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Malcolm Moore

Malcolm Moore
Messages : 106
Date d'inscription : 23/10/2015
Age : 32
Localisation : Dans la laverie.

Dossiers privés
Âge du personnage: 21 ans.
Taille: 1m76
A savoir:





Malcolm Moore
Aliéné
Ven 23 Oct 2015 - 21:45

Malcolm Moore


Avatar : Sho Hinakawa

Identité
Nom:Moore
Prénom: Malcolm.
Surnom: Le Rouquin.
Âge: 21 ans.
Nationalité: Américaine.
État-civil: La légende dit qu'il aurait embrassé une fois une fille, mais c'était une erreur.
Rumeur(s) à votre sujet: Malcolm Moore aurait été vu à fouiller dans les poubelles, la légende raconte qu'il y cherchait les mouchoirs usagés de ses petits favoris.

Incarcération

Motif d’incarcération: Meurtre de 16 jeunes femmes, harcèlement, stalking/voyeurisme.
Durée de la peine: Perpétuité.
Incarcéré depuis: Maintenant.
Aliéné? Oui.
Type d’aliénation:  Perversion sexuelle, et stlaker. Malcolm a tendance à suivre comme som ombre les personnes lui plaisant. Il ne ressent pas de culpabilité sur ses actes, et n'a pas conscience des notions comme le bien, et le mal.


Caractéristiques physiques

Taille: 176cm, mais il paraît plus petit, puisqu'il ne se tient pas droit.
Poids: 52kg.
Corpulence: Maigre, limite anorexique.
Cheveux: Roux.
Yeux: Bruns.
Famille ethnique: La Rou(x)-ssie.
Modifications corporelle: Aucune.

Un Malcolm... on en a toujours eu un dans sa classe. Si... si... souvenez-vous, c'est le garçon un peu bizarre coincé au fond de la classe, qui postillonne dès qu'il s'adresse à quelqu'un. Sans être particulièrement laid, il est tellement banal que l'on y retrouverait sa photo dans le dictionnaire. Malcolm est donc le type spécial, souriant, et timide que l'on a tous connu. Perdu dans son monde, mais qui rougit dès qu'une fille s'approche de lui à moins d'un mètre. Malcolm a des taches de rousseur éparpillées sur tout son visage rond, colorant sa peau blême, mais mettant en valeur les cernes importants qu'il a sous les yeux. Ses cheveux roux tombent un peu partout, légèrement ondulés, et en épis, caressant une nuque mince, et cachant les traces d'acné qu'il a gardée. Malcolm ressemble à un adolescent de dix-sept ans, avec tout ce que cela engendre de pénible. L'acné, les problèmes de transpiration, les lèvres gercées... au premier abord, l'on pourrait même se demander si le Dieu de la Mauvaise Blague ne se serait pas acharné volontairement sur sa face. Ou il n’a simplement jamais réellement grandi ; quelque part, il espère que sa croissance ne s'est pas encore terminée, et qu'il a encore le temps de se transformer en un cygne majestueux.

Mais le Dieu de la Mauvaise Blague en a décidé autrement ; en plus de lui donner une peau catastrophique, il a fait de son corps un amas d'os. Ses jambes ? De véritables baguettes nageant dans des pantalons qui ne mettent rien en valeur. Malcolm est taillé comme un phasme, ou le phasme est né depuis son apparence ; un mystère scientifique irrésolu. Des épaules tordues, un dos incapable de se tenir droit ; un début de scoliose, et des mains décharnées, aux ongles rongés en permanences par de petites dents pointues. Dès qu'il peut, Malcolm a tendance à se replier sur lui-même. Sur une chaise, il mettra ses deux pieds dessus, et il câlera ses genoux contre sa poitrine creuse. S'il y avait eu des muscles, il y aurait eu du gras, mais aucun des deux ne semble s'être introduit dans son corps. Malcolm est juste incapable de garder longtemps ce qu'il mange, alors il peine à prendre du poids.

Un épouvantail avec une perruque rousse sur la tête, habillé plus ou moins avec goût ; le pauvre garçon est tellement mal foutu que rien ne lui va. La plupart du temps, il ressemble à un sac à patates ; l'avantage de la prison, c'est qu'il n'aura plus à se soucier de cela. Certaines pourraient le trouver attendrissant, Malcolm est un peu un animal mal entretenu dont on voudrait prendre soin. Il est si démonstratif et spontané qu'on aurait envie de lui donner des croquettes en lui tapotant le sommet du crâne. Son regard brun est rêveur, ses sourcils fins partent vers ses tempes. Son visage est doux, posé, souvent souriant, il faut au moins cela pour rattraper le reste, n'est-ce pas ? À défaut d'être beau, Malcolm est conciliant, et gentil. Il a des allures de nerdz qu'il peine à assumer totalement, il joue beaucoup avec ses doigts, ou les mèches de ses cheveux. Il a des pieds un peu grands comparés à sa taille, des hanches fines ; les côtes et les clavicules sont apparentes, si bien qu'on a l'impression que ça roule sous sa peau. Il a la pomme d'Adam marquée, la voix un peu rauque et enrouée. Longtemps, Malcolm a pensé qu'il n'avait rien pour plaire, cultivant cet aspect de garçon bizarre qui lit des mangas ou des comics au fond de la classe, et qui se veut... discret, si discret... une ombre.


Dossier psychologique

Défauts et qualités: Timide, maladroit, vulnérable, mais discret, consciencieux, gentil. Le genre de personne à garder un secret jusqu'à la mort. Harcèle ce qui l'obsède, dégoûtant.
Objectifs et ambitions: Prendre en photo et tuer le profiler qui l'a déniché. Et trouver un coin tranquille où se masturber régulièrement sans personne.
Tocs et manies: Il se ronge les ongles. S'il est sur une chaise, il va poser ses pieds dessus, et plaquer ses genoux contre sa poitrine ; il joue avec ses cheveux, ou son acné.
Peurs/phobies: Avoir une « réelle » première fois.

« Malcolm... baaaah... je sais pas... il a toujours été très discret, et timide. Je l'ai jamais vu avec une fille... mais je crois pas qu'il était gay. Il est spécial, gentil, mais spécial. »

C'est le genre de réponses que la police a beaucoup entendu au cours de son enquête.
Oui, Malcolm est un garçon discret, et timide. Il parle peu, et lorsqu'il prend la peine d'essayer, il bredouille toujours un peu avant. Les relations humaines ne sont pas son fort, et cela se sent. Ce n'est pas qu'il est misanthrope ou quoi que ce soit d'autre, mais son manque d'assurance rend le contact difficile. Il a vite les mains moites, il peine à prendre de la voix lors d'un oral, et il rougit dès que le sentiment de honte grimpe dans sa poitrine. Toutefois, dans la vie de tous les jours, il est serviable, attentionné, doux. Gentil, c'est le genre de chic type qui ira courir sous la pluie, afin de ramener un chaton perdu, calé dans son manteau. Spontané, expressif, Malcolm peine toutefois à se faire comprendre. Il n'arrive jamais à trouver les bons mots pour s'exprimer, et se laisse vite impressionner. Enfant, il laissait les filles lui marcher sur les pieds, et voulant se faire apprécier, il se mettait au service de n'importe qui. Et le pire ? C'était qu'il savait pertinemment qu'il n'aurait pas de réel retour. On ne faisait que profiter de son incapacité en croire en lui.

« Il faut que tu sois gentil avec tes soeurs, d'accord ? »

Malcolm, c'est aussi l'aîné un peu... maladroit de la famille. Grand-frère, il s'est vite laissé manger par ses petites soeurs, qui avaient bien plus de caractère que lui. Il n'osait pas se rebeller si elles le tapaient, ou si elles cassaient ses jouets ; il mettait cela sur le compte de leur jeunesse. Leur méchanceté gratuite était devenue pour lui quelque chose de normal. Prendre soin de ses soeurs, c'était les laisser le persécuter sans qu'il se plaigne. Et de toute façon, que faire en réponse ? Les taper ? Hors de question. Il était un gentil garçon prenant soin des femmes, comme on lui avait toujours dit de faire. Mais cela a développé chez lui quelque chose de malsain. À la fois... il aime les femmes, mais elles le terrorisent : toujours à le rabaisser, et à se moquer de lui... si bien que Malcolm n'a jamais connu de relations sexuelles. Il a passé son adolescence, et sa vie de jeune adulte à fantasmer sur une possible relation sexuelle, sans jamais la concrétiser.

« Il prenait de belles photos... »

Malcolm se laisse émouvoir par la beauté d'un décor, d'un visage, cela lui a donné une certaine passion pour la photo. Doué, il sait saisir le bon moment où prendre sa cible. Le faisant sans se faire voir, il va vite se découvrir un certain plaisir ; prendre les jolies personnes sans se faire remarquer, dans des moments intimes, et en faire une collection. Cela ira de pire en pire, parce qu'il ne se satisfera plus des photos, il prendra des objets leur appartenant, persuadé d'être amoureux. Jusqu'à ce que le désir, poussé par cet amour, le pousse à commettre l'irréparable.

« Vous avez vu... toutes ces photos cachées derrière le bureau ? »

Mais jamais de viol, toujours des meurtres. La frustration sexuelle l'encourageait à étrangler ses victimes, et une fois qu'elles rendaient leurs derniers souffles, il les prenait en photo, se caressant le plus souvent. Il ne tuait pas compulsivement, il ciblait d'abord une fille ; il l'appelait d'abord, laissant juste un souffle erratique dans la conversation, puis il lui volait des choses. Enfin, il repérait le moment où elle était la plus vulnérable, et il arrivait, telle une ombre derrière elle. Tremblant, excité, il lui fallait des jours pour s'en remettre.

« Je suis désolé du chagrin que je vous ai causé. »

Mais même s'il avait conscience de son acte, Malcolm ne pouvait pas s'empêcher de recommencer.


Santé

Etat de santé générale: Maladif, Malcolm mange beaucoup, mais ne prend pas de poids.
Allergies ou addictions: Eczéma, sa peau supporte mal le soleil. Accro à la pornographie.
Soins réguliers (traitements): Quelques médocs pour soigner son acné.

Histoire


« Malcolm ! Viens aider ta soeur à faire son devoir !
— Mais je suis juste à la fin... et je peux pas mettre en pause...
— Obéis ! Malcolm ! »
Le garçon soupira, avec un regard triste lancé à la console, il posa la manette. Ses deux autres petites soeurs couraient dans le salon, levant les mains, et s'arrêtant pour se tirer les cheveux. L'une d'elles manqua de le renverser, et lui lança un regard qui aurait fait trembler le Diable en personne. Dehors, la neige tombait, le vent frappait les fenêtres ; il retrouva sa mère dans la cuisine. Une femme imposante, aux épaules et hanches larges. Son autre soeur était à la table, la joue déformée par sa main, elle tirait une tête pas possible. Malcolm prit place avec elle, et tenta de l'aider. D'abord, elle l'écouta, patiente, puis elle s'ennuya vite. Elle le pinça au ventre, le garçon sursauta, et il s'écarta. Elle continua jusqu'à ce qu'il se lève.
« Calme-toi, voyons, et sois gentil avec ta soeur ! S'impatienta sa mère.
— Oui... »
Malcolm était l'aîné, et le seul garçon de la famille. Oh bien sûr... il avait un père, il en avait toujours eu un, mais il le voyait peu. Souvent en voyage, il travaillait pour une chaîne de documentaire. Autant dire qu'il avait toujours manqué d'une présence masculine et rassurante, ou à défaut d'un autre mâle sans cette tribu acharnée de femelles. Au lieu de se battre pour sa place de loup alpha, Malcolm s'était laissé plutôt bouffé petit à petit. Il y avait d'abord sa mère : Abby. Une rousse flamboyante, cheveux courts, capable de soulever un buffle avec le petit doigt, et véritable lionne enragée lorsqu'il s'agissait de ses protégées. Elle travaillait à l'usine, et la dirigeait d'une main de fer ; chez elle, c'était pire. Un règne animal de rage, de rugissements graves, et de punition balancé au premier également de sa compagnie. Militaire dans l'âme ? Elle l'était. Abby était le genre de femme qui cassait la gueule au voyou qui lui aurait lancé « Hey la Milf, t'es bonne », puis qui lui aurait appris les bonnes manières à coup de pelles dans la mâchoire, après l'avoir castré.
 Après Malcolm, il y avait Shirley, la vraie fille de la famille. Toujours à se maquiller soigneusement, à voler les robes de sa mère, et à se patiner la bouche de rouge à lèvres en voulant devenir une princesse. Délicate, une fleur capable de se plier sous le souffle du vent... en apparence. Shirley était toujours la première à déclencher les disputes, et la première à aller cafter. Une peste au visage d'ange, une chevelure blonde pour sa part, un oeil vif et incisif, des ongles longs capables de trancher un corps en deux. Shirley ressemblait à sa mère.
La seconde, Madisen, la plus discrète des trois filles ; elle parlait peu, si bien qu'elle était celle qui ressemblait le plus au grand-frère. Elle était timide, douée à l'école, sage comme une image... à moins qu'on la pousse à bout. Le petit oiseau se transformait alors en vautour, et elle planifiait sur vingt ans sa vengeance, imaginant mille tortures. Elle collait Shirley, la complimentait sans cesse, jouant parfaitement le rôle de la seconde, mais elle attendait le bon moment pour qu'elle tombe, et qu'elle puisse prendre sa place.
Et puis... il y avait Iris, sans doute la plus bruyante ; la petite dernière, un véritable garçon manqué qui terminait les jeux vidéos les plus difficiles à la place de son frère, se dépensant dans des activités sportives qui auraient horrifié les deux premières. L'énergie qu'elle ne donnait pas — comme ses soeurs — à jouer les garces, elle la rejetait physiquement. Première en sport, paisible pourtant, mais comme sa mère, comme ses deux grandes soeurs, il ne fallait pas la chercher.
Et Malcolm était l'aîné, soumis et doux devant ces quatre femmes. D'un côté, il les aimait, de l'autre... il supportait mal cette existence. Une enfance malmenée par trois petites soeurs cruelles, et par une mère qui attendait toujours trop de lui. Il la secondait dans son rôle, et il apprit vite à faire la cuisine, à s'occuper du ménage, et faisait parfois même les devoirs de ses soeurs à leurs places. Il n'avait pas le droit à la parole, lui le seul mâle de la tribu ; il n'était qu'un objet fracassé en permanence par les caprices des unes, et par la froide autorité de l'autre. L'école offrait un moment de répit, mais même là-bas, Malcolm n'y trouvait pas sa place. Aucun autre garçon pour partager ses passions, ou pour l'écouter ; de toute façon, il parlait trop bas pour se faire entendre. Et les filles ? Hors de questions. Il savait que derrière leurs visages d'anges, derrière leurs manières douces, elles cachaient de véritables monstres. Malcolm passa la majorité de son enfance à être discret, mais il était malgré tout bon élève. Parfois, les professeurs tentaient de le pousser en avant, mais le garçon se refermait comme une huître, voyant cette marque d'attention comme une véritable punition : pourquoi c'était à lui qu'on posait la question ? Il n'avait rien demandé !
Heureusement pour lui, Malcolm était trop bizarre pour qu'on songe à le bousculer un peu. On se contentait de le mettre à l'écart, et cela lui allait très bien. En apparence. Lorsque l'adolescence pointa le bout de son nez, et avec elle les traces d'acné, le garçon se demanda ce qui pouvait bien clocher chez lui. Sa rentrée au lycée accentua ce sentiment, et amena d'autres problèmes. L'autre sexe était pour lui un monstre avec des dents immenses, capable de le broyer d'une simple pression de la mâchoire, et surtout... il ressentait une telle vague de honte en sa présence qu'il en avait des sueurs froides.
Ce fut à peu près à cette période qu'il se rendit compte de quelque chose : ses soeurs grandissaient, et surtout... Shirley devenait une femme. Il le comprit un jour où il dû rentrer plus tôt. Derrière la porte, le garçon entendit des petits rires étouffés, des paroles déconcertantes portées par une voix grave, comme « oh laisse-toi faire, tu vas trouver ça agréable ». Sa main s'arrêta à la poignée de porte, Malcolm se demandait ce qu'il se passait, et surtout ce que foutait un mec avec SA soeur. Devait-il entrer ? Ou les laisser continuer leur jeu ? Que comptaient faire ? Coucher, là comme ça ? Finalement, en tremblant, l'adolescent entra. La porte émit un grincement désagréable, et deux têtes se levèrent en sa direction. Une chevelure blonde en bataille, un chemisier défait, avec des doigts introduits dans un soutien-gorge. Shirley sembla tétanisée, elle le fixa avec une telle surprise que Malcolm crut qu'elle regrettait ce qu'elle faisait. Le mec l'avait posée sur la table, il était plus âgé... plus âgé que lui-même. Seize ans ? Sa soeur en avait quatorze ! Malcolm ne bougea pas, il se contenta de fixer les deux, à la fois furieux, et gêné. Quelque part, il avait envie de sauter à la gorge de ce sale type libidineux... et de l'autre, il voyait la gorge de Shirley, sa poitrine épanouie dans la main de son copain. Un ange passa.
« Malcolm... t'étais pas censé rentrer si vite... »
Malcolm aurait voulu lui crier qu'à quatorze ans, elle n'était pas censée se faire baiser par un type plus vieux ! Qu'elle n'était pas censée porter des jupes trop courtes... et avoir une poitrine aussi développée. L'adolescent se crispa.
« M'man est au courant...
— Haha... fit sa soeur, rouge et le regard fuyant, tu diras rien... hein, grand-frère ? »
Vraiment... il détestait l'entendre l'appeler « grand-frère », c'était tellement faux dans sa bouche ; un chantage psychologique. Mais Malcolm ne pouvait pas lui résister.
« Sinon, mec, tu vois pas que tu déranges ? »
Malcolm avait un caractère si doux, et si serviable qu'il était presque impossible de le mettre en colère. Pourtant, en voyant ce garçon tripoter sa soeur, il sentit un brusque élan de haine. Il ne parvint pas à se contrôler, et il se laissa envahir par cette émotion. L'espace d'une seconde, il songea que c'était lui qui devait être à sa place. Que personne ne devait la toucher. Il se rua sur le copain de Shirley, avec une force qui l'étonna, et il le renversa par terre. Cependant, à peine prit-il le dessus que l'autre lui envoya un coup de poing dans la mâchoire, sa tête cogna contre la jambe de la table. Shirley avait plaqué ses bras contre sa poitrine, hésitante, elle ne savait pas vers lequel aider. Finalement, son copain se redressa, il fixa Malcolm avec dégoût, et il cracha :
« C'est quoi ce dingue ? Sérieux !
— Touche pas à ma...
— Rah ! J'me casse !
— Gille... attend... couina Shirley. »
Avant qu'elle ne puisse ajouter autre chose, le garçon claqua la porte. Malcolm poussa un soupir. D'une certaine façon, lui rentrer dedans lui avait fait du bien. De l'autre, il prenait conscience que le tuer l'aurait détendu. Il fixa ses mains tremblantes, puis il se releva. Il était en transe, jamais il n'avait ressenti ça. L'adrénaline courait dans ses veines, si bien que lorsqu'il alla vers sa soeur, il eut la soudaine envie de lui sauter dessus. La punir de s'être aventurée avant lui — et sans lui — sur ce terrain-là.
« Mais qu'est-ce qui t'as pris ? T'es complètement taré ! »
S'énerva la jeune fille. Malcolm était incapable de lui répondre, lui-même ne comprenait pas... pourquoi il était tant bouleversé, si furieux et excité. Il fixa sa soeur avec un air étrange, au point où elle préféra l'insulter, et courra se cacher dans sa chambre. Avec un soupir, le garçon rangea les vestiges du champ de bataille, il ramassa les affaires que Shirley avait abandonnées. Il trouva une chaussette qu'il garda longtemps dans sa main ; il avait la sensation de sentir la chaleur de son corps, ainsi. Il y avait sa sueur, son odeur... Malcolm débloquait.
 
Un psychologue dira certainement que ce fut l'élément déclencheur de sa « pathologie ». Malcolm ajouterait que ce n'était pas réellement ça, il avait pris conscience qu'il y avait une chose qui rendait les humains fous : le cul. À la fois, sa soeur le dégoûtait, à la fois, elle l'attirait. Il refoula ce sentiment. Perturbé, il se surprit à la voir différemment, et ce nouveau sentiment le terrorisait. Il ne pouvait pas ressentir cela pour SA soeur, cette jalousie n'était pas naturelle. Il passa des nuits à se tourner, et se retourner, se rappelant de ce moment, où il avait pris conscience que le corps de sa soeur se transformait en celui d'une femme. Une enfant avec une poitrine généreuse, qui portait des strings ! Il détestait sa soeur pour ce qu'elle devenait ! Pour ce qu'elle le faisait devenir. Toutefois, le temps paru résoudre ce désordre. L'apparition d'un ami, Noa, et d'une autre fille dans sa classe. Noa, il avait fini par le rencontrer « par erreur » dans un cours de science, où ils avaient été forcés de collaborer. Noa était le garçon mignon, avec de jolies dents blanches, qui mettait déjà de l'eau de Cologne pour paraître adulte. Noa, c'était aussi un mec sympa avec qui rigoler. Malcolm se sentait apaisé en sa présence, il se concentra sur cette nouveauté dans sa vie : avoir un ami. Avec Noa, il partageait certaines passions un peu geek, il lui faisait penser à Isis ; lui aussi était meilleur que Malcolm aux jeux vidéos,mais ce n'était pas grave. Sa première année au lycée ne fut pas si terrible que ça, finit-il par se persuader.
« Hey... fais attention ! »
À la cafétéria, Malcolm ne s'était pas aperçu qu'il « gênait » le passage. Noa lui montra la jeune fille derrière lui, et en se retournant, Malcolm manqua de renverser l'intégralité de son plateau-repas. Même si elle lui donna le regard le plus méprisant, le garçon rougit, et se confondit en excuses ; petite chose docile. Il n'avait jamais pu avoir de relations normales avec les filles, mais elle... cette manière si vaniteuse de le foudroyer du regard, sa chevelure soyeuse, son parfum, ses jambes... il eut le coup de foudre.

« Aucune trace de viol ? Vraiment ? Même sur la première victime ?
— Non, le coupable lui a simplement enlevé sa culotte. »
Aiden coinça la cigarette entre ses dents. Les jambes croisées, il écoutait débattre ses collègues sur la série de meurtres qu'ils ne parvenaient pas à résoudre... depuis... six ans ? Le jeune homme songea à quel point ils se mettaient le doigt dans l'oeil, à quel point ils étaient incapables de comprendre ce qu'il se passait. Mais comme il était jeune, et un peu bellâtre sur les bords, on ne prenait pas la peine de l'écouter. Dehors, ils échangeaient leurs points de vue sur le meurtrier. Ils établissaient toujours le même profil : un homme ayant un goût pour les adolescentes, ou les jeunes femmes, respectant un profil particulier. Aiden retira enfin sa cigarette de la bouche, il leur offrit un sourire charmant.
« S'il ne les viole pas, c'est qu'il est probablement encore vierge, dit-il en écrasant son mégot sous sa chaussure.
— Vierge ? Pas s'il est vi...
Non, il est jeune. Du même âge que ses victimes. »


Malcolm la fixait, un peu perdu, les mains toujours tremblantes ; même si elle ne s'était adressée à lui qu'avec du mépris, c'était une marque d'attention. Assise en plein milieu de ses amies, elle affichait un air blasé, sa jupe — un peu courte — remontait légèrement sur sa cuisse, si bien qu'il s'égara à imaginer la toucher. Sa voix passait au-dessus des autres, elle décidait qui était important, et qui ne l'était pas. Lorsqu'on l'ennuyait, elle mordait sa lèvre inférieure, et elle grondait qu'on n'avait pas à l'importuner. Les autres étaient des insectes, et elle une déesse.
« Ça va, vieux ? T'es rêveur ? »
Le garçon sursauta, et en rougissant, il reporta son attention sur Noa. Ce dernier avait un air totalement crédule. Malcolm s'excusa, mais son regard se raccrochait toujours à cette fille.  
Malcolm ne trouva jamais son nom ; elle n'était qu'une entité suprême dans son esprit. Pendant six mois, il se laissa fantasmer sur elle, comprenant que s'il osait se déclarer, elle l'enfoncerait six pieds sous-terre. Il la fixait dès qu'il la voyait entrer dans son champ de vision, se laissant aller à des illusions qu'il ne pourrait jamais consommer. Mais cela n'était pas grave ! Tant qu'il pouvait la contempler, la célébrer, il en serait heureux. Les autres garçons la collaient, essayant aussi de l'obtenir. Mais elle se refusait toujours, chassant les mèches de ses cheveux d'un geste de la main. Puis, sans s'en rendre réellement compte, Malcolm se mit à la suivre, l'aimer ne lui suffisait plus. Il avait besoin de la connaître, il la suivait dans les couloirs lorsqu'il la croisait, il raccrochait ses yeux à elle, dès qu'il remarquait sa manière si sensuelle de balancer des hanches. Il frissonnait, l'aimant, la désirant. Elle était parvenue à effacer l'image de Shirley, sa poitrine paraissait plus grosse d'ailleurs. Errant dans des univers qu'il était certain de ne jamais réellement connaître, Malcolm finit par faire une erreur stupide : il en parla à Noa.
« Baaaah... pourquoi tu lui dis pas ?
— Parce que je vais me faire jeter ? Fit le garçon, en rougissant, un peu gêné.
— Qui sait ? La Reine des Glaces est peut-être plus sensible. »
Mais cette idée resta ancrée dans sa tête. Longtemps, trop longtemps. Au point où Malcolm décida qu'il ne pouvait plus vivre cet amour en secret. Il réfléchit, il pesa les pour et les contres, il pensa même à l'éventualité que cet amour fût réciproque. Ne lui jetait-elle pas parfois des regards langoureux ? Ne voulait-elle pas lui signifier par là qu'elle partageait la même attirance ? Naïf, Malcolm décida de se déclarer. Un soir, il la suivit à la fin des cours, et il attendit qu'elle soit seule pour lui parler. Il mit une distance entre eux, puis elle se retourna. Aussitôt, son oeil incisif se posa sur lui, elle releva légèrement le menton.
« Tu m'veux quoi ? »
Malcolm hésita, il songea même à partir en courant. Mais il était un homme, il pouvait bien le faire, non ?
« J'm'appelle... Malcolm... et... »
Il ne faisait que bredouiller, fixant ses doigts qu'il triturait nerveusement, en espérant se déroger au mépris qu'elle affichait. Puis, il s'élança d'un coup :
« Je t'aime, tu veux sortir avec moi ? »
. . .
Lorsque Malcolm ouvrit les yeux, il la vit afficher un visage écoeuré. Une ligne se forma sur son front, et elle lui cracha :
« Non mais tu rêves ! »
Et elle se retourna en claquant ses talons sur le sol, le laissant perdu.
Pour quelques secondes.
Rejeté, elle venait de le rejeter ! Exactement de la même manière que Shirley, lorsqu'il avait tenté de protéger son corps de ce sale type. Malcolm ouvrit la bouche, comme s'il avait été en mesure de répliquer quelque chose. En mesure de la persuader de l'aimer. Mais il savait que ça n'arriverait pas. Les femmes, elles ne voudraient jamais de sa face pleine d'acnés et de taches de rousseur. Il mordit sa lèvre, noyé dans un tel chagrin qu'il avait envie de pleurer. Il la laissa filer, silencieux, et le repas au soir, il afficha une mine affreuse. Il ne toucha à rien, lui qui avait un appétit démesuré. Sa mère posa son poing sur sa hanche, elle fixa son aîné, puis elle lança :
« Il s'est passé quelque chose ? »
Sans répondre, Malcolm se leva, et alla dans sa chambre. Rejeter. Ça serait toujours la même chose. Il tomberait amoureux d'une autre, il se ferait jeter comme un vieux mouchoir en papier dans une poubelle, et jamais... jamais il ne pourra serrer une femme contre lui, introduire en elle son machin, et prendre son pied ! Il s'enroula dans sa couette, et il passa la nuit à mater du porno. La faire crier son nom de force, de peur, ou de désir... Tout ce qu'elle laissait derrière elle, Malcolm le ramassait, crayon, mouchoir ; tout ce qui lui avait appartenu quelques instants, il le prenait en véritable rapace. Il la suivait, sans se faire remarquer, imaginant ce qu'il pouvait lui faire subir. Frustré, il supporta mal cela, et il déforma la réalité, avec ce qu'il avait vu dans le porno. Il se mettait à trembler dès qu'il la croisait. Puis, il craqua. Même lui, il ne l'avait pas vu venir.
Un autre soir, comme d'habitude, Malcolm l'avait suivi ; il attendit avec répulsion qu'elle enfonce sa langue dans la gorge de son mec une dernière fois. Lorsqu'elle fut seule, lorsqu'elle passa devant le parc, Malcolm accéléra le pas. Dans la nuit, son ombre grandissait, éclairée par les lampadaires. On était au printemps, la chaleur était encore fragile. Elle portait un pull à manche courte, un pantalon moulant, qui mettait son petit cul bombé en valeur. Elle se retourna lorsqu'elle sentit enfin qu'il la suivait. Son sac sous la main, elle le fixa de haut en bas.
« Quoi ? Tu vas me faire ta déclaration, encore ? T'es pas mon genre. »
Malcolm eut un bref sourire triste.
« Je t'aimais vraiment, moi... »
Sa voix tremblait. Elle haussa les épaules, puis elle lui fit signe de s'en aller d'un geste de la main. Mais Malcolm ne bougea pas, il serrait dans ses doigts une pierre aiguisée qu'il avait ramassée spécialement pour elle. La fille fronça les sourcils, puis elle se tourna. À peine fit-elle un pas que Malcolm lui attrapa les cheveux, et il les tira de toutes ses forces. Elle ne cria pas, si surprise que sa voix resta coincée dans sa gorge. Elle tenta de le repousser, mais comme un glaive, Malcolm brandit la pierre, et l'écrasa dans son crâne. La pointe s'enfonça dans son oeil, griffant le reste, et elle tomba au sol. Le souffle court, excité, le garçon se mit à califourchon sur elle. Et il la frappa, et il la frappa, la pierre rentrait de plus en plus dans son crâne, comme si celui-ci était mou. Il recommença jusqu'à ce que le sang macule entièrement son visage. Il lâcha la pierre, il regarda le cadavre. Non. Il n'eut pas peur. Non, il banda. Jamais il n'avait connu une telle sensation. Il banda si fort contre sa cuisse qu'il crut que ça allait la réveiller. Prenant pleinement conscience de ce qu'il avait fait, Malcolm se redressa. Il rangea la pierre dans sa poche, il remonta ses manches pour cacher les traces de son sang. Puis, il songea que morte, elle ne pourrait plus lui résister. Il lui baissa son pantalon, mais au dernier moment, il s'arrêta. Effrayé. Le sexe, ça le mettait mal à l'aise. Alors il se contenta de lui voler sa culotte.

« Ce n'est qu'un détraqué sexuel, sans doute tripoté par sa mère, quand il était gosse.
— Vous savez, fit Aiden en jouant avec sa cigarette. Ce n'est pas si simple ; on vous vole un ours en peluche à six ans, et ça vous pousse à les collectionner pour le reste de vos jours. Un petit truc peut transformer en enfant en futur meurtrier.
— Vous parlez... vous parlez... mais c'est souvent comme ça, vous l'apprendrez, Aiden, à vos dépens. C'est pas comme dans vos livres...
— Vous verrez, je ne me trompe jamais. J'ai du flair. »


Et Malcolm ne put pas s'empêcher de recommencer. Cet instant lui avait procuré tant de jouissance qu'il ne pouvait pas résister ; il en devint comme drogué. L'idée même de faire subir ce sort-là à toutes ces salopes vaniteuses lui donnait une sacrée érection. Il les repérait, toujours le même profil : toujours ce petit air méprisant sur le visage, ce côté Reine des Glaces qu'il allait briser en morceaux. Au fur et à mesure que ses meurtres grimpaient, il établissait un contact plus étroit entre lui, et sa victime. Il ne faisait pas que la suivre, il l'espionnait ; Madisen lui avait offert un appareil photo pour ses dix-huit ans, il commença à prendre plaisir à l'utiliser pour ses petites actions. En plus de récupérer tout ce qui appartenait à la fille, il essayait de choper ces petits instants où elle se croyait seule, sauvegardant pour toujours cela. Il conservait les photos qu'il rangeait dans un album qu'il cachait soigneusement. Sa mère respectait bien sa vie privée pour cela, si bien que personne dans sa famille ne découvrit son petit travers. Noa, son meilleur ami n'était pas au courant, personne ne pouvait deviner le taré qu'il devenait. Chaque meurtre lui donnait une impression de domination, et à chaque meurtre, il prenait des photos de la fille, presque nue, volant toujours sa culotte, ou ses chaussettes. Voir les deux. Jusqu'à ce qu'il rentre à l'université, il avait fait six victimes. Le temps d'approche pouvait être très long, cette phase de traque, il aimait la faire perdurer jusqu'à craquer.
En collocation avec Noa, Malcolm put enfin couper le cordon, mais cela ne le soigna pas pour autant. Il avait conscience qu'on finirait par l'attraper, mais cette pensée ne suffisait pas à l'arrêter. Au contraire, elle accentuait le moment de la jouissance, le moment où il tuait la fille, où il la photographiait, et où il se masturbait en fixant le cadavre. La fac ne lui donnait que plus de victimes.

Un soir, pourtant, tout faillit déraper.
Une soirée étudiante à laquelle Noa l'avait poussé à assister, lui disant que ça leur permettrait de « serrer de la meuf, vieux ». Sans trop savoir comment, Malcolm se retrouva à partager une bouteille de Vodka avec une fille dans les mêmes études que lui, mais de deux ans son aînée. Une très belle fille, avec des jambes longues, mince ; sans un gramme de cellulite apparent. Elle portait des bas déchirés, un short en jean's, et elle avait des allures de petites rebelles, un tatouage dessiné dans le creux de ses reins. Elle lui parlait, beaucoup, mais beaucoup, et lui, il se contentait d'approuver en silence. Ce n'était pas qu'elle ne l'intéressait pas... c'était que ses yeux ne pouvaient pas se décrocher de ses lèvres, ou du galbe de sa jambe. Elle était passionnée d'histoire, lui le devint brusquement. Il ne comprenait pas ce qu'il se passait. Était-il en train de lui plaire ? Ou bien était-elle tellement bourrée qu'elle était prête à sauter sur n'importe quel étudiant ?
« On va dans un coin tranquille ? »
Lui avait-elle proposé, et lui, sans trop comprendre tout ce que ça pouvait signifier, il accepta. La bouteille dans la main, elle lui attrapa le poignet de l'autre. Elle l'emmena à l'étage, et elle le poussa dans la première chambre libre qu'elle put trouver. Malcolm avait l'esprit un peu confus, l'alcool déformait ses pensées, il se demanda même s'il n'était pas en train de délirer. Elle le poussa sur le lit, elle termina la bouteille qu'elle laissa rouler plus loin. Elle plaqua ses ongles sur sa poitrine, puis elle commença à « jouer » avec lui. Rougissant à cause de la chaleur procurée par la Vodka, et par cette façon si... sensuelle qu'elle avait de se tenir sur lui, Malcolm se demanda si tous ses crimes n'allaient pas prendre fin maintenant. Si concrétiser sa frustration sexuelle avec une belle étudiante ne le libérerait pas de ce fardeau. Elle se pencha sur lui, ses deux cuisses serrant ses jambes, et ne lui donnant aucune possibilité de s'enfuir. Elle caressa sa mâchoire, ses lèvres, et elle l'embrassa. Elle ne pouvait pas deviner que c'était la première fois que ses lèvres touchaient celles d'une autre personne, qu’y mettre directement la langue allait le faire bander directement comme un âne. Et dans un autre côté... Malcolm songea qu'un baiser ça puait l'alcool, c'était humide, et qu'il y avait mieux que de se faire refaire le palet par une machine à laver. Elle fronça les sourcils, elle s'arrêta, et elle examina, incertaine, l'expression sur le visage du jeune homme. Malcolm ne semblait pas comprendre, figé dans son excitation, il comprit que la réalité l'avait déçu... et surtout : il était mort de peur. Quand elle glissa une main vers son pantalon, et qu'elle commença à défaire sa fermeture éclair, Malcolm flippa sa race. Littéralement.
Poussé par l'instinct de survie, le jeune homme la repoussa, tremblant, et rouge comme une tomate, il murmura qu'il « ne pouvait pas le faire ». Il s'enfuit en refermant la boucle de sa ceinture, sans donner d'explications. Le lendemain, tout le campus avait déjà eu vent de cette histoire, et tout le monde savait qu'il était encore puceau.

« Ça va avancer... on a retrouvé un cheveu roux sur le dernier corps.
— La victime s'est débattue ? »
Aiden tourna la tête en direction de ses collègues, l'air nonchalant. Le poing enfoncé dans la joue, il jouait avec un stylo, clairement en manque de nicotine. Il retint un bâillement. La dernière victime portait la marque du meurtrier, une strangulation, une culotte enlevée en hâte, mais cette fois-ci, il lui avait arraché son soutien-gorge, et écrit sur ses seins : « pute ». Ce qui indiquait au jeune profiler qu'il avait eu un règlement de compte dans ce cas-ci. Il s'étira, puis il lança :
« Elle a été tuée près du campus, pas vrai ? Cherchez tous les étudiants mâles roux.
— Pas les profs ? Lui fit-on.
— Non, les étudiants. »
Aiden n'avait plus vraiment de temps à perdre, il se donnait encore un an avant de régler cette histoire. En tapotant le stylo contre la table — sachant pertinemment que cela agaçait ses collègues —, il ajouta :
« Donnez-moi leurs noms, je vais les approcher. Dans un mois, vous aurez votre tueur.
— Pff... Aiden, vous êtes toujours aussi sûr de vous.
— Bien sûr. »
Aiden avait des capacités. Pas eux.


Lorsqu'on frappa à la porte, Malcolm rangea aussitôt la photo qu'il avait prise de sa dernière victime, il la glissa sous un livre. Il se redressa d'un coup, refermant son pantalon, avant de tomber nez à nez avec Noa. Celui-ci fronça les sourcils ; il régnait une odeur de renfermé dans la chambre de son colocataire, les rideaux étaient tirés, les draps toujours défaits. Un véritable bordel, mais... tant que ce n'était que dans sa chambre, Noa s'en foutait. Il sourit à son ami.
« J'te dérange pas ?
— Non non... fit Malcolm, un peu gêné. Qu'est-ce qu'y s'passe ? »
Noa haussa les épaules, puis il fit signe à la fille derrière lui de venir. Malcolm fronça les sourcils, il se sentait toujours un peu mal à l'aise, lorsque sa copine était là. Notamment parce qu'il lui arrivait de les entendre baiser, et que cela encourageait les situations gênantes ; il collait alors son oreille contre le mur, et il écoutait le spectacle, trop excité pour dormir.
Il la salua d'un geste timide de la main, et elle le lui rendit par un sourire doux. Noa avait toujours eu le flair pour les belles nanas.
« On pensait se faire une bouffe, tu viens ? Proposa son meilleur ami.
— Je veux pas vous déranger, répondit-il en chassant des mèches rousses tombant sur ses yeux.
— Oh... tu ne déranges personne, s'exclama la fille. Allez.... viens, ça te fera du bien de sortir. »
Malcolm fut contraint d'accepter. Il passa une soirée agréable, même s'il se crispa d'entendre la copine de Noa se plaindre qu'elle recevait des appels étranges. Elle disait qu'il ne semblait y avoir personne au premier abord au bout du fil, mais qu'elle entendait une respiration saccadée. Malcolm se hasarda à la conseiller de prévenir la police : « on ne sait jamais ». Lorsque le repas se termina, le jeune homme prétexta de devoir aller aux toilettes, et il leur dit de l'attendre dehors. Il se dirigea vers les sanitaires, mais il revint sur ses pas. Jetant des regards suspicieux autour de lui, il prit la serviette dont elle s'était servie pour s'essuyer la bouche. Il la cacha au fond de sa poche. En sortant, il croisa le regard ver d'un bel homme brun. Malcolm fronça les sourcils ; il se faisait des idées, l'inconnu n'était-il pas en train de le fixer ?

Et que ne fut pas son étonnement, lorsqu'il le retrouva une semaine après sur son campus !
Alors qu'il brandissait son appareil photo, immortalisant les étudiants en train de déjeuner, ou pour chercher une autre victime que la copine de Noa ; l'étudiant se fit aborder par un beau jeune homme. Dans son dos, il sentit une présence, un souffle, un parfum de cigarette. Il pivota, et il se retrouva devant l'inconnu du restaurant. Ce dernier lui offrit un sourire charmeur, la mâchoire carrée, le nez long, le regard vert, et plein de cils. On aurait dit un véritable mannequin. Plus grand que lui, il dégageait une aura, et une certaine virilité, malgré ses traits fins. Intimidé, Malcolm rougit, et fixa le sol.
« Je peux... vous aider... ? Bredouilla le jeune homme, sentant ses mains devenir moites.
— Je me disais que vous étiez en train de prendre de belles photos, lui fit l'inconnu en accentuant son sourire.
— Ah... m... merci. »
Ouah... c'était la première fois que Malcolm pensait pouvoir trouver un homme beau, voir « joli ». Il sentit son estomac se retourner, des fourmis dans ses membres, et plus le regard de l'inconnu restait fixé sur lui, plus le jeune homme sentait la gêne grandir. Il ne pouvait pas être attiré par un homme ? Non... impossible. Il aimait les femmes, il les aimait au point de les tuer, et de les contempler dans leur naturel. Alors pourquoi son coeur battait-il aussi fort ? L'inconnu lécha sa lèvre inférieure, Malcolm parvint à proposer :
« Je... je peux prendre une photo de vous ? Je... j'aime bien.
— Allez-y, répondit l'autre en s'allumant une cigarette. »
Malcolm fit « oui » d'un signe de tête, il recula d'un pas. Tandis que son modèle coinça la cigarette dans sa bouche, il prit une première photo ; la seconde flasha alors qu'il soupirait d'aise. Il regarda le résultat par-dessus son épaule, son souffle près de son oreille le rendait... bizarre.
« Vous n'êtes pas un étudiant, lança finalement Malcolm.
— En effet, je suis ici pour m'avancer sur ma thèse. Je m'appelle Aiden, et vous ?
— Malcolm. »
Aiden lui tendit une main amicale qu'il ne parvint pas à saisir, sa peau était moite, il n'avait pas envie qu'il s'en rende compte. Aiden laissa un petit rire lui échapper.
« Vous êtes doué pour la photo, le complimenta-t-il. »
Malcolm rougit de plus belle.
« Vous voulez bien me montrer le reste de votre travail ?
— B... bien sûr. »
Et Aiden se rapprocha de Malcolm, alors que Malcolm se découvrait une attirance de plus en plus particulière. Aiden n'était pas seulement très beau, il était aussi une personne agréable, qui ne critiquait jamais ce qu'il était. Malcolm se laissait un peu emporter par la découverte de ce soudain amour pour le jeune homme, songeant que là... il avait réellement un problème. À quoi rimaient tous ces meurtres sur les femmes, s'il se découvrait une attirance physique pour ce parfait inconnu ? Qu'avait-il enclenché chez lui pour le bousculer à ce point ? Sa venue dans sa vie calma ses pulsions. Il arrêta de téléphoner à sa cible, il cessa de la harceler, et bientôt, son esprit se concentra sur Aiden, et uniquement Aiden. Il en tombait amoureux, il s'égayait rien qu'en entendant sa voix, ou en recevant ses mails. Dès qu'il l'apercevait, il se sentait chamboulé au plus profond de son être. Il crut qu'il devenait homosexuel, il crut comprendre que ses meurtres étaient dus à cette homosexualité refoulée... jusqu'à ce qu'il réalise qu'Aiden... était simplement spécial. Il était beau, de la même manière que les filles qu'il avait tué. Il correspondait à son « genre », mais simplement au masculin. Alors Malcolm eut bientôt envie de le tuer. Il ne pouvait pas se déclarer à un homme, c'était impossible. Mais... il avait envie de lui, il avait envie de le connaître dans ses moments d'extases. Alors, Malcolm mit au point un plan.

Aiden eut un sourire satisfait, il envoya un message à son collègue :
« Il va mordre à l'hameçon. »
Il ajouta l'adresse, ils étaient près du campus, mais loin de la foule. C'était une journée d'été, la fin des examens se faisait sentir. Les étudiants sortaient plus, ils picolaient, et surtout... Malcolm avait accepté de le voir le plus souvent possible. Le jeune homme marchait devant lui, sa silhouette tordue ressemblait à celle d'un épouvantail dans le décor. La nature ne l'avait pas gâté. Pourtant, Aiden ressentait une certaine compassion pour lui. En le côtoyant, en apprenant à le connaître, il pouvait établir ce qu'il avait dû se passer pour détraquer à ce point son esprit. Il avait devant lui un meurtrier dangereux, et un être... si vulnérable. Un enfant. Il ne devait pas se laisser attendrir. Il avait conseillé son équipe de se rendre dans la chambre du garçon, et de forcer s'il le fallait. Pendant ce temps, lui, il se préparait pour le piéger. Les mains dans les poches, Malcolm semblait pensif, et surtout, il ne se souciait de rien. Parfait. Avec un peu de chance, il pourrait le pousser à révéler sa véritable nature.
Aiden craqua une allumette, il avait besoin de fumer. Malcolm se retourna vers lui, il n'était pas dans son assiette. Le profiler sentait le danger, mais il ne pouvait pas s'empêcher de jouer avec le feu ; littéralement. Il accéléra le pas, puis il tendit sa cigarette à l'étudiant. Malcolm hésita, rougissant, il finit par l'accepter. Il cracha aussitôt la fumée, en toussant. Aiden lui tapota le dos en riant ; il ne devait pas se laisser attendrir. La main de Malcolm tremblait.
« Vous vous sentez bien ?
— Oui... oui... lui assura le jeune homme.
— Tenez, vous avez déjà joué à ce jeu, au fait ? »
Aiden lui montra une cartouche de Mario, mais cela ne sembla pas faire d'effet sur Malcolm. Celui-ci se contenta de hausser les épaules. Contrarié, Aiden glissa ses doigts sur la nuque de l'étudiant, il sentit un frisson courir sous son doigt. Ce n'était pas prévu ça. Il retira sa main.
« Monsieur Aiden... commença Malcolm.
— Oui ? »
L'étudiant jouait avec ses doigts, son regard était fuyant, puis il prit une inspiration. Aiden se demanda s'il n'allait pas enfin lui dévoiler son secret. Mais à sa grande surprise, le garçon s'avança, et posa son front contre sa poitrine. Non... ça ne devait pas se passer comme ça ! C'était quoi cette ambiance homosexuelle de seconde zone ? Eh merde...
« Je... »
Aiden recula à temps, il attrapa le poignet du coupable. Malcolm avait tenté de le poignarder, le profiler s'en était rendu compte une seconde trop tard. Sa cigarette tomba par terre, et sans le ménager, il plaqua Malcolm par terre. La mâchoire de l'étudiant claqua contre le goudron, il gémit de douleur. En entendant les collègues d'Aiden arriver, Malcolm comprit ce qu'il s'était passé.
Aiden lança un regard victorieux ; voilà, encore une fois, il avait montré à quel point il était bon dans son travail. La seule chose qui le marqua, ce fut la larme qui coula sur la joue de Malcolm. Il s'était bien foutu de lui.


La police avait découvert ce qu'il avait pris tant soin de cacher. Les photos de toutes ses victimes, les trophées récupérés d'elles, accrochés entre le mur, et le bureau. Malcolm fut accusé de meurtre, de harcèlement ; on vit sa véritable nature. Le plus choqué fut Noa, son meilleur ami ; il peina à croire ce qu'il se passait. Malcolm ne tenta pas de se justifier, il se contenta d'expliquer pourquoi il avait cela, comment il repérait ses victimes, et pourquoi il les choisissait. Aiden n'était jamais loin lors des interrogatoires, l'observant avec indifférence. Et le regard de Malcolm se collait à son beau visage. Et il semblait si triste, si déprimé qu'il l'ait piégé, au point où il ne nia rien. Son histoire fit la une de journal du coin, sa famille fut harcelée par les journalistes ; qu'est-ce qui était responsable de ce dérèglement ? Sa famille ? Un père absent ? Une mauvaise mère ? Lors du procès, Shirley se contenta de raconter ce qu'il s'était passé avec son petit copain. Ses soeurs étaient bouleversées, mais sa mère affichait un air blasé. Mais ce n'était pas elle à qui Malcolm se raccrochait, c'était toujours à Aiden. La tête rentrée dans les épaules, les mains menottées, et sur les genoux, il ne disait presque rien. Il ne se défendait pas. Alors la sentence tomba, on le condamna à la prison à vie. On le jugea malade, ce fut même Aiden qui entreprit les démarches pour le prouver. Malcolm était un stalker, un pervers, un frustré sexuel. La société le détestait.

L'hiver mordait sa peau, la neige recouvrait la totalité du paysage. On le poussa en avant, Malcolm avala sa salive. Il se retourna, il essaya d'apercevoir une derrière fois la route enneigée, mais un gardien massif lui masquait la vue. Le jeune homme poussa un soupir, puis il se laissa traîner à l'intérieur de la prison.

Côté joueur

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As-tu un double compte: Gabriel Goodman.
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Anonymous





Invité
Invité
Lun 26 Oct 2015 - 19:04
Tu es validé !


Malcolm est... Adorable, attendrissant, il fait de la peine, attire la pitié autant que le dégoût, on le déteste, on se dit qu'il est malade et qu'il mérite la peine de mort.... ALORS POURQUOI J'AI ENVIE DE LUI FAIRE UN CÂLIN BORDEL ? Ton personnage est superbe, sa pathologie merveilleusement bien amenée, cela donne envie de voir Aiden débarquer tiens...

Félicitations tu es à présent validé, tu peux librement poster tes rps. Pour ton information, n'oublie pas d'aller recenser ton avatar, tu peux aussi aller créer ta fiche de liens ou encore consulter la liste des colocataires là, si tu es un aliéné.

Une rumeur te sera bientôt délivrée !

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