| | |  Ven 1 Avr 2016 - 17:44
La prison à vie n'est pas un luxe que Sergey pouvait se permettre d'apprécier. Plus les heures s'écoulaient dans cet endroit sordide, et plus il s'en rendait compte. Il réalisait à quel point cet endroit remplit d'hommes pouvait être aliénant. En leur imposant à chacun la même tenue, ils leurs enlevaient une partie d'eux mêmes, de leur personnalité. Puis, en leur imposant un numéro, c'était leur nom qu'ils leurs enlevaient. Ajoutez à ça un état des lieux assez douteux, et une absence totale d'espace privé et vous obtenez un parfait enfer pour une personne telle que l'ancien médecin. Malheureusement pour lui, Sergey avait tendance à faire tache dans cet univers carcéral. Trop soigné, trop propre, trop maniéré. Le dos droit, la culture et le sourire de circonstances ne sont pas des armes à privilégier dans un tel endroit, il ne lui fallu pas longtemps pour s'en rendre compte. Ainsi, il allait devoir s'adapter, trouver des allier, ou quoi que se soit qui puisse lui permettre de s'en sortir sans choisir les voies les plus dérangeantes. Pour cela, l'étape la plus évidente et pourtant la moins facile à ses yeux était de le se lier « d'amitié » avec son camarade de cellule, Kyle Ederman. Contrairement à lui, la prison allait comme un gant à Kyle qui avait su comment s'intégrer dès les premiers jours. Il avait pour cela choisit une voix que Sergey n'était pour le moment pas prêt à emprunter au vu de ses problèmes d'intégrations et de son désir -pour le moment du moins- d'éviter les conflits. Jusque là, l'ancien médecin avait eut tendance à l'éviter au possible, n'appréciant tout simplement pas de devoir partager son espace vital avec quelqu'un. Cependant, il devrait se rendre à l'évidence : éviter un tel homme n'était pas la bonne solution, il devait s'en faire un ami. Ou au moins essayer.
Il voulait attendre un moment où ils pourraient parler, sans avoir la pression du groupe dans lequel s'était intégré son camarade de chambre. Alors, il l'avait tout simplement attendu dans sa cellule à une heure où il espérait pouvoir le trouver. Sergey avait tout de même passé quelques temps à observer ses allées et venues, peut-être dans un soucis d'en savoir un peu plus sur cet homme qui partageait désormais son espace vital. Lorsqu'il le vit arriver, il s'approcha un peu pour l'aborder.
-Excusez moi, Monsieur Ederman ? Est ce que je peux vous parlez deux minutes ?
L'ancien médecin ne réalisa qu'après coup que le vouvoyement et le Monsieur était peut-être de trop. Hum.. A voir comment son vis à vis y réagirait, mais il songea qu'il devrait sans doute changer sa manière de parler. Ce serait sans doute un bon départ pour son intégration.
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| | | | | Sam 2 Avr 2016 - 8:52 La prison. Il connaissait. De nom, de rumeur, d’expériences. Il a des souvenirs de tortures, de captures, de bourreaux.
Kyle est là depuis un petit moment maintenant. Il commence à faire son trou dans ce trou de merde. Il a su repéré les gangs et les têtes fortes. Su se mettre en avant vis-à-vis du chef des Othala’s Blood. Parfait. C’était exactement ce qu’il souhaitait. Ainsi, déjà, on ne le voyait plus comme le petit bleu qui vient d’arriver. Et c’est plus facile pour se procurer ce dont il a besoin. Les clopes, entre autre. Et un peu plus de confort. C’est dingue comme c’est facile de se procurer des substances illicites dans un milieu carcéral ! Il suffit juste de savoir à qui demander ce service. Et d’avoir de l’argent ou autre service en échange. En gros, assez facile chez le tueur de flic.
Et puis, la confiance gagnée, certains sont plus bavards que d’autres.
La journée se termine, il a fumer, fait du sport, trainer avec son nouveau gang, fait quelques frayeurs à des petites frappes qui croient pouvoir lui marcher sur les pieds et s’est même amusé au dépend d’un aliéné. Il était mignon ce petit con de perdre pieds juste pour une histoire de voix. Pauvre con, il ne survivra jamais longtemps entre ces murs. Kyle lui donnait tout au plus 6 mois avant que quelqu’un mette fin à ses jours ou que ce soit lui-même qui fasse ce dernier geste.
Il rentre dans la cellule, jetant un regard circulaire rapide par habitude. Est-ce que tout est bien à sa place ? Rien n’avait changé ?
Non, même son copiaule est toujours là. Pffff, le bourgeois de service.
Ils ont à peine échangés quelques mots. Mais déjà bien suffisant pour le détenu. Pourquoi s’intéresser à un blondinet de service qui a voulu jouer avec le feu et qui s’est fait pincer par les flics ? Ouais, Kyle n’a pas vraiment d’idée sur la raison de l’incarcération de celui qui s’appelait Sergey. Mais il en a rien à foutre. Juste à l’observer, il a su repérer qu’ils n’étaient pas du même monde. Celui-là non plus ne fera pas long feu… ou deviendra la souffre-douleur d’un type sadique. Ce n’était qu’une question de temps pour lui aussi. Un coup dans la gueule et il était certain qu’il se mettrait à genoux pour pleurer sa mère et promettre de te sucer à vie du moment que tu ne lui faisais pas de mal.
Alors, quand ses pupilles vertes tombent sur le fameux Sergey, elles ne s’arrêtent même pas tandis qu’il s’approche de sa couchette et qu’il va se chercher son savon pour aller prendre sa douche. Enfin, c’était son intention. Mais il est coupé dans ses mouvements par le blondinet qui lui adresse la parole.
Bah alors, t’as une langue ?
Kyle s’arrête et arque un sourcil, indiquant clairement que si il lui accordait du temps, il y avait intérêt à ce que ça vaille le coup. Quant à la politesse et le vouvoiement, il peut se le foutre au cul. C’est bien un truc d’hypocrite qui le fait gerber. Et encore une preuve qu’ils ne sont pas du même monde.
Sans l’ombre d’un sourire, il détaille son vis-à-vis, sans montrer la moindre gêne. L’homme qui vérifie que celui-ci est bien digne de lui parler et de lui faire perdre son temps. Peut-être que bientôt, il lui demanderait d’ouvrir la gueule pour regarder ses dents ?
« Tu veux quoi ? »
Cela dit, il s’écarta sciemment pour aller chercher son putain de savon et se retourne de nouveau pour fixer le détenu.
« Et appelle moi encore une fois monsieur Ederman et je te promets que tu vas hériter d’un surnom pas très agréable ici, chez les autres détenus. C’est Kyle, ok ? »
Temps qu’on ne lui cherchait pas de noises, il était capable de vous écouter.
Alors, de quoi veux me parler un médecin ? |
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