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Charly Mc Carter [CIVIL - Terminé]

Anonymous





Invité
Invité
Dim 9 Oct 2016 - 15:55

   
Charly Mc Carter

   

   
Avatar : Cesare Borgia (Assassin's Creed)
   

   
Identité
Nom: Mac Carter
   Prénom: Charly
   Surnom: Chacha
   Âge: 30
   Nationalité: Américaine
   État-civil: Célibataire
   Rumeur(s) à votre sujet: Chaly Mc Carter serait toujours le nerds qu’il a toujours été. En vérité, il a payé un top modèle pour être son image au quotidien quand il a besoin d’être présent quelque part.

   
Dans votre vie

   Métier : Architecte de réseau informatique et sécurité.
   Lien(s) avec la prison ? Il est celui qui a refondu le système réseau informatique, domotique et sécurité de la prison. Le seul lien qu'il a maintenant est le contrat de maintenance qu'il a signé avec cette dernière. Il est là en cas de problème quelconque. (lien à revoir avec vous si ça convient pas.) Il ne fait pas partit du personnel puisqu'il est indépendant. La prison est donc son "client".
   

   


   
Caractéristiques physiques

   Taille: 1m83
   Poids: 77kg
   Corpulence: Athlétique.
   Cheveux: noirs
   Yeux: verts
   Famille ethnique: caucasien - sang hispanique
   Modifications corporelle: chirurgie esthétique abdominale + opéré de l’appendicite (<< on ne se moque pas. Ca fait SUPER mal.)

   Homme dans la moyenne côté taille. Il se distingue surtout par ses yeux verts. Souvent bien habillé, se tenant bien droit, on devine qu’il s’entretient. Il est plutôt bel homme pour un peu qu’on soit sensible à son charme métissé. Léger le métissage. Mis à part sa peau basanée qui ne brûle pas au soleil, il n’y a rien de vraiment très flagrant sur ses maigres origines hispanique. A vrai dire, quand on le croise, il a tout l’air du mannequin mature un peu ténébreux. Il semble avoir un aplomb difficilement ébranlable quand il revêt son costard ou sa tenue de sport pour faire son sport.

Il est assez avenant, connait les bonnes manières. On l’imagine mal devant une console avec un casque sur les oreilles et pourtant… Et pourtant. La pilosité chez lui se réduits aux bras, aux jambes, à la figure et sous le nombril. Dans tous les cas, il sent bon. Le parfum ou déodorant qu’il met n’est jamais à outrance (vous savez celui qui vous pique les yeux et vous fait pleurer à la première inhalation. D’ailleurs, une légende raconte que les gaz lacrymogènes s’en sont inspiré.)

Charly a de grandes mains masculines, une belle dentition, une peau douce, toujours rasé de près. En le voyant, on se dit qu’il est tout droit sorti d’un magazine.  



   
Dossier psychologique

   Défauts et qualités: Courtois, poli, professionnel, charmeur, calme, sournois, cassant, envieux.
   Objectifs et ambitions: Se mettre rapidement à l'abri du besoin et surtout arrêter le cercle vicieux dans lequel il tourne depuis des années.
   Tocs et manies: Footing ou autre sport lui permettant de s'entretenir... Au fond, il est assez feignant. Il ne peut pas s'empêcher d'aborder des petits jeunes. Populaire de préférence, pour mieux les larguer comme des vieilles bouses.
   Peurs/phobies: Grossir. Vieillir. Peur de la bouffe, des fast-food, de tout ce qui peut lui faire prendre du poids.

  C’est un océan calme et charmant. Une eau claire et limpide d’apparence. Charly est charmant, courtois, avenant. En surface, c’est un homme plutôt facile à vivre. Sous sa carcasse amicale se cache pourtant un être bien plus sombre et torturé. Son rapport à la nourriture est très compliqué. L’idée simple de manger une pâtisserie lui donne des suées, lui tord l’estomac tant la peur le ravage. Il supporte mal qu’on le rejette, très mal. C’est un homme très renfermé qui peut avoir des propos virulents dès qu’il va se sentir agressé de quelque manière que ce soit.

Il peut aussi se montrer très rancunier comme savoir abandonner quand il le faut. Charly est quelqu’un de profondément blessé qui se cherche encore et qui ne trouve du réconfort que dans le malheur de ceux qui ont le même profil que ses tortionnaires d’antan. S’il se plait à traîner dans les soirées cocktails des hôtels et casino de la ville, à draguer et à culbuter du petit jeune, monsieur se frotte rarement à ceux de son âge pour la séduction.

C’est de la facilité pure et dure et surtout, il préfère tuer le petit con dans l’œuf. Il a bien essayé une fois ou deux… Mais définitivement, non. Le genre humain est chaque fois bien trop décevant. Et puis au fond, Charly préfère les gens un peu bizarre. Secrètement il admirera plus facilement quelqu’un qui assume un physique qui n’entre pas dans les codes sociétales. Le mental compte beaucoup et il y est très sensible. Lui il aime bien les poignées d’amour ou les corps un peu maigre. En fait, le mental passerait bien au-dessus du physique.

Sa vie privée très chaotique et ses problèmes psychologique font de lui quelqu’un de finalement très difficile à vivre.


   
Santé

   Etat de santé générale: Bonne santé
   Allergies ou addictions: Clope, parfois un pétard.
   Soins réguliers (traitements): Un peu de café pour pas s'énerver.

   
Histoire


▬Putain c’est une fête de ouf il y a de la salope partout ici.

Le jeune homme à la coiffure plaquée en arrière, gélifiée et d’un blond trop parfait pour être naturel exposait ses dents blanches à travers un large sourire. Il secouait sa main, faisant claquer ses doigts à  moitié penché vers le groupe d’amis qui l’accompagnait.

▬Et encore t’as rien vu. On est à L.A. ici mon pote, tout est permis. D’ailleurs je suis allé voir Fernandez pour l’herbe. Si tu savais le blé qu’il se fait sur le dos des touristes ce gros bâtard d’hispano…

▬Je m’en balance, il se fait peut-être des couilles en or, mais au moins ma mère récure pas des chiottes à longueur de temps. Et elle a pas eu le poste en léchant les couilles de son boss.

L’hilarité emporta le groupe dans un sourire mesquin, alors qu’une serveuse typée passait dans le coin, portant coupe de champagne et petits amuses bouches. L’un d’eux l’arrêta en plein élan et se chargea de lui lancer quelques douceurs de leur cru sans la moindre pudeur tout en se servant dans le plat. L’air farouche de la jeune femme fut la seule réponse et elle s’en alla en leur jetant un regard de travers sans que leur bonne humeur ne soit entamée. La soirée dans une des nombreuses boites de nuits de la ville battait son plein et chargeait allègrement les verres des touristes. Tout était fait pour les plumer. Pour tenter. Pour dépenser. L’accès à l’extravagance des Etats-Unis d’Amériques n’était pas plus véridique qu’à Los Angeles. Limousine, lumière à foison, reproduction des plus célèbres monuments du monde allant de la petite Venise à la Tour Eiffel. L’argent était un flot aussi abondant que l’eau exploitée à outrance pour entretenir les jardins, les besoins des habitants et l’intégralité de la ville.

Et dans cette boite de nuit semi ouverte à l’extérieur, piscines et jacuzzi avaient été installés par la direction de l’hôtel propriétaire des lieux. Dans cette soirée grand luxe, une principauté blanche. Principalement hétérosexuelle et pourtant, sous-jacent, une liberté bien plus présente qu’elle ne le laissait croire. L’alcool, la drogue et l’ivresse de cette opulence faisait des passagers de L.A. des proies faciles et abondantes pour les prédateurs multiples qui y rôdaient.

Le blond  platine se sépara un instant de son groupe pour se rendre au bar devant lequel il glissa une fesse sur un siège haut, accoudé sur le comptoir, il fit signe au barman.

A côté de lui, un homme aux allures de mannequin. Une barbe entretenue, des cheveux propres, laissés dans une apparence quelque peu négligée qui lui allait pourtant à merveille. Un bel homme, aux larges mains masculines, au visage carré, au nez droit et au regard profond et franc. Il semblait habitué au tumulte environnant. Détonnant sensiblement avec la plupart des fêtards qui avaient tous un large sourire extasié sur le faciès.

C’est notre homme.

Et la brebis égarée qui vient de s’installer à côté de lui le remarque et le salut, interpellé par ce que l’autre dégage. Notre homme tourne la tête et pose ses yeux verts sur l’autre. Un vert intense, profond, électrique sur sa mine basanée et ses cheveux corbeau. Il a l’air d’avoir 25 ans, à la louche. Le blond en a 21.

Et le blond lui sourit en coin en entamant la discussion.

Il ignore complètement qu’il est le sujet de conversation d’un autre groupe de personne qui se parle sans quitter les deux oiseaux du regard. Il ignore complètement que le prédateur ici, ce n’est pas lui.

Le prédateur est à vingt centimètres à peine et avant la fin de la soirée, il terminera dans un lit à se faire culbuter comme une vraie catin.

Et il en redemandera. Ou alors il taira cette honteuse aventure.

Comme les autres. Comme tous ces enfoirés que notre homme déteste.

Petits cons.

Charly les détestent. Charly ne se prive pas de les traiter comme ils traitent les autres. Ils les attire. Les charme. Les séduits. Leur accroche la cervelle.

Puis il les roule dans la boue jusqu’à ce que l’autre rampe au sol et ne soit plus rien qu’une loque à l’égo réduit en poussière.

Mais pour comprendre comment Charly en est arrivé là, il faut remonter loin dans le passé. Loin dans son enfance. Une enfance loin d’être vraiment à part. Ce n’est qu’un cas parmi tant d’autres à l’échelle de la planète.

Il y a toujours pire. Il y a toujours mieux… Mais ce que vit l’individu à son échelle laisse quand même des séquelles propres à chacun. Car Charly n’a pas toujours été cette figure à la plastique parfaite.




La famille Mc Carter est connue dans le quartier. Charly, fils unique d’un père architecte et d’une mère hyperactive dans la communauté est un enfant gâté. Il n’a jamais manqué de rien. Les parents étaient aimants. Le père exigeant sur les résultats de son fils, la mère plutôt portée sur l’intellect. Faire de son fils un garçon ouvert d’esprit, intelligent était bien plus important que le reste et surtout… Il n’y avait pas plus adorable que son petit garçon adoré. La villa est vaste, le jardin grandiose, la piscine naturelle splendide… Les parents sont riches et mettent leur enfant à l’abri du besoin. Les jouets sont toujours obtenus. Oh Charly n’était pas un enfant plus capricieux que les autres. Si ses parents ne pouvaient pas forcément faire d’énormes dépenses à foison, ils ne lésinaient pourtant pas aux anniversaires et à Noël. Alors quand le garçon demandait la console dernier cri, il l’obtenait. Quand il demandait une petite voiture électrique, il l’obtenait. Et quand il ne demandait pas, on lui offrait des séjours de trois jours dans des parcs d’attraction où on ne manquait pas de lui prendre les indispensables ballons flottants, l’épée en plastique, la peluche du héros préféré et le déguisement qui allait avec. On rechignait un peu. Toujours. Les parents de Charly s’assuraient quand même que leur garçon soit sûr de son choix. Et on ne lui cédait bien sûr pas tout.

Parce que quand on lui disait non, si Charly faisait parfois des caprices à en pleurer à gorge déployée, ce genre de crise étaient rarissimes. Elles n’arrivaient que lorsqu’il était fatigué et énervé. La plupart du temps, avant la fin de la journée, tout était rentré dans l’ordre et il terminait par s’endormir dans la voiture au retour ou à l’hôtel avec ses nouveaux jouets contre lui.

Dans l'ensemble, il était un enfant plutôt calme et gentil. Avec de bonnes manières. A dire bonjour ou à se cacher derrière les jambes de sa mère de qui il était plus proche. Il l'admirait. Aimait son rire, son sourire et quand elle lui expliquait des choses. Charly aimait aussi son père. Parce qu’avec lui, il apprenait à construire des choses, aimait sa façon de s'adresser aux autres et de se faire respecter… Et il adorait quand son il venait lui raconter des histoires avant de dormir et encore mieux… L’exceptionnelle soirée pizza devant un film.

Non vraiment, de façon objective, Charly n’avait rien à envier à d’autres.

C’est à l’école que tout a commencé.

Un peu trop introverti, il ne parle pas beaucoup à ses camarades, n’ose pas trop se mêler à eux même si bien sûr il en crève d’envie. Mais son côté grassouillet fait de lui une cible facile. Il essaye par plusieurs stratagèmes de se faire accepter. Ramène le jouet dernier cri quand les autres ont des modèles à bas prix. Pour faire plaisir. Pour partager. Pour crâner un petit peu. Pour être cool.

Mais aucune pitié ne fut de mise. Le jouet fut emprunté, cassé le jour même. Ses fringues de marques, régulièrement déchirés, arrachés, le gras mis à nu avec des insultes marquées au feutre sur la peau, retiré dans les toilettes. Arrivé en retard dans un cours, réprimandé par l’enseignant. On le met de côté et Charly se tait. Charly ne dit rien parce qu’il a vite comprit comme les autres gosses que les retombées étaient pires encore quand on l'ouvrait. Sa mère venait défendre son enfant et derrière, on le raillait pendant des semaines, des mois voir l’année entière.

Le petit garçon qui va pleurer dans les jupes de sa mère. Le gros bébé. Le petit cochon. Porcelet. Porcinet. Tas de lard. Avec ses cheveux noirs et plat, gardés longs parce que sa mère ne voulait pas trop les couper… Parce qu’il était « tellement mignon » avec ses beaux cheveux. Il transpirait au moindre effort sportif, se voyait être fuit par les filles qui faisaient des mines dégoûtées en le voyant. Il avait tout donné au baseball. Lui qui adorait aller voir les matchs avec ses parents voyait maintenant l’activité comme un échec cuisant et surtout un véritable calvaire à l’école. Alors Charly se taisait.

Avec la rage qu’on ceux qui veulent se faire reconnaître, il avait essayé, fais de son mieux. Jusqu’à ce qu’il rate une balle à un match contre une autre école. Ils ont perdu. Et lui aussi. Et on lui a fait payer. Même s’il était bon batteur. Très bon même. On ne lui a pas pardonné cette erreur.

Ce genre de situation était le quotidien de Charly. Toujours brimé, rabroué et souvent rejeté par les autres. Il n’y avait finalement qu’une fois derrière son écran qu’il pouvait être lui-même. Son père se chargea de lui donner des conseils. Tels que rendre les coups. Ne pas se laisser faire, mon fils. Sa mère l’avait trainé voir un « professionnel » pour la confiance en soi. Encore une chose qui le rendait différent, bizarre aux yeux des autres. Trop, beaucoup trop à son goût.

Quand il arriva au College, il avait repris un peu d’espoir, sachant qu’il pourrait toujours trouver un club dans lequel il se ferait des amis. Il pensait que le brassage plus important là-dedans l’aiderait à se faire une place.

Il n’avait pas complètement tort.

Mais il ne savait pas encore que ce niveau supérieur qu’il prenait en changeant d’établissement serait aussi le départ à un tout autre niveau de brimades…

De bizutage.




Autant aller droit au but. Le college n’arrangea pas grand-chose. S’il a réussi à avoir un semblant d’ami, la quantité d’échec était bien trop conséquente pour qu’il en garde de beaux souvenirs. Il avait bien réussi à se faire une amie rangée dans la même case que la sienne : les bizarres et les ringards. Mais même cette amie n’avait pas voulu aller avec lui au bal, préférant y aller avec un mec sans prétention et qui pourtant se chargea fort bien d’humilier la jeune demoiselle.
Charly ne la consola pas vraiment de façon tendre, blessé lui-même dans l’affaire, il ne put que se dire que c’était bien fait pour elle. Puis il y eut cette autre fille, plus tard. Une qui traînait dans un groupe populaire. La plus ouverte et gentille. Celle qui faisait partie d’associations caritatives et surtout du club de poésie duquel Charly faisait partie. Ils avaient commencés à discuter ensemble, elle à le complimenter sur ses talents. Bien sûr ce genre de moment se faisait toujours à l’abri des regards. Ils se mirent à parler de tout, de rien, à faire leur devoir ensemble et naturellement, quand la demoiselle en détresse était retrouvée en pleine panique parce qu’elle avait oublié son devoir, Charly se chargeait bien de lui redonner toutes les réponses.

Parce que sous ses boutons et sa peau grasse, se cachait un cerveau vif et bien plus intelligent que la moyenne. Charly avait des facilités. Et le bon Charly avait vaillamment aidé son amie.

Vous vous doutez de la suite, bien sûr. Le grand classique de la Belle et la Bête. Celui de la jolie fille qui est surprise en train de lâcher tout le dégoût qu’elle a pour cet être gras et suintant mais ô combien pratique.

▬Il me mange dans la main et il est tellement timide que je vois bien qu’il ose pas me toucher… Heureusement parce que sinon je crois que j’aurais envie de crier.

Et ça gloussait. Comme des dindes. Comme de vulgaires pintades.

Le visage rouge de colère et le cou flageolant, Charly s’était retenu à grande peine de débouler comme un beau diable. Il avait un peu maigri avec sa croissance mais son physique restait toujours disgracieux.

Mais il avait des putains de yeux verts. Peut-être la seule chose qui lui plaisait chez lui. Et au lieu d’aller directement au charbon, il l’avait laissé revenir à lui. Et il avait observé l’actrice parfaite à l’œuvre. Ce beau visage sans gras, la peau à l’aspect douce, à ces lèvres rosées, ces yeux bleus clairs, ces cheveux et ces cils blonds, les doigts fins, graciles. Elle avait tout de la fille de bonne famille.

Et c’était une garce finie.  

Charly avait serré les dents, les cheveux plats tombant sur sa trogne et c’est en fermant son casier qu’il avait parlé les lèvres pincées.

▬Je t’ai entendu parler avec Jessie dans le couloir hier. A parler de moi et de mes gros doigts répugnants.

Il s’était délecté de voir le masque s’effondrer l’espace d’une seconde… Pendant une seconde, elle avait pâlie. Pendant cette seconde, c’était elle qui était mal à l’aise. Et tout ce qui l’avait intéressée, c’était de préciser que personne ne croirait Charly même s’il disait qu’il avait fait ses devoirs à sa place. Elle avait raison, il le savait. Et en voyant la mine contrite du jeune homme, elle comprit qu’il n’était pas question de ça.

Charly avait cru à cette amitié.

Et le rire qu’elle avait eu la fit paraître hideuse à ses yeux. Et c’est là qu’il avait lâché malgré lui, sous la colère, pour la blesser et aussi parce que c’était vrai, ce qui trottait dans sa tête : Elle ne l’attirait pas. Les filles ne l’intéressaient pas. Elle et ses allures de pimbêche.

Pas la peine d’aller plus loin. La traînée de poudre avait été échappée et elle se répandit aussi rapidement que des cendres jetée en pleine mer. Quelques semaines plus tard, il échappa de peu à un viol. Ridicule dit comme ça et pourtant vrai. Puisqu’il était pédé comme un phoque, autant lui faire plaisir à lui mettre des queues dans le cul. Il s’était défendu comme un lion, avait lâché ses poings, c’était mis à crier, à hurler tant et si bien que les autres avaient dû laisser tomber. Comme une volée de moineaux, à l’annonce de l’approche du corps administratif, les mauvais plaisantins s’étaient volatilisés.

Et Charly n’avait jamais voulu en parler. Lui délaissé dans les vestiaires, à tenir sa chemise déchirée comme une pucelle, qui l’aurait cru ?

Il se renferma un peu plus et se mit à détester les autres. A détester ce qu’il voyait dans le miroir. A détester sa mère qui lui remplissait toujours bien trop son assiette. Mais il était gourmand et surtout… La nourriture était un réconfort certain. La bascule était déjà lancée et bientôt, il se mit à craquer, à manger puis à pleurer devant sa glace, à haïr l’image qu’il voyait et le regard des autres. A croire qu’ils se moquaient de lui sur son passage. Les discussions devenaient des mesquineries lancées tout bas, les rires et les regards forcément critiques et dégoutées par ce qu’ils voyaient. Il se plongea dans les livres, dans les jeux vidéos et les reportages.

Isolé, répugné par lui-même, il obtint tout de même son diplôme sans problème malgré la chute de ses notes. Il avait 17 ans. Il allait entrer à l’université et cette fois, il n’allait pas se faire avoir.

Charly n’avait pas envie de tendre l’autre joue pour se faire battre. Plus maintenant.




Trois ans à l’université. Trois ans et rien de changé. Toujours le même grassouillet renfermé devenu méfiant. Solitaire, il se complait plutôt dans les livres, les jeux en lignes et ses études d’informatiques. Vingt ans et toujours puceau. Vingt et il ère avec un cercle de connaissance très restreint. Vingt ans et malgré ses airs blasés et détachés, le jeune homme à lunettes, à quelques boutons et la peau toujours aussi grasses regardaient avec envie l’élite de l’université enchaîner les fêtes, les sorties… Il enviait ces gens autant qu’il les détestait.

Il n’y avait que ce dégoût de lui-même qui le rongeait. Jusqu’à ce qu’il marche un jour dans la rue en sortant de son boulot. Jusqu’à ce qu’il croise une prostituée qui lui lança des accroches aguicheuses qui le tétanisèrent. Elle se foutait de sa gueule. Et elle le repoussa avant même qu’il n’ouvrit la bouche.

C’était trop. Depuis des mois, des années, il avait essayé de museler sa boulimie. Maintes fois il avait essayé des régimes qui chacun n’avaient duré tout au plus qu’une ou deux semaines. L’escalade l’avait amené à un poids frisant l’irréparable. Il n’en pouvait plus d’être essoufflé à simplement marcher de sa chambre d’étudiant aux salles de cours. D’être éreinté en haut des marches de la maison de ses parents. De voir ce ventre infâme pendre sur son sexe. Le gras de ses bras trembler chaque fois qu’il faisait le moindre geste. Dégoûté de sentir la sueur couler entre les plis de sa peau.

Et face à cette fille de joie maquillée comme un camion volé, à la suée qui lui trempait le front sous le stress, le déclic ce produisit enfin. Il l’avait fusillé du regard, c’était grandi d’un air si hargneux que la bougresse déchanta en voyant le visage furibond du « bon gros tas » qui lui faisait face. Il l’insulta tant et si bien qu’elle se mit à lui répondre de la même manière. Charly ne lâcha pas le morceau et la crucifia verbalement, terminant par appeler les flics pour son tapin illégal. Sans pitié pour les conséquences que la pauvre fille pouvait avoir de son mac, il avait appelé. Puis il était rentré et s’était précipité sur les placards de sa cuisine pour tout jeter par terre. Le pot de glace d’un litre qu’il se réservait pour la soirée de jeu en ligne, les paquets de chips et autre malbouffe. Les donuts, les gâteaux, les pignons de poulet tout prêt. Tout fut jeté, arraché, déchiré avec une poigne et une force que lui-même ne se reconnu pas.

Les bouteilles et canettes de soda vidées dans l’évier, écrasées entre ses mains, jetés à travers la pièce jusqu’à ce qu’il ne lui reste qu’un pot de riz, un de pâtes et une tomate au frigo. Appuyé bras tendu sur l’évier, il était resté là à souffler comme un bœuf, à pleurer sous la rage qui lui brûlait les entrailles. Il se retint à grande peine de se faire vomir, regretta de ne pas simplement prendre un couteau pour couper tout ce gras qui débordait, qui l’empêchait de vivre et d’être lui. Il voulait s’échapper de ce corps infâme. S’en extirper.

Et il appela ses parents. Appela ceux qui ne l’avaient jamais trahi, leur expliqua, presque hystérique qu’il voulait perdre du poids. Qu’il voulait se faire opérer, faire n’importe quoi du moment qu’on le débarrassait de cette enveloppe.

C’était le début d’un changement grandiose et spectaculaire. Après sa troisième année, Charly s’accorda une pause d’un an. Avec ses parents et famille pour seul soutient, il se lança dans l’aventure. Entama les opérations, le coach sportif, le nutritionniste. Si sa mère avait eu du mal au début à voir son petit garçon souffrir autant, elle avait fini par être un soutient incomparable avec son époux.

L’année ne se passa pas qu’en douceur. Charly ressenti le manque et l’envie de replonger de nouveau à en devenir infecte avec ses parents, à leur reprocher son état et ce qu’il avait vécu. Le flot avait été violent et brutal.

Cependant le résultat était sans appel et Charly était bel et bien un nouvel homme. Sous le gras de son visage, il avait pu retrouver la mâchoire carrée de son père, sa peau avait perdu ce côté gras et luisant. Sa peau c’était affiné et l’argent englouti dans les opérations avait quasiment fait disparaître les cicatrices. Il avait redécouvert son corps et pouvait maintenant admirer les tendons de ses pieds sous la douche sans avoir à se contorsionner. Même sa pilosité faciale lui donnait un genre tout à fait charmant.

Le jour et la nuit.

Et quand il revint à l’université pour trois nouvelles années, pour la suite de ses études… Personne ne l’avait reconnu.

Et Charly avait les crocs. Charly avait faim de prendre sa revanche.




C’était étrange. Etrange comme sa vie avait changée depuis qu’il avait forgé ce corps. Il eut accès à ce dont il désirait. A ces soirées avec les classes populaires. A pouvoir profiter de sa jeunesse, enfin. Mais l’amertume cumulée lui amena d’autres problèmes. Il se rendait compte que si son apparence lui avait fait gagner des places dans l’échelle sociale, son mental restait observateur et acéré.

Et désireux de faire mordre la poussière à tous ces connards qui se pensaient trop bon pour jeter un regard à la plèbe. Et il entendait ces couillons sortir des anneries plus grosses qu’eux. Certains étaient plus malin, intelligent même… Mais charly trouvait toujours quelque chose à redire. Trouvait souvent une faille ou se glisser pour éclater l’autre en public.

Et c’était là que lui prenait son pied. A écraser ceux qui avaient le profil parfait de ses persécuteurs de toujours. Mais il fut mis de côté encore une fois, plus ou moins. Lui qui remontait la pente réussissait ses études sans faire d’effort. Il n’avait pas les meilleures notes, pas toujours… Mais en comparaison des efforts fournis, il gagnait haut la main. Quand les autres passaient des soirées entières à réviser, il suffisait à Charly d’écouter en cours pour retenir.

Il ne prenait aucunes notes et venait toujours les mains dans les poches.

Comme avant. Sauf qu’avant, il n’était pas sur le devant de la scène. Une fois qu’il avait compris ça, Charly travailla un peu plus assidûment la dernière année pour avoir les meilleurs résultats de la promo.

Et il les avait écrasés du haut de la scénette avec ses yeux verts et un sourire radieux pour les uns et affreusement moqueur pour les autres. Le message était clair :

Je vous écraserai tous.

Il pouvait commencer à travailler et pour ce faire, il se rendit un an en France pour avoir ses premiers contrats en tant qu’ingénieur. Le temps de se faire un carnet d’adresse solide, il avait monté sa propre société et avait trouvé des clients en Suisse, au Luxembourg pour finalement revenir au pays pour un nouveau contrat à Los Angeles pour une prison. Le projet était simple : revoir toute la gestion et la supervision du système informatique, son matériel ainsi que toute la partie domotique et sécurité.

Charly s’en est chargé, bien trop content de faire en sorte que tous ces pourris croupissent en taule.

As-tu des remarques à  faire ? Nope. Pas pour le moment.
   As-tu un double compte: Non.
   
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Kaleb K. Kingsman
Messages : 55
Date d'inscription : 20/08/2016

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Kaleb K. Kingsman
Serveur au Wayne's
Lun 10 Oct 2016 - 14:06

Tu es validé !

Cte fiche qui donne faim quoi.
J'adore Charly, il a une mentalité vraiment intéressante et justifiée, de part son histoire et son vécu, et j'adore ça, c'est vraiment chouette et intéressant. Je me dis que rencontrer Charly et KKK peut être drôle haha. Enfin, dans tous les cas, t'es validé, et t'écris bien aussi, vous écrivez tous bien là j'vais rendre mon tablier. N'hésite pas à me MP si tu veux qu'on te crée un commerce en ville ou autre. ;)
Je vais créer son rang dans la journée !

Félicitations tu es à présent validé, tu peux librement poster tes rps. Pour ton information, n'oublie pas d'aller recenser ton avatar, tu peux aussi aller créer ta fiche de liens.

Une rumeur te sera bientôt délivrée !
Amuse toi bien parmi nous !
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