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Rencontre infortunée.

Gabriel Goodman
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Gabriel Goodman
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Lun 7 Sep 2015 - 17:43
Gabriel était crevé. C'était fou comme ce travail l'épuisait en un rien de temps. Oh... il y avait bien des raisons à ça : le bruit continuel frappant dans ses tempes (qui avait oublié de lui dire que les gardiens pouvaient faire un bruit monstre ?), le nouveau taré dont il devait s'occuper (et essayer de comprendre pourquoi un type trouvait intéressant de fourrer ses victimes de grenouilles dans divers orifices constituait une nouvelle forme d'art), le café douteux (même avec six cuillères, il n'y en avait jamais assez pour le réveiller), et... tout, en réalité. Le travail qu'il ramenait chez lui, entre autres. Il fallait préparer le rapport, tacher d'être lisible surtout ; il fallait expliquer à ces ignares ce qu'était la cyclothymie par exemple, alors qu'ils pouvaient très bien chercher dans le dictionnaire.

Gabriel eut une grimace méprisante, le moteur de sa voiture ronronna, tandis qu'il ralentissait devant le feu. Il profita de ce bref moment de calme pour remuer les épaules, et jeter un oeil dehors. Ah bah ça... le Dieu de la Mauvaise Blague avait envie de le faire chier. Ce que Gabriel détestait après les noirs et les pédés ? C'était la pluie ; ça faisai frisotter ses cheveux. Il attarda son regard sur la rue à côté, où il observa une dame ronde, les sacs pleins les bras s'arrêter devant la vitrine d'une pâtisserie. L'espace d'une seconde, le psychologue se demanda si ce n'était pas l'une de ces énièmes ménagères noyant leurs complexes dans la chantilly et la crème, histoire de les cacher derrière de grosses couches de gras, et de bourrelets. Peut-être espérait-elle se transformer en énorme baleine ?

Le feu passa au vert, Gabriel reprit la route, un air neutre au visage. Le mépris apparu dans sa pupille disparu, pendant qu'il s'engageait dans une route étroite. Le moteur de sa précieuse voiture mêlait sa musique à celle de la pluie tambourinant contre les vitres, et le toit. Il avait hâte d'être en week-end, et éloigner pendant quelques heures les affaires douteuses de la prison. Seul, il n'aurait pas à faire semblant de s'intéresser aux petits soucis de ses collègues. Malgré lui, et parce qu'il affichait toujours une expression polie face aux autres, on venait raconter ses problèmes. Gabriel tenait fermement sa langue pour se retenir de dire que ses séances étaient payantes, et qu'il n'en faisait pas de gratuites par philanthropie. La philanthropie ? C'était dépassé, voyons !

Nouveau feu, sa voiture était à l'arrêt pour quelques secondes. Gabriel retint un bâillement, et se retint de frotter son visage. Cette fois-ci, il pestait contre le camion devant lui, qui utilisait les mauvais phares. C'était à cause de déchets comme ça que sa vie devenait de moins en moins agréable. Sa mauvaise humeur était habituelle, mais la fatigue ne faisait que l'augmenter. Il savait très bien ce qui lui donnait envie de chercher un lance-flamme et de décimer tout se trouvant sur son passage, mais... voilà. Que pouvait-il faire de plus ? Craquer ? Mauvaise blague. Il ne craquerait jamais. À moins qu'il n'ait de nouveau envie de tuer de la race inférieure. Les mains crispées sur le volant, il enfonça son pied dans l'accélérateur, et il dépassa le camion. Il jeta un regard sur sa droite, et il eut un bref sourire mauvais, en s'apercevant que le conducteur n'était d'autres qu'un bronzé. De toute façon, plus que quelques minutes, et il pourrait être chez lui.

Ses doigts étaient froids, le jeune homme les remuait de temps à autre sur le volant. Il se forçait pour ne pas fermer les yeux, la fatigue commençait à le tirailler dans les épaules. Dans son état actuel, il valait mieux sans doute se garer, et se dégourdir les jambes. Pourtant, borné, il continua. La pluie couvrait de plus en plus la route, il peinait à distinguer clairement ce qui se trouvait devant lui. Malgré les phares et les essuie-glaces, Gabriel perdait son regard dans une mer colorée et brouillée. Puis, sa tête bascula en avant. Ses yeux se fermèrent, tandis qu'il sentit une vague de fatigue le submerger. Il se rendit brusquement compte qu'il s'endormait, et il appuya sur le frein. Les roues crissèrent, et il fut basculé en avant. Gabriel sursauta, il écarquilla les yeux, et il sentit sa voiture en percuter une autre. Plusieurs secondes passèrent, Gabriel se demanda d'abord si sa voiture n'avait pas été abîmée. Si l'autre abruti avait fait attention aussi ! Il pesta, puis il ouvrit la portière. Et merde ! Quelle journée de MERDE ! Il mit un pied dehors, la pluie lui tomba dessus, comme un raz-de-marée d'emmerde. Il chercha le conducteur devant lui, puis il afficha une expression confuse :


« Vous n'avez rien ? »

Un moment d'absence avait failli lui coûter la vie. Le Dieu de la Mauvaise Blague avait décidément un humour douteux.
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Jeu 17 Sep 2015 - 21:49
Darness n 'avait jamais aimé conduire, il trouvait ça stressant et pas agréable du tout, il n'aimait pas non plus le monde, mais préférait pourtant prendre le bus, métro ou train que de conduire. Bien entendu, le meilleur dans l'histoire était tout simplement de marcher. Ou à la limite, faire du vélo, c'était aussi bien. Mais il avait bien fallut passer son permis, une fois loin de la maison et qu'il n'avait plus de chauffeur attitré. Ce qu'il redoutait le plus était de faire un jour un accident et qu'il tue quelqu'un... Voilà pourquoi il était toujours extrêmement prudent et ne prenait la voiture que pour aller et venir du travail, surtout, ne jamais boire d'alcool avant de prendre le volant. Pour le reste, il ne s'en faisait pas, son portable était éteint la moitié du temps, il ne fumait pas en voiture et ne mettait pas non plus de musique. Rien pour le déconcentrer, en somme.

Pour le moment, il finissait tranquillement sa journée, en ce moment, elles se passaient plutôt bien, assez calme pour une prison. Les gens diront que c'est à cause du temps ou trouveront une raison aléatoire qui n'aura aucun rapport mais ils avaient envie d'avoir une raison, peu importe laquelle. Il faisait une petite pause avant de partir, dégustant un délicieux chocolat chaud pendant qu'aucune de ses collègues n'étaient là, la moitié partis, l'autre moitié ayant commencé le travail, tout dépendant s'ils étaient de jour ou de nuit. C'était bien mieux la salle de pause quand il n'y avait personne d'autre.

Bien sûr, il n'avait aucune idée de ce qui allait arriver sinon... Sinon il aurait tout fais pour l'en empêcher de toute manière. Un de ses pires cauchemar allait se dérouler sous ses yeux et il en faisait déjà bien assez comme ça sans en rajouter, à son plus grand désarroi. Une fois son chocolat terminé, il partit dans sa voiture et tourna un peu en rond dans la ville, même en voiture, il n'avais aucun sens de l'orientation. Ça aurait pu durer longtemps s'il n'y avait pas eu ça... Il était tranquillement à un feu rouge lorsqu'il remarqua une voiture qui faisait un peu de zigzag, voyant que la conducteur somnolait carrément à son volant, et allait foncer dans une vieille dame qui traversait la route, il grilla finalement le feu pour se met entre eux, la voiture percutant son capot. Mais au moins, il n'y avait pas de mort. C'était une belle berline noire, sobre et classe. Tout comme son conducteur. Il sortit lui aussi de la voiture, encore plus pâle que d'habitude.

« Je n'ai rien, et vous ? »

Puis, jeta un coup d’œil, la vieille dame avait continué son chemin comme si de rien était. Fort heureusement. Il vint ensuite constater les dégâts de la voiture et soupira.

« Voilà ce qui arrive quand on s'endort au volant... »
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Gabriel Goodman
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Gabriel Goodman
Psychologue
Ven 18 Sep 2015 - 0:56
Un grand échalas à la crinière de jais s'était extirpé de sa voiture. Un semi-étranger. Un étranger. Un bridé. Eh quoi ? Il lui faisait des reproches ? Ce n'était pas de sa faute s'il était entré brusquement dans son champ de vision ! Gabriel avait eu à peine le temps de comprendre ce qu'il se passait, et BAM. Un choc ! Sa voiture était abîmée, et c'était lui qui lui faisait la leçon ! Le jeune homme ne répondit pas, il restait calme et neutre. De toute façon, la fatigue passait sur le reste. Pour le moment, il ne ressentait pas de choc émotionnel, il n'arrivait pas à réaliser ce qu'il s'était passé. Au pire, il aurait écrasé une vieille dame, dont la mort aurait apporté à la société ; une bouche de moins à nourrir avec les retraites. Il aurait arrangé la société, voilà !

« Je... commença le jeune homme. Ça va, je pense. »

Et comment devait-il réagir ? C'était la première fois qu'il provoquait un accident, et qu'il en subissait un. Tous les deux n'avaient rien, les voitures moins, et Gabriel était perdu. Il n'était pas assez émotif pour prendre conscience de la mort. Non. Il tentait de se rassurer. Pourtant, il savait qu'il valait mieux craquer tout de suite, et passer sur autre chose. Non. Il allait remuer cet accident dans son crâne plusieurs fois, jusqu'à en avoir le cerveau qui éclate. Il fit un pas en arrière en tenant sa tête, il ne voyait pas bien. Ce foutu voile noir revenait empiéter sur sa vision. L'autre ne paraissait pas en meilleur état, dans le sens où il était blanc. Plus blanc que jaune. Il ne savait pas que les bridés pouvaient changer de couleurs. Il chassa cela de son esprit en secouant la tête, ce qui provoqua un vertige. Il fronça les sourcils, puis il tenta de reprendre contenance. La fatigue, et le choc, ça ne faisait pas bon ménage.

Bon, est-ce qu'il devait s'excuser ? Au moins pour la forme. En réalité, Gabriel ne savait pas ce qu'il pouvait répondre. L'échalas à la crinière de jais lui avait reproché son écart, son moment de faiblesse. Gabriel frotta ses yeux, puis il avoua, quelque peu confus :


« J'ai eu une baisse de tension, ça m'arrive un peu... ces derniers temps. »

Et c'était la vérité ; la prison le tuerait d'épuisement, si cela continuait. Il fit quelques pas, en prenant son temps, comme si ses pieds n'étaient pas assurés sur le sol. Il mesura l'ampleur des dégâts. Ouais... sa voiture avait un peu morflé, c'était récupérable. Il n'avait pas écrasé celle de l'autre, un bon point. Il se rappela brusquement de la pluie, lorsqu'il marcha dans une flaque. Mais putain ! Et ce fut tout, il ragea une seconde. Il posa son regard bleu sur celui de son interlocuteur, la circulation s'était arrêtée autour d'eux, on les fusillait des regards. On bousculait les gens de leurs habitudes, et ils devenaient fous. Ils ne pouvaient pas attendre ? Et ils devraient se taper les flics.

« Nous devrions sans doute nous garer, bredouilla le jeune homme d'une voix légèrement tremblante. Et commencer les papiers. »

Ailleurs de sous la pluie, de préférence. Il haïssait la pluie. Des gouttes avaient glissé dans sa nuque, ses cheveux se plaquaient sur son front, tandis qu'il frissonnait. La pluie battante, véritable rideau, et les différents feux colorés lui fatiguaient les yeux. Et il y avait le tambourinement de l'orage sur le pavé, bref... tous ses sens le maudissaient. Gabriel frotta ses mains, observant l'endroit où il pouvait se garer. Il avait envie que la journée se termine vite, afin de pouvoir se coucher, après l'ingestion d'un bon café. Finalement, il reposa ses yeux sur l'inconnu, après s'être redirigé vers sa voiture. L'avant était abîmé, mais... ça ne semblait qu'esthétique. Il décidait déjà de passer sous silence cet accident à sa famille. Sa mère ferait une histoire pas possible, si elle apprenait qu'à cause de son hypotension, il avait manqué de tuer une pauvre folle aux chats, et embouti une voiture. Il posa sa main sur la portière, puis il fit :

« J'aurais préféré me présenter dans d'autres circonstances, mais... »

Le destin, le Dieu de la Mauvaise Blague.

« Je m'appelle Gabriel, et vous ? »

Pas « d'enchanté » murmuré d'une voix polie. Non, Gabriel n'était pas enchanté de faire la connaissance forcée de cet homme. Ce n'était jamais agréable de rencontrer quelqu'un de cette manière. À moins que ce fût l'amour de sa vie, ou sa prochaine victime. Mais ça... Gabriel n'y croyait pas. Si l'inconnu avait été l'inconnue... et encore, il avait sa Maîtresse pour ce genre de rapports.
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Mar 22 Sep 2015 - 0:52
L'homme ne semblait pas aller bien, ce qui n'avait rien d'étonnant après un accident, et apparemment il n'allait déjà pas bien avant pour s'endormir au volant... Darness se doutait bien qu'il ne l'avait pas fais exprès, dans le fond c'était plus de peur que de mal et il en était soulagé. Il reprenait sa couleur habituelle en écoutant et observant Gabriel attentivement, il était certain de l'avoir déjà vu à la prison, il faisait partis du personnel, par contre il ne savait pas si c'était plus médical ou psy... Peu importe pour le moment, il allait s'occuper de lui. Surtout en le voyant marcher dans une flaque d'eau, décidément, Darness se plaignait souvent qu'il ne pouvait pas passer une journée tranquille mais ce n'était visiblement pas la meilleure journée pour Gabriel, il semblait vraiment aller mal. Plus Darness l'observait, plus il s'inquiétait pour lui. Il ne valait mieux pas qu'il le laisser conduire pour le moment.

« Allons dans un endroit tranquille alors, vous pourrez vous reposer en toute tranquillité... »

Darness s'était rapproché de lui, il s'inquiétait vraiment, c'était plus fort que lui, pourtant il ne connaissait pas vraiment Gabriel. Il le trouvait plutôt mignon. Et c'est comme s'il était en train de lui envoyer un SOS de détresse sans même le faire exprès, le brun était réceptif à ce genre de chose, il aimait venir en aide aux gens. Il voulait les protéger. Il sentait que le psy n'était pas dans son état normal, pas seulement la fatigue, l'accident lui mettait un coup au moral et la moindre autre petite chose l'enfonçait encore un peu plus dans cette journée merdique. Ça se voyait.

« Je m'appelle Darness. »

Il l'avait suivis et posa sa main sur son épaule, il se voulait réconfortant mais n'aimait ni toucher les gens ni qu'ils le touchent. Aucune émotion de paraissait sur son visage aussi, du coup, difficile de comprendre ses intentions. Pourtant, il le tira par le bras pour le faire asseoir à la place passager de sa voiture.

« Restez là. »

Puis, retournant sur ses pas, sous la pluie, il entra dans la voiture de Gabriel où était resté les clés et démarra la voiture pour la garer un peu plus loin. Il prit soin de la fermer avant de revenir au pas de course à sa voiture, rendant les clés à Gabriel. Trempé, lui aussi, il redémarra sa voiture pour partir en direction de chez lui avec son collègue.

« De toute évidence, vous n'êtes pas en état de conduire, c'est mieux comme ça. On va chez moi, vous pourrez vous reposer et vous sécher, ça vous va ? »

Même s'il était un peu trop tard pour lui demander son avis, vu qu'il arrivait déjà devant son immeuble.
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Gabriel Goodman
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Gabriel Goodman
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Mar 22 Sep 2015 - 23:04
Argh.

Un contact de type masculin lui toucha l'épaule. Un frisson désagréable passa le long de son échine. Hormis cela, Gabriel semblait n'avoir aucune émotion. Il n'avait pour sa part aucun souvenir de Darness (un Asiatique avec une telle chevelure, il l'aurait forcément remarqué), et aurait rassuré par la suite s'il en avait un seul fragment. Il plissa le front, se demandant bien ce que l'autre pensait de lui pour agir de la sorte. Vraiment, il avait l'air si fragile que ça ? La faute à sa mère, et à toutes ces années passées à l'étouffer dans ses énormes mamelles protectrices. Si ses mauvaises pensées, et son cynisme revenaient, cela signifiait qu'il était en train d'aller mieux. Légèrement mieux. Le voile noir se plaquait toujours sur sa vision, sa voiture était touchée par un autre. QUOI ?

Gabriel remarqua trop tard la scène, il fixa sa jolie voiture (dont le modèle sera un jour défini, promis) s'envoler vers d'autres horizons. Gabriel resta interdit quelques secondes ; il lui fallut exactement treize secondes pour comprendre que Darness avait posé ses fesses sur le siège conducteur de SA voiture. C'était quoi ? Un rite chez les jaunes de voler la voiture de l'autre ? Que comptait-il faire ? Ses cheveux longs — et noirs — allaient déposer — sans aucun doute — du sébum sur le cuir de son siège. Il espérait qu'il avait au moins lavé ses mains, et qu'il n'allait pas retrouver de la sauce aigre-douce sur le volant ! Mais le reste se passa tout aussi vite. Gabriel se retrouva aux côtés de Darness, l'air blasé, et apathique. Gelé, il se demandait ce que son vis-à-vis comptait faire.


« Je ne vais pas abandonner ma voiture comme ça, surtout dans cet état. »

Il espérait que cela lui ferait changer d'avis, il n'avait pas assez de volonté pour lutter de toute façon. Darness avait démarré, Gabriel soupira, presque vaincu — il était trop mauvais joueur pour admettre une quelconque défaite, même pour ce genre de choses —, et il attendit la suite. La tête appuyée sur le siège, il fixa Darness avec une expression neutre. Une mauvaise habitude, due à son travail, et à son caractère. Il s'était toujours adapté aux autres, Gabriel avait mille masques à sa disposition qu'il portait selon les personnes. Il affichait d'abord toujours une expression neutre, conservant un sourire poli, avant de modeler sa personnalité. Darness était plutôt hermétique, et correspondait aux clichés selon lesquels les Asiatiques avaient toujours un visage impassible. Bien sûr, Gabriel suspectait un métissage américain et chinois (les Asiatiques étant toujours des Chinois dans sa tête), mais une partie prenait le pas sur l'autre.

« Vous comprenez, je n'ai pas envie de la retrouver à la fourrière. »

Et venir travailler en bus ? Plutôt mourir. L'idée lui rappelait de mauvais souvenirs de l'université. Vingt minutes de bus pour se rendre jusqu'à son école, vingt minutes à supporter les cris des bébés, les petites vieilles quémandant une place comme un chérubin réclamait le sein de sa mère, et les mauvaises odeurs. Gabriel était trop sensible pour vivre avec le peuple. Il gonfla les joues, puis il soupira. Sa méfiance envers l'inconnu le poussait à imaginer tout un tas de scénarios possibles. Le premier donnait à Darness le rôle d'un taré qui servait de la viande humaine à ses clients ; il faisait semblant de leur rentrer dedans avec sa voiture, puis leur assurait de se faire « pardonner » en les emmenant chez lui. Une fois sur son territoire, il les tuait, et il en faisait des nems. Bon, pourrait-il se défendre dans son état ? Sans doute, mais pas physiquement. Gabriel s'entendait bien avec les tarés de la prison, il comprenait comment il fonctionna. Si Darness voulait en faire son plat principal, il préparait déjà tout un tas d'argumentation.

Le décor de la ville ne changeait pas derrière le rideau de pluie. Gabriel concentra ses pensées sur sa voiture, inquiet de la retrouver dans un plus mauvais état. Il observait toujours Darness, ses yeux allaient du paysage à l'homme. Plus il l'examinait, plus son allure globale lui disait quelque chose. Il jugea finalement cela sans importance. Tandis que la voiture ralentissait, Gabriel murmura plus pour lui-même :


« Vraiment, je déteste la pluie. »

La pluie, ça lui faisait friser les cheveux, la pluie, ça le mouillait, et la pluie, c'était bruyant. Le monde était toujours bruyant, certes, mais il parvenait à couper lui-même sa musique. La pluie brisait ce bouton, elle l'enclenchait, et elle amplifiait les sons. Il ferma les yeux, fatigué. Il ressentait son manque de caféine, de plus en plus fort. Sa main était fermée en un poing, sa peau blanchissait sur les jointures.
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Mer 23 Sep 2015 - 0:39
Darness n'avait bien entendu aucune idée de la répulsion que pouvait éprouver Gabriel à l'encontre des hommes. Encore moins sur ces idées reçues à propos des asiatiques, il était à des années lumières de ce que pensait le psy. Et Gabriel ignorait bien sûr qu'il n'était pas chinois mais à moitié japonais, l'autre moitié allemande ce qui n'aidait en rien l'expression du visage, et pourtant, avant Darness était plutôt du genre expressif. Avant qu'il perde le sourire. Maintenant, non seulement il avait perdu le sourire, il était devenu froid et amer, mais en plus il détestait qu'on puisse lire en lui comme dans un livre ouvert. Quand à savoir si ça datait d'avant ou après l'accident, il ne s'en souvenait pas lui-même. Il avait pris place aux cotés de Gabriel, tout ouïe, mais il avait fais ce qu'il lui semblait devoir faire, il ne reviendrait pas là-dessus.

« Le plus urgent ce n'est pas ça. Et puis au moins, dans cet état personne ne la volera. »

Il mettait la voiture en route, heureusement malgré l'accrochage, elle allait très bien, peut-être mieux que Gabriel. Darness, lui, était déjà passé à autre chose, il ne se préoccupait plus que de l'état de Gabriel, étonnant comme il pouvait se sentir concerné alors qu'il aurait pu agir comme n'importe qui d'autre qui s'en foutrait, se mettre sur le coté, faire les papiers et repartir comme il était venu... Darness était gentil, peut-être trop pour quelqu'un comme Gabriel qui avait l'esprit tordu et qui imaginait déjà le pire. Si Darness était au courant, il ne le prendrait pas mal et c'est limite si ça ne le ferait pas rire.

« Ne vous inquiétez pas, vous n'en aurez pas besoin. »

Caressant le volant des mains, il se concentrait sur la route mais sentait bien le regarde de son collègue, qui n'était pas si désagréable que ça. Ça faisait des années qu'il n'avait plus eu personne dans sa voiture, ni dans son appartement, et il se demandait bien comment ça allait se passer. Il stressait un peu mais n'en montrait rien. Ils arrivaient dans un quartier un peu plus luxueux, celui en général des fils à papa bien riche...

« Peu de personnes aiment la pluie... »

Darness ne l'aimait et ne la détestait pas, c'était juste de l'eau pour lui. Il traînait sous la pluie les soirs de dépressions où il avait un peu bu et préférait tout de même ça à la chaleur. Il ne la supportait pas. Il se passa la main dans les cheveux, oui, ses cheveux étaient trempé, il allait devoir se sécher lui aussi même s'il ne tombait jamais malade. Il se gara devant l'immeuble et descendit pour ouvrir la portière pour laisser Gabriel descendre.

« à quoi vous pensez ? »
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Gabriel Goodman
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Gabriel Goodman
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Mer 23 Sep 2015 - 8:32
Dans cet état personne ne la volerait ? Gabriel n'en était pas si sûr. Un smartphone à l'écran brisé n'empêchait pas de se faire dérober, voir arracher de la main de son propriétaire. Bon, il reconnaissait que celui — ou celle — qui tenterait de voler sa voiture aurait du culot ; il y avait assez de monde pour que l'on s'en rende compte rapidement. Toutefois, cela ne le rassurait pas plus. Darness devait le comprendre, pourtant. Abandonner sa précieuse voiture, et se faire embarquer par un inconnu avait quelque chose de légèrement déconcertant. Que pouvait-il répondre à ça de toute façon ? Le Dieu de la Mauvaise Blague était en train de le punir de toutes les mauvaises pensées qu'il avait au quotidien. C'était ça la raison pour laquelle il se retrouvait enfermé avec un Asiatique. Gabriel continuait de l'observer, par ailleurs. Soit il avait quelqu'un avec un sérieux problème dans les muscles du visage, une légère paralysie ? Ou bien, Darness ne savait plus montrer ses émotions. Un traumatisme quelconque ? Sans doute. Il arrivait souvent que les gens essayent d'effacer leurs émotions, ou de les cacher, suite à une blessure un peu profonde. Un moyen de se défendre, en soi.

« Peu de personnes aiment la pluie », Gabriel se demanda si Darness s'incluait dedans. Il haussa les épaules. Il préférait le froid à la pluie, mais il n'aimait pas plus le vent. Tout ce qui pouvait désordonner sa petite existence l'exaspérait. Gabriel était l'ordre, mais le fond de son âme aimait le chaos. Il avait conclu que son harmonie tenait sur cela : il aimait le chaos ordonné. Ainsi, il n'appréciait pas les surprises. L'eau s'était infiltrée dans ses vêtements, une sensation désagréable de coller, et d'être « humide ». À la question de Darness, le jeune homme avoua avec un peu de gêne :


« Pas à grand-chose, si ce n'est que... c'est un peu embarrassant de se faire emmener chez un inconnu. De plus, mon travail nécessite l'emploi courant de ma voiture. »

Avec un sourire poli, bien évidemment. Son sourire, c'était son moyen de défense ; Darness, c'était son impassibilité. Là où les deux se rejoignaient certainement, c'était qu'ils semblaient se maîtriser, et faire preuve d'un sang-froid. Si Gabriel jurait mentalement, s'il promettait à l'humanité de la punir de ses divers affronts par le feu, et qu'il avait le désir profond de soigner la couleur noir en inventant un appareil qui inspirerait la mélanine, rien sur sa figure n'indiquait ce qu'il pouvait penser. Il était lisse, serein. Le jeune homme entendit le moteur s'éteindre, il ne fut pas surpris de l'environnement qui lui fut présenté, une fois qu'il sortit de la voiture de Darness. Il mouilla ses lèvres, il lança un regard noir au ciel, comme s'il pouvait arrêter le déluge, mais il finit par plaquer ses bras contre sa poitrine. Il laissa Darness le conduire chez lui, se détendant seulement lorsqu'il fut entré dans le territoire de l'Asiatique. Il grinça des dents. Il remua les épaules, la tension étirait ses muscles. Les émotions que Gabriel ne montrait pas, son corps les réclamait.

« Vous vivez seul ? »

Demanda-t-il, brusquement, avant de se rendre compte que sa question était un peu... cavalière

« Pardonnez-moi, je ne voulais pas vous ennuyer avec cette question. »

Qui sait ? Sa copine l'avait peut-être quitté ? Gabriel ne se doutait pas un seul instant de la sexualité de Darness. Pour lui, tout le monde était hétérosexuel, on devait l'être. De la même manière que l'humanité entière devait être blonde, avec des yeux bleus. Hitler l'aurait apprécié. Une fois qu'il mit un pied chez Darness, Gabriel soupira. Il pouvait voir le bon côté des choses, il était très loin de la pluie. Il l'apercevait derrière les fenêtres, il frissonnait. Avec un désarroi qu'il ne dissimula pas, Gabriel constata l'état dans lequel il était. Plus qu'auparavant, car il s'aperçut que sa chemise blanche était gorgée d'eau (autant que ses cheveux), et que le tissu épousait les formes de son corps. Heureusement que sa peau était suffisamment blanche pour ne rien révéler de plus, estima-t-il. Le jeune homme éternua, retenant une expression blasée de justesse. Il chercha Darness des yeux.

« Puis-je avoir une serviette, je vous prie ? »

Au moins, il pourrait arrêter le massacre de ses cheveux. Ils avaient ondulé, et s'étaient rebiffés dans tous les coins. Gabriel chassa quelques mèches blondes de son regard, afin de mieux étudier Darness. Au moins, la chevelure de jais de l'Asiatique restait raide ; chose qu'il lui enviait presque. Oui, presque. Gabriel lui sourit.
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Jeu 24 Sep 2015 - 0:34
Si Gabriel savait, il aurait pris les jambes à son cou même en état de choc sous la pluie. Il est vrai que Darness était gay, mais pas seulement, il avait toujours été plus attiré par les blonds aux yeux bleus de base hétéro... De quoi finir malheureux, n'est-ce pas ? C'était le cas, Darness avait un jour trouvé chaussure à son pied, mais ça ne dura pas longtemps puisque celui-ci mourut dans des circonstances vraiment affreuses, les pires d'après le brun. Depuis ce jour, il était accablé de chagrin, il ne se passait pas un seul jour sans qu'il ne repense à tout cela, sa rencontre avec le psy n'arrangeait franchement rien. Il avait toujours eu peur qu'on puisse lire en lui comme dans un livre ouvert, pourtant, il avait vu des psy depuis cet incident, et pourtant, ça n'avait jamais rien changé, il faisait toujours ces abominables cauchemars et ces psy n'étaient que des charlatans qui ne savaient rien. Absolument rien.

« Je comprends, ne vous inquiétez pas. Allons au chaud pour ne pas tomber malade, réglons cette histoire et je vous reconduirais à votre voiture. Je ne suis pas là pour vous mettre dans l'embarra. »

Il aurait bien voulu le rassurer un peu plus avec un sourire mais rien à faire, ses lèvres ne voulait pas s'étirer dans un doux sourire, elles restaient figés sans rien exprimer. Quel dommage. Il aurait pu tenter de séduire Gabriel, si seulement il était plus expressif, si seulement il était prêt à faire fis du passé et à avancer. Bien entendu, il ignorait que tout ceci serait tout de même vain, vu que non seulement Gabriel était raciste mais aussi homophobe, pauvre Darness, il n'avait vraiment rien pour lui plaire. Alors qu'ils montaient à son appartement, laissant le silence s'installer, le blond semblait avoir une question soudaine. Le regard tourné vers lui, il observait ses traits alors qu'il s'excusait, le trouvant trop mignon. Sa question n'avait rien de spéciale, du moins rien qui méritait des excuses.

« Ce n'est rien. Je vis seul en effet, depuis un long moment maintenant... »

Répondit-il le plus simplement du monde. En fait, il vivait seul depuis qu'il était partis de chez ses parents, il n'avait jamais vécu avec son petit ami. Il le fit ensuite entré chez lui, un appartement qui a l'air trop grand surtout parce qu'il n'y a pas grand chose dedans, rien que le salon ne contenait qu'une télé, un canapé, un piano... Et une hache à double tranchant accroché au mur. D'une propreté incroyable, pour une fois, il n'y avait même pas un ou deux vêtements qui traînent... Il le laissa prendre ses aises alors qu'il se déchaussait pour entrer, pas que ce soit obligé mais il avait l'habitude de faire ça et disparut dans sa salle de bain pour prendre deux serviettes qu'il avait laissé sur le radiateur. Il aimait avoir une serviette chaude à disposition, deux c'est encore mieux. Il vint lui en donner une et l'invita à prendre place sur le canapé tout en séchant ses propres cheveux.

« Un café, peut-être ? »
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Gabriel Goodman
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Gabriel Goodman
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Jeu 24 Sep 2015 - 9:26


Darness vivait seul depuis un long moment, hm ? Gabriel l'avait deviné. Son appartement ressemblait au sien. Un même intérieur vide, aseptisé, dépouillé de réelles décorations. Les différences étaient qu'il n'avait pas de piano, ou de télévision. La boîte à image l'exaspérait tellement, tous ces faux semblants, ces discours hypocrites ; il n'en avait pas besoin. Il tombait le masque une fois chez lui, pas besoin que l'on lui rappelle. Selon Confucius, on pouvait apprendre plus d'une personne en observant son foyer qu'en une seule année. L'appartement de Darness était dépourvu de présence ; il ne devait pas voir souvent ses parents, et sa copine... eh bien, Gabriel pouvait imaginer que cette histoire l'avait assez choqué pour le dénuer d'humanité. En remarquant que son hôte enlevait ses chaussures, Gabriel l'imita. Il s'empressa de défaire ses lacets, puis il les rangea à côté de celles de Darness. Une fois la serviette en mains, il souffla d'aise.

« Oh... oui, je veux bien, s'il vous plait. »

Le café. La seule raison de vivre des journées pareilles, selon le psychologue. Gabriel dormait peu — et mal —, la caféine représentait sa seule consolation, et son moyen de rester debout, malgré l'épuisement. Des accidents pouvaient vite arriver s'il manquait de sa drogue. Oui, parce qu'il avait parfaitement conscience qu'il avait une addiction. Gabriel essuya d'abord ses cheveux avec la serviette, en appréciant la chaleur qui s'en dégageait. Il enfouit sa tête dedans, avant de frotter frénétiquement sa chevelure blonde. Il la garda sur sa tête, puis il desserra sa cravate, gorgée d'eau. Il défit ensuite le premier bouton de sa chemise ; il observait toujours du coin de l'oeil son hôte. Non pas par méfiance, mais parce qu'il l'analysait agir dans son environnement à lui. Il remonta le col de sa chemise, puis il commença à éponger sa nuque. Le passage de la serviette avait laissé ses cheveux en désordre, ce qui l'agaçait quelque peu. Gabriel lécha sa lèvre inférieure, pensif. Il ne pouvait pas demander à Darness s'il pouvait lui prêter des vêtements, le temps que les siens sèchent, mais il avait froid, ce qui restait inconfortable.

« Ah, merci ! »

S'exclama Gabriel en apercevant la tasse de café ; c'était comme si cette seule vision suffisait à chasser sa mauvaise humeur. Le jeune homme la garda en main, ses yeux suivaient les mouvements de Darness. Était-il froid à cause de sa présence ? Ou naturellement. Naturellement. Même si Gabriel n'avait pas la même définition de la « froideur » que la plupart des gens. Il associait la « froideur » aux esprits logiques et pragmatiques, comme le sien. Rester impassible ne signifiait pas ne pas avoir d'émotions. Darness devait en avoir pour être dans cet état. C'était comme si son esprit avait mis en léthargie ses sentiments, afin de se protéger de la douleur. Ses lèvres se collèrent à la tasse, et il avait une délicieuse gorgée amère. Ce n'était pas le sien, évidemment. Gabriel avait conscience que le café qu'il préparait était imbuvable pour la plupart des gens, et que si l'on n’en avait pas l'habitude, il pouvait faire répandre les tripes très vite. De plus, quelque chose de léger en fin de journée lui allait. Il lécha une goutte de café s'étant déposée sur sa lèvre, puis il avança sans réellement prendre place quelque part. Il gardait son maintien impeccable, et n'allait pas salir ou mouiller l'appartement de Darness.

« Je m'excuse de vous importuner autant.... voulez-vous bien que l'on commence ? »

Un autre sourire vint accompagner ses paroles. Le jeune homme conservait la serviette sur ses épaules, mais il ne bougeait, attendant la suite. Il était chez Darness, c'était à celui-ci que revenait la responsabilité de leurs actions. Surtout que Gabriel n'avait pas eu le temps de prendre vraiment ses affaires, restées dans la voiture, tant son vis-à-vis avait préféré le « protéger », et de l'emmener. Il se demandait combien la vie de Darness était-elle réglée, combien il s'épuisait à vivre en boucle le même quotidien, osant parfois y apporter du changement. C'était son impression, lorsqu'il regardait l'intérieur de l'homme. D'ailleurs, le psychologue ne parvenait pas à lui donner d'âge, ni de fonction. Darness aurait pu très bien travailler en entreprise, ou à la prison. Malgré leurs différences, malgré le fait qu'ils étaient comme des antagonistes (l'un était brun, l'autre blond ; l'un était plus humain, l'autre moins, une question relative), ils se ressemblaient sur quelques points. Leurs appartements, leurs sang-froid, leurs milieux, aussi. Tout en songeant à ces détails, Gabriel dégustait le café servi par l'Asiatique, un petit sourire d'extase aux lèvres.
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Ven 25 Sep 2015 - 14:00
Darness ne regardait pas réellement la télé, un peu les informations, le reste il le mettait le plus souvent en fond sonore pour s'endormir. Quelques films et dessins animés pouvait l'intéresser aussi, mais surtout, on pouvait voir le coffret intégrale des petits poneys posé juste à coté de ce que Gabriel appelle la boite à image. C'est sûr que la pièce semblait vide et sans âme, mais il ne s'était pas vraiment installé là, la salle la plus importante, celle où il y avait le plus intéressant, c'était sa chambre. Une chambre remplit de peluches, on ne voyait pas ça chez tout le monde, encore moins chez un homme à la vingtaine passée, d'autant plus quand on a un air aussi impassible sur le visage... Haa, ce Darness, tant de facettes surprenante chez lui.

Il partit sagement faire du café, chose qu'il ne faisait jamais sauf pour faire des gâteaux au café, mais celui qu'il faisait était exécrable, sincèrement, il était terriblement amer... Du coup, ça lui donnait encore moins envie d'en boire. Il se fit un chocolat bien chaud et sucré pour sa part, ignorant les songes de Gabriel. Est-ce que Darness voyait souvent ses parents ? Pas récemment, la distance n'aidant pas, mais il appelait régulièrement chez lui même s'il parlait plus à son petit frère adoptif. Il n'était pas non plus dénué d'humanité, c'est juste que ça ne se voyait pas à l'extérieur. Il vint ensuite lui donner son café, son chocolat en main.

« Vous voulez des vêtements secs peut-être ? Vous allez attraper la mort comme ça... »

Le brun l'étudia sans pour autant être trop insistant, il ne voulait pas que ça se voit qu'il était intéressé par lui, plus qu'il ne le devrait, sinon le blond allait certainement fuir le plus vite possible. Il ne voulait pas non plus lui plaire particulièrement, simplement l'observer et lui parler lui suffirait. Ça faisait tellement longtemps qu'il n'y avait personne d'autre que lui qui était entré ici. Il ne le retiendrait que le temps de terminer les papiers, rien de plus. Visiblement, Gabriel ne l'avait pas remarqué dans la prison, ce qui n'avait rien d'étonnant vu comme il est discret. Il pourrait alors lui faire la surprise, un petit hasard de rien du tout...

« Mais vous ne m'importunez pas... Allez-y installez-vous, je ne mange pas les gens. »

L'invitant à prendre place dans son canapé, il se fichait bien que Gabriel salisse ou mouille son appartement, vraiment, il nettoierait tout simplement après. De toute façon, il aimait la présence de Gabriel, aussi surprenant que ça puisse paraître, il n'aimait pas beaucoup les gens de manière générale, il les trouvait souvent stupide et à la morale douteuse... Il voudrait bien savoir ce qu'il y avait dans la tête du blond.

« En fait, j'ai vu que vous vous endormiez au volant et je me suis interposé volontairement. Je propose donc de payer les réparations. »
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Gabriel Goodman
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Gabriel Goodman
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Ven 25 Sep 2015 - 19:04
« Oui, je veux bien, merci. »

Dit le jeune homme, lorsque Darness lui proposa des vêtements secs. La serviette entourant toujours ses épaules, il continuait d'étudier Darness. Un rgard parfaitement neutre, ne lâchant aucune information sur son ressenti. Darness était devenu impassible par son histoire, son expérience traumatisante ; un moyen de se protéger, ou simplement un goût prononcé pour le secret. Lui, c'était dans sa nature. Gabriel n'avait jamais présenté sa véritable personnalité aux autres, même à ses parents. Seul son frère avait pu entrevoir le démon que sa jolie tête blonde renfermait. Darness l'invita à s'asseoir à ses côtés, Gabriel ne s'exécuta pas, attendant qu'il lui apporte des vêtements propres, et secs. L'ordre sur soi. Le chaos chez les autres ; voilà ce qu'il préférait. Il fixait Darness, sa chevelure de jais, notamment. Pourquoi des cheveux longs ? C'était encombrant. Il avait conscience que dans certaines cultures, ou à des époques précises, une longue chevelure chez un homme symbolisait la virilité. Mais de loin, Gabriel aurait douté de la nature de son sexe. L'Asiatique était fin, étonnamment fin, supposait-il en promenant son oeil bleu sur ses courbes.

Gabriel déposa à nouveau ses lèvres sur sa tasse. En effet, le café était particulièrement amer, mais il avait le mérite de le réveiller, et de le détendre. En prison, celui qu'il avait eu l'occasion de goûter avait été infect. Infecte parce que c'était juste de l'eau chaude ressemblant à de la bouillasse, sa langue était trop délicate pour ce genre de trucs. Il remarqua que Darness avait préféré un chocolat chaud, des goûts que le psychologue jugea plutôt féminins. Heureusement pour nous, Gabriel n'allait pas jusqu'à juger les gens sur leurs goûts alimentaires. Il trouvait cela « amusant », voilà tout. Lorsque son vis-à-vis lui avoua qu'il avait remarqué qu'il s'était endormi, Gabriel fit avec étonnement — non feint, cela pouvait arriver :


« Oh... vous m'observiez ? »

Le jeune homme cilla, puis il fronça les sourcils. L'argent était pour lui qu'une notion très vague ; il avait conscience de son existence, mais ayant grandi dans une famille importante, il n'imaginait pas à quel point l'argent était important. Il savait tenir ses comptes, mais il gardait son goût pour le luxe. Toutefois n'en faisait pas une personne vénale. Il haussa les épaules, puis il répondit :

« Nous pouvons utiliser nos assurances — elles sont là pour ça aussi, et convenir ensemble des circonstances. »

Darness croyait-il qu'il était pauvre, ou incapable de gérer cette situation pour lui proposer de payer les réparations ? Le prenait-il pour un enfant ? Gabriel ne grimaça pas, malgré sa grande envie de le faire. Lassé d'être traître comme s'il était fragile, frêle, ou « enfantin ». Ce sentiment, sa mère en était responsable ; dès qu'il le retrouvait chez les autres, il se sentait vexé, diminué. Comme si les autres considéraient qu'il n'était pas un homme. Un vrai homme. Pourquoi Darness préférait prendre toute la responsabilité de SA faute ? Gabriel était à peu près certain qu'ils avaient le même âge, ils étaient sur le même terrain d'égalité. Il attendit que son hôte lui apporte des vêtements.

Gabriel profita de ce bref moment de solitude pour observer au mieux l'intérieur de Darness. Il parcourra de ses yeux clairs les différents DVDs exposés dans le salon, jusqu'à tomber sur...

Le Dieu de la Mauvaise s'attaquait à quelqu'un d'autre.

Petits Poney.

Haha, Darness avait mis de l'ectasie dans sa tasse.

Les Petits Poneys.

Pendant une bonne minute, Gabriel se demanda si ce n'était pas une plaisanterie, ou la trace du passage d'une petite fille. Puis, lorsqu'il comprit que ceci n'était pas une hallucination, il s'empêcha de sourire. Darness était l'exemple même du paradoxe humain. Rien n'aurait pu indiquer qu'il avait ce genre de préférences ; c'était féminin, encore une fois. Gabriel s'interrogea un bon moment sur la présence de ce machin dans la bibliothèque de Darness, retrouvant des dessins animés. Bon, sans doute avait-il gardé un fragment de son humanité : l'enfance. Il pivota en l'entendant revenir. Il lui sourit, comme si de rien n'était. Il ne fit pas de commentaire sur ce qu'il venait de découvrir ; il avait la sensation que Darness était trop sombre pour se sentir impliqué dans ce « secret ».


« Pouvez-vous m'indiquer un endroit où je pourrais me changer ? »

Gabriel oublia presque aussitôt sa découverte, il attendait les indications de Darness, tout en commençant à se défaire totalement de sa cravate. Le contact du tissu sur ses doigts n'était pas agréable, la pluie l'avait comme abîmée. Il continuait de sourire, imperturbable. Lequel des deux était le plus humain ? Gabriel avait une parfaite idée de la réponse. Le plus humain n'était certainement pas lui.
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Sam 26 Sep 2015 - 13:49
Halala, qu'est-ce que Gabriel était beau, surtout les cheveux en bataille, les vêtements mouillés, la cravate desserrée ainsi, il était sûr que sa peau était douce... Peut-être que pour Darness, l'abstinence devait se faire sentir, pourtant, il était déterminé à ne pas craquer. Jamais. Qu'est-ce qui allait arriver sinon ? Certainement pas des bonnes choses. C'est aussi pour cela qu'il proposa des vêtements secs à Gabriel, il n'y a rien de plus beau qu'un corps mouillé, une fois sec la tentation aura au moins diminué. Ne serait-ce qu'un peu. La question du blond laissa perplexe l'asiatique, il haussa un peu les sourcils, c'était plus dans sa façon de poser la question, ça prêtait un peu à confusion... Mais il se reprit bien vite.

« J'observe tout et tout le monde, de manière générale. »

Même s'il n'avait rien contre le fait d'observer Gabriel, loin de là, mais c'est vrai qu'il était du genre observateur, ça aidait beaucoup. Comme là. Heureusement qu'il avait été là, à cet instant, qu'il ait remarqué cet homme en train de s'endormir et qu'il se soit mis entre lui et la vieille dame. Il ne savait pas si Gabriel s'en voulait ou non, en tout cas, il savait qu'il tenait certainement à sa voiture, vu la façon dont il s'en était inquiété quand Darness l'avait garé.

« Moui, je me doutais que vous préféreriez faire compliqué... »

Le prince des ténèbres qu'il était, n'aimait pas les assurances et leur paperasse inutile, ce n'était que des vautours avide d'argent à ses yeux. Bien sûr, il avait lu tous les contrats en détails, même les petites lettres miniatures en bas de page, il n'avait rien laissé passé et avait renégocié plusieurs fois ses contrats, c'est là qu'on voyait ses talents d'hommes d'affaires, il aurait été très doué s'il avait succédé à ses parents dans l'entreprise familiale. Il partit ensuite chercher des vêtements dans sa chambre, il n'avait que des chemises blanches et des pantalons noirs, des vêtements classique et indémodable, en plus ça lui allait très bien. Coup de chance, Gabriel et lui faisait à peu prés la même taille de vêtements. Il l'avait laissé observer la pièce pendant ce temps, n'ayant aucunement honte de regarder les petits poneys. C'est vrai que Darness était resté un grand enfant, c'est ce qui lui permettait d'être aussi imaginatif. Il faut toujours garder une âme d'enfant, même quand on est au fond du gouffre. C'est ce qu'il pensait. Il lui apporta les vêtements et lui indiqua la salle de bain, au fond du couloir juste après sa chambre.

« Vous pouvez utiliser la douche et la brosse à cheveux si besoin. »

Les deux étaient impeccable, il gardait tout propre et en était assez fier. En attendant, il alla chercher un constat qu'ils rempliraient certainement après, et s'installa dans le canapé en buvant son chocolat. Qu'est-ce qu'on est bien chez soi...
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Gabriel Goodman
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Gabriel Goodman
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Sam 26 Sep 2015 - 15:25
Une émotion remarqua le jeune homme. Un haussement imperceptible de sourcils ; la paralysie faciale de Darness s'était déridée. Gabriel ne comprit pas son étonnement. Sa question était pour lui plutôt claire, car à aucun moment il n'avait remarqué l'Asiatique. Soit parce qu'il n'avait pas été dans son champ de vision, ou simplement parce qu'il lui arrivait d'être centré sur lui-même. L'égoïsme obscurcissait les autres. Il nota dans un coin de sa tête la réponse de son hôte ; il s'y était attendu. Généralement, les personnes discrètes et silencieuses préféraient analyser, étudier, comprendre autrui de loin, plutôt que de converser. Gabriel avait une autre technique, une approche polie et détendue. Il avait besoin de voir la gestuelle d'un homme ou d'une femme pour le ou la comprendre ; chose guère aisée avec Darness. Il bougeait peu, il ne transmettait presque aucune émotion avec ses mains.

« Faire compliqué ? Répondit-il à ce “moui”. Disons que je préfère le faire en toute légalité, et assumer les conséquences de mes actes. »

Alors que plus tôt, Gabriel avait refusé d'admettre que Darness était rentré dans sa voiture à par sa faute, il préférait l'accepter désormais. Le choc était passé, il pouvait réfléchir plus aisément ; le café était d'une aide précieuse à cela. Il n'allait pas accepter qu'il paye pour lui. Toutefois, à aucun moment il allait avouer avoir eu moment de faiblesse. Il n'aimait pas se sentir diminué — comme ça avait déjà été dit —, et il préférait s'insurger contre son travail épuisant, plutôt que de remettre en cause sa fierté. Gabriel sourit à nouveau. Toujours. Une façade. Il souriait en toutes circonstances. Lorsqu'il était à l'aise, lorsqu'il était triste — si un tel sentiment existait dans cette âme-ci ! —, et lorsqu'il était en colère. Un moyen comme un autre de garder le contrôle. Pour Darness, c'était ce masque de froideur. Pour lui, c'était son sourire. Une fois les vêtements de Darness en mains, Gabriel se rendit dans la salle de bain de ce dernier.

La porte fermée, Gabriel enleva sa cravate qu'il étendit pour qu'elle sèche au mieux. Il ne comptait pas repartir avec les vêtements de Darness, c'était... inconvenant. Il le connaissait à peine après tout, et la situation lui était déjà très bizarre. Un à un, il défit les boutons de sa chemise, blanche comme celle que son hôte lui avait prêtée. Les goûts de Darness rejoignaient les siens, même s'il lui arrivait de préférer des chemises de couleurs claires en été ou au printemps. Comme s'il réglait son style vestimentaire selon les saisons. Il fit glisser le tissu sur ses épaules, et l'enleva. Il se demanda même si sa chemise n'était pas bonne à jeter, vu l'état dans lequel elle se trouvait. Gabriel réagissait en enfant pour ce genre de choses. Il en profita pour se laver la figure, et se rafraîchir. Il n'aimait pas cette sensation de moiteur et de saleté laissée par la pluie. Il hésita quelques secondes à prendre une douche ; son côté précieux passa avant sa politesse, et il fit aussi vite que possible. Une fois séché, il enfila les habits de Darness, repliant les siens et la serviette qu'il avait utilisé. Le bout de ses cheveux était encore un peu mouillé, mais il n'y prêta pas attention. Plus vite cette affaire réglée, plus vite Gabriel retrouverait son petit confort.


« Merci ! »

Fit-il dans un autre sourire doux à Darness, une fois qu'il fut revenu dans le salon. Il prit place près de lui, après s'être emparé à nouveau emparé du café que l'Asiatique lui avait servi. Il observa les papiers qu'il avait déjà remplis. Les jambes croisées, le jeune homme réfléchissent. Il leva légèrement le menton, le regard posé sur le plafond. Il soupira.


« Hum... comment voulez-vous que l'on détermine les événements ? »

Darness allait-il choisir de « mentir » sur l'accident ? Ou bien dirait-il qu'il s'était interposé pour sauver un vieux déchet rabougri de la société ? Gabriel lui laissait le choix. Lui-même ne savait pas exactement ce qu'il pouvait raconter. Il n'avait jamais eu d'accident auparavant. Un évènement nouveau, et stressant. Il caressa sa lèvre inférieure, songeur, avec son index. Il n'avait pas boutonné entièrement la chemise passée par Darness, de même qu'il ne l'avait pas rentré dans le pantalon. Il avait eu l'esprit assez occupé pour songer une seule fois à revenir « impeccable », autant qu'il l'était à son habitude. Mais cette situation le sortait de ses habitudes. Depuis Celeste, il n'avait pas pris la peine de sortir de son quotidien. Et tout ça pour quoi ? Parce qu'il était impoli de dire non.
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Mar 29 Sep 2015 - 17:51
Le brun se demandait toujours quel métier pouvait bien faire Gabriel pour travailler dans le même secteur que lui, il n'était ni prisonnier ni gardien, c'est tout ce qu'il savait... En fait, à bien l'observer et voir son comportement, il mettrait sa mains à couper qu'il s'agit bel et bien d'un psy, mais il ne lui poserait pas la question, en fait, il ne voulait pas connaître la réponse. Ça aurait été pourtant un bon moyen de le faire se méfier de Gabriel encore plus, ce qui ne serait pas du luxe puisqu'il n'avait pas la moindre idée de ce que pouvait penser le blondinet. Il en valait peut-être mieux ainsi, Darness n'avait pas ce genre de personne dans son entourage... Il n'avait personne dans son entourage en fait. Le blond était sa seule compagnie depuis des lustres et il n'en profitait même pas un peu, il se montrait poli, attentif, gentil... Parce qu'il était de nature comme ça. Il ne lui souriait pas, il gardait toujours son masque de froideur et sentait que l'homme devant lui avait un masque aussi, à l'opposé du sien, un masque de sourire... Sans doute parce que Gabriel voulait faire venir les gens à lui, qu'il ne voulait pas montrer le démon en lui alors que Darness c'était plutôt l'inverse, il se montrait froid pour que les gens ne viennent pas à lui et qu'il n'ait pas à nouveau une vie sur la conscience.

Il commença à remplir la paperasse en soupirant, entendant que l'autre prenait une douche finalement. Ça ne le dérangeait pas, au moins l'homme ne tomberait pas malade. Il lui semblait à cheval sur les convenance, la légalité, le « tout faire pour être parfait »... Darness connaissait ça. Il avait été ainsi avant de tout envoyer valser pour mener sa propre vie, sa propre existence qui ne concernait personne d'autre que lui. Il vivait comme il l'entendait et si ça ne convenait pas à quelqu'un, qu'il aille au diable, ça lui était égal. Sans doute hétérosexuel, du genre à se mentir si jamais il tombait amoureux d'un homme. Il connaissait ça aussi, non pas qu'il se soit voilé la face, mais son petit ange l'avait fais, pendant un temps. Le brun avait trouvé ça mignon, aussi bizarre que ça puisse paraître. Gabriel sortit enfin, il le regarda passer et reprendre son café avant de lui demander ce qu'il comptait écrire.

« Hé bien... Que pensez vous de mettre que vous avez fais une crise d'hypotension et qu'en voyant votre voiture faire des zigzagues, je me suis mis sur votre passage pour éviter un accident plus grave ? »

ça lui paraissait être le mieux à écrire, de toute façon, en marquant que Darness s'était mis de lui même sur la route de Gabriel, tous les tors allaient lui revenir car rien ne prouvait qu'il avait vraiment perdu connaissance ou qu'il y aurait eu effectivement un accident plus grave. Et oui, il connaissait les assureurs et leurs arguments pour ne pas payer... Il soupirait d'avance, en plus ça allait certainement mettre des plombes à être traité. Il s'en passerait bien.

« Enfin bon, l'important c'est que personne n'ait été blessé. »

Voilà, console toi ainsi, pauvre prince des ténèbres qui ne sait pas encore dans quoi il s'est embarqué.
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Gabriel Goodman
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Gabriel Goodman
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Mer 30 Sep 2015 - 22:49
Le mensonge était pour Gabriel comme une seconde nature. Toutefois, il ne mentait pas forcément par plaisir ; il ne se montrait pas plaisant par hypocrisie, c'était son éducation. Toujours comparé à son frère, il s'était construit en opposition. Rapidement, il avait vite compris qu'il ne devait pas élever la voix plus fort que les autres, et sourire en toutes circonstances. Enfant, il avait refoulé tous ses désirs égoïstes et ses caprices, afin de satisfaire cette mère qui ne cessait de l'appeler « son petit ange blond », aujourd'hui encore. Il avait voulu voir une belle image dans la pupille de son père, ou de sa mère. D'un côté, il était parvenu à ses fins, et de l'autre il avait été jugé « précieux » ; son père ne le considérait pas comme un homme. Il ne lui restait qu'à inspirer confiance envers les autres, les écouter, paisiblement, se plaindre, et les conseiller. L'hypocrisie avait le mauvais rôle, mais il était nécessaire au bon fonctionnement de la société. On lui donnait un autre nom : la politesse. À défaut d'être hypocrite, il lui restait sa politesse. Mais au fond, ce que les autres pensaient de lui ne comptait pas, Gabriel se satisfait lui-même de l'image qu'il se donnait. Sans doute parce que son masque n'était pas si épais que cela. Il évitait simplement de cracher sa rancune à tout le monde, et la conservait en lui, de même que les douleurs de ses patients.

Mais qu'est-ce qu'il détestait se sentir materner ! Une émotion frustrante, et il détestait la frustration.


« C'est la vérité, du reste, mon assureur est plutôt conciliant. »

Parce qu'il connaissait son père. Gabriel devait tout à son nom ; ce qu'il devait à lui-même était caché derrière ce nom. Même son premier travail, il l'avait obtenu par son père. Un ami de son père, portant lui aussi un masque. Gabriel pensait souvent à cet homme, dont il se retrouvait ici par la faute. Des pensées sombres envahissaient son esprit, lui faisant légèrement crisper les mains sur sa tasse. Monsieur Armand, il prévoyait déjà de le tuer. Sa deuxième victime. Il ne pouvait pas parler de ce qu'il s'était passé entre eux, pourquoi Monsieur Armand l'avait renvoyé, pourquoi sa bouche se remplissait d'amertume à sa simple évocation. Il l'avait aimé, cet homme, pourtant. Il avait admiré, il s'était imaginé dans ce même apparat des années après. Monsieur Armand était brun, massif, charismatique et viril ; un chef d'entreprise comme on en veut en Amérique. Cet homme qui l'avait accueillit avec un sourire, qui lui avait tendu une tasse de café, et lui avait promis d'être « comme un père » dans son ascension sociale, ce même homme avait abusé de lui. Depuis le contact masculin l'écoeurait, au point où un simple effleurement le rendait nerveux.

« En effet, merci d'être intervenu. »

Et toutes ces pensées sombres se gravaient dans son cerveau, il ne songeait qu'à cet homme. Gabriel savait exactement pourquoi il était raciste ou homophobe, après tout, il assumait tous les aspects de sa personnalité. Il avait été élevé dans la haine de la différence, mais cela s'était amplifié à partir du moment où cette « différence » s'était attaquée à lui. Brice, le seul noir de son école avait touché à sa copine, et voilà que la haine l'avait poussé au meurtre. Une chose semblable était arrivée avec Monsieur Armand, et il tenait, fermement accroché à l'envie de le tuer. Se venger. Et refermer le couvercle de l'écrin de ce souvenir terrible. Ne jamais en parler. Ne jamais avouer ce qu'il s'était passé.

« Je m'occuperai de ces formalités, si vous me le permettez, fit Gabriel dans son sourire doux et affable. Autre chose ? »

Le jeune homme signa le constat, il voulait retrouver sa voiture. Il semblait que seule la caféine lui faisait réellement du bien, et le confort apporter par sa voiture, ce silence qui l'enfermait dans une bulle le reposait. Il porta ses lèvres à la tasse, mais il n'en but pas le contenu tout de suite. Il savoura l'odeur, la chaleur dégagée par ce liquide noirâtre. Enfin, il en apprécia le goût, un petit sourire d'extase éclairant sa face blême.

« Vous voulez mon numéro pour que nous puisions nous tenir au courant de l'arrangement ? »

Gabriel attendait, il fixait Darness de son regard bleu. Neutre, toujours. Il se demandait pour quelles raisons son vis-à-vis tenait tant à ne montrer aucune émotion, et quel travail pouvait-il avoir. Bien sûr, dans les attitudes, les gestes, il pouvait le deviner. Il avait la raideur d'un homme de justice, ou de métier nécessitant du sang-froid. Il ne lui demanderait pas, simplement par politesse.
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Lun 12 Oct 2015 - 0:26
Darness était un peu, ne serait-ce qu'un peu, rassuré, apparemment Gabriel comptait prendre les choses en main et il les lui laissait volontiers, loin de lui l'idée de s'en mêler, même si c'est lui qui payait toutes les réparations, il s'en fichait éperdument. Il avait trop de fric de toute façon, par rapport à ce qu'il dépensait. D'ailleurs, il allait devoir faire réparer sa voiture aussi... Rien que d'y penser ça le faisait soupirer, il attendrait au moins le week end, il n'avait tellement pas envie de mettre les pieds dans un garage... il aurait pu s'en racheter une aussi, mais il trouvait qu'elle n'était pas assez vieille pour ça, en plus, il avait l'habitude avec cette voiture maintenant et il n'aimait pas tellement le changement.

« Tant mieux alors... »

Darness nota tout comme il l'avait dis, après tout, c'était la vérité comme l'affirmait Gabriel, il n'avait pas insisté là-dessus non plus pour ne pas froisser son invité, il ne le connaissait pas suffisamment mais il savait que s'il avait été à sa place, il aurait honte que les choses se soient passé ainsi, il se maudirait d'être si faible et n'apprécierait pas beaucoup qu'on remue le couteau dans la plaie.

« Ce n'était vraiment pas grand chose... »

Le brun était toujours un peu embarrassé qu'on le remercie alors qu'il lui semblait n'avoir fais que son devoir, en même temps, c'était peut-être naturel qu'on le remercie quand il agissait ainsi mais il n'en avait pas l'habitude. Les gens n'étaient pas tous comme Gabriel, loin de là même, est-ce qu'on l'avait remercié d'avoir fais avouer tout ces criminels ? Non, bien sûr que non. On l'avait même envoyé en « vacances » dans une prison. Mais il l'avait bien pris, il prenait ses aises et profitait de ce temps qui lui était accordé, il était plus relax depuis qu'il était là. Un peu plus éloigné du Darness strict qu'il était en policier.

« Ho, si vous voulez bien... Je vous en remercie. »

Il était vraiment soulagé d'entendre ça, que quelqu'un d'autre s'occupe des formalités, c'était tout bénéf' pour lui. Il n'aurait peut-être pas besoin d'approcher beaucoup de gens ou même d'être longtemps au téléphone. Il n'aimait pas trop cette idée de régler ce genre de soucis et prenait garde à ne jamais en avoir justement à cause de ça. Il espérait que Gabriel fasse plus attention à l'avenir.

« Dans tous les cas, nous nous verrons à la prison... J'y suis gardien, je vous ai déjà aperçu mais je ne sais pas quelle fonction vous occupez. » Il laissa un petit silence avant de reprendre. « Les vêtements aussi, vous pourrez me les rendre plus tard. »
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Gabriel Goodman
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Gabriel Goodman
Psychologue
Mer 14 Oct 2015 - 12:04
Gardien... ? Gabriel fronça les sourcils, il fixa avec incertitude son vis-à-vis. Gardien ? Avec une telle chevelure ? Ce n'était par préjugé qu'il s'étonnait, mais simplement pour le côté pratique. En réalité, l'expérience qu'il avait pu avoir de la police — dans son entourage ou autre — proscrivait les cheveux longs, comme chez les hommes que les femmes d'ailleurs. C'était simple, on pouvait toujours attraper les cheveux, et les tirer, les arracher ; c'était peu pratique. Du moins, sa surprise passa vite avec l'idée que Darness était quelqu'un de plutôt réservé, avec la carrure adéquate pour ce genre de travail. Mais cela ne cachait-il pas une certaine sensibilité ? Gabriel décida qu'il le comprendrait une fois en le voyant agir. La personne qu'on était au travail était différente de celle qu'on était en famille, divergeant de celle qu'on présentait à ses amis. Pour lui, tout le monde portait un masque, en changeant les traits selon les situations. Il haussa les épaules. Apparemment, sa venue avait fait du « bruit ». En quoi ? À cause de son âge ? À cause de son air de petit bourgeois ? Gabriel sourit à Darness.

« Il ne fallait pas craindre de m'aborder, je ne mords personne. »

Du moins, jamais à la première rencontre, manqua-t-il d'ajouter, en signe d'humour. Mais il ne connaissait pas encore assez son collègue pour se permettre ce genre de plaisanteries. Gabriel réservait son humour — souvent noir, souvent sarcastique — qu'à une poignée d'élus. On ne savait jamais comment les gens pouvaient réagir à l'humour. L'humour permettait de faire passer des messages subliminaux — parfois moins subtil —, protégé par sa marque. Le jeune homme réajusta le col de la chemise, il n'aimait pas porter les vêtements d'un autre. Il ne s'y sentait jamais vraiment à l'aise. Ce n'était pas à lui, voilà tout. Observant Darness, et les micros expressions que ce dernier pouvait avoir, il ajouta :

« Je suis le nouveau psychologue. »

Et cette phrase, Gabriel la répéterait encore longtemps. Dès qu'on lui demanderait ce qu'il faisait dans les couloirs, dès qu'on se présenterait à lui. Il lui semblait loin, le temps où il serait enfin accepter au sein de la prison. Mais il ferait ses preuves ; il n'avait peur de rien. Sa seule phobie ? Sans doute, le sucrée, il n'en supportait ni le goût, ni l'odeur ; il pouvait remercier sa mère pour cela. De toute façon, à moins que Darness le lui demande, Gabriel ne comptait pas fouiller dans sa tête. Il sentait bien que quelque chose clochait dans son esprit ; un comportement apathique, un manque d'émotion apparent. Non, quelque chose ne collait pas chez cet homme. Mais ce n'était pas son problème ; Gabriel ne faisait que lire son comportement. Même si Darness n'était pas expressif, donnant parfois l'ombre d'un sourire, cela pouvait tout de même lui indiquait des choses sur lui. Ce n'était pas comme Icare Higgins, qui se préservait derrière un masque froid, un peu vaniteux pour pas qu'il le comprenne.

« Merci encore, je vous les rendrais demain, dans ce cas. »

Un autre sourire charmant vint égayer sa face pâle, Gabriel se leva. Il termina d'une traite son café. Il préférait vraiment sa manière de le préparer, avec la marque appropriée ; un truc pour défoncer l'estomac de tous les amateurs. Mais cela lui permettait de tenir des journées, voir des nuits. L'université lui avait apporté une certaine liberté, de nouvelles rencontres, de nouvelles copines, mais en échange, elle l'avait rendu dépendant à la caféine. Si bien qu'il pouvait vite devenir anxieux, s'il n'avait pas sa dose quotidienne. Et il l'assumait parfaitement.

« S'il n'y a rien de plus, nous pouvons en finir ici. »

À quoi bon parler des heures de l'accident ? Lui, il s'en remettait parfaitement. ll regrettait presque de ne pas avoir écrasé la vieille, et ce pour le simple plaisir du chaos. Il posa la tasse de café sur la table, et il attendit une réaction de Darness. Son regard suivait toujours les mouvements de ce dernier, comme s'il le passait sous un rayon X, une capacité qu'il avait débloquée en obtenant son diplôme. Il aurait presque envie de l'inviter à venir le voir, en cas de problèmes. Malheureusement, Gabriel avait compris qu'il était mal vu de faire ce genre de propositions, comme si les gens craignaient qu'on lise en eux. Sa fonction était plus méprisée qu'on ne le pensait.
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Invité
Mer 21 Oct 2015 - 23:50
Depuis combien de temps Darness n'avait pas eu de discussion faisant plus que quelques mots ? Il ne s'en souvenait même pas à vrai dire. Il ne savait rien de concret sur cet homme, encore moins l'implication qu'il aurait dans sa vie, mais même si jamais ils venaient à se rapprocher, il ne se faisait pas d'illusions et savait pertinemment qu'ils ne pourraient jamais être plus que des amis. Et encore, il fallait déjà pousser pour arriver à ça. Bien entendu, il pouvait aussi envisager de devenir ennemi pour une raison ou une autre, peut-être même s'ils ne s'adresseraient plus jamais la parole une fois que l'ange lui aurait rendu ses vêtements. Il ne connaissait pas l'avenir et seul lui pourrait décider du cours des événements. Néanmoins, rien que pour cette conversation assez plaisante, Darness était reconnaissant. Ce n'était pas grand chose, une petite conversation pour l'assurance de la voiture, franchement, ça aurait pu arriver avec n'importe qui...

« Hm, je n'en doute pas. Mais peut-être que moi, si ? »

Répondit-il toujours d'un visage impassible, on ne pouvait même pas savoir s'il plaisantait ou non. Ce n'est pas qu'il avait peur que Gabriel le morde, tout simplement qu'il n'était pas du genre à aller vers les autres, il pensait que ça se voyait d'ailleurs. Il était vrai que les cheveux longs paraissaient peu approprié pour un gardien ou un policier, cependant il était hors de question qu'il les coupe et il avait démontrer que ses cheveux ne le gênaient en rien durant un combat, aussi surprenant que ça puisse paraître. Il n'avait pourtant pas manqué l'expression de Gabriel quand il lui avait annoncé être gardien, ce n'était pas quelque chose de rare.

« Je m'en doutais... »

C'est la première chose que dit Darness en entendant que le blond était psychologue, peut-être d'une façon un peu déçu. Évidemment, pour une fois qu'il trouvait quelqu'un avec qui il est agréable de converser, il fallait que ce soit un psychologue ! Comment dire... Le karma ? Darness finissait pas y croire. Et puis, c'était assez voyant sa façon d'observer ses moindres fais et gestes, si le brun ne passait pas son temps à masquer ses émotions, il aurait vite été mal à l'aise, il ne méprisait pas Gabriel ni son travail, il ne voulait juste pas qu'on puisse voir à travers lui et découvrir l'inavouable... Mais Gabriel n'était que psychologue, pas médium ou mentaliste. Il hocha la tête quand l'ange lui dit qu'il lui rendrait ses vêtements demain et à nouveau quand il lui dit qu'ils pouvaient en finir à présent. Il prit sa veste en cuir noir, celle qu'il n'avait pas tout à l'heure et l'enfila avant de remonter en voiture pour reconduire le psychologue à la sienne.

« Conduisez prudemment, j'aimerais vous revoir, demain... »

Fit-il l'air de rien. Il s'inquiétait qu'il puisse perdre à nouveau connaissance, mais le salua et le laisse partir, c'était tout ce qu'il pouvait faire à présent.
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