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A qui ai-je l'honneur? [pv Icare]

Anonymous





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Mer 16 Sep 2015 - 10:53
L’avait-il oublié ? Oui, certainement. Du moins, il le pensait. Mais les détenus le suivaient… tout le temps. Ses pensées revenaient, parfois aux pires moments. D’autres, quand il n’était pas vulnérable. Parfois, il était déjà sur trois verres et des images, des paroles l’assaillaient. Et il reprenait un verre, tentant de les effacer, de les fuir. Il fuyait son humanité. Ce qui lui donnait des émotions, des sentiments, l’impression d’être humain. L’alcool était son meilleur allié dans cette évasion. Il était la plupart du temps efficace et il s’effondrait rapidement pour un sommeil sans rêves, sans cauchemars, sans rien. Le néant…. L’obscur. Son monde. Celui qui l’attirait. Qu’il pensait mériter. Pourquoi vivre ? Pourquoi ne pas faire ce geste… simple et si dur… pour passer l’arme à gauche ? Souvent il est prêt de le faire… et à chaque fois, sa lâcheté revenait et il se raccrochait à sa sœur comme excuse. Pour se donner une raison de vivre. Elle a besoin de lui ! Il ne pouvait pas partir comme ça !

A moins que ce soit lui qui ait besoin d’elle…. ?

Plusieurs jours se sont passés. Il a eu le temps de visiter sa sœur, de prendre plusieurs cuites et de prendre une journée de repos et une journée parce qu’il a été incapable de se lever tant il était mal.
Plusieurs jours ou semaines ? Qu’importe. Le temps passe et ne l’attend pas.
Il a fait les surveillances de cours, les visites. Et voilà, il retourne au quartier des fous.

Fous qu’ils sont tous ! Peut être qu’ils devaient tous être enfermés. Lui le premier ! Il soupire et se passe une main dans les cheveux, un peu en bataille. Des cernes commencent à apparaitre et son regard reste éteint. L’envie de rentrer, de trouver une bouteille, de fuir la réalité. Ici plus que tout ! Les aliénés… Ils sont si humains et inhumains en même temps. Quelle contradiction… la différence entre ceux qu’il voit au centre de sa sœur et ici n’est que le passage à l’acte. Mais finalement, tout s’explique, non ? La pathologie est la meilleure des excuses !

Ses pas s’approchent de la cellule du dernier aliéné qu’il a reçu. Higgins. Il a entendu dire qu’il avait son frère –sain d’esprit – dans la même structure. Que c’était mignon… la famille avant tout ! Un rictus se profile. Voilà qu’il devenait cynique.
La mission était de conduire l’homme à sa séance chez un psy et de le ramener. Comme si ça pouvait servir à quelque chose ? Autant leur donner des drogues et arrêter de dépenser l’argent des citoyens.

Il s’arrête, inspire et tente de remettre ses idées en place. Il se souvient. Icare est manipulateur. Icare n’est pas seul. Andreas. Il se souvient. Il se fiche d’être là et pense qu’il fait ce qu’il veut, quand il veut. Il se souvient. Il est hautain, méprisant et a déjà repéré certains points faibles chez Ty. Il se souvient. Ça ne doit pas le toucher. Ça ne doit pas.

« Debout Détenu Higgins ! C’est l’heure de votre rendez-vous. Menottes ou pas ? Bah, il verrait à la réaction du type. Le protocole pouvait varier en fonction de l’humeur du prisonnier. A qui je parle aujourd’hui ? Icare ou Andreas ? »

Même si il ne le connaissait pas encore, il avait bien compris qu’ils avaient chacun un caractère différent. Et Andreas semblait plus spontané qu’Icare. Peut être que cela aiderait à choisir si menottes ou non, finalement… ?
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Anonymous





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Jeu 17 Sep 2015 - 22:58
Les jours passaient, se ressemblaient tellement.

Tous les jours, le même programme.
La même mélodie, le même rythme.
La même danse, les mêmes partenaires.
La prison me semblait de plus en plus étroite, de plus en plus petite.
Ma cellule me paraissait de plus en plus étroite, de plus en plus petite.
Andréa se manifestait souvent. Trop peut-être. Il désirait tant le contrôle qu’il en devenait incontrôlable. Il voulait dominer, et je cédais, et je tombais.
Eliott était le seul rempart, mon dernier espoir. Ma dernière lueur. Je l’avais revu, il avait changé, mais je l’aimais. Toujours. Si fort, tellement. Pourtant, j’étais si seul. Là aussi, plus que jamais. C’était pour lui que j’étais ici.

Je perdais le pouvoir, je ne régnais plus en seul maître. Il est si fort, et moi si impuissant. Je perds mes forces. Je perds ma santé. Je dépéris, je le vois, je le consens. Je l’avoue, je l’accepte. Je meurs.
Eliott. Sauve-moi. Aide-moi. Mon soleil. Brule-moi. Tue-moi. Que ce calvaire se termine. Précipite-moi. Laisse-moi partir. Pourquoi ça ne finit pas ?

Quelqu’un à mes barreaux. Nouveau bourreau ? Monsieur Adamon. Une seconde rencontre. Une semaine ? Peut-être deux ? Je ne sais plus quand je l’avais vu pour la première fois ? Je ne sais plus quand je suis arrivé ici… Mon errance est si troublante, je n’ai plus les idées claires.
Encore Andréa. Il veut la maitrise.

« Bonjour Monsieur Adamon… Quelle mine affreuse vous avez. »

Pas le temps d’en dire plus. Il me presse, il me pousse. Un poison, un venin étourdissant. C’est bon. Ca fait du bien. Ca me libère. La liberté. Une bride. Enfin, une inspiration, un sourire, l’indépendance. Le choix, l’envie, le plaisir. Il est malsain, il me vise droit dans le cœur, il y arrive, je m’écroule. Il me tient.

« Encore une cuite Gardien Adamon ? Ca vous fait tant de bien que cela ? »

Beaucoup de choses se disaient en prison.
Des rumeurs, des informations. Des magouilles. Les gardiens étaient souvent le sujet favori. A propos de celui-ci, c’est l’alcool qui revenait le plus souvent alors, il tentait. Il tâtait le terrain, il voulait s’amuser. Jouer de cette faiblesse. Le faire du mal. Il aimait ça.

Divertissez-moi, Adamon.

« Tellement défoncé que vous oubliez la prison, votre vie misérable, nous ? Ca doit être bon ? Tremper ses lèvres dans un doux breuvage, le picotement sur les lèvres, la brulure dans la gorge…. Le flou grisant, le corps alourdi…L’oubli. C’est cela que vous voulez, hein ? Abandonner et tout oublier ? »
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Ven 18 Sep 2015 - 11:42
Pas de réponse. Andrea ou Icare, il allait devoir deviner… Enfin, pas trop longtemps. La façon dont il le regardait et surtout, la suite des paroles accentuaient l’idée qu’il parlait avec celui qui se faisait appelé Andrea. Même attitude que la dernière fois, avant qu’il ne le quitte et l’oubli, le place dans un tiroir qu’il s’efforçait de garder fermé. Ses pensées ne devaient pas être tournées vers la prison…. Vers ces maudits aliénés qui espéraient la moindre parcelle pour jouer avec lui, les occuper, les divertir. Il devait rester fixer sur la survie.. La vie n’était plus pour lui. Il ne se sentait pas la mériter.

Son regard froid se posait sur l’homme, faisant des commentaires déjà sur sa mine. Ouais, il dormait mal en ce moment. Il était de nouveau assailli par ses cauchemars, ses doutes, ses angoisses. Et il fuyait avec l’alcool.
Et il semblait que ce n’était plus un secret. Du moins, officieusement… Il releva un sourcil. Une cuite… ? Ouais, c’était exactement cela mais il n’était pas question qu’il confirme quoique ce soit. Et il devait se retenir de demander d’où il pensait qu’il avait la gueule de bois ? Etait-ce si évident pour tout le monde ? Entouré de personne qui savaient qu’il était pitoyable et misérable ? Sa vie n’avait même plus le secret de son défaut, son addiction, son vice… ?

« Je doute que vous sachiez un jour ce qui me fait du bien, détenu Higgins… »

Ne pas avouer, ne pas montrer qu’il avait touché un point sensible. Ne pas se dévoiler et le divertir, l’amuser. Car bien sûr, c’était ce qu’il cherchait, non ? Tel le chat qui joue avec ses proies jusqu’à ce qu’elles soient trop épuisées pour fuir et qu’elles abandonnent la chasse… ? C’était cela ? Il était excité par cette ‘puissance’ ?
Le regard froid se fait glacial et il tente de ne pas bouger, de ne pas offrir quoique ce soit. Pourtant, même son attitude le trahi. Il est touché et l’homme utilise les mots qu’il faut. Comment réagir quand un manipulateur trouvait où appuyer pour faire mal ?
Raide, il déglutit et serre les dents. Ne pas réagir.
« Tendez vos mains, détenu Higgins. c’était lâche. Il était lâche. Mais ouais, il préfère la sécurité. Peut-être qu’il ne pourrait se protéger de ses mots mais au moins, il se donnerait l’impression de contrôler avec des menottes. je vois que vous savez très bien décrire l’addiction à l’alcool et le lien avec une vie misérable… Vous parlez en connaissance de cause.. ? »

La lâcheté ? L’attaque aussi. Un mécanisme de défense. Il tombait. L’indifférence était peut être une meilleure réaction ? Certainement…. Mais ce n’est pas celle-ci qu’il a choisi. Il valide les mots, ces misérables mots qui confirment qu’il meurt à petit feu, qu’il abandonne.. et qu’il oublie… mots parfaitement choisis et mots parfaitement détestés… Hais….
La haine… il en faudrait peu pour qu’il rejoigne ce sentiment vis-à-vis du détenu. Mais rejoindre cette émotion était perdre complètement la partie… la défaite…

« Ou bien est-ce un message caché pour me faire comprendre que vous êtes en manque et que vous avez envie d’oublier ? »

Il retint un ‘vous aussi’ de justesse tandis qu’il se redresse, tentant de s’imposer. Physiquement. A défaut de sa psychologie défaillante.

« Je ne serais pas votre jouet, Andrea Higgins… »

Preuve qu’il était conscient… preuve qu’il était conscient mais que la cible était touchée. Preuve qu’il tentait de résister. Preuve qu’il était finalement encore humain, malgré son envie de fuir cette dite humanité.
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Lun 28 Sep 2015 - 13:17

Le jeu du chat, et de la souris.

Andréa aimait jouer avec le gardien Adamon. C’était une proie caractérielle, faussement docile et compétitrice. Tout ce qu’il aimait. Ils se ressemblaient, et le fait de le côtoyer pendant quelques instants, même le temps d’un rapide transfert d’un bloc à un autre le mettait en joie.
Quand le membre du personnel était là, celui-ci en particulier, il ne se sentait plus l’âme d’un pauvre aliéné reclus, incapable d’aller uriner seul, vulnérable face aux autres fous ainsi que les prisonniers dits « normaux ». C’était autre chose. Une sensation bien plus agréable.
Il se sentait fort. Puissant.

Un loup près d’un agneau. Un animal faible, fragile qui ne demandait qu’à être dévoré, qu’on abrège ses souffrances d’un coup de crocs. Brisé sa nuque, un dernier souffle. La fin des souffrances. Malgré les mots réticents de son interlocuteur, le détenu sentait qu’il avait visé juste. A un endroit sensible. Là où ça faisait mal. Les rumeurs étaient donc vérifiées, pas besoin d’en voir plus pour constater qu’il y avait une grande part de vérité là-dedans.

« Vous êtes un homme Monsieur Adamon, comme nous tous. Oh certes, nous ne sommes pas tous logés à la même enseigne ; il y a les riches, les pauvres, ceux qui sont dotés de toutes leurs capacités mentales, ceux qui ressentent quelques troubles…. Qui ne sont pas ‘finis’… Mais au final, on a tous des défauts, des vices, des envies, des rêves…. Et chez les hommes, ces choses sont assez courantes et communes : le sexe, l’alcool, et autres subtilités du monde. »

Comme commandé, il tendit les mains pour être lâchement menotté, il n’aimait pas être ainsi entravé, mais ca faisait partie intégrante du jeu. C’était une façon minable, pénible d’être défini comme le détenu, et oui, la tenue grise ou orange ne suffisait pas, il fallait aussi être pourvu de jolis bracelets métalliques.

« Je n’ai pas sombré dans votre travers mon cher ami, je pense être suffisamment fort pour résister à un bon whisky mais j’ai du mal à tenir face à une jolie blonde. Ici, c’est un peu plus compliqué… Mais j’ai ce qu’il me faut . »

Je vous ai vous…. Voulait-il ajouter.

Il l’avait déjà son jouet, mais il voulait que le plaisir dur encore un peu. Au maximum.

« Oh ! Me voilà découvert, quelle perspicacité ! Où m’emmenez-vous alors aujourd’hui gardien Adamon ? »
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Dim 4 Oct 2015 - 8:24
Non, il n’était pas un animal faible et fragile ! Non, il ne demandait pas qu’on le dévore, qu’on abrège ses souffrances ! Enfin… Si, il le voulait. Mais pas consciemment. Et pas par un détenu qui jouerait avec lui comme le chat avec la souris puis enfin fin de l’agonie.
Ty se refusait d’accepter ouvertement son addiction, sa perte. C’était quelque chose qu’il fuyait, son démon, son monstre de la nuit. Même pas cacher sous le lit. Celui-ci ne cherchait même plus à se faire discret. il Lui susurrait à l’oreille toutes les atrocités que lui offraient la vie et lui offraient, tel le serpent qui murmure à Adam, la solution de facilité, la solution perverse de l’abandon.

« Merci de me dire que je suis un homme… »

Il ricane alors qu’il referme les bracelets de fer autour des poignets du détenu. Son ton sarcastique cache la vérité. Un mécanisme de défense tellement banale, la fuite, le retrait, le déni… tout cela mélanger… Il est ce qu’il est…

Une fois entravé, il prit enfin le temps de poser son regard sur Icare… Andreas. L’homme qui jouait avec lui. Il comprenait… et il résistait pour ne pas tomber dans le jeu. Il s’en rendait compte et parfois, une petite voix, enfouie, cherchait à ce qu’il abandonne… Un sentiment masochisme refoulé ? Un abandon ? Un suicidaire ? Les trois… ? Et il tenait bon ! Encore et encore. Contre lui, contre les autres, contre Higgins.
Ses travers… sa faiblesse… Sa petite mort… le simple fait qu’il en face mention, il se rappelle pourquoi il la possède. Son cœur se serre, son angoisse monte. Non… fuir ces images, son destin détruit. Il ferme les yeux et inspire. Deux secondes. Court. Et pourtant si long pour fuir les démons de son passé.

« Je ne vois pas de quoi vous parlez…. Mes travers ne vous regarde pas et les vôtres resteront inexistants désormais… »

…Et il espérait qu’il en souffrirait. Mais il se retient. Ne pas laisser le moindre indice personnel. Même le plus minuscule… et pourtant, il en offrait… Sa respiration. Son regard. Trop froid. Qui tique par moment. Des émotions qui se veulent muettes dans ses yeux… et pourtant… elles étaient bien là…
Agacé de ses possibles réactions, il grogne, serre les dents et l’oblige à avancer. Qu’il rejoigne son médecin et qu’il l’oubli.

« Vous n’avez rien à faire avec moi si ce n’est que je suis votre gardien et que vous ferez ce que je demande ! Ce sont les règles… et si vous voulez parlez, je suis sûr que votre psy sera ravi de le faire avec vous. »

L’escorte commence. Il marche, le prisonnier légèrement en avant et le gardien en arrière. Ty en profite, pour tourner à droite, à gauche sa nuque, tendu. Il sent qu’il en faut peut pour se perdre. Pas beaucoup. Il en est conscient.

« Ou avec Icare Higgins… Dites-moi, combien êtes-vous ? »

Il montrait. Il savait. Ils étaient plusieurs. Il n’était pas stupide et il se méfiait. Il voulait savoir sur quel pied danser. Pour bien faire son boulot. Pour se protéger.
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Ven 9 Oct 2015 - 12:32
Amusant. Peut-être un peu trop facile.

C’était un vrai divertissement que de balader le gardien Adamon, il n’avait même pas conscience qu’il se livrait lui-même dans la tanière du loup. Andréa adorait cela. Malgré les réticences du membre du personnel, il sentait qu’il arrivait progressivement à s’insinuer en lui, à corrompre sa perception, à délier sa colère et les ressentiments qu’il cachait bien enfouis au fond de lui.
C’était un sentiment délectable. Il le mordait, piquait dans sa chaire, atteignant son pauvre petit cœur délesté et fatigué. Surement blessé plus que de raison.

Ce jeune homme devait dissimuler bien des secrets, des blessures, il résistait encore, faiblement, comme une proie qui sait qu’elle n’en a plus pour longtemps, elle montre les griffes, se débat, tente d’en réchapper mais finalement, elle abandonne, elle se laisse dévorer.

« Vous êtes un Homme oui, mais vos faiblesses se lient sans problèmes sur votre visage, il suffit de bien regarder. Et j’ai le temps d’observer depuis ma cellule… Vous êtes malheureux Monsieur Adamon ? Vous vous demandez ce que vous faites ici ? Votre travail ? Il doit bien y avoir une autre raison….. Peut-être quelqu’un ? Qui vous est cher ? Ou un fardeau ? »

Se tenant à l’affût de la moindre réaction de son vis-à-vis comme un chasseur prêt à bondir sur le gibier.
A l’intérieur, Andréa jubilait. Gagnant à un jeu malsain dont lui seul connaissait les règles. Il était maître du jeu. Dirigeant son pauvre pion, bien trop malléable.


« Une vie de solitude ? Personne ne vous comprend ? Vous n’avez pas envie d’être ici, vous ne voulez plus vous investir… ? »
Ajouta-t-il avec une mine grotesque.

C’était une si délectable pâture. Il la filait, examinant ses gestes, sa posture, alors même qu’il était enchaîné, il se sentait pourtant dans la plus belle position de force qu’il soit.  Finalement, Ty se mit en colère, il perdait pieds, il se laissait allé, à travers des paroles tranchantes qui laissaient pourtant transparaître des émotions qui n’avaient pas lieux d’être.

Ah. Délicieux.
C’était un bon  compensateur. Une pâtisserie forte sucrée, écœurante à souhait qu’on prenait pourtant tout le plaisir du monde à déguster.
Oui, décidément Andréa adorait cela. Monsieur Adamon pourrait s’avérer être d’une grande aide au sein de la prison, faire sombrer les autres pour ne pas tomber à son tour. Pousser les têtes sous l’eau pour évacuer le premier du navire en perdition. C’est ce qu’Andréa avait toujours fait.

Mais. Déjà. Enfin… Adamon avait commis une erreur.
Etirant un sourire carnassier, sur le visage angélique d’Icare, il savait. Oui cette fois-ci il avait gagné. Car avant même que Ty ne s’en rende compte, il l’avait conduit dans son jeu. Dans son monde. Dans son labyrinthe…. Tournant doucement sa tête au dessus de son épaule, marchant dans les couloirs, le gardien juste derrière lui il murmura.

« Dîtes moi Monsieur Adamon, depuis combien de temps est ce que vous nous comptez ? Cela vous intéresse surement plus que ça ne le devrait, vous ne trouvez pas ? »

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Sam 10 Oct 2015 - 10:47
Si il entendait les pensées d’Icare, il deviendrait fou. Il ne se voyait pas manipuler. Se voyait fort, capable de résister, capable de faire face à un homme de la trempe d’Higgins. Dans sa tête, il était puissant. Ou pas… Non, en fait, dans sa tête, il n’était plus le même. Il se battait avec ses faiblesses, son passé, sa culpabilité. Et il se battait avec l’extérieur pour qu’il ne soit pas repéré et qu’il puisse continuer à avancer sans qu’on ne se doute qu’il creusait doucement mais surement sa tombe.

Mais si il pouvait être suicidaire, il n’était pas question qu’il donne la primeur à un psychopathe. Si il devait craquer, ce ne serait pas du fait de ce dernier ! il ne lui donnerait pas ce plaisir, cette victoire. Ty refusait d’offrir tout ça, sur un plateau d’argent.

Les questions touchent des points sensibles, des vérités. Son regard se durcit. Il ne répond pas. Quoi qu’il dise, l’ancien avocat sait que cela jouera contre lui. Et pourtant… l’envie de réagir, de répliquer. Soit de contredire, de dire qu’il n’était pas si doué que ça et que Ty était parfaitement heureux dans sa vie. Ou parler… s’épancher. Verbaliser toutes ses douleurs et proposer au passage le flingue pour qu’on lui tire une balle dans la tête.
Quelle contradiction, n’est-ce pas ? Un gardien qui n’avait rien à faire là, finalement. Encore moins à converser avec un sociopathe manipulateur….

« Il est évident que je préfèrerai être dehors, loin de la prison et de vos conneries de psychopathe. Ce n’est pas bien compliquer à supposer et il n’y a rien de surprenant à ce que vous arriviez à cette conclusion, Higgins ! »

Sa bouche s’assèche, une envie monte de ses entrailles. L’appel de l’alcool, de sa chaleur, de ses fausses promesses…. Pourquoi devait-il se comporter aussi lâche que ça ? Encore une fois, il serre les dents, à en avoir la mâchoire douloureuse. Son regard se fait fixe, devant lui. Il ne doit pas offrir la moindre prise. Aucune…

« A moins qu’en posant toutes ces questions, vous cherchiez à exprimer ce que vous pensez de vous-même…. ? »

Répliquer, ne pas laisser la moindre attaque l’atteindre. Bien qu’il sache que ce soir, il risquait de se prendre une cuite pour une simple escorte.

Le murmure était à peine audible mais suffisant pour qu’il l’entende. Ses poings se resserrent, retiennent un accès de violence. Il est bien loin l’avocat qui défendait corps et âme des criminels. Il était déjà enterré, n’ayant que de la bouche pleine de terre pour tenter encore de survivre.

« Je ne m’intéresse pas à vous, Higgins, si ce n’est pour savoir combien de tordus il existe dans votre cerveau de malade…. Afin de savoir combien de fois je vais répéter à chacun de vous que je ne serais en aucun cas un de vos jouets ! Je ne me laisserais pas manipuler, Higgins ! »

Encore une fois, il le disait. Il insistait. C’était une façon de se défendre… Efficace ? Même lui en doutait. Pourquoi donc était-ce si difficile d’être près de cet homme. Il avait déjà escorté des fous, des psychotiques. Mais celui-ci tirait particulièrement sur sa sensibilité. Si il demandait à ne plus s’en occuper, serait de encore de la faiblesse ou de la survie ?

Ils tournèrent sur la droite, arrivant sur un long couloir où seul le bruit de leurs pas résonnait. Ty en profita pour le pousser un peu dans le dos, l’enjoignant ainsi à accélérer le pas. Plus vite ils seraient arrivés et plus vite il se débarrasserait de lui.

« A moins que vous soyez tellement déconnecté que vous ne sachiez même pas ce qui se passe dans votre cerveau… Il arqua un sourcil Dites-moi, Higgins, vous cherchez à contrôler… Parce que vous n’arrivez pas à contrôler vos propres personnalités… ? »

L’attaque par l’attaque. Peut-être qu’il arriverait à lui rendre la monnaie de sa pièce…
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Jeu 15 Oct 2015 - 14:42

Contrôle. Possession.

Derrière ses airs d’homme fort et implacable, Monsieur Adamon était un pantin délicieusement facile à manipuler. Une poupée de porcelaine qu’un simple petit geste maladroit pouvait briser en mille morceaux, un pantin désarticulé, désabusé, prêt à être jeté à la poubelle. Mais Andréa était sûr qu’il pourrait encore servir un peu. C’était un jouet un peu ancien, mais robuste, qui était difficile à user, même si les aléas de la vie, les épreuves et la solitude avaient déjà affecté, affaibli.

Pourtant, il se débattait encore avec une rage soudaine, il défendait son morceau, encore aiguisé, tenant encore les armes même si ses jambes cédaient peu à peu sous le poids de tant de souffrances. Comme un soldat au sacrifie, de la chair à canon. Au final, Andréa savait qu’il n’était qu’un intermédiaire, une petite voix agaçante qui finirait le travail, qui aiderait la dernière flamme à s’éteindre d’un souffle froid. Ty était bien trop occupé à se battre contre lui-même qu’il ne parvenait pas à se sauver.

Au final, les deux hommes se ressemblaient bien plus qu’il n’y paraissait. Néanmoins, ils n’avaient pas le même but. Tandis que Ty essayait de survivre, de préserver la vie qui vibrait difficilement en lui, Andréa lui était un être de destruction, il voulait la faillite, la perdition. Celle d’Icare, et des autres. Il voulait régner sur son hôte, garder le contrôle, le préserver. Une autre forme de survivance qui passait par l’assassinat, l’abandon, il devait tous les écraser pour se protéger lui-même. Ils commençaient à être un peu trop nombreux. Il fallait garder uniquement les bons éléments.

« Il n’est pas question de moi, Monsieur Adamon. Je m’intéresse uniquement à vous, à votre personnalité. A vos faiblesses. C’est assez amusant, j’avoue y prendre goût. Et toutes vos tentatives de volte-face ne serviront à rien. »


Le poison se répandait dans les veines de Ty, comme cette addiction à l’alcool, c’était un venin efficace, vivace et tenace. Il ne s’en débarrasserait pas si facilement. Andréa l’imaginait déjà, ce soir, effondré sur un bar, une bouteille de whisky dans la main, en train de penser, de remuer, de se remémorer chacun de ses mots, inlassablement. Il s’immisçait en lui, jusqu’à la rupture.

Déjà, le gardien montrait des signes de faiblesse, cachant ses émotions, ses pulsions derrière une colère qui se voulait maitrisée, mais tout bon observateur pouvait voir qu’il n’en était rien. Ty avait les dents, les poings serrés. Il savait qu’Andréa avait raison. Depuis le début.
Le point de non-retour.  Il arriverait, au bout de ce couloir.

Le gardien le poussait impatient, il voulait le faire disparaître de sa vue, au plus vite, s’en débarrasser, pour aller boire plus vite.
A cette simple pensée, le détenu se mit à rire, à gorge déployée, à s’en rompre la mâchoire. Sa voix éclata dans le couloir, rompant un silence pesant. Son rire résonnait, s’en s’arrêter.
Et puis finalement, à bout de souffle, il se tut, écoutant la dernière question du gardien.

Andréa garda son sourire, il se retourna face à Ty, s’approchant doucement de lui, il posa ses mains enchainées sur le torse du gardien, le frôlant et il vint se pencher à son oreille murmurant dans un soupir :

« A votre place Monsieur Adamon, je me ferai du soucis pour vous, car nous, nous nous portons très bien. »
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Dim 25 Oct 2015 - 13:57
Non ! Il ne coulait pas ! Il ne se débattait pas ! Il devait vivre ! Survivre ! Pas pour lui… Pour sa sœur, la seule qui lui restait… même si parfois, quand il allait la voir, elle ne le reconnaissait pas particulièrement. Dans ce moment-là, c’était particulièrement dur de se trouver une raison de rester. Combien de fois il avait pris ses clés et qu’il avait été prêt de quitter la ville, de rouler jusqu’à ce qu’il n’ait plus d’essence, qu’il n’ait plus de but… ? Et puis, son esprit se débattait, l’instinct, le retenait. Ce qu’il était avant, l’homme, l’avocat, celui qui croyait en l’avenir et en l’homme qui se débattait. Et il gagnait encore un peu… perdait du terrain mais était encore là, vivant.

« Si j’avais envie de parler de moi ou de me faire une psychothérapie, je ne passerai par vous ! Et vos conclusions me concernant ne m’intéressent pas ! Imaginez ce que vous voulez, je ne vous donnerais pas le plaisir de me débattre devant vous ! »

Il était sincère, il y croyait. Il sentait bien qu’il résistait et que son esprit déviait parfois vers la solution de facilité. Mais non ! Il repoussait cette éventualité. Peut-être qu’en pensant le détruire, Icare réussirait à créer une barrière suffisamment puissante pour qu’il résiste ? Pour qu’il arrive à tenir debout et qu’il avance ? Peut-être qu’il pourrait lui prouver qu’en pensait le détruire en lisant si bien en lui, il arriverait à faire face et jamais plier ?
L’ancien Ty esquisse un sourire, en pensée. Oui…. Ça, c’était l’instinct de survie. Ça, c’était lui. Il devait rester sur cette idée, cette position….

Whisky… oublier…. Sombrer…

Non ! Le sourire disparait remplacé par la colère et le mépris. Est-il si lâche ?!
La colère le fait pousser le détenu, le fait avancer vers la destination. Se débarrasser de ce dernier, mettre de la distance entre lui et son venin qui s’écoule lentement dans ses veines.

Un rire brutal résonna dans le couloir, le figeant sur place. Le gardien était tellement dans les méandres de sa volonté qu’il fut surprit et qu’il se demanda d’où ça venait avant de comprendre. Il fronça les sourcils, partagé entre l’effroi de l’amuser encore plus ou la fureur de la moquerie. Dans tous les cas, son humeur s’assombrissait de seconde en seconde.
Tout comme ce qui se trouvait autour de lui, ne voyant que Higgins qui s’approchait dangereusement vers lui.

Lors que ses mains se posèrent sur lui, ses muscles n’avaient jamais été aussi tendus, sur la défensive, tandis que sa respiration s’était coupée. Il ne réagissait pas alors que le souffle le frôlait. Même pas le moindre frémissement. Juste son cerveau qui tentait d’analyser rapidement les mots, les réactions qu’il pouvait avoir, comprendre… Puis enfin, il expira et un fin sourire, mauvais. Un déclic qu’Icare venait de créer sans en avoir conscience – ou était-ce qu’il cherchait… ?.

Son visage pivota lentement vers celui de son agresseur, cherchant son regard. Sa main attrapa un des poignets de celle qui osait le toucher et le tordit, l’obligeant ainsi à reculer, à se soumettre à sa position.

« Alors… je ferais en sorte que vous ne vous portiez pas aussi bien à l’avenir… Son regard vert et dur capta celui d’Icare. Je vous promets que si vous cherchez à me faire sombrer… Vous le serez avec moi… »

Lié son avenir à un meurtrier… Voilà ce qu’il venait de se promettre. Voilà ce qu’il venait de trouver. Une raison de se battre…
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Invité
Invité
Mer 28 Oct 2015 - 15:37
Sensibilité. Faiblesse.

Pauvre Monsieur Adamon, il se débattait bien tout seul. Avec lui-même, criant haut et fort que tout allait bien, qu’il était maître de sa vie. Maître de sa misérable petite personne. Pourtant, il n’envoyait que des messages, des signaux contraires, opposés. Il était en détresse, en prise avec lui-même. Avec ses doutes, sa haine, sa colère, l’abandon. Andréa arrivait à cerner la moindre petite parcelle du cœur de son interlocuteur. Les expressions sur son visage, le timbre de sa voix changeant, sa gestuelle, il passait tout au crible, il analysait tous les détails, il sondait les plus sombres secrets.

Le gardien n’était pas un homme très complexe comme pouvait l’être d’autre, comme lui-même d’ailleurs. Il savait différencier au premier coup d’œil ceux qui relevaient de l’humanité et ceux qui étaient au-dessus voir même en dessous.
C’était si bon de le voir se débattre, s’extirper de cette mauvaise passe, de l’influence que pouvait avec les mots d’Andréa. L’impact de ses paroles étaient intenses, frénétiques.
Non.
Le gardien ne s’en sortirait pas.
Plongé dans la poix brûlante des Enfers, dans les eaux troubles et inhospitalières du Styx, il le pousserait à la noyade, à la suffocation, à un sort pire que la mort, à une agonie douloureuse et tendre. La torture, le châtiment. Il voulait le voir souffrir, le supplier, se vautrer à ses pieds, pour mieux l’écraser, briser la moindre parcelle de son corps, et les quelques bribes qui restaient de son pauvre cœur. Le corps tranché de part en part, la métamorphose en créature atroce, les flammes douloureuses, et le terrible revers des regrets.

Autant tout arrêter maintenant. Ty était minable. Vulnérable, fragile, trop faible pour daigner vivre. Il se débarrasserait de lui en jouant. Il voulait s’amuser avant de l’achever.
Pitoyable mais tellement aguicheur, une nouvelle muse pour son goût pour la torture psychologique… Icare ne lui suffisait peut-être plus maintenant. Il avait un nouveau jouet, de nouvelles possibilités à exploiter. Une douce torture à laquelle il s’habituerait, à laquelle il s’attacherait.
Le travail sera long, délicat voir difficile, mais Andréa savait qu’il pouvait y arriver… Et le challenge lui plaisait.
Il le plongerait dans ses abysses. Dans les tréfonds de sa propre âme, dans ses pires tourments.
Cependant, Adamon semble vouloir se débattre, se débarrasser de lui.
Du poison, du vil serpent qui tente de le tourner vers le fruit défendu, et toutes ses conséquences.
Andréa se voit repousser, ce qui l’incite à aller plus prêt, à répandre un peu plus de son venin, à le corrompre jusqu’au bout.

Une douleur vive parcourut son poignet, montant dans son bras, rejeté de nouveau, il dut se soumettre pour ne pas se faire totalement casser, le membre, il plongea son regard inerte dans celui de son vis-à-vis, un sourire s’étira sur ses lèvres qu’il lécha avec provocation.

« Alors, nous pouvons sombrer ensemble, Monsieur Adamon, ce serait avec un grand plaisir… » murmura Andréa en approchant son visage du sien, encore un peu, d’avantages, mêlant son souffle à celui de son interlocuteur.


De sa main libre, il posa ses doigts sur la paume de Ty, ne pouvait faire mieux avec ses deux poignets liés par la chaine métallique. Il se redressa doucement, caressant sa peau du bout des phalanges, avec son sourire aux lèvres tout aussi glacial que celui de son bourreau. Il avait réussi ce qu’il voulait… Et comme pour sceller ce pacte avec le diable….
Il déposa ses lèvres sur celles du gardien, mordant jusqu’au sang cette bouche tentatrice.
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Anonymous





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Mer 11 Nov 2015 - 9:45
Il ne lui donnera pas ce plaisir ! Jamais ! Qu’il croit qu’il était simple, déjà condamné ! Mais il avait encore des ressources, il se débattait encore et si c’était l’énergie du désespoir, il savait que pour l’instant, ce serait suffisant pour survivre. Il trouverait le moyen d’avancer, pas à pas. Peut-être pas vers la lumière et l’espoir. Certainement vers sa propre mort. Mais il ne donnerait pas le plaisir que ce soit quelqu’un qui l’y entraine. Il essaierait de tenir coute que coute pour ne rien laisser transparaitre. Quoiqu’il fasse apparaitre ou croire, Ty était un survivant, un combattant. Il tiendrait. Son corps tiendrait. Son esprit devrait suivre, il n’y avait pas le choix.

Surtout si on lui donnait le prétexte de tenir. Et sans s’en rendre compte, sans le vouloir certainement – du moins, aux yeux du gardien, Icare venait de trouver ce prétexte. Ty n’était pas stupide et se rendait bien compte de la manipulation et de la manière dont il s’amusait avec lui. Il avait décidé au départ de l’ignorer, de faire comme si il ne l’atteignait pas. Mais c’était aussi se renier. Il entendait… trop. Et il cogitait… beaucoup trop. L’homme prenait place petit à petit dans ses pensées, s’insinuait, plus perfide qu’un serpent. Il trouvait le point faible, jouait avec comme le chat sadique avec sa proie. Jusqu’à ce qu’il en ait marre et qu’il l’achève.
Oui, tout cela, l’ancien avocat en avait conscience. Et parfois, il se disait que c’était une bonne idée… Se laisser aller jusqu’à ce qu’il ne puisse plus faire face et meurt…

Mais Andrea avait soulevé autre chose chez lui. Il venait de toucher une corde sensible que se tendait, se rebellait. Il sombrerait…. Oui. Mais pas seul. Si il voulait avoir une danse macabre, Ty l’accompagnerait. Mais il l’entrainerait dans le même gouffre. Ainsi, il disparaîtra mais il ne serait pas seul et il aura fait une bonne action. Débarrasser le monde de son existence. De leur existence !

La main se resserre, sait qu’elle fait mal. Mais qu’importe. Il pourrait briser le poignet, il s’en fiche. Le plus important est cette promesse. Celle qui coule de source dans son esprit. Celle qu’il est certain de tenir. Un feu dangereux lui dévore les entrailles. Il le sent. Il bascule. Il allait encore passer des soirées à se noyer dans l’alcool pour essayer de revenir sur ses décisions. Mais il sentait que ce serait peine perdu. Il déviait de ses idéaux, de ce qu’il était… Et il l’acceptait peu à peu. Pour détruire cet homme qui se jouait de lui.

Son regard capta celui de son adversaire. Oui. Ce n’était plus un prisonnier, un malade, un psychopathe. Il passait au rang d’adversaire. Celui qu’il ferait plier, quoiqu’il lui en coute. Il le soumettrait et il le détruirait.

Le gardien ne réagit pas à la provocation faciale. Il n’était pas attiré par les hommes. En fait, même hétéro, il avait perdu tout intérêt de la vie et de ses plaisirs. Alors… ce n’était pas en tentant de se faire aguichant et vulgaire qu’il allait obtenir la moindre réaction.
En partant de là, il resta figé, ne voulant pas donner la victoire de reculer… Mais il aurait dû le faire… Cela, il le ressassera longtemps…

Non, jamais il n’aurait dû…

Ses yeux s’écarquillèrent tandis que tout son corps se figeait en sentant ses lèvres sur les siennes. La scène dura que peu de temps mais il avait cette horrible impression qu’elle durait une éternité.
Il avait l’impression de ne plus ête maitre de son corps, de ce qu’il était. Un homme, un dangereux psychopathe manipulateur, posait ses lèvres sur les siennes et qui plus est, une douleur sourde accompagnement ce geste.

Douleur qui ne le fit pas réagir tout de suite. Il buguait. Complètement. Et alors qu’un filet de sang glissait du coin de sa lèvre à son menton, il regardait Andrea comme si il venait de vivre quelque chose de complètement irréel. Qui plus est, accompagné par le consentement de ce dernier de sombrer ensemble, il avait cette sensation qu’il ne contrôlait plus rien.
En l’espace de quelques secondes, Ty avait perdu son agressivité… Et tentait désespérément de se raccrocher à quelque chose pour retrouver pieds dans la réalité.

Enfin, il fronça les sourcils et s’essuya le menton du sang qui lui laissait un gout métallique dans la bouche. Il analyserait tout ça plus tard. Le fait qu’un homme venait de l’embrasser et qu’il n’avait pas réagi tout de suite. Pour l’instant, juste faire face.

La colère et l’envie de faire mal traversèrent son regard tandis qu’il repoussait brutalement Andrea.

« Tu n’en tireras aucun plaisir, je t’en fais le serment ! »

Ne pas montrer qu’il avait été plus troublé qu’il ne l’aurait voulu. Ne pas le tuer non plus. Ne rien montrer. Fuir peut être ?

Il lui attrapa le col de son uniforme et le força à lui tourner le dos puis le poussa. Rapidement. Le faire rejoindre son psy de merde. Mettre de la distance. Prouver que quoiqu’il lui fasse, Ty resterait celui qui déciderait. Réussir à être cohérent ? Impossible.

Regard froid sur le dos de l’homme qui venait de s’allier à son destin… Non… Il ne pouvait pas se lier à ce type !
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Lun 16 Nov 2015 - 18:26
Un baiser vorace. Rouge de sang.

La douleur se mêlant au plaisir. Un pacte, une alliance avec le diable, avec l’ennemi. Une danse macabre avec la mort elle-même, celle qui fauche sans distinction, sans discernements. Cette mort enchanteresse, quasi sulfureuse. Ce danger ardent, brulant, horriblement tentant. Peu à peu, Andréa le tirait par là… Il l’entrainait dans sa tanière, dans son repère lugubre, noir, sombre où il n’y avait aucune échappatoire, aucun recours.
Le gardien était en prise avec la colère, l’acharnement, à la fois bouleversé mais aussi très fort. Il se tenait droit, impassible, méchant, voir dangereux…Et ca plaisait au détenu. C’est ce qu’il voulait voir chez lui, découvrir ses vices, ses désirs secrets. Il était agressif, plein de ressentiment, et au fond de lui, cette agonie insoutenable semblait prendre fin, comme si la colère l’animait, mettait tout son corps en action…

Oui, Andréa voulait que Ty lui résiste pour mieux sombrer à ses côtés, il voulait le tenir par le cou, le plonger dans les remords, les regrets, le noyer dans une flaque noire de sang, le pousser aux extrêmes, aux fautes ultimes… Celles qu’aucun Dieu ne pardonne, celles qui délivrent, celles qui détruisent. Il s’emportait, prêt à lui briser son poignet, mais cette douleur existait plus ses sens qu’elle ne lui faisait réellement souffrir. C’était très stimulant… Ca lui donnait envie d’aller encore plus loin. De traverser les frontières, de briser les limites supportables. Voir jusqu’où le gardien pouvait aller…

Sans attendre, le détenu glissa sa langue contre la lèvre de Monsieur Adamon, pourléchant le sang qui s’écoulait dans un sourire malsain, provocateur… Il avait senti les membres de son vis-à-vis se paralyser, il avait décelé sa bouche qui se refermer vivement pour éviter une intrusion, toute sa frustration l’avait abandonné pour laisser place à une forme d’impuissance, une fatalité…
Il n’avait pas pu arrêter cela, pire encore, il en avait peut-être ressenti un certain plaisir ? Voilà ce qui devait traverser l’esprit du gardien.

Une discorde, un malentendu, de l’inquiétude… Ty devrait réfléchir à tout cela. Ailleurs, à tête reposée…Mais c’est ce que voulait le gardien. Oui il voulait que ce dernier se souvienne, pense à lui, l’imagine….s’illusionne. Il s’ancrerait dans son esprit. Comme une douce et lente possession, il deviendrait ensuite une psychose…Une pensée omniprésente, invincible, intarissable que même l’alcool ne lui permettra pas d’oublier…Il s’immiscerait dans sa vie, dans ses rêves…Jusqu’au bout.

Néanmoins, Ty n’était pas encore totalement soumis.
Ca viendrait. Pour le moment, il voulait prouver qu’il maitrisait encore la situation, alors que c’était totalement faux…Mais ca n’était pas grave…. Il sourit un peu en se faisant repousser contre le mur. C’était comme si le gardien ne voulait plus le voir, se voiler la face, cacher cette réalité…Il avait du aimer, plus qu’il ne le croyait.

« Qui vous dit que je n’en tires pas déjà….Monsieur Adamon… »

Le condamné fut alors littéralement poussé jusqu’au cabinet du psy, sans douceur mais avant que la porte ne s’ouvre il tourna son regard vers son geôlier une dernière fois…. Un sourire glaçant, carnassier planté à ses lèvres.

« A très bientôt…. »
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