps pour décider qu'il serait très amusant, voire utile, de consolider cette rumeur. Il avait donc cherché un petit pays encore dirigé par une monarchie et jeté son dévolu sur le Liechtenstein dont, aux Etats-Unis, personne ne devait même soupçonner l'existence. Pour bien faire il devrait aussi apprendre l'allemand mais chaque chose en son temps.

Le premier signe fut le grognement du documentaliste à l'arrivée d'un groupe de trois détenus. Ceux-ci n'étaient clairement pas des habitués des lieux et il fallu leur apprendre qu'il était d'usage, dans une bibliothèque, de garder le silence. Le responsable des lieux leur rappela que de toute manière, ils n'allaient pas tarder à devoir partir parce que la bibliothèque allait fermer ses portes pour la journée.

Le second signe fut double et on ne peut plus clair.

"On vient pas lire vos merdes, on cherche le petit prince."

Signe double car, les observant du coin de l’œil depuis leur entrée, Jay croisa le regard de celui qui semblait être le meneur.

Sans dire un mot, tranquillement, Jay profita que le documentaliste les retienne encore quelques secondes pour fermer son livre et s'enfoncer dans les rayonnages, semblait-il pour le ranger. En réalité, il prenait la fuite. La bibliothèque était particulièrement grande, ça l'avait beaucoup étonné la première fois, et il ne serait pas difficile de les égarer dans les rayons le temps de gagner la sortie par un autre chemin. Ils n'étaient que trois, il y avait peu de chances qu'ils parviennent à l'acculer même en se séparant. Il avait été bien inspiré car il avait à peine disparu de leur champ de vision qu'il compris à l'oreille qu'il étaient partis en chasse. Il pressa le pas et bientôt, une sonnerie retentit. Jay ne l'aimait pas mais l'identifiait parfaitement. Elle ressemblait à celle du lycée et annonçait gentiment la fermeture de la bibliothèque. Ses traqueurs ne renoncèrent pas pour autant mais furent rapidement rappelés à l'ordre par les gardiens veillant au bon comportement des détenus et au respect des horaires. Pas rassuré, Jay préféra attendre encore un peu avant de sortir de sa cachette, au fond du rayon sur les sciences occultes. Enfin le silence se fit, mais ce fut quand il entendit un bruit de serrure que l'on verrouille qu'il compris son erreur.

"Merde ! Non, non..."

Il pris ses jambes à son cou et couru vers la sortie pour trouver... porte close, évidement. Il testa la poignée mais aucun miracle n'arriva. Il avait été trop lent à quitter son refuge et se retrouvait enfermé.

"Et merde, fait chier !"

Jarod envoya rageusement valser l'encyclopédie qu'il tenait toujours à la main et jeta un œil à la pendule de l'endroit. 20h30. Il était dans la merde...
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Lun 2 Fév 2015 - 13:49
Un petit groupe de six gardiens marchent dans le corridor ralliant la section de la salle de repos des employés à celle des cellules. Certains d’entre ces hommes d’uniforme font cette marche depuis des dizaines d’années et d’autres que quelques mois. Leur journée commence, ils sont du chiffre de nuit, ils sont les gardes des heures sombres. Certains d’entre eux rêvent de passer au chiffre de jour et d’autres n’imaginent pas quitter les heures froides et humides.

L’un de ces vieux amants est le chef des gardiens. Il marche parmi ses hommes et discutent. Les yeux gris sous ses cheveux sombres rappellent la lune fantomatique sous le couvert de ses nuages nocturnes. Un léger sourire aux lèvres, il tourne ses prunelles glacées sur la porte de sécurité qu’ils doivent franchir pour entrer dans la zone des détenus. Il n’est que vingt heures du soir.

Lorsqu’ils relèvent de leur fonction les gardiens en place, c’est pour s’assurer que tous les détenus soient retournés dans leur cellule. Il s’agit d’une procédure simple sur le papier, mais qui ne l’est pas toujours rendu devant ces criminels qui n’ont pas le goût d’obtempérer. Néanmoins, la routine et le mouvement des détenus regagnant leur cellule fait plier la majorité des rebelles d’opérette qui ne veulent qu’avoir de l’attention.

Caleb aime particulièrement s’occuper des aliénés, ces cinglés aussi dangereux et instables un moment alors qu’à d’autres ils sont soumis et langoureux. C’est une fois ces cellules refermés qu’il fait savoir par communicateur que sa section est fermée. Il tourne tout de suite après les talons et se dirige vers l’escalier pour remonter et rejoindre les autres gardiens.
Soudain, il entend un message qui lui est destiné, dans une des cellules, il manque un crétin. Dans un soupir, Caleb prend l’appel. Il sait que c’est à lui de réagir, mais il espère seulement que ce n’est pas un autre suicide. Ça fera le troisième ce mois-ci et Cal’ déteste devoir faire cette paperasse.

S’informant pour savoir de qui il s’agit, on lui donne un nom qui le surprend : Jay Ross. Le chef connait ce nom, assurément, car c’est l’un des petits gars dont le physique l’amène à attirer l’attention par son côté androgyne. Caleb tente de se souvenir de ce qu’il sait sur lui… Ce n’est généralement pas le type qui fait des problèmes, au contraire il s’en prend plein la gueule.
Donnant des instructions pour prévenir une évasion, il chauffe les oreilles des gars des caméras pour qu’ils le retrouvent. Entre temps, il envoie une partie de ses hommes surveillé où un blessé aurait pu être cachés, laissé ou abandonnés.

Les lieux les plus connus : salle de bain, réfectoire, cours, salle de lavage sont évidemment investi par les gardes alors que vingt-et-une heure s’affiche sur leur montre. Inattendu, il entend les gars de la surveillance des caméras l’appeler. Il décroche et écoute ce que ces types ont à lui dire. Finalement, ils avaient trouvé leur fugitif. Ce dernier était à la bibliothèque! Un moment déconcerté, le gardien en chef à un léger rire par la suite. Il fait savoir que la chasse à l’homme est finie pour le groupe et qu’ils peuvent retourner à leur occupation.

Prenant quant à lui le chemin de l’entre des livres, il tente de se souvenir ce qu’il sait sur le bibliothécaire…  
Lorsqu’il arrive devant les deux grandes portes de bois et à sa solide serrure, il est vingt-deux heures. Caleb à un peu trainé, ce n’est pas sans raison. À cette heure, les lumières sont fermés partout et il n’y a plus que l’œil rouge des caméras et le reflet des luminaires de la cours extérieur qui illumine le monde nocturne.

Lorsque son trousseau de clé claque dans ses mains, il a une légère excitation au creux de la gorge. Comme avant de partir à la chasse, lorsqu’il installe son silencieux au bout de son canon, cette sensation de puissance sur un être inférieur possède une fragrance de plénitude que le nez ne peut sentir.
Il ouvre la porte et referme ensuite derrière lui. Il se glisse rapidement dans une rangée de livre et avance en silence pour débusquer le blond. Lorsqu’il finit par le voir, c’est déçu qu’il le trouve rapidement. Ce dernier ne semble pas avoir cherché à se cacher ou à fuir par une fenêtre …
Sortant de son coin et avançant dans une allée libérée, le son de ses semelles renforcie se fait entendre soudainement. À ce bruit, le son de sa voix s’ajoute bientôt.

- Ross, que fais-tu ici?!

Sec et directive, une légère note de contrariété claque quelque part entre son palais et sa langue. L’uniforme porte toujours les armes de défenses et les clés, mais les mains gantées du gardien ne touchent à aucun de ces accessoires.

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Jay Ross
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Jay Ross
Détenu
Mar 3 Fév 2015 - 17:16
Jarod avait d'abord été totalement blasé par son manque de chance. Il n'avait vraiment pas pensé que les portes seraient fermées aussi rapidement. Il était allé ramassé le pauvre volume encyclopédique qui, heureusement, n'avait pas trop souffert de sa saute d'humeur et l'avait simplement posé sur une table avant d'aller frapper à la porte.

"Youhou ! Je suis là !"

Pourtant, il se doutait que personne ne l’entendrait, ce qui fut effectivement le cas apparemment. Le Karma, sans doute. Ou la loi de Murphy. "Tout ce qui peut mal tourner tournera mal." Saloperie !

Lassé de tambouriner pour rien, il chercha du regard dans la pièce sombre l'oeil rouge de la caméra de surveillance. Il n'eu aucun mal à le trouver mais la lumière provenant de l'extérieur était trop chiche pour qu'il puisse voir clairement devant lui. Il ne savait pas trop vers quelle direction la caméra était tournée et décida qu'elle devait filmer l'entrée, ça paraissait logique. Donc il était bien placé.

"Allo, venez m'ouvrir !" fit-il à grand recours de gestes. Il ne savait pas si la caméra était équipée d'un micro mais dans le doute...

Mais n'empêche... La honte... C'était la première fois qu'il se faisait enfermer par erreur mais il se souvenait du lycée, quand ça arrivait à d'autres. Ils étaient la risée des autres élèves ! Devant la caméra, il avait l'air énervé, plein de reproches envers ceux qui l'avaient oublié. Énervé et impatient. Mais en réalité, il espérait déjà que finalement, il passerai la nuit ici incognito et sortirai discrètement le lendemain matin. Impossible, évidement. Il ne pouvait plus voir l'horloge mais à 21h l'appel serai fait et on se rendrait immédiatement compte de l'absence de Jarod Ross.

Déjà las de faire le guignol devant la caméra, il alla s'asseoir contre un mur, face à la porte.

Bon, il avait été enfermé à 20h30. Le temps qu'on se rende compte de son absence, qu'on le cherche et qu'on le trouve... En supposant qu'il n'ai pas déjà été repéré et signalé... Disons qu'il avait en gros 45 minutes à 1h d'attente devant lui. La poisse. En plus, il commençait à cailler et il faisait beaucoup trop sombre pour prendre un livre...

Il allait avoir des ennuis. Il venait certainement d'échapper à un viol collectif mais il se retrouvait en dehors des limites prévues par la taule. Dans la nature après 20h30. Jarod avait toujours été respectueux des horaires depuis son arrivée ici. Sinon, on n'aurait pas accepté de lui donner une DS. Tiens, la DS ! Évidement il ne l'avait pas sur lui ! Il l'avait confiée un peu plus tôt dans la journée à un gardien pour qu'il la lui recharge. Pour diverses raisons, et notamment la sécurité supposait-il, on ne lui avait pas donné le chargeur. Condamné à l'ennui... Bon, il préférait ça qu'un viol en fait donc il cessa de se plaindre pendant environ 3 minutes.

Le temps passait et Jarod rageait de ne pas avoir l'heure. Sans un indicateur, il n'avait pas vraiment conscience du temps qui passait. Il aurait pu être là à attendre depuis 15 minutes comme 1h, il ne faisait pas vraiment la différence. Enfin, il savait que ça durait depuis trop longtemps. Il se déplaça pour aller dans un rayonnage, comme si un lieu plus exigu que l'entrée pouvait lui tenir chaud, et se recroquevilla, s'entourant de ses bras. S'il seulement il n'avait pas fait aussi froid, il aurait pu roupiller en peu en attendant. Dormir, c'était comme une ellipse temporelle, ça aurait été bien pratique ce soir.

Il du cependant s'assoupir quand même car un bruit le réveilla en sursaut. Une serrure que l'on déverrouille ! Passé un bref instant de panique dû à l'incongruité de la situation ("J'ai froid, j'suis où, qui c'est ?"), il pu voir se dessiner dans l'encadrement de la porte la silhouette d'un homme de haute stature. Alors que Jay s'étirait, moulu, l'homme entra et ferma derrière lui. Immédiatement, le soulagement du prisonnier se fit relatif : pourquoi avoir fermé la porte ? Il se leva et se manifesta, reconnaissant la voix qui le questionnait. Le chef des gardiens...

"On m'a oublié m'sieur" répondit-il avec tout l'aplomb qu'il pouvait avoir en sortant d'un sommeil pas du tout réparateur. "J'étais un peu trop au fond des rayons quand ils ont fermé et ils m'ont pas attendu. Vous en avez mis du temps pour me trouver non ? Il est quelle heure ?"

Il n'avait pas prévu d'expliquer qu'il s'était planqué pour échapper à un viol, ce n'était pas une donnée importante du problème. Et il espérait sincèrement qu'on ne lui ferait pas d'ennuis. Après tout, il n'y était pour rien et il n'avait rien fait de mal.
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Mer 4 Fév 2015 - 12:06
Entre les rangées sombres des livres, où la lumières est filtré par le rayonnage, on discerne les souhaite avec seulement de l’attention. C’est le cas présentement, le corps de Jarod Ross est plongé comme une ombre dans une autre. Les contours fins sont invisibles même pour un œil aussi avisé que celui du gardien de nuit. Il remarque sans mal le gabarit légèrement androgyne de son corps. Dans un mouvement de tête, les cheveux si pâles reflètent la clarté quasiment absente, comme le ferait le dos d’une aile d’oiseau.
Ce corps, dans cette combinaison de prison, à quelque chose d’Halloweenesque et de grotesque. Pourtant le plus ridicule venait de ce visage, cette bouche un peu trop pulpeuse pour être honnête.

Dégoulinant de confiance telle une pustule sur le nez d’une sorcière, le garçon ose allonger son insolence. Lorsque la voix du jeune cesse de retentir à ses oreilles, Caleb le considère toujours avec neutralité. Se rappelant que le jeune homme est dans les seuls détenus à montrer du savoir-vivre comportemental : Qui ne fait pas chier le personnel par des crises, il tente vraiment un moment de chercher la meilleure manière de s’occuper de cette petite gueule d’ange.

- Plus de vingt-deux heures …J’pensais te trouver en miette, mais t’es toujours en vie.

S’arrêtant à moins d’un mètre de l’escroc, il n’a pas l’impression que le jeune de ville soit vraiment équipé pour survivre dans le milieu carcéral… et pourtant le voilà toujours vivant. Il faut reconnaitre que ce petit transgresse les statistiques. Puis il fait courir les autres détenus, ce qui les occupent.

-Qu’est-ce que tu pouvais bien foutre suffisamment au fond pour que le responsable t’oubli?

En posant la question, il avait relevé le regard au-dessus de la tête du jeune homme pour regarder vers l’obscurité. D’un autre détenu, Caleb aurait sans doute voulu voir ce qu’il faisait réellement dans la biblio. Néanmoins, Jarod n’a rien démontré dans son comportement de suspect pour avoir cette même méfiance à son égard.

Ramenant son attention sur le jeune homme, son regard se porte un instant sur les yeux bleus et luisant dans l’obscurité. Durant un bref instant, il crut revoit un fantôme du passé. L’instant disparait aussi rapidement qu’il est venu. Il n’a devant lui qu’un criminel de plus, qu’un humain égoïste vivant et sans importance pour ses congénères.
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Jay Ross
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Jay Ross
Détenu
Dim 8 Fév 2015 - 17:08
"Oui, je vais bien, juste frigorifié. Désolé de vous décevoir mais je suis sûr qu'il y aura d'autres occasions."

Jarod se démerdait généralement très bien tout seul quand il lui arrivait une merde. Comme il ne cherchait pas spécialement à se débattre, on ne l'abîmait pas au point qu'il ne puisse plus se déplacer pour aller seul demander à être admis à l'infirmerie. Il morflait, certes, mais s'en remettait. Il se montrait un peu insolent envers le chef des gardes, la fatigue devait jouer. La fatigue et l'agacement.

Caleb s'arrêta à moins d'un mètre de lui et il se retint de faire un pas en arrière pour préserver son espace. Il devait lever le nez pour lui parler et il n'aimait pas ça. Et encore, Monsieur Lensky n'était pas le plus grand du coin.

"Comment ça se fait que vous aillez mis tant de temps ? J'ai fait le guignol devant la caméra pendant au moins 10 minutes !" Il soupira et se calma, il ne voulait pas avoir l'air d'agresser le gardien. "Enfin, je suis soulagé que vous soyez là finalement."

Il n'avait qu'une hâte : retourner en cellule. Il aurait bien aimé prendre un bain et boire un thé aussi mais il y avait des luxes dont il avait très vite dû apprendre à se passer.

A la question fatidique, Jarod se tourna machinalement pour suivre son regard mais n'afficha aucune réaction. Pour autant qu'il sache, il n'y avait personne d'autre qu'eux entre les ombres de la bibliothèque. Il pris une fraction de seconde pour penser à sa réponse. Dire la vérité ne l'intéressait pas et ne le ferait que d'avantage passer pour une petite chose fragile. Mentir serait périlleux aussi.

"Le responsable était occupé ailleurs. Mauvais timing, je suis allé ranger mon bouquin genre une seconde avant la sonnerie et un trio d'australopithèques venait d'entrer. Il a pas du me capter, c'est tout."

En plus, les caméras pourraient sûrement confirmer cette version qui de toute manière n'était pas fausse. Juste un peu tronquée de quelques détails.

"Vous croyez que je préparais un mauvais coup ? Qu'est-ce que j'aurais bien pu gagner à passer la nuit ici ?"

Il avait un peu peur, il fallait l'avouer. Ici, il savait qu'il serait facile pour le gardien de l'accuser de n'importe quoi pour le mettre en isolement ou le traîner au sous-sol. Il n'y avait jamais été mais des bruits inquiétants courraient dans les couloirs.

Une ombre sembla passer sur le visage de son vis à vis.

"Tout va bien ?"

S'inquiétait-il ? Pour lui oui mais pour Caleb, il était surtout curieux.
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Lun 9 Fév 2015 - 14:11
Dans cette obscurité, il n’est pas utile d’ouvrir la lumière pour savoir que le jeune détenu se veut sarcastique, voir drôle. Ce dont le gardien n’a pas l’intention de faire écho. Jarod est connu à l’infirmerie, sans doute pour ses plus courante visite, mais toujours pour des blessures « minimes ». Caleb était déjà chef des gardiens à l’arrivée du jeune homme et il y a bien longtemps que le blond semblait avoir compris sa place de souffre-douleur dans l’établissement.

-Ouais, je suis sûr qu’une nuit sans ton coloc de chambre allait te peiner.

Par la suite, le gardien s’avance vers l’escroc qui se met à se plaindre de temps que le personnel à prit pour le retrouver… et du fait qu’il a dû agiter ses petits bras et ses petites jambes en vain.

Un court instant il imagine la scène et les gars des caméras trop occupés à regarder ce qui se passe dans les douches pour faire leur travail comme ils auraient dû. Il va devoir aller leur parler et sans doute les secouer un peu plus. Quel dommage qu’ils ne puissent engager des femmes pour s’occuper des caméras, il est certains qu’une dizaine de ses connaissances ne manqueraient aucun détails du monde carcérale.

Quand il entend la version des faits de ce qui c’est passer pour que le blond se retrouve prisonnier des livres, le chef de la sécurité l’écoute. Il a entendu pire mensonge et vérité plus crédible. N’ayant pas vraiment envie et ne croyant pas que cela ait d’importance, Caleb ne songe pas un instant à faire un interrogatoire plus poussé.

Continuant à parler, le détenu à dû se sentir bien seul pour tenir tous ces propos. Cela simplifie la vie au fonctionnaire qui n’a qu’à peine poser une question et qui a tant de réponse. L’explication sur le fait que le bibliothécaire a dû s’occuper de gars ayant peu la corde littéraire est des plus réguliers. Inconsciemment, le gardien adhérait à cette possibilité qu’il voudra tout de même validée.

-Non, pas ton petit confort en tout cas. Puis, tu ne serais pas assez con pour croire que tu serais capable de t’enfuir.

Il était au courant de la rumeur comme quoi le jeune garçon aurait du sang bleu dans les veines. Malheureusement, l’Amérique a rapidement fait comprendre au roi de ce monde que la monarchie ne l’intéressait pas. Même dans notre époque dite
«moderne», Caleb sait que des dictatures et des monarchies existent encore et qu’ils ne sont pas prêt de se finir.
Devant pencher son regard vers le jeune homme, sans pour autant se casser la nuque comme avec certain demi-portion, il l’observe lui demander si tout va bien. Il préfère ne pas répondre à cette question et pose sa main sur l’épaule du prisonnier.

-Allez, on sort. Faut que j’aille remplir une note à ton dossier.

Il lui indiquerait, d’une poussée trop légère pour faire bouger le jeune homme, mais assez forte pour être senti, qu’il est temps de marcher ensemble à la sortie. Cette dernière est encore barrée, attendant patiemment que le gardien pénètre sa clé.
À moins que le jeune homme refuse de quitter la pièce, chose qui surprendrait le gardien puisqu’il s’attend à de la docilité, Caleb ouvrirait la porte et ferait sortir son gardé.
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Jay Ross
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Jay Ross
Détenu
Jeu 12 Fév 2015 - 11:31
Un frisson de froid l'agita faiblement et Jarod joignit les mains pour les frotter l'une contre l'autre. Il ne faisait pas si froid que ça mais les températures tombaient vite au coucher du soleil et la fatigue faisait chuter celle de son corps. Il siffla entre ses dents détournant les yeux.

"M'évader, n'importe quoi... Si je voulais, c'est pas ici que je me ferais enfermer et même si j'y arrivais, la vie de fugitif, ça me tente pas trop." dit-il.

Pourtant il savait que quelque part à Panama, il lui restait un compte en banque bien rempli qui lui aurait permis de disparaître. Il avait même un "ami" à l'extérieur qui l'aurait volontiers aidé mais il n'avait pas assez confiance en lui. Enfin confiance en son dévouement oui, mais son efficacité laissait à désirer.

"Vous en faites pas monsieur Lensky, je préfère me tenir tranquille ici et peut-être sortir dans dix ans au lieu de quinze. C'est moins de soucis."

Il croyait en la vertueuse remise de peine.

Jay était plutôt souriant et énergique en général mais quand il pensait à la durée de sa peine, il s'assombrissait inévitablement. Quinze ans... Quinze longues années. A sa sortie, il aurait 37 ans, il n'aurait sans doute plus ce joli minois qui lui avait tant servi jusque là. Il avait encore le temps d'y penser mais déjà, il n'avait pas prévu de se ranger. Il changerai peut-être de pays, de façon de faire mais il resterai un escroc. C'était si facile d'embobiner des idiots, pourquoi s'embêter à être honnête ? Ou alors, avec son compte Panaméen, il s'achèterai une baraque quelque part loin d'ici et se la coulerai douce un certain temps... Le visage baissé dans l'ombre, il sourit en coin. Non, se la couler douce ne lui suffirait pas. Il aurait toujours besoin de séduire, de baratiner, de se prouver à lui-même qu'il était meilleur que tous ces ploucs richissimes.

Caleb posa sa main sur l'épaule de Jarod pour l'inviter à avancer et il ne se fit pas prier. Sortir de la bibliothèque, c'était ce qu'il voulait depuis plus d'une heure et demi. En approchant de la sortie, ils passèrent devant la table sur laquelle Jay avait posé l'encyclopédie qu'il lisait avant la fermeture.

"Attendez, il vaut mieux que j'aille ranger ça, sinon j'en connais un qui va tomber en syncope." S'écartant du gardien, il alla prendre le volume. "Vous pouvez me faire un peu de lumière ?"

Pourquoi faisait-il ça ? Il s'en foutait de ce bouquin et que le documentaliste découvre qu'il avait passé la nuit hors de son étagère. Une intuition soudaine. Il ne se retrouvait pas souvent seul avec le gardien en chef et il fallait en profiter, son instinct le lui disait. Oh, il n'espérait pas le séduire ! Pensez-vous, depuis le temps qu'il était là, il avait forcément du s'en rendre compte. Mais Caleb Lensky était une figure importante de ce microcosme et Jarod ne se lasserai jamais d'essayer d'entrer dans ses petits papiers...
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Ven 13 Fév 2015 - 22:21
Dans cette zone, l’air se refroidit légèrement, car il n’y a pas âme qui vive, ni lumière, ni chauffage… mais la pièce la plus froide n’était pas ici. Caleb remarque que le jeune blond à un frémissement sous sa combinaison couleur de mandarine gorgée. Il devine que sous ces tissus, la peau pâle doit s’hérisser sous les frissons. Les veines doivent se refermer et créer une pâleur sur cette peau déjà bien blanche.
Le Ross tente de faire à croire qu’il n’a aucune intention de s’évader alors qu’aucun prisonnier ne peut avouer honnêtement ne pas déjà y avoir pensé. Le détenu clame son désir d’avoir entre ces murs des années réduites. Peu importe et même tant mieux si c’est vrai, cela signifierait moins de problème dans l’avenir.

En fait, Jarod est loin d’être un détenu auquel il faut se soucier. C’est bien pour cette raison que malgré qu’il ne soit pas dans sa cellule après l’heure réglementaire, il n’allait pas avoir de grosse punition.
Pendant que les deux hommes se dirigent vers la sortie, le chef des gardiens pensent déjà à autre chose. Il risque d’avoir une nuit longue et ennuyeuse, car pour la première fois depuis des semaines, ils sont en surplus d’effectifs. Ça faisait du bien, tous ces détenus en isolation, toutes ces cellules silencieuses…
Brisant le calme du moment, l’escroc s’écarte en parlant. Caleb s’avance un peu plus vite à son tour et pris des mains l’encyclopédie qui allait les ralentir.  L’ouvrage dans sa main à un bon poids, mais il s’agit seulement d’un livre. Il tourne le regard vers le chariot de retour qui est, comme toujours, à moitié vide.

- C’est bon, tu n'as pas besoin. Il sert à ranger les livres, tu peux le laisser-là.

Sans porter d’attention sur l’ouvrage qu’il tient dans sa main, il accorde un regard vers le jeune homme. Maintenant que le visage du garçon est éclairé par les rayons lunaires qui traversent les fenêtres, Caleb fronce légèrement les sourcils.
Il était sur le point de jeter l’ensemble de feuille et de reliure quand il se ravise et  finalement il retend le document dont il est impossible de lire ce qu’il y a d’écrit sur la page couverture sans lumière suffisante.

-Finalement, tu as raison… Range-le, mais ne traîne pas. Pourquoi tu te mets à te soucier des livres du bibliothécaire ? Il me semble pas qu’il soit un homo.

Il attend un moment que le jeune homme prenne ce livre pour le ramener là où il l’a pris. Caleb marche derrière le jeune garçon qui devrait déjà être au lit. Son pas résonne, la semelle de caoutchouc renforcé, feutré contre le bois flottant du plancher. Dans un
« clic » discret, sa lampe-torche s’allume pour éclairer devant lui alors qu’il s’avance dans ce lieu poussiéreux. Le chef des gardiens perd son temps et il en est conscient. Il pourrait mater de la vermine au lieu de jouet les valets-lumières pour un petit escroc à l’appétit gériatrique.
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Jay Ross
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Jay Ross
Détenu
Mer 18 Fév 2015 - 17:13
Que Caleb lui prenne le livre des mains en lui disant qu'il n'était pas nécessaire de le ranger le déçu mais ne le surpris pas vraiment. Le chef des gardiens devait avoir d'autres chats à fouetter ou peut-être un café en train de refroidir, allez savoir. Jay était déjà prêt à obtempérer pour "attaquer" sous un nouvel angle quand, soudainement, Le chef changea d'avis. Cela fit hausser un sourcil au jeune homme, ce revirement était étonnant mais il l'arrangeait, il ne discuta donc pas. Il récupéra le lourd volume que l'on lui tendait et fit la moue.

"C'est un peu insultant ce que vous dites monsieur Lensky. Comme si ma seule motivation quoi que je fasse n'était que d'avoir des amants... Sachez qu'il m'arrive aussi d'être simplement citoyen comme on dit."

C'était encore du baratin, évidement. La vraie raison était de prolonger leur entrevue seuls à seuls même s'il avouait également que ne pas se mettre le bibliothécaire à dos était une stratégie intéressante. Il n'aurait pas cette réputation de détenu tranquille s'il ne s'était pas au maximum comporté "gentiment".

Jay s'enfonça dans les rayonnages, guidé par sa connaissance des lieux et la lueur de la torche électrique de Caleb.

"Vous savez monsieur Lenksy, j'ai de l'estime pour vous." Il se tourna vers lui. "Je suis sérieux, vous avez les épaules larges pour nous surveiller comme vous le faites tout en tenant vos hommes. Enfin... Il se peut que la rumeur soit vraie mais quand bien même, vous savez ce que vous faites..."

Jarod faisait allusion à la rumeur courant sur Caleb, selon laquelle il avait de nombreux prétendants et usait peut-être bien de ses charmes. Jay n'y croyait pas vraiment. User ses charmes pour obtenir ce que l'on désire, il s'y connaissait et il n'imaginait pas Caleb faire ce genre de chose. Néanmoins, il n'avait pas peur de prêcher le faux, c'était une manière comme une autre d'ouvrir le dialogue.

"Après tout, la fin justifie les moyens, pas vrai ?"

Ayant arrêté de marcher, il serrait le volume contre sa poitrine et regardait Caleb droit dans les yeux. Ils se trouvaient au beau milieu du dédale de bibliothèques de noyer massif et il s étaient les seules âmes à rompre le silence ambiant.
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Jeu 19 Fév 2015 - 14:17
Perdant du temps à aller ranger un livre qu’en fait tout le monde s’en fiche, il allume sa lumière torche et éclair le jeune escroc. Ce dernier a perdu, il y a plus d’une année de cela sa liberté. Caleb n’a aucun doute sur l’effectivement criminalité de cet être. Pourtant, Ross a bien agit depuis son arrivé ici, au point où certain droits lui sont accordés. Des privilèges qui sont connus à travers les gardes et acceptés par le département administratif de la ‘établissement. Entre autre chose, il a le droit à une distraction électronique ou virtuel, Caleb ne s’intéresse pas aux privilèges et préfères s’occuper des punitions. Cette nuit, il a eu l’occasion d’en infliger une au petit blond, mais il a changé d’avis pour l’instant.
Après avoir fait savoir à Jarod ce que le garde pense de lui, le détenu essaie de se dépeindre comme un citoyen ordinaire. Ce genre de personne qui peut fait pour vivre dans la société moderne et il serait respectueux des lois.

-Ouais, j’oubliais que t’es un citoyen exemplaire. Je sais pas comment j’ai fait pour ne pas m’en souvenir.

La dernière partie de sa réplique est plus sarcastique même s’il ne laisse rien présager par un changement de voix. Non, au contraire, le ton est resté le même. Laissant au soin du prisonnier la liberté de comprendre ou non.
Entendant soudainement le garçon commencer à parler doucement et à le flatter dans le sens du poil, le gardien sent une lassitude monter. Combien de fois ne l’a-t-on pas provoqué, qu’on lui a fait du lèche-cul, qu’on a tenté de pleurer devant lui, etc ? Il les a tous vu après quelques mois et maintenant que des années sont passées,

-Jarod…Cette rumeur dont parle Ross, elle lui colle sur la peau. Certes, parfois il sait qu’il attire le regard de quelques mecs frustrés dans leur cellule, mais à quoi bon? Pourquoi prendre la peine d’utiliser son physique quand tant d’autres méthodes plus rapidement et moins contraignantes sont déjà à sa disposition? -Ça fait plus d’un an qu’on se connait. Je pensais que tu t’étais résigné à abandonner l’idée de me flatter pour avoir ce que tu veux. Sois direct et dis-moi ce que tu veux au lieu de chanter ta petite chanson.

Observant le petit qui serre son livre contre lui, il attend que Ross range finalement son ouvrage pour qu’ils puissent tous deux retourner dans leur monde respectif si proche et pourtant si loin. Il descend sa torche pour éviter d’éblouir le visage du petit. Préférant garder le faisceau de lumière sur le torse de ce dernier. Avec cette lumière qui transperce l’obscurité, il peut remarquer le vêtement sous la combinaison orangé.
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Jay Ross
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Jay Ross
Détenu
Lun 23 Fév 2015 - 11:21
Jarod n'était pas vraiment surpris par le ton sarcastique de Caleb. Quand on était en prison depuis trop longtemps, peu importe de quel côté, il était facile de devenir manichéen sur les bords.

"Ne vous moquez pas de moi. Bien sûr que j'ai commis des crimes mais personne n'est tout blanc ou tout noir. J'ai mes bons côtés, et vous avez vos mauvais."

Oh ça oui, Jay ne doutait pas que le chef des gardiens ait ses propres vices perso. Peut-être pas de quoi de quoi l'envoyer en prison si ça se savait, mais au moins assez pour lui rendre l'accès au Paradis un peu compliqué. Pas que le jeune escroc soit croyant, c'était juste une façon de présenter les choses de façon à être facilement compréhensible. D'ailleurs à y penser, Jay n'avait pas le moindre souvenir d'être entré dans un lieux de culte. Ses parents ne devaient pas être plus catholiques que ça finalement.

"Vous êtes bien placé pour savoir que je ne me fais pas remarquer depuis que je suis ici."

Ils étaient arrivés dans le rayon des encyclopédies mais Jarod avait stoppé sa progression et ne semblait pas pressé de ranger son volume. Appuyé contre une étagère, il détaillait le peu qu'il pouvait apercevoir du chef des gardes.

"Je sais qu'on ne vous amadoue pas avec du miel oui... Et en plus vous savez depuis toujours pourquoi j'ai été enfermé donc auprès d'un homme de votre intelligence, je partais perdant dès le début. Ca ne m'empêche pas d'être sincère."

Mais il n'avait rien à lui demander. Rien de précis en tout cas. Quoi que.

"Ce que je veux... Mmh..." Faisant mine d'hésiter, il s'éloigna pour aller retrouver l'emplacement pour glisser le livre. "Vous pourriez regarder les enregistrements de surveillance de la bibliothèque entre 20h15 et 20h45 ce soir. Vous êtes perspicace, vous comprendrez... Puis si vous êtes consciencieux, vous mettrez quelques individus sous surveillance..."

Jarod n'irait pas facilement se plaindre directement de se faire violer régulièrement par ces australopithèques mais la situation le fatiguait. Il avait obtenu des gangs qu'ils ne s’intéressent pas à eux mais il n'était pas vraiment question de protection et il ne voulait pas le leur demander. Ça lui coûterai bien trop cher. Et puis c'était à l'administration pénitentiaire d'assurer la sécurité de ses ouailles, non ?

"Mais dites, juste entre vous et moi, vous n'avez jamais été tenté de profiter de l'attirance que certains ont pour vous ?"

La question l'intéressait vraiment.
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Jeu 26 Fév 2015 - 16:39
Sincèrement Jarod se permettait de la jouer philosophe? Bon soit, Ross avait des airs de bon garçon, mais de là à lui sortir des pensées aussi basique, Caleb ne s’y attendait pas. Néanmoins, il a un léger sourire aux derniers mots de Ross qui tentait de faire valoir que tout le monde à plusieurs facettes.
Le petit blond est doué à la manipulation et cela le chef des gardiens ne veut pas l’oublier. Sans répondre à cette question muette, il va l’accompagner vers les rangées, les traverser à ses côtés.

La conversation change, mentionnant que Jay est là depuis plus d’un an et qu’il sait se faire oublier. C’est un fait indéniable et l’une des rares choses que Caleb respecte chez ses détenus. Il a un léger sourire en accord avec les propos du jeune homme. Néanmoins, le garde reprend son air habituel lorsque le jeune homme agit à nouveau normalement.
Le petit dit qu’il est sincère, lorsqu’il complimente le chef de la sécurité. Ce mot n’a pas de sens « sincérité » c’est en soit une fausse représentation de la vérité. Qu’importe, car soudainement Jarod lui dit d’aller regarder les images vidéos d’une certaine heure. On lui demande de regarder quinze minutes avant et après l’heure du couvre-feu. Surpris un instant, il hoche un peu de la tête pour accepter cette demande.  

-D’autre date ?

Caleb sait que l’observation des caméras vidéo est faite par les Big-brother. Ces hommes qui restent derrières les caméras et se rince l’œil sur tout ce qui se passe dans ce monde carcérale. Il lui aurait dit s’ils s’étaient passé quelque chose, non? Pas certain vu ce que vient de lui dire Jay.

La suite était … trop impossible à se répondre et pourtant Jay devait déjà connaitre la vérité. Un léger sourire positif apparait sur les lèvres du gardien qui s’avance maintenant vers le détenu. Sa main vient prendre le livre que le jeune homme a serré contre lui. Si le détenu ne se débat pas pour garder le livre, le gardien va lui soutirer. Levant son bras par la suite pour poser le volume sur une étagère. Le livre va être bien à la vue. Tout en bougeant, il lui a répondu.

-Entre toi et moi… Tsss, tu veux qu’on se trouve des points de ressemblance Jay? Oublie, on n’en a aucun.

Jay s’attend-t-il que Caleb lui dise « Oui, je m’amuse à draguer tout ce qui bouge et à leur tirer leur fric » Ou peut-être « Non, voyons! Jamais, je suis trop pur pour penser à faire une telle infamie » ? Allez savoir.

Baissant le bras et revenant porter son regard vers Jay, il lui fait signe de passer devant lui, pour qu’à deux ils retournent d’où ils viennent. Voulant l’entrainer vers l’extérieur de la bibliothèque.

-Il est tard maintenant, il est temps que tu te rends à ta cellule.
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Jay Ross
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Jay Ross
Détenu
Sam 7 Mar 2015 - 17:59
De la philosophie ? Où ça de la philosophie ? La philosophie, ça donnait des boutons à Jarod. Il ne comprenait pas cette manie qu'avaient certains à chercher midi à 14h et à déblatérer des inepties hermétiques avec des mots qui n'existaient que dans le dictionnaire alors que la vie était bien plus simple qu'ils le prétendaient.

Il ne fut pas surpris que Caleb accepte de visionner ce qu'il lui avait suggéré. Il s'agissait évidement de ce qui c'était passé juste avant que Jarod ne se fasse enfermer à la bibliothèque et il espérait que le chef des gardiens comprendrait qu'en réalité, il avait fuit pour échapper aux nouveaux arrivants. C'était un peu subtil, surtout qu'il ignorait si les caméras de surveillance étaient équipées de micros, mais il avait confiance en le bon sens de Caleb.

"D'autres... Oh oui, certainement... Mais je ne sais plus ni où ni quand et j'ose espérer - fit-il en accentuant le "ose" - que ces fois là n'ont pas échappé à vos gars chargés de passer leurs journées devant les télés !"

Il ne lancerai pas directement d'accusations d'incompétence sur eux. Ca n'était pas raccord avec son comportement de gentil garçon mais il n'en pensait pas moins. Ce n'était pas la première fois que ces trois là venaient l'importuner, pour utiliser un euphémisme, et il n'avait jamais eu vent de la moindre sanction à leur égard. Et comme il ne dénonçait pas lui-même... Il grommela à voix basse et peut-être inaudible qu'il avait peut-être surestimé l'administration pénitentiaire.

Puis vint la réponse à la question qui l'intriguait tant. Caleb lui pris d'abord le livre que Jarod ne retint pas et le posa simplement sur une étagère. On ne pouvait pas vraiment dire qu'il était rangé et c'était peut-être encore pire de le laisser là plutôt que sur la table mais c'était Caleb qui l'y avait posé, Jay n'était plus responsable, ça lui convenait.

Ce qui lui convenait moins, c'était de ne rien pouvoir tirer de cet homme. Il avait essayé plusieurs fois depuis son incarcération, encore une fois ce soir et sous différents angles mais rien à faire. Tout ce qui fonctionnait, c'était de bien se tenir mais c'était parfois un peu fatiguant de lécher des bottes. Il aurait bien aimé trouver un arrangement avec le chef des gardes, au moins rien que pour pouvoir se détendre un peu, mais il lui semblait avoir utilisé toutes ses cartouches.

"Mais où est-ce que vous êtes allé chercher ça ? Je ne cherche pas de ressemblances. C'est juste que quand on peut facilement avoir l'ascendant sur quelqu'un, c'est naturel d'en profiter. Alors j'me demandais... Si vous en profitiez."

Suivant son geste, il passa devant lui et repris le chemin de la sortie. Retrouver sa cellule froide et son matelas trop mou. Joie.
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Mar 17 Mar 2015 - 17:13
Jarod sous-entend bien des choses sur le comportement, laxiste peut-être, des big-brother qui sont en charge de la surveillance à travers toute la prison. Il n’est pas le premier détenu depuis ces derniers temps à se plaindre de cela et malgré ses dernières visites dans la salle de contrôle, Caleb n’a pas pu régler ce problème. Il lui faudrait sans doute mettre une caméra là-aussi, dans ces chambres, mais elle faudrait qu’elle soit astucieusement cachée.  

Alors que les deux hommes marchent vers la sortie de la bibliothèque éclairée que par les lumières des lampadaires extérieurs et la lampe-torche du garde,  Jarod fait un nouvel essai. Le garçon est toujours de miel, un séducteur né autant physiquement que par son comportement. Néanmoins, ce gentil garçon est un virus dans la société et risque de toujours le rester. Là-dessus, le dossier du blond est clair. Durant l’année précédente, le chef des gardiens a pu le constater. Plus d’un de ses gardes s’y est fait prendre et se sont laissé avoir par le comportement du garçon aux yeux d’un bleu envoutant comme la surface d’un lac pur.

Pourtant, il n’y a rien de réel dans l’image calme et belle, le chef des gardiens se mets alors à s’intéresse à cette nouvelle tentative de Jarod. Ce n’est pas la première, ni la dernière fois qu’on tente de savoir ce qui faudrait pour acheter l’ex mercenaire, mais c’est la première fois que Caleb voit qu’on s’y essaie aussi souvent de tant d’angle différent.

- Il se pourrait que les rumeurs sur moi ne soit pas toutes fausses… mais je préfère utiliser mon ascendant sur des gens à l’extérieur de ces murs.

Croyant lancer une pierre à l’eau, le chef des matons vient débarrer la porte de la bibliothèque qu’il a verrouillée un peu plus tôt. Le bruit du mécanisme est rapide et sec, paraissant bien plus fort qu’il ne l’est vraiment, dans ce lieu de silence et de réclusion. Comme les dernières notes d’une mélopée, le son des pas vont quitter la pièce qu’ils ont dérangée dans son sommeil. Bientôt, le reflet des deux corps dans les caméras ne se reflètera plus et ils seront à l’extérieur de la salle des livres.

Lorsqu’il est assez proche de Jarod, il remarque au niveau du col de son vêtement, une légère marque foncée sur la peau. Sans doute encore un coup que le blondinet avait pris. Il est un moment surpris de voir cette marque au niveau de la nuque. Il ne se souvient pas d’avoir vu que le jeune homme a été à l’infirmerie dernièrement et pourtant le coup qu’il a dû prendre pour avoir une telle marque a dû le sonner.

- Tu devrais passer à l’infirmerie, tu as encore des marques.

Dans le couloir, les néons amènent de la lumière nécessaire à la marche. Malgré que ce ne soit pas les couloirs les plus rassurants ou les mieux décorés, Caleb est satisfait de finalement les retrouver. Son emploi du temps peut finalement reprendre. Venant refermer la porte de la bibliothèque, il entend le même bruit sec que plus tôt, mais cette fois beaucoup moins fort.

- Si tu as oublié quelque chose, tu attendras aux heures d’ouvertures.

Un néon clignote au-dessus de la porte au fond du couloir. Il y a des jours que ce dernier vacille par intermittence. Le jour, personne ne le remarque et il passe inaperçu. Néanmoins la nuit, alors qu’il n’y a qu’un seul néon au dix mètres d’allumer la nuit, il se distingue dans sa disparition.
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Jay Ross
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Jay Ross
Détenu
Dim 22 Mar 2015 - 14:19
Autrefois, Jarod était vrai. Autrefois, il était honnête, travailleur, il avait une timidité qui alliée à son sourire le rendait adorable. Puis il avait changé. Il avait du changer pour pouvoir rester debout, ne pas se laisser abattre par la fatalité, ne pas céder à la facilité de s'apitoyer sur son sort parce que ce monde est cruel. Puisque le monde était cruel, alors il l'était devenu lui aussi pour jouer selon les vraies règles. Être gentil et honnête, c'était être faible, fragile. Une cible de choix pour ceux qui avaient compris qu'il faut prendre ce que l'on désire avant qu'un autre le prenne avant nous. La nature lui avait donné des armes autres qu'une carrure d'armoire à glace et il avait appris à s'en servir comme d'autres apprennent à taper dans un sac de sable pour cogner plus fort les mâchoires de ceux qui ne leur reviennent pas.

Le Jarod d'autrefois n'avait rien en dehors d'une mère lâche et d'un père égocentrique. Le nouveau, Jay, il avait tout. L'argent, les vacances de rêve, il avait goûté au caviar Almas de la mer Caspienne et connaissait le goût du vrai bon champagne. Il avait des amants qui le couvraient de cadeaux...

Alors non, décidément. A sa sortie de prison, il ne comptait pas redevenir honnête. Au contraire, il ferait surtout bien attention à ne plus se faire prendre !

Ils étaient presque à la sortie de la bibliothèque quand Caleb le surpris en revenant sur sa réponse précédente.

"A l'extérieur ? Mais pour vous, ça ne serait pas plus utile à l'intérieur ? Remarquez, dehors, c'est vrai que c'est plus facile. On est nombreux ici à avoir des liens avec l'extérieur. Enfin je veux dire, en dehors de la famille ou je ne sais pas quoi."

Il fit un moulinet avec la main, pour dire qu'il n'arrivait pas à formuler clairement sa pensée. Mais il sourit. Caleb venait de lui avouer utiliser son ascendant. Lui qui avait nié avoir le moindre point commun avec Jay.

Enfin, ils sortent de l'antre de la culture et la lumière blanche des néons ferai presque mal aux yeux de Jay. C'est qu'il est dans le noir depuis plusieurs heures. Ne cessant de garder Caleb dans son champ de vision, il surprend son regard vers sa nuque et alors que le chef des gardien lui recommande d'aller à l'infirmerie, le blond remonte son col pour dissimuler la marque.

"Tss, ce n'est qu'un bleu, ils ne feront rien de plus. Et puis je ne suis plus un enfant, je vais pas pleurer au moindre bobo." fit-il, l'air hautain et prétentieux. Oui, ce coup l'avait sonné quand il l'avait reçu et il avait encore un peu mal quand il tournait la tête trop loin mais vraiment pas de quoi fouetter un canard.

Jarod se frotta les yeux, s'habituant à la lumière.

"Mmh ? Non, j'ai rien oublié. De toute manière, j'ai juste envie d'aller me coucher maintenant. A force de vivre ici, je suis rêglé comme une poule !" fit-il en lâchant un petit rire. "Merci d'être venu me chercher M'sieur Lensky. Et de ne pas me faire d'ennuis. Je vous revaudrais ça si l'occasion se présente" termina-t-il avec un clin d'oeil.
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Ven 3 Avr 2015 - 21:26
Toujours à l’intérieur de la bibliothèque, il conduit le jeune homme vers la porte de sortie. Cette dernière, bien dressée de sa hauteur, semble imposante et silencieuse. Une caméra pose sur eux un regard rouge et curieux. L’air dans la pièce, lourde et stagnante, est saturé de poussière et de l’encre évaporé depuis des années.
Il a bien l’impression que Jay est content de la discussion, puisqu’il revient encore une fois sur le sujet de l’ascendant. L’homme de garde pose un regard sur le jeune détenu. Il sait très bien que ce jeune homme est connu pour changer rapidement ses proies une fois que ces dernières n’ont plus rien à lui offrir. C’est un petit diable qui s’est fait attraper et enfermer dans cette boite grise qu’est la prison.

-J’ai déjà tout ce que je veux à l’intérieur de ces murs  

Ouvrant la porte au jeune homme, pour qu’il puisse sortir, il va ensuite la refermer. S’assurant que la serrure est bien enclenchée et que personne d’autre ne va pouvoir entrer sans permission, il se détourne. Faisant mention de la blessure de Jay, il remarque l’agacement de ce dernier. C’est un changement de comportement rapide, note le garde.
Arrivant dans un corridor bien plus éclairé, Caleb accroche à sa ceinture sa lampe torche maintenant fermée. Il va faire avancer le jeune homme, ayant l’impression que ce dernier ne rebute pas l’idée de passer la nuit ailleurs que sur sa paillasse à deux étages.

Pourtant, l’instant d’après, l’homme de la Louisiane apprend qu’il se trompe. Jarod semble vouloir aller dormir. Pendant que le blond rit, Lensky hausse légèrement un sourcil. Quel drôle d’idée que de le remercier pour cela. Jarod est l’un des seuls détenus qui a compris qu’il valait mieux se tenir tranquille pour avoir des avantages. Caleb à l’intention de continuer à lui donner ce genre de traitement de faveur pour inciter les autres détenus à faire pareil.

-Reste tranquille, ne fais pas d’histoire, ça te réussit bien. je m’occuperais de regarder les vidéos que tu m’as parlées … Il n’y aurait pas d’autre chose que tu voudrais me dire ?

Les conséquences envers ce qu’il va voir. Il se doute bien que ça sera des hommes que Jarod a mentionné, si ce n’est pas des détenus qui semblent profiter de lui, c’est peut-être un membre du personnel. Il n’en sait rien, mais Caleb a appris à connaitre ses détenus et Jarod n’est pas de ceux qui parlent pour aucune raison. Parfois les raisons sont obscure, certes, mais ce soir il croit que le jeune homme voulait vraiment lui faire passer un message.

Descendant avec le jeune homme près des cellules, il reprend sa lampe de torche en main pour éclairer leur chemin. Puisque les cellules sont toutes à barreaux, les gardes ferment les lumières pour permettre aux détenus de dormir. Néanmoins, les tours de surveillances se font à la lampe de poche. Sans doute cela réveille ceux aux sommeils les plus légers, mais la majorité est habituée. Le pas calme et ferme du chef des gardes est sans doute l’un des plus vieux pas de la place.
Arrivant devant la cellule de Jarod, il sort les clés à sa poche. Ces dernières ne sont pas si nombreuses, puisque presque toutes les cellules de cette section ont le même mécanisme d’ouverture. Il fait glisser la porte d’acier sur ses rails pour laisser le passage libre au jeune homme qui a eu une soirée mouvementé.
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Jay Ross
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Jay Ross
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Sam 11 Avr 2015 - 14:25
Marchant aux côtés du gardien en chef, Jarod se sentait en sécurité. Pourtant, dans d'autres circonstances... Il faut dire que ces couloirs gris étaient sinistres, plus encore la nuit après le couvre-feu. S'y promener seul, escorté par le silence et précédé uniquement par la lueur d'une torche, ça pouvait vite vous rappeler les pires jeux d'horreur. A cette heure-ci, la majorité des prisonniers dormait ou était sur le point de céder à Morphée. Au loin, venant d'un autre couloir, on pouvait entendre un couple... Était-ce vraiment un couple ou bien simplement deux co-détenus se donnant un peu de plaisir ? Cela aurait pu rendre l'atmosphère plus glauque encore mais Jarod avait l'habitude du décors alors ces rumeurs de plaisir ne lui tirèrent qu'un sourire. S'il avait été avec un autre gardien, un de ceux avec lesquels il savait qu'il avait des chances de passer un bon moment, il en aurait profité pour lui faire savoir qu'il n'était pas pressé de rentrer en cellule. Mmh, une petite sieste crapuleuse avec  un homme en uniforme, c'était toujours un plaisir... Mais il était avec Caleb Lensky et sa juste bienveillance était la seule chose qu'il pouvait attendre de lui. C'était déjà pas mal !

"Autre chose ? ..." Il s'arrêta pour le regarder dans les yeux. "Je ne vous ai rien dit. L'info vient des Big Brothers. Ca devrait être la vérité de toute manière, non ? Je..." Il se détourna, comme hésitant, troublé pendant une fraction de seconde. "C'est pas très explicite ce que je vous ai demandé de regarder... Mais j'ai confiance en vous monsieur Lensky."

Peut-être qu'un de ces jours, il devrait juste laisser sa fierté de côté et le dire franchement. A l'infirmerie ils étaient au courant, ils s'en doutaient forcément mais comme lui ne disait rien, ou si peu, ils ne pouvaient rien faire. Dans une telle institution, on prend pas souvent le temps d'aider ceux qui ne veulent pas qu'on les aide. Jarod n'avait pas l'habitude de se plaindre. Enfin si... C'était compliqué. Il se plaignait quand il s'agissait de manipuler mais le reste du temps, quand sa fierté était en jeu... Il préférait l’orgueil et se débrouiller seul. Parce qu'il s'était toujours débrouillé seul.

Leur marche était terminée et ils étaient devant la cellule que Jay partageait avec l'italien Franco. C'était assez commode, Franco savait toujours tout sur tout le monde, ils faisaient une belle paire ces deux là au fond même si en conséquence, Jay devait faire très attention à ce qu'il lui disait. La grille fut ouverte dans un bruit qui déchira littéralement le silence et fit grogner plusieurs voisins. Jarod entra et, machinalement, attendit qu'elle ai été refermée sur lui avant de se mettre en tenue de nuit.

"Bonsoir monsieur Lensky" fit-il à voix basse.

Un an et demi... Encore un peu plus de treize ans... Il poussa un soupir las et monta se coucher.
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Sam 25 Avr 2015 - 14:39

Leur marche se termine devant la cellule de Jay, ce dernier vivant avec un informateur caché, Caleb ne remarque pas s’il s’est réveillé ou non. Le simple mouvement de respiration sous les draps lui suffise. Le détenu qui a outrepassé le couvre-feu continue d’agir en parfait petit détenu soumis à l’autorité. Il entre tranquillement dans sa cellule et lui souhaite même une bonne soirée.
Une fois la porte fermée et verrouillée à nouveau, il entend les voisins de cellule grogner quelques insultes à peine compréhensible. La lampe torche toujours dans la main, il entend la salutation du détenu qui se change pour se préparer à dormir.

-Bonne nuit Jarod.  

Quittant la zone des cellules, donnant au passage un coup de lumière dans les cellules sur son chemin, il ferme sa lampe lorsqu’il arrive dans un corridor éclairé. Sa ronde continue, néanmoins cette fois il va faire un nouveau détour vers le lieu où il a trouvé Jay.
Cette biblio qui abrite de nombreux secret et de non-dit, il la retrouve toujours aussi vide est froide en pleine nuit. Il s’avance vers les rangée bien ordonnée et poussiéreuse. Cela lui prendre quelques minutes de rechercher pour finalement arriver à la place où il a laissé le livre sur l’étagère. Unique pièce et excellent repère pour retrouver le livre qu’a gardé sur lui le détenu. Il observe ce dernier est n’est pas tant surpris par ce qu’il trouve. Jarod serait-il nostalgique de son pays dont il parait être originaire, cherche-t-il à combler l’ennui en lisant sur ce dernier ou prépare-t-il quelque chose ?

Allant porter ce livre dans la zone à classer, il a néanmoins feuilleté rapidement l’intérieur. Il ne trouve aucun papier caché, aucun objet dissimulé ou message quelconque. Il va placer ce livre à sa place numérique et quitte la biblio. Il est maintenant impossible de savoir que ce livre a été dérangé de son sommeil de plusieurs années… mise à part sans doute l’absence de poussière sur l’étagère. Illuminant le reste autour, il remarque que les documents sur la géographie sont plus populaire ces temps-ci qu’en général. Soudaine envie de savoir sociale ?

Son prochain arrêt ne sera pas loin de la zone des gardes. Il ouvre une porte de bois vieilli par le temps, le contour de la poignée perdant de son verni. Devant lui un grand mur d’écran est appliqué à transmettre des images grises sans grande précision ou des caméras complètement assombri par l’absence de lumière.

-Salut les gars, je viens chercher des archives. Aujourd’hui, la bilbio, entre 20h et 21h …

Il est temps qu’il est une discussion avec eux…

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