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I don't want no sugar in my coffee ♪

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Mer 18 Nov 2015 - 23:30
Musique, Maestro ♪
▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


« Jared ! MON FILS ! »

Le cri est effroyable de tristesse. La femme évanouit ses larmes dans le cou de son mari. Ils n’ont pas voulu que leurs trois autres enfants assistent au jugement de leur ainé, celui-là même qui jette un regard par-dessus son épaule pour voir ses parents une dernière fois. Son avocat, dans le champ de vision, s’est d’abord confondu en excuses avant de regrouper ses feuilles et ranger maladroitement ses affaires. Il tremble, il est perdu. Jared est désolé pour lui, désolé pour sa famille, pour celle de la victime. De ce côté de la salle, tous le regardent. Ils n’affichent pas le moindre sourire, s’échangeant juste des poignées de mains entre avocats et clients.

« Allez gamin, avance. »

Il aimerait juste, une dernière fois, en se penchant un peu voir ses amis, ses voisins, tout ceux qu’il ne reverra jamais. Mais les hommes en bleu lui saisissent les bras et tout en l’encadrant, le conduisent vers la grande porte située à côté de la barre où il a témoigné quelques jours auparavant. Avant de quitter les lieux, il entend encore le juge taper du marteau pour rappeler la salle à l’ordre. Puis il croise le regard du vieil homme en toge qui, désolé de son sort secoue la tête de droite à gauche, chassant ce coupable de son esprit. Sans doute espère-t-il que ses enfants n’auront jamais à vivre cela.
Le bruit des portes qui se referment en étouffant les voix ne parvient guère à le sortir de son état second. Le grand brun ne revient toujours pas de ce qui lui arrive. Ses pas le portent inconsciemment tandis qu’il se fait guider par des hommes sans visage - du moins ne prend-il pas le temps d’y porter la moindre attention - durant un temps infini. Il ne pourrait décrire le parcours suivi ; les haltes nombreuses pour récupérer ses affaires, les papiers nécessaires au transfert immédiat, le changement de menottes, l’ajout de ceux à ses chevilles et de la chaine reliant la première paire à la seconde.


« Eh, attendez. On vous apporte le dernier pour aujourd’hui. Jared John Bloom, pour Lancaster. »

Les gardiens du palais de justice s’adressent au conducteur de l’autobus où sont parqués les détenus déjà jugés qui attendent leur transfert. Certains dorment, d’autres se rongent nerveusement les ongles : on peut aisément reconnaître ceux qui en sont à leur première peine et ceux qui ne les comptent plus. Le cliquètement des chaines aux poignets de Jared n’éveille pas la plupart de ceux qui ronflent lourdement, par contre ils attirent les regards de quelques curieux. Ils observent et détaillent scrupuleusement celui qui n’a même pas conscience de leur présence à ses côtés. Ses yeux vides coulent par la fenêtre sans qu’on ait l’impression qu’il regarde quoique ce soit.
Durant tout le trajet, ses pupilles resteront fixes, ses lèvres scellées, ses mâchoires serrées.


▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬

« Et voilà, encore une de plus en moins, comme on dit, hein ! Retour à la…Bordel de foutre dieu ! Qu’est-ce que tu fous encore dans le bus toi ?! »

Le grondement guttural du conducteur me fait sursauter. Ses grosses mains posées sur le volant du bus, il se retourne après m’avoir sans doute repéré dans le rétroviseur. Il a l’air hagard : moi aussi. Où sont les autres ?

« Mais bon sang… »

Avant que j’aie pu dire le moindre mot, il se précipite dehors et hèle un membre du personnel pénitencier. Les grilles de la prison se sont déjà refermées, les nouveaux détenus en gris se démarquent des anciens, en orange. Il y a des groupes formés, des visages peu aimables qui déshabillent presque les nouveaux avec un air malsain.
Le gardien et le conducteur discutent à voix basse et puis, de là où je suis, dans le bus, j’aurai du mal à les entendre même s’ils criaient. Par contre, la porte est ouverte. Je pourrais peut-être…Les menottes se rappellent douloureusement à ma mémoire quand j’essaie de me lever dans un cliquetis pénible. J’ai le temps d’esquisser à peine quelques mouvements pour rejoindre l’avant du bus et m’asseoir aux premiers sièges que le conducteur est de retour.

« C’est trop tard pour toi, t’as d’la veine petit !
- Je ne vais pas en prison ?
- Bien sûr que si mon grand. Mais tu vas passer par l’entrée. Ils ne peuvent pas courir le risque de rouvrir le portail pour un seul détenu. »

Je n’ai pas l’occasion d’avoir le moindre espoir que le bus redémarre déjà. Je ne me souviens même pas du trajet. Peut-être que j’ai dormi, je ne sais plus. Le trajet à lente allure est rapide : en quelques instants, nous arrivons déjà à l’entrée du pénitencier et on me descend de là sans prendre de mesures drastiques de sécurité. On ne peut pas dire que je sois un détenu violent, sans doute le savent-ils. Quoique arriver en dernier, comme ça, ne va sans doute pas m’offrir toute la sympathie des gardiens…

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬

A nouveau plongé dans ses pensées, le jeune homme ignore les râles d’ennuis du conducteur. Il ne s’étonne pas qu’on le tire violemment de son siège, ni qu’on le pousse hors de l’autobus, dehors, là où l’air frais du début de soirée le fait frissonner.

« Il a de la chance, une cellule rien que pour lui. Quoique, il va pas se faire que des amis, lui…»

Le personnel d’accueil lui remet les quelques effets dont il aura besoin, en vrac, comme ça, dans ses mains encore menottées. Le conducteur peut enfin terminer son service et quitter l’endroit sans un quelconque signe à l’égard de Jared, ce qui n’a rien de surprenant. Puis seulement, ce dernier passe de mains en mains, de bras en bras, on le pousse d’une pièce à l’autre sans ménagement, sans un mot outre les quelques paroles que s’adressent les gardiens et le personnel de la prison, vérifiant l’identité du détenu qui ne répond que par vagues signes de tête.

Ses poignets et chevilles libérés, son corps fouillé, la grille refermée, le voilà dans les couloirs, seul, alors que les voix lointaines des détenus le rappellent vaguement à la raison. C’est ça, ou le fait qu’il ait cruellement envie de se masser les bras endoloris
.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬

Cellule treize. Je crois que c’est ce qu’ils ont dit. Ce que j’ai vaguement entendu. Bon sang, je suis complètement paumé et perdu. J’en viens à passer encore et encore la main dans mes cheveux, comme si je pouvais toucher mon cerveau et le secouer un peu pour qu’il se réveille. Je suis embrumé, ailleurs et je sais pourquoi. Enfin, outre le fait que je sois en prison, bien sûr, aha…Il me faudrait un café.

« M’eh. Désolé de vous déranger, vous sauriez, par hasard, où se trouve la cellule…Treize ? »

Les regards qui se posent sur moi ont tôt fait de se désintéresser de ma personne.
Je crois que je vais devoir me débrouiller seul…
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Malcolm Moore
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Malcolm Moore
Aliéné
Jeu 19 Nov 2015 - 10:25
Souvent, Malcolm s'était plaint de ses cinquante-deux kilogrammes.

Aujourd'hui, il les bénissait.

Finalement, il y avait beaucoup d'avantages à ses cinquante-deux kilos : il pouvait se glisser un peu partout, se tordre dans tous les sens, être agile, mais surtout rapide. RAPIDE. Un point important dans ce qu'il se passait. Il n'espérait pas gagner une quelconque course ; loin de là, mais il comptait faire suer ses adversaires avant qu'ils ne l'attrapent. Même s'il était rapide, Malcolm n'avait jamais été très bon en sport, il avait conscience que face à des gorilles de deux mètres, il ne pourrait rien faire de plus. Peut-être se cacher ? Le souci, c'était qu'il ne connaissait pas très bien la prison, et qu'il n'avait pas la moindre idée d'où il allait. Ce qu'il savait, c'était que s'il se faisait attraper, il allait souffrir sa race.

Ses chaussures glissaient sur le sol, en produisant une sorte de couinement, un peu comme les courses dans un gymnase. Le garçon essayait de se concentrer sur ce bruit, plutôt que sur les ordres des deux gardiens derrière lui. Enfin... « Ordres », c'était relatif. Le pire dans tout ça ? C'était que Malcolm ne savait pas pourquoi ces deux types le coursaient, et qu'au lieu de s'arrêter et d'expliquer la situation, il descendait les escaliers aussi vite qu'il pouvait. La parfaite réaction du mec qui n'a rien à se reprocher. Il était blanc comme un linge, mais pas immaculé de crime. Du moins dans la tête des deux autres, lui, il considérait n'avoir rien fait de mal. Il était innocent, même dans les seize meurtres qu'il avait commis ; il était innocent.

Le garçon tourna la tête derrière lui, voyant ses chasseurs accélérer la cadence. Malheureusement, il arrivait déjà à bout de ses forces ; il savait piquer de sacré sprint, mais il avait autant d'endurance qu'une grand-mère. Et encore ! La grand-mère était une championne à côté de lui. Pourtant, son cerveau commandait à ses jambes de ne pas s'arrêter, à aucun moment, si bien qu'il avait le souffle court et des vertiges. Il se rappela de cette fameuse fois, où pour montrer à son professeur de sport qu'il pouvait avoir autant d'endurance que les autres, il avait forcé sur la corde ; il avait fini par vomir. Ici, il pressentait que ça allait arriver d'un moment à l'autre, ne serait-ce parce qu'il entendait une sorte de bourdonnement dans son oreille droite.

Plus Malcolm réfléchissait, plus il se demandait ce qui avait merdé. De plus, si Liam apprenait qu'il avait été chopé pour une quelconque connerie, il pouvait dire adieu à l'appareil photo. Il essayait de faire le lien entre l'évènement précédent, et celui-ci, mais rien à faire ! Pour lui, il était innocent, et tout n'était qu'une question de malentendu. D'abord, il avait fallu qu'il tombe sur deux grands types dans les douches ; heureusement, il ne s'était rien passé hormis des menaces, et des moqueries sur son physique. Il les avait surpris en train de fumer des joints, et à part se faire coller au mur, il n'avait rien subi de grave. Ah si... leur haleine puante sur lui, juste après avoir terminé sa douche. Il avait bafouillé qu'il ne dirait rien, encadré par ces deux brutes, qui avaient compris que non, il ne dirait rien, que pour ça, il fallait d'abord qu'il arrive à aligner deux mots sans bafouiller. Mais comme Malcolm ne vivait pas dans un monde de bisounours, ils lui avaient promis d'éclater à l'aiguille — s'il le fallait — tous ses boutons d'acné, s'ils apprenaient qu'il avait baragouiné la vérité.

C'était le signal d'une journée qui commençait bien, n'est-ce pas ?

La suite... c'était là que ça avait merdé. En sortant, tout aurait bien pu se passer, il aurait pu retourner à une vie normale, si un gardien n'avait pas senti son odeur de sueur mélangée à celle du cannabis. Malcolm avait souhaité obtempérer, mais la menace des deux autres détenus, et les deux mots « fouilles corporelles »... avaient suffi à le faire détaler comme un lapin. Il ne voulait pas (re)vivre une expérience aussi humiliante, surtout devant d'autres types — détenus ou gardiens —, et dès que l'homme s'était rapproché en lui demandant (ordonnant) de mettre les mains sur le mur, Malcolm trouva que prendre la fuite était la meilleure idée du siècle.

Tout ça pour dire que Malcolm était arrivé devant un nouveau — il avait le même air paumé que lui —, mais qu'il avait à peine eu le temps de l'entendre demander où était « la cellule numéro treize » qu'il lui rentra dedans. Il avait essayé de ralentir ou de s'arrêter, mais ses chaussures couinèrent sur le sol, et il le percuté violemment. Dans la confusion la plus totale, Malcolm sentit son coude rentrer dans le sol, et faire un « crac » très désagréable à entendre.


« Aïe ! »

Oui « aïe » pour exprimer « putainkeskequeçafaitunmaldechien ». Maintenant, il était foutu.
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Ven 20 Nov 2015 - 14:32
En stationnant, il inspire la dernière dose de tabac empoisonné de sa matinée. Cet homme quitte sa voiture et écrase de sa semelle le mégot au sol. L’air de novembre est plus chaud que l’année dernière. Le vent fait trembler les dernières feuilles tordues aux branches. Bientôt, elles seront toutes mortes et allongées sous le linceul neigeux. D’autres partagent un sort similaire, les résidents de BTC. Cette prison dont l’homme s’approche, les mains dans les poches, pendant que sa veste claque sur ses côtes.
Habitué par des années, il prend la direction de l’entrée. Sa sale tête connue dans le système ne l’empêche pas de devoir présenter sa carte d’identité et de laisser ses armes personnelles au premier poste de sécurité. Derrière la vitre par balle, c’est les gars de nuit qui finissent le travail qui lui apprennent que le débarquement de détenus est en train de se finir.

Caleb rejoint le vestiaire, l’odeur des dizaines de gel de douche différent et de sueur l’accueil. Après avoir avalé quelques cachets qui l’aideront à tenir debout pour la journée et revêt son uniforme. Quittant la pièce, un képi sur la tête, il entend déjà qu’il y a de l’agitation dans sa prison. Il écoute l’appel, il s’agit d’un petit aliéné du nom de Moore, qui cavale. Appelant immédiatement les agents de surveillance aux caméras, il s’informe de la position et de la direction dont prend ce dernier. Coup du sort, il n’est pas loin d’ici.

Oubliant le café sacré du début de journée, il se dirige vers le dit lieu, ses pas résonnent en régulier dans le couloir. Il a l’impression d’entendre un rythme cardiaque métallique, aucune accélération, une routine rapide. Son souffle se stabilise rapidement pendant cette course. Il passe devant les bureaux et quitte la partie « personnelle uniquement », entendant les portes enclencher automatiquement la serrure derrière chacun de ses passages. Maintenant enfermé chez les criminels, il passe en courant à côté d’un couple de professionnel penché sur un dossier. Voir les gardes courir n’est pas chose rare ici.

Attaché au niveau de son épaule, son talki walki grésille une seconde avant de l’aviser d’une nouvelle direction prise par le fou.
Moore est l’exemple classique du mec qu’on ne prend pas au sérieux. Ayant autant de capacité d’intimidation qu’une quenouille dans un pré, il en a sans doute aussi le poids. Néanmoins, cette plante décharnée est un meurtrier multirécidiviste. Si s’était un détenu qui courrait, on pourrait présumer de la raison, mais il s’agit d’un aliéné… Qui sait ce qui se passe dans sa tête à ce moment ?

À peine va-t-il tourner le coude du couloir, qu’un fort bruit mat se fait entendre. Ce genre de son est bien connu dans le milieu carcéral : un choc de corps. Il arrive dans le corridor pour voir un spectacle typique : Caleb ne se souvient pas de détenus particulièrement dangereux qui devaient arriver aujourd’hui, il n’y avait que de la viande à battre : L’un est tellement roux que cela ne devrait pas être légal et est évidemment l’aliéné en cavale. Ce dernier semble encore plus blanc que d’habitude, au sol et pour l’instant ne semble pas sur le point de reprendre sa course. L’autre… habillé en détenu est une nouvelle tête ici. Caleb ne se souvient pas de détenus particulièrement dangereux qui devaient arriver aujourd’hui, il n’y avait que de la viande à battre : des drogués, des tueurs de petites filles et des alcooliques violents.

S’approchant, bloquant toute fuite dans le corridor, Caleb voit que les membres du personnel qui se trouvait dans le corridor quittent pour ne laisser qu’en trois. Il ne les retient pas, préférant gérer à sa manière les fuyards.
Alors débarque finalement les deux gardes qui courraient après Moore ! Leur souffle est rapide, mais on peut aisément voir qu’ils n’en étaient pas à bout. Moins rapide que le détenu, mais assurément plus endurant, les agents de sécurité bloquent la seconde et dernière sortie du corridor. L’étau se referme sur l’aliéné connu et la nouvelle chaire fraiche.

Posant une main sur sa ceinture, Caleb peut sentir contre son pouce le teaser et contre son auriculaire la paire de menottes.

« Qu’est-ce qui se passe ici?»
« Moore… Moore à p’tête de la beuh sur lui. Il a filé quand on a voulu lui parler»

Donc on suppose que Moore prend des joints ? C’est nouveau, mais possible… les Prides font beaucoup avec cette marchandise-là. Les trois hommes habillés du même uniforme s’avancent avec confiance des deux prisonniers.
Le chef des matons s’adresse à celui avec un visage inconnu au bataillon. Sa voix est calme, mais nullement chaleureuse. L’habitude de donner des ordres et de manquer de patience s’entend autant que son accent venu de l’autre côté des terres.

« Toi, t’es qui? »

Gardant les deux hommes en visuel, il lève un regard vers ses gars pour leur indiquer de cesser d’approcher. Ils sont maintenant à 2 mètres des détenus. Si l’un d’eux décidait de jouer l’arrogant ou le malin, il finirait sans aucun doute en bas, dans la salle d’interrogatoire.
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Ven 20 Nov 2015 - 16:43
Je jouais au football américain, il y a encore quelques mois. Je crois que c’est mon meilleur ami qui m’a dit « Evite à tout prix de te faire plaquer par un autre détenu. Souvent, ils ont de faux couteaux faits avec des lames de rasoirs et des manches de brosses à dents fondues, et ils vont essayer de te poignarder avec de cette façon en faisant croire à une bousculade ». Le fait de me donner cette information l’avait rassuré, comme s’il sentait qu’à présent, je serais sur mes gardes et que je ne craindrais rien grâce à lui. Je l’ai évidemment remercié pour cette astuce qui me serait très certainement utile. Mais depuis, je regarde ma brosse à dents sous un nouvel angle, je dois l’avouer. En vrai, il m’a fait davantage flipper, mais c’est pas grave. Ça partait d’une bonne intention de sa part.

Néanmoins, je n’avais jamais songé devoir mettre ce conseil en application. C’est le bruit qu’il faisait en courant qui m’a fait jeter un coup d’œil vers cette furie rousse. Il était déjà bien trop tard pour éviter un tel plaquage, pas de chance pour moi. Cela n’empêche que j’avais le choix de me prendre ce type violemment dans la couenne et courir le risque de mourir par plusieurs coups de couteau, ou…Ou alors, faire ce que le coach m’avait appris, à savoir : lancer le ballon pour le préserver dans ton équipe, puis esquisser un pas de côté et appuyer tes mains sur le dos du plaqueur quand il plonge en avant, pour le pousser vers le bas et ainsi doubler la douleur de l’impact au sol.

L’instinct sportif peut parfois vous sauver la vie.
Mon ballon se dévoila être en fait mes effets personnels. Au milieu du couloir, ma brosse à dent, ma nouvelle tenue orangée, mes draps et taies d’oreillers se mirent à voltiger dans les airs tandis qu’une partie de mon flanc se faisait happer férocement par le coup brutal de mon adversaire. Mais je ne tombais pas, m’appliquant à l’envoyer rejoindre, seul, le sol de la prison.

Oh, merde !

Ça, c’est ce qui vient après l’instinct de sportif.
Le petit truc qui m’a percuté, c’est un jeune gars, tout jeune, rouquin. A aucun moment il n’aurait eu l’audace de plaquer un gaillard comme moi, ou alors pas sans préparer son élan depuis l’autre bout de la prison. Ma superbe esquive de gros égoïste lui a peut-être cassé quelque-chose. Si j’avais intercepté sa course, j’aurais sans doute un peu mal au dos à l’heure qu’il est, mais le petit n’aurait rien. Juste un poil déboussolé par la chute en douceur à laquelle il ne se serait pas attendu. Bon. J’aurais peut-être, aussi, une lame de rasoir enfoncée dans la chair, mais ça au final, c’est un détail.

Par chance, mes mains n’ont jamais vraiment quitté son dos, le suivant dans la chute alors que je m’accroupissais à ses côtés, déjà prêt à le relever. Quel con je suis, parfois, merde. Si ça se trouve, je lui ai fait super mal. Il a l’air d’avoir super mal. Oh putain, il a super mal !

« Désolé petit ! Rien de cassé ?
- Aïe ! »

Un genou au sol, je relève mes mains. Je passe déjà pour un connard à envoyer des gens au tapis avant même de connaître leur nom, alors je vais éviter d’être pris pour un violeur d’ado…Ado ? Nan, il doit avoir à peine quelques mois de moins que moi, quand j’y pense.
J’ai pas vraiment le temps d’y réfléchir, malheureusement. Le son sec des pas de gardiens se rapproche.

« Tu peux te relever ? Tu veux un coup d’main ? »

Je réalise un peu tard que j’ai chuchoté. Ça aussi, mon meilleur ami m’avait dit d’éviter. « Ça fait croire que tu prépares un mauvais coup ». Bon sang Jared, je sais que t’as un peu la tête ailleurs, mais là, tu passes vraiment pour le plus grand con d’Amérique. Là encore, je suis à deux doigts de prouver ma stupidité en répondant moi-même à la question du gardien qui vient de débarquer. J’ai pas le temps de dire « Je… » que les autres gardes répondent à ma place. Ça vaut mieux. J’ai pas l’air tout à fait innocent, accroupi, les deux mains à une dizaine de centimètres du dos du rouquin.
Maintenant, la question se pose : Est-ce que je me redresse, ce qui leur procurerait très certainement l’envie de me tabasser et me foutre au cachot pendant un an pour éviter qu’un grand gars comme moi ne les emmerde à nouveau…Ou bien, je reste accroupis et passe pour le gars le moins poli du coin. Ça se fait de serrer la main à un garde pour se présenter ? Merde. Nan, je crois pas.

« Je m’appelle Jared John Bloom. J’suis nouveau, je viens d’arriver. »

J’ai opté pour la solution où je me trouvais beaucoup plus bas que tous les gardiens, ce qui n’aurait pas été le cas si je m’étais redressé. Quoique celui qui parle doit faire approximativement ma taille. Je l’ai regardé dans les yeux pour lui répondre, mais j’aurai sans doute mieux fait de m’abstenir, alors je rabats mon attention sur le petit gars au sol. Des joints ? C’est vrai qu’il sent un peu la bheu. Il a les pupilles rétractées, cela dit. Et pas les yeux rouges. S’il en a sur lui, il n’en fume peut-être pas pour autant. Et c’est rare qu’un dealer fume en compagnie de ses clients.
Il a l’air un peu paniqué, dans tous les cas. En plus de lui avoir peut-être brisé un os, je l’ai arrêté dans sa fuite. Merde…Je fuis son regard, bien plus désolé pour lui que pour moi-même, mais toujours prêt à l’aider à se relever.


Ma brosse à dent me fait de l’œil, là-bas plus loin, au pied d’un mur.
Belle entrée en prison, Jared…
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Malcolm Moore
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Malcolm Moore
Aliéné
Ven 20 Nov 2015 - 17:48
Petit... petit ?

Malcolm aurait pu se sentir vexé pour le coup, vraiment vexé. Mais il n'avait pas assez de personnalité pour contrarier un type faisant une tête de plus que lui, et la douleur dans son coude était tellement atroce que son esprit se concentra dessus. Il sentit des fourmillements partir de son coude, et paralyser son bras ; il ne savait pas exactement où il avait mal, si c'était réellement dans le coude, ou dans l'épaule, ou même dans les deux. Il lui fallut plusieurs secondes pour relier sa chute, au grand type qui le touchait, et aux gardiens qui avaient fini par le rattraper. Leurs voix tonnèrent d'ailleurs, derrière lui, couvrant celle du nouveau venu. Malcolm grimaça, putain... il était dans la merde. Mais genre... il n'aurait pas pu s'y enfouir plus profondément ; il avait littéralement plongé dans un tas de merde, duquel il peinerait à s'extirper. Il alla hocher la tête pour affirmer à Jared qu'il allait bien, mais la douleur lui arracha une plainte qu'il étouffa entre ses dents. Non, ça n'allait pas.

Franchement, le garçon ne savait pas s'il avait la force de se relever, ou si c'était une bonne chose. Il sentit une goutte de sueur glisser de sa nuque jusque dans le creux de ses épaules. Limite, il aurait préféré qu'on l'accuse d'avoir volé une culotte, plutôt que de la drogue ; la culotte lui aurait évité la fouille corporelle. Maintenant, il allait devoir subir ça. Malcolm se redressa, mais il ne se releva pas totalement. Sans regarder Caleb et les autres gardiens, il massa son bras en fixant le sol. Ouais, le sol. Un sol un peu sale, avec des traces de chaussures, et de la poussière. Il se découvrait une véritable passion dans la contemplation du sol. Avec un peu de chance, il pourrait fusionner avec et se faire oublier ? Comme dans X-men ? Non... ça ne collait pas. S'il avait eu des super pouvoirs, il ne se serait pas retrouvé en taule. Malcolm commença à mordiller ses lèvres.

Putain... putain... putain...

Et putain.


« Je... en fait... c'est... c'pas... ce que... vous croyez... M'sieur. »

Malcolm n'osait toujours pas regarder qui que ce soit, ses yeux restaient fixés sur le sol, mais c'était bien à Caleb qu'il s'adressait. Sa voix passait au-dessus des autres. Il parvint à relever un peu la tête, afin de voir s'il ne pouvait pas s'enfuir, mais toutes les sorties étaient bloquées. Et... il ne se sentait pas d'attaque à foncer sur quelqu'un d'autre. Déjà parce qu'il venait de le faire, et qu'on s'y attendrait sans doute, mais parce que son bras pulsait. Il le sentait à travers sa main, qu'il serrait de plus en plus fermement sur son membre blessé, afin de calmer la douleur, et surtout pour se rattraper à quelque chose. Il tremblait, il avait peur, il rougissait de gêne face à Jared — parce qu'il l'avait percuté avec autant de délicatesse qu'un camion sur un troupeau de vaches —, et il blêmissait dès que ses yeux rencontraient les jambes de Caleb. Il songea que son pantalon avait un pli. Information capitale dans la situation où il se trouvait, peut-être parviendrait-il à détourner l'attention du gardien sur autre chose ? Non...


« Je... j'ai... j'ai rien sur moi, promis ! »

Si l'on oubliait les taches de rousseur, la poussière, et l'acné. Malcolm essayait de les convaincre de sa bonne foi d'une voix enrouée, mais la petite voix dans sa tête lui disait que c'était parfaitement utile. Il valait mieux collaborer... mais collaborer avec les gardiens, ou les deux mecs dans les douches qui l'avaient menacé ? Il ne savait pas ce qui était le plus dangereux. Un tazer, des menottes ? Dans le pire des cas, il se prendrait des remontrances, et sera puni de repas... enfin, il l'espérait. Sinon, il ne donnait pas cher de sa peau si les deux apprenaient qu'il les avait « vendus ». En réalité, tout dépendait de la façon dont il préférait mourir : à coups de poing ou de matraques ? Le choix était difficile.

« J... je... j'ai rien fumé... et j'ai rien sur moi... c'est... »

Malcolm cherchait d'un regard désespéré une solution, chez Jared d'abord, mais... même s'il préférait l'accuser, il n'avait rien pour lui redonner sa merde. Concrètement, on l'avait vu le percuter de plein fouet ; personne ne le croirait si c'était lui qu'il accusait de transporter de la drogue. Malcolm ne bougeait pas, ses expressions se mélangeaient à la peur et la douleur. Et le pire ? C'était que ses mains étaient moites, terriblement moites, il les essuya nerveusement sur son pantalon.
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Ven 20 Nov 2015 - 21:40

Dans le hall d’entrer de la prison, à quelques mètres du dernier poste de sécurité et en plein couloir, les trois agents de sécurité encadre deux jeunes prisonniers. Devant eux, un détenu de bonne taille et solidement bâti est penché sur un roux gringalet. Ça ne ressemble en rien à une bataille, le brun à la tête d’un mec qui va se faire dévorer ici. Il n’a pas l’air dangereux. Il semble presque désolé que l’autre se soit étampé au sol… L’autre, il s’agit d’un aliéné en bonne santé qui tremble de peur ou d’épuisement. Caleb ne saurait le dire.

La main sur sa ceinture, il ouvre le dialogue avec les autres gardes. Ces derniers ne lui parlent que de Moore… Et lui apprennent que le gamin pourrait avoir ou avoir eu de la drogue sur lui. C’est chose si courante qu’elle est possible et attire son attention.
Pourtant, rien n’a été dit sur celui au visage inconnu. Le maton vient alors le questionner. La réponse ne se fait pas attendre. Jared Bloom. Ce nom lui éveille la mémoire, des souvenirs de lignes lues dans un résumé de dossier remontent à son esprit. Il s’agissait d’un gamin qui en avait tué un autre. Un de plus de condamnés à vie, un de plus qui encrassait le système. Ce nouvel adulte lui a parlé en le regardant droit dans les yeux, s’était un bon point pour lui. Certes, certains gardiens prendraient mal cette confrontation, mais ce n’est pas le cas de l’homme de la Louisiane qui détourne alors son attention.

Moore a repris la priorité dans l’esprit du gardien qui le voit se tenir le coude et le serrer contre lui. Imaginant que ce n’était dû qu’à sa nervosité maladive, le gardien n’y prête pas attention. C’est qu’ainsi que le rouquin commence à s’exprimer tout en longueur et en bégaiement.
Après la première tentative de Moore pour s’exprimer, le garde redresse son regard vers ses collègues dans l’espoir que ceux-ci lui expliquent plus rapidement. S’était sans prendre en compte qu’il s’agit de pnj et donc qu’ils restent debout sans rien faire.

Il laisse aller les paroles de l’aliéné. Rapidement, Caleb n’a pas la patience d’écouter un nouveau discourt de « ce n’est pas ma faute », en entendant une dizaine de différents par jours depuis des années. Sa voix, calme et sans sympathie, va s’adresser directement au jeune homme le regard accroché par la beauté poussiéreuse du plancher.

« Bon, j’ai compris, arrête de parler. Vous deux… »

Pouvant sans aucun doute paraitre rustre et sans douceur. Il va pour continuer sa phrase, s’adressant à ses collègues tout en pointant le dénommé Jared Bloom du doigt, se fait couper la parole par son talki walki. Une voix masculine d’un fumeur dans la cinquantaine se fait entendre après un -bip- suraiguë et de courte durée

« Deux hommes pour escorter Monsieur Eustache Perez. »

Comme ils sont dans l’entrée de la prison, l’évidence apparaît aux trois membres du personnel. La main de Caleb retombe, cessant de pointer vers le détenu à bonne carrure. Sa main revenant se poser sur sa ceinture comme si de rien n’était. Au lieu, c’est d’un signe léger de la tête qu’il les invite à partir.

« Allez-y »

Jared Bloom, Malcolm Moore et Caleb se feront abandonner par les deux autres gardes qui se dirigent vers le secrétariat. D’eux, on ne peut maintenant qu’entendre le bruit de leur pas et le bruit de leur communication lorsqu’ils signalent qu’ils s’occupent de la demande.
Ainsi, Caleb se retrouve avec ces meurtriers qu’il doit ramener dans la zone des criminels avec les autres tueurs du dimanche.

« Tous les deux, vous n’êtes pas supposé être ici. Bloom ramassez-moi vos choses immédiatement. Moore, levez-vous et vous restez près de moi. »

Pour l’instant, Caleb ne parle pas de fouille au corps ou de punition. Il a trouvé les deux jeunes ensembles dans un lieu où ils ne devraient pas se trouver sans permission. Néanmoins, ne pas en parler et ne pas avoir l’intention de le faire est deux choses complètement différentes. Il va attendre que les deux se lève. Surveillant que Moore ne fuit pas encore une fois comme une poule pas de tête et que le nouveau reste ce qu’il montre : inoffensif.
Renvoyer des collègues, alors qu’il ne connaît pas un des deux détenus peut avoir été une décision risquée de la part du gardien.

Si Malcolm reste figé au sol, le gardien va lui donner un -coup de main-. Il lui tirera sur les épaules et le bras pour le remettre debout. Ses gestes sont portés vers le pragmatisme et non le sadisme. Pour ce qui est du petit bordel que représente les objets appartenant au nouveau détenu, Jared sera obligé de les garder. On ne fait pas d’échange de brosse à dents… Il devra en parler à son conseiller s’il en veut une autre. Dans le cas où Jared quitte en oubliant un de ses effets, le garde lui signalera.


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Lun 23 Nov 2015 - 20:41
J’ai l’impression d’avoir marché sur la queue d’un petit chien. Dis comme ça, c’est un peu perturbant, mais vraiment, à voir ce gamin allongé au sol à gémir de douleur, c’est ce qui me vient en premier à l’esprit. Non content d’être particulièrement paumé, de passer pour une horrible ordure dès mes premières minutes en prison, j’ai aussi un vague sentiment de culpabilité qui me pousse à serrer les mâchoires. J’espère ne pas lui avoir pété le bras, sincèrement.
Ça doit pas être passé loin, malgré tout. La douleur le fait bégayer.
Pendant une brève seconde, je suis trop occupé à songer à la souffrance que doit ressentir le gamin pour porter attention au doigt tendu vers moi. Pourtant, comme une épée de Damoclès, il finit par attirer mon regard.

Ça, c’est pas bon. Je suis à deux doigts de me dire qu’on peut aller en prison pour ce genre de conneries. Mais ça va. Enfin, ça va : Je suis déjà en prison, quoi. C’est pas comme si je risquais plus que la perpétuité. C’est ignoble comme pensée, j’espère que ça va pas me faire devenir petit à petit un vrai connard. Quand même, c’est pas poli de montrer du doigt, ses parents auraient dû le lui apprendre et…

Le fil conducteur de mes sombres idées se coupe net lorsque le talkie-walkie se fait entendre. Ils arrivent vraiment à comprendre ce que les gens marmonnent là-dedans ? Enfin, peu importe. Ce court échange entre les gardiens m’intéresse moins que mon petit chiot blessé - détenu, détenu blessé.

« Désolé Moore, vraiment.
- …Bloom ramassez-moi vos choses immédiatement. »

Le gardien - c’est le chef de la garde, en fait, je crois bien. Je m’y connais pas vraiment en hiérarchie pénitencière, mais puisqu’il a donné l’ordre aux deux autres de s’éloigner, c’est qu’il doit être mieux gradé. Le chef de la garde donc, s’accapare à nouveau mon attention. C’est comme ça qu’ils doivent faire pour garder l’ordre dans la prison, et il est hors de question de désobéir dès mon premier jour. Pourtant…Ok, c’est pas vraiment de la désobéissance, je vais aller récupérer mes affaires. Mais un petit truc continuer à me tarauder, mais pour une fois, je ressens comme l’obligation de me taire si je ne veux pas empirer la situation. Qui plus est, celui-là n’a vraiment pas l’air commode. Autant les deux autres…Non, en fait. Ça doit faire partie de l’uniforme, la gueule des mauvais jours.
Je me relève donc lentement. J’avais raison de penser que nous faisions la même taille. Mais c’est à peu près le seul point commun entre le gardien et moi-même.

C’est à contrecœur que je m’éloigne de Moore pour réunir mes effets dispersés ça et là, sans trop y penser - quoique, eh, ils fournissent même un petit tube de dentifrice pour les nouveaux. D’abord la brosse à dents, cela dit, avant que quelqu’un ne me la chaparde avec la bonne idée d’en faire un couteau. Est-ce que ça peut être pris comme un mauvais signal par le gardien, ça ? Merde, on m’a rien dit à ce propos. Bon, la taie d’oreiller ensuite, et continuer à essayer de faire bonne figure en se taisant…

« M’sieur, le pe…Moore s’est blessé en me heurtant. Ou en heurtant le sol. Par ma faute, dans les deux cas. »

Les affaires sont rapidement repliées et maintenues sous mon bras, malgré le fait qu’un taulard ait cru bon de me notifier sa sympathie en marchant allégrement sur ma combinaison orange. Si c’est une façon de se faire de nouveau amis, je peux clairement dire que mon nouveau pote chausse du quarante-sept. Grand pied, grande…Chaussure, dit-on dans ma famille.
J’essaie de me détendre en pensant à ces choses futiles, mais ça ne marche pas, pas vraiment. J’ai comme l’impression qu’ils ne savent pas que je viens seulement d’arriver, par la grille en métal derrière moi, que je ne suis pas là volontairement - pas en prison, dans le hall. Mais une explication ne servirait à rien. Le gardien n’a pas l’air d’humeur et je n’aime pas geindre.
Pourtant, les lèvres pincées, debout à côté de Moore, je parais presque calme, sourcils un rien froncés, occupé à détailler l’homme en face de nous. Ce qu’il porte à la ceinture n’a franchement rien pour me rassurer.
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Malcolm Moore
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Malcolm Moore
Aliéné
Lun 23 Nov 2015 - 23:08
Bloom. Moore. Malcolm songea que ça sonnait presque pareil. Et ils n'avaient que ça en commun. Lorsque Jared se releva, le garçon suivit ses longues jambes des yeux, et en fit de même avec le gardien. Il ne s'était jamais considéré petit, toutefois il avait la sensation de se retrouver dans un monde de géant. La voix de Caleb résonnait dans ses oreilles, un ordre tonitruant ; s'il refusait de bouger, même si son coude lui faisait mal, il ne donnait pas cher de sa peau. Il mordilla ses lèvres, en essayant de retenir des gémissements de douleur, mais ses traits seuls suffisaient à le démontrer. La douleur paralysait son bras, il sentait des fourmis grimper dans son coude, et même penser à se lever lui paraissait douloureux. Finalement, dans un dernier effort — Caleb lui faisait réellement peur —, Malcolm s'obligea à se relever. Il grinça des dents, et émit un sifflement, le bras plaqué contre sa poitrine. Il n'osait regarder ni l'un ni l'autre, tant leurs carrures étaient impressionnantes, et qu'il se sentait comme un fétu de paille. Dire qu'il était un gringalet en comparaison était un euphémisme. Un lutin... sans doute. Un lutin roux.

La douleur le faisait délirer. Malcolm s'éloigna de Jared, sans dire un mot, il ignora même son « désolé Moore ». Non pas par méchanceté ou rancune, mais parce qu'il avait la tête un peu ailleurs. Caleb n'irait pas se satisfaire de bredouillement, il allait lui arracher la vérité, quand bien même celle-ci était enfouie au fond de sa gorge. Bon... peut-être était-ce le moment de se décider de la meilleure façon de mourir ; gangbander dans un coin par des mecs de trois fois son poids ? Ou le cerveau grillé par le tazer ? La seconde option était somme toute plus alléchante. Malcolm avança vers Caleb, son regard refusait toujours de regarder Caleb ou Jared. Décidément, le sol était la plus belle chose à contempler au monde. Malcolm émit d'une petite voix enrouée :


« Je... j... j'ai rien sur moi. »

Mais même lui, il trouvait que ça manquait d'implication. Il était le pire acteur de la planète ; il était tellement mauvais qu'on pourrait lui décerner le prix « pire comédien de tout le temps » juste en voyant sa tête. Malcolm massa son bras, l'air rêveur et déprimé. Il avait beau retourner le problème dans tous les sens, il ne trouvait pas la moindre solution. Accuser Jared ? Ça lui apprendrait à faire une tête de plus que lui, et à avoir l'air gentil... mais Malcolm n'avait pas d'imagination. Pourtant, il avait été élevé avec des filles ; toute son enfance avait été mouvementée par leurs mesquineries, leurs colères, et leurs chantages. Ses soeurs étaient tellement machiavéliques que Satan rougissait de honte devant elles. Il pouvait prétendre qu'il avait mal — c'était le cas —, et... et ensuite ? Il sentait toujours le joint, et il sentait que la poussière en tombant lui piquait les yeux. Il les frotta d'ailleurs, en grimaçant.

« J'suis désolé, j'voulais pas m'enfuir. »

Ouais... ouais... Moore essayait de se justifier du mieux qu'il pouvait, espérant que la punition serait allégée... et avec l'espoir naïf que Caleb en resterait là. Il essuya ses mains moites sur son uniforme gris, observant les affaires éparpillées de Jared. Ouais... un mec pareil dans un endroit pareil, c'était louche. Caleb aurait pu porter l'uniforme à sa place, Malcolm aurait été moins choqué de le voir ici. Il se cacha derrière ses mèches rousses, comme il le faisait dès qu'il se trouvait dans une situation gênante.

Il ne voulait pas s'enfuir ? Ca avait été la première chose qu'il avait faîtes, dès qu'ils avaient compris qu'il avait quelque chose à se reprocher. Malcolm avait toujours des choses à se reprocher. Même quand tout allait bien... parce qu'il avait toujours des idées perverses pour se promener dans son esprit, et le manque de présence féminine rendait ses nerfs à cran. Il lui avait fallu plusieurs jours pour assimiler le fait qu'il finirait par mourir ici. Jared... probablement pas ? Il n'avait pas une tête d'assassin, ou de détraqué sexuel. Malcolm n'avait pas envie de se retrouver seul face à Caleb, alors il grogna :


« J'crois que Bloom a des trucs dans son sac. »

Des « trucs »... ça avancerait certainement Caleb. Malcolm avait à peine identifié que Jared débarquait à peine, mais il soufflait à Caleb l'idée qu'il n'était pas blanc comme neige. Qui sait ? Il pouvait très bien avoir ramené quelque chose de l'extérieur, non ? M'sieur Aiden lui conseillé de se tenir tranquille... mais sérieusement, si Malcolm pouvait trouver un leurre, et échapper ainsi au prédateur, il n'allait pas s'en priver. Ce n'était pas comme s'il savait culpabiliser, après tout.
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Mar 24 Nov 2015 - 4:39

Dans le couloir, non loin des portes d’acier éclairé par les fenêtres d’une liberté inaccessible, Caleb fait face à deux détenus. Un nabot roux tueur en série et un grand sportif aux yeux de chiens battus. Quel étrange spectacle… un parmi des dizaines qu’il va voir aujourd’hui sans doute. Le bourdonnement des néons et de son talki walki sont si habituel à ses oreilles qu’il en oublie leur insistance.

Il vient de leur donner une consigne simple, s’attendant à ce qu’ils l’exécutent. Ce qu’ils font sans trop attendre, évitant le premier risque de punition. Lorsque Bloom se lève, Caleb peut apprécier la grandeur de ce dernier. Encore un autre, il y en a beaucoup en prison de grande taille, certains encore bien plus grand que Jared.
Bien qu’il garde en vue le brun, son attention se tourne plus vers l’uniforme gris. Moore a parfois des idées loufoques et imprévisibles, mieux vaut le surveiller. C’est alors que la voix masculine et sans bégaiement du ramasseur de brosse à dents vient prendre écho dans l’oreille du garde. S’accusant d’avoir peut-être fait du mal à Malcolm. Le simple fait de mentionner que les deux détenus se sont « heurtés » donne de la véracité aux propos du condamné. Cela respecte les dires des agents derrière les caméras.

Pourtant, le garde ne fait pas vraiment signe d’un quelconque souci pour l’instant. Mis à part avoir relevé son attention vers le brun le temps qu’il parle, il descend à nouveau ses iris sur son second détenu gardé à vue. Ce dernier plaide sa cause avec autant d’éloquence qu’un poisson mort.
Certes, si le prisonnier a besoin d’être amené à l’infirmerie, il s’en débarrassera aux mains des médecins avec un grand plaisir. Pour ce faire, il doit tout de même les amener tous les deux hors de cette zone. Dans tous les cas, le garde prévoit que dans 10 minutes, il va avoir délégué ces deux cas à d’autres, que ce soit à l’infirmerie ou dans l’espace de vie pour détenu.

Alors que le
déclaré pervers continue à marmonner ses mots, Caleb ne réagit à rien… et même après l’excuse absolument originale du « je n’ai rien sur moi » qui ne fait qu’obliger les gardes à te fouiller lorsque tu le dit. C’est néanmoins le classique : « j’voulais pas m’enfuir » qui ridiculise le déficient du scrotum. Dans cette même catégorie du classique, on peut entendre des :« j'pensais pas que s’était de illégale », « j’avais pas prévu qu’il se blesse une dizaine de fois sur mon poignard » … Si au moins les détenus le disaient pour rire de la situation, non, ils pensaient qu’il y a une chance que ça passe.

Sans doute dans l’espoir de cesser de le faire parler, le garde s’adresse au rouquin.  
« Ta main, t’arrive à l’ouvrir? » Si le résultat est concluant et s’avère possible visiblement de la douleur chez Moore, le garde continu   « Tourne le poignet pour voir » Encore une fois, si tout se passe relativement bien et que l’acte est possible, il passe à sa dernière demande pour vérifier l’état de santé du bras   « plie et déplie le coude… » Si tout fonctionne, félicitation, Malcolm pourra toujours s’adonner à la branlette du soir. Sinon, la prochaine direction sera l’infirmerie.

Sauf que voilà… L’aliéné fait ce qu’il ne faut pas! Il fait le commentaire sur Bloom, comme quoi il pourrait cacher des choses. Des noms d’oiseaux passent dans sa tête de l’homme de Louisiane. Là, il est obligé de vérifier. Si on oublie le fait que Malcolm est une petite pièce de merde, Caleb n’a pas de raison valable pour banaliser son commentaire et l’ignorer.

L’espoir de finir cette altercation en dix minutes vient de se rallonger d’au moins une demi-heure… et son café sacré lui semble maintenant bien lointain.
Lorsque Bloom a fini de ramasser ses choses et qu’il revient vers eux, le garde vient lui tenir un nouvel ordre. Levant un bras pour que l’homme arrivé fraichement lui remette ses effets.

«Bloom, donne-moi tes choses.»

Sans s’expliquer pour ce geste de « galanterie » qui n’en ait nullement une, il va regarder rapidement ce qu’il y a dans ce paquet standard qu’on remet aux prisonniers lorsqu’ils arrivent. Rien d’intéressant ne lui saute au visage. Pourtant, il garde le tout dans sa main gauche et redresse son attention sur les deux hommes devant lui. Bravo Moore pour cette perte de temps qui va se continuer jusqu’à la salle de fouille pour les deux chanceux devant le gardien.

«C’est bon, tous les deux, avancez tranquillement. Au bout du couloir, on tourne à gauche…»

Le garde est resté calme et son air naturellement malcommode semblent lui coller au visage. Il a l’intention de les conduire tous les deux dans une belle salle blanche, à quelques corridors de leur position principale. Là, il n’y aura que petite table, une chaise et un grand mur…
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