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Première leçon de danse

Wilhelm Busch
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Wilhelm Busch
Chirurgien
Dim 21 Aoû 2016 - 11:41
Wilhelm Busch inspectait son nouveau lieu de travail avec soin. La propreté, les outils, les médicaments, les désinfectants. Il y avait de quoi gagner quelques dollars supplémentaires. Parfait. Il n'avait jamais mis pied dans une prison – encore heureux, vu le nombre d'occasions où il aurait pu s'y retrouver comme détenu ! Il songeait à la pertinence de son choix. De son coup de tête. Il pouvait mal parler de choix alors qu'il avait pris la décision en suivant son intuition. Sans réfléchir plus que ça. Avec la peur au ventre d'avoir mal calculé et de se retrouver derrière les barreaux dans l'Etat qu'il avait fuit si lâchement. Finalement, il n'allait jamais savoir si sa peur était fondée ou non.

Il se lava les mains. Il continua son inspection.

Il n'allait plus jamais revoir son colocataire non plus. Il l'avait laissé en plan, comme ça, comme il adorait le faire avec tout. Il n'avait jamais été quelqu'un de courageux. Encore moins en relations humaines. Les gens qui s'attachaient à lui, lui inspiraient une peur certaine. Il n'y avait pas que son faux pas qu'il avait fuit. Il le savait bien, mais il refusait de l'admettre et d'y penser plus que ça. Avoir peur de la gentillesse était ridicule ! Ridicule ! Avait-il vraiment peur ? Il était difficile de considérer les gens comme les marionnettes qu'ils étaient, s'ils s'attachaient sincèrement. Il détestait ça. Cela revenait à avoir de la responsabilité pour l'autre personne. Pour son bien être. Pour ses émotions. Revenir défoncé à six heures du matin après trois nuits d'absences, et voir son colocataire encore debout, son visage impassible mais son regard marqué par l'inquiétude et les cernes, n'avait plus rien d'amusant.

Il se lava les mains. Il avait fini son inspection méticuleuse.

Satisfait, Wilhelm allait s'adosser à la fenêtre pour fumer une cigarette. Il n'en avait pas fumé depuis longtemps. Avoir quelque chose entre ses mains calmaient son esprit au proie du doute depuis se changement de vie brutale. Il ne connaissait pas la ville. Son lieu de travail. Les gens. Il observait les détenus dans la rue et s'interrogeait cette fois sur le viabilité de son choix. Il n'allait pas faire long feu face à certains. Il n'avait vraiment pas choisi l'option la plus saine. Une décision déplorable sans doute. De quoi faire froncer son colocataire les sourcils. Avec ces deux petite rides au milieu qui lui donnait un certain charme.

Il avait fuit la prison en venant travailler en prison.

Bravo Wilhelm ! Magnifique, Monsieur Busch ! Votre bon sens était sans faille ! On pourrait presque croire que vous voulez vous punir malgré tout ! Il éclata de rire, coinça la cigarette entre ses  dents et frappa des mains, applaudissant son intelligence hors paire. Il était intelligent. Après tout, il n'avait eu que de bonnes notes dans sa vie.

Sauf en littérature et en Art.

Sa mine s'assombrit, et il jeta sa cigarette morte. Echec, échec, échec. Sa vie était rien qu'un foutoir. Un spectacle méticuleusement mis en place. Mais il avait changé de rôle. De chirurgien à l'hôpital en chirurgien en prison. Son rôle si bien étudié n'était plus adapté à la situation. Amusant. Cela allait devenir très amusant. De reconstruire, d'être face à l'inconnu, des émotions nouvelles, des divertissements nouveaux. De gaffer aussi. Il ne connaissait pas la danse de la prison. Il devait d'abord apprendre à danser. Combien de fois allait-il se tromper, tomber, se casser la cheville avant de maîtriser ?

Il rit à gorge déployée.

Sauf qu'en attendant sa première leçon, il avait bien trop de temps pour s'ennuyer.
Donc à réfléchir.
Donc à être confronté à lui-même.

Il détestait être face à lui-même.

Il se lava les mains. Il avait fini sa pause clope.

La plus grande ironie ? Passer de chirurgien en détenu, car il avait encore foiré son coup. Dans la même prison. Il éclata de rire. L'ironie extrême de cette situation le charmait.

Il s'assoit au bureau, et ouvrit le dossier de son premier patient à examiner. Chirurgien qu'il était. Condamné à faire un examen de routine qu'il était. Comme un simple généraliste qu'il n'était pas. Il tapotait du pied, tourna un stylo entre ses doigts - il était doué, il avait maîtrisé le sujet depuis le collègue - et contempla la photo de son premier détenu.

Trop maigre.
Il examina l'analyse de sang.
Des carences. Evidemment.
Il ressemblait à un cadavre ambulant. Trop blanc. Trop maigre. Trop de trop. Partout.

Il feuilleta le dossier, reposant sa tête dans sa main. Aliené. Trouble dissociatif de l’identité. Intéressant.

Petit, petit Uriel. Archange à l'épée. Archange avec son feu. Lumière de dieu. Une petite prière pour une ange déchu, pour un cadavre ambulant.

Le médecin esquissa un petit sourire.
Sa première danse s'avérait moins ennuyante que prévue.
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Anonymous





Invité
Invité
Jeu 25 Aoû 2016 - 13:08
Une première leçon de danse
Ft. Whilelm Busch
Uriel est stupide. C’est lui qui est là, et il m’agace. Il devrait me laisser la place, parce que moi je sais mieux que quiconque comment conduire ce corps. Depuis son arrivée, Uriel n’a parlé à personne, il n’a fait que pleurer, et taper sur les murs, si bien qu’il a déjà eus le droit à des calmants, et des séjours en cellule capitonnée pour ne pas se blesser. De même que la camisole de force. MERCI HEIN. Non parce que moi je suis fort, je peux supporter tout ça, mais Uriel ne veut pas nous laisser faire. La bonne chose dans tout ça c’est que nous n’avons toujours aucune nouvelle de Théo, il a peut-être disparu, et tant mieux, parce que je ne supportais pas ce surfeur Français dans nos pattes. Uriel et moi, on se suffit à nous même. Enfin, avec Lou-Ann, mais Lou-Ann elle est choupi alors ça ne compte pas.

Bon, où sommes-nous ? Dans les toilettes je crois, Uriel vient de vomir tout son déjeuner, il est malade depuis qu’il est ici, il n’aime pas se nourrir, et il est tellement effrayé par les lieux, qu’il n’arrive pas à garder la nourriture. Si je n’étais pas là pour prendre les brides parfois et faire manger ce corps, nous serions morts depuis un moment. Mais là, j’ai beau toquer dans sa tête, il ne veut pas me laisser les rennes. Il s’essuie la bouche avec du papier toilettes, puis retourne vers lavabo pour se rincer la bouche. Ce qui est amusant, c’est qu’il a un rendez-vous médical dans quelques minutes, moi je le sais, mais s’il ne me laisse pas la place, je ne pourrais jamais l’y emmener. Il se met à hurler, à crier si fort qu’il se met à taper ses poings contre le miroir face à lui, il tape sans relâche en hurlant si fort qu’il s’entaille les mains, et le sang se met à couler, les bouts de verres plantés dans ses paumes. Et bah bravo. Les gardiens accourent pour l’attraper et le calmer, et sous la peur, il tombe dans les pommes.

C’est alors mon heure, c’est à moi de me lever, et de faire fonctionner cette carcasse vide. Quand nous ouvrons les yeux, nous sommes devant l’infirmerie. Je porte mes mains devant mon visage, elles sont ensanglantées, ça fait un mal de chien, mais c’est moi qui suis aux commandes. J’éclate de rire et secoue la tête, alors que les gardiens me font entrer dans ce lieu si particulier. Les gardiens expliquent que je suis devenu vous et que j’ai fracassé mes mains contre un miroir. Eh, ce n’est pas moi, c’est Uriel, cet imbécile. Je ricane et me redresse peu à peu.

« Ça pique doc’ vous savez, vous allez m’soigner ? Nan parce qu’Uriel il a fait l’imbécile là, comme un gros con… »

Je tangue et titube, cet imbécile n’a pas nourri ce corps. C’est tout de même incroyable d’avoir un corps partagé en quatre et de le retrouver comme ça. Non parce que ce n’est pas tout ça mais quand on prête un corps il faut savoir le rendre en bon état bordel de merde.
Les gardiens disparaissent et nous laissent seuls. Je regarde le docteur, tanguant encore sur place, mais je souris et ricane, fou.

« J’vais mourir ah ouais ? »
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Wilhelm Busch
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Wilhelm Busch
Chirurgien
Ven 31 Mar 2017 - 10:54
Le spectacle s'annonça intéressant. La porte s'ouvra pour laisser apparaître deux gardiens, et son patient déjà en sang. Le regard de Wilhelm glissa vers ses mains abîmées. Un examen de routine pas si de routine. De quoi combler le coeur du docteur. Un début de nouvelle vie prometteur. Il fallait dire qu'un examen de routine était ennuyeux à en mourir. À vu du danger que représentait Urel, les gardiens ne se gênaient pas de les laisser en tête à tête. Même Wilhelm devait réussir à venir à bout d'un mort-vivant. Uriel faisait piètre archange. Dieu ne devait pas être content.

Wilhelm ramena son regard sur le dossier, désignant à Uriel d'un geste de main la table d'auscultation. Son patient avait parlé de lui à la troisième personne. Logiquement, l'archange n'était pas l'archange. Lou-Ann paraissait peu probable, de même que Théo qui était décrit comme jovial. De ce fait…

– Leiru, je présume ?

Wilhelm quitta son bureau pour rejoindre son patient – et l'aider à rejoindre la table d'auscultation si besoin est – avant d'aller cherche de quoi s'occuper des plaies sur les mains. Pincette, désinfectant, aiguille, fil, pansements, coton, lingettes. Aller pêcher des tessons et coudre des coupures, de quoi le rendre de bonne humeur.

– Vous allez mourir. Comme tout le monde, retourna-t-il en attrapant un petit tabouret à roulette.

Il s'installa confortablement avant d'attraper la main d'Uriel pour commencer à la nettoyer. Que de l'os. C'était bien plus marrant avec des gens un peu plus enrobé. ou musclé. Tailler dans des muscles bien développé était un délice.

– Mais pas maintenant.

Un patient mort n'était pas un patient intéressant. Sous sa surveillance, personne n'allait laisser sa vie. Cela serait tellement fâcheux. Mort, plus personne n'était divertissant. Wilhelm allait s'ennuyer à en mourir à son tour. Autant éviter un cercle vicieux aussi ridicule.

Amener quelqu'un jusqu'à la mort était une autre histoire. Une marionnette déjà trop usée qui ne servait plus rien. Elle pouvait être utile dans ses derniers moments. Déployer ses dernières forces.

Wilhelm songeait qu'il pensait beaucoup à la mort depuis l'entrée en scène d'Uriel.

En attendant, la lumière de dieu tenait certes plus du squelette que du divin, mais il était également plein de promesses.

Wilhelm se pencha un peu en avant pour mieux dénicher les débris de verre.

–Les deux mains, en plus. Cela n'était pas très fin, commenta-t-il avec un sourire poli. Qu'est-ce que ce pauvre miroir vous a donc fait pour qu'il ait mérité un tel sort ?
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