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Bucky →The one whose tongue is on the run

Anonymous





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Dim 3 Mai 2015 - 0:53

BUCKY MCQUEEN


Avatar : OC by littleulvar.  

Identité
Nom : McQueen.
Prénom : Buchanan.
Surnom : Bucky.
Âge : 26 y.o.
Nationalité : Américaine.
État-civil : Avoir une relation malsaine et obsessionnelle avec les pancakes, ça compte comme un mariage ? Non ? Alors célibataire.  
Rumeur(s) à votre sujet : Lui qui se dit comme un black, aurait été -décoloré- en blanc a force de recevoir sur lui le fruit de ces séances a genoux devant chacun des Pride, ce serait d'ailleurs pour cette activité qu'il ai été recruté dans le gang.

Incarcération

Motif d’incarcération : Kidnapping d'enfants et tentative d'homicide sur agents. Port illégal d'armes. Usage de faux. Possession de stupéfiants. Outrage à magistrat.
Durée de la peine : 17 ans.
Incarcéré depuis : 3 mois.
Appartient-il à un gang ? The Pride.  
Quel poste dans le gang ?  Membre.



Caractéristiques physiques

Taille : 1m83.
Poids : 82 kg.
Corpulence : Musclé, un peu sec, mais des biceps de compet'.
Cheveux : C'est un peu le bordel ses cheveux. Mais en gros, ils sont blonds.
Yeux : Revolvers. Bleus.
Famille ethnique : Caucasien.
Modifications corporelles :
• Une petite croix noire tatouée sous la pomme d’Adam.
• Un drapeau américain surmonté d’un aigle avec un poignard entre ses serres sur le biceps droit. Les ailes déployées de l’aigle remontent jusque sur sa clavicule et une partie de son pectoral.
• Juste au-dessus de l’aine, l’inscription « It won’t suck itself » (il était bourré).
• Dans le dos, un flingue (Revolver  1873) sur chaque omoplate qui se font face. En dessous des flingues, quatre cartes avec ses initiales et celles de ses trois frères en guise de chiffres. Juste au-dessus des cartes, une pilule rouge et blanche sur laquelle est inscrit « Fuck Lithium ».
• Sur le biceps gauche, un buste de Deadpool avec les bras croisés sur le torse, un doigt d’honneur brandi et une bannière « Keep it classy ».

J’ai failli être roux.

Quand il était gamin, il l’était quasiment.  Sans les taches de rousseur et les conneries qui vont avec. Mais des cheveux presque roux, un teint très pâle. Juste assez pour que ses deux frères plus âgés aient de quoi se foutre de sa gueule. Mais après, ça a viré vers le blond. Ses cheveux ont connu l’équivalent de guerres mondiales capillaires. Teints, coupés, rasés et toujours par lui-même donc faut imaginer le résultat bordélique. Ça explique pourquoi maintenant il se contente juste de les laisser pousser comme un animal qu’il n’essaye plus de contrôler. Actuellement, ils sont très courts à l’arrière jusqu’à la moitié haute de son crâne où  ils se font plus épais jusqu’à finir dans une sorte de frange hérissée qui tient en l’air toute seule.

Pas besoin de couteau, j’ai mon menton.

Ouais, menton pointu qui fout en l’air l’harmonie de son visage. Mais il est plutôt pas mal ce menton quand il se laisse pousser un bouc, une barbe, une moustache, parfois les trois. Mais rarement juste la moustache. Sauf pour poursuivre ses frères avec une batte en gueulant avec un mauvais accent allemand. Une bouche un peu étrange aussi. Quand il sourit, ce sourire d’enfoiré qui vient de faire une connerie plus grosse que lui, un coin de sa bouche se soulève un peu plus que l’autre.  S’il y a un truc dont Bucky prend soin, ce sont ses dents. Il a jamais eu le luxe de porter un appareil donc y a quelques dents inférieures qui se barrent en couilles mais il a piqué un redresseur de dents à la pharmacie du coin quand il avait 13 ans et il l’a porté secrètement la nuit pendant longtemps. Donc ouais, sourire de killer.

Jamais sans mes sourcils.

Sauf une fois quand il avait 11 ans et que ses frères s’amusaient à voir si on peut réellement enflammer ses pets. Au fait, on peut. Dès qu’ils ont repoussé, il les a plus laissés partir. Il est capable de faire des choses dingues avec ses sourcils. Il pourrait même se taire et juste communiquer en les faisant bouger. Sérieux. Et pas comme Flynn Rider, hein. Du vrai mouvement de sourcil. Juste en dessous de ces deux petits bijoux, il a des yeux. Bleus. Rien d'extraordinaire, ils brillent pas de mille feux, on peut pas y lire l'avenir. Mais il peut voir avec.

King Kong banging on his chest.

Ouais non pas tellement. Bucky n’est pas maigrichon mais il n’est pas non plus taillé comme son armoire à glace de frère aîné. Il a une musculature un peu sèche mais il est fier de ses biceps. Il attend de les muscler encore un peu plus avant de se faire tatouer un truc qui remuera en même temps qu’il bande les muscles. Sur son corps c’est un peu le bordel question cicatrices et marques de vie. Des blessures, des restes de brûlures indiennes, des bosses sur son crâne dues à des parties de « Tu sens quelque chose ? » avec ses frères. Bucky n'est pas tout neuf mais la garantie sur le paquet précise qu’il sait très bien se servir de ses membres quand il s’agit de baston.

Dossier psychologique

Défauts et qualités : Impatient — Ne la ferme jamais  —Énergique — Étourdi — Impulsif — Franc — Anxieux — Chaleureux — Bagarreur — Joueur — Farfelu — Gourmand — Rancunier — Têtu — Spontané — Loyal — Curieux — Créatif — Aventureux — Protecteur —Insolent —Barbu (parfois).

Objectifs et ambitions : Se tirer de ce trou à rats et essayer de devenir infirmier pour aider des enfants handicapés (même s’il ne l’a jamais avoué à personne).

Tocs et manies : Fait claquer sa langue quand il s’ennuie. Tripote la croix sur son cou quand il panique et prie frénétiquement en remuant les lèvres. Est rarement capable de rester parfaitement immobile et silencieux. A tendance à balancer des répliques de films et à imiter les voix des personnages en question en plein milieu de conversations.

Peurs/phobies : Perdre encore l’un de ses frères. Peur de mourir brûlé. Peur de devenir aphone ou d’avoir les lèvres cousues ensemble.


Two types of people : you’re weak or you’re a McQueen.

La famille, y a que ça de vrai pour Bucky. Enfin, quand il parle de famille, il parle de ses frères. Il ferait n’importe quoi pour eux et même s’ils savent comment survivre, c’est jamais chacun pour soi. La fierté d’être un McQueen, cette famille de gros durs qui fait qu’un quartier passe de fréquentable à pourri en quelques coups de poings et de feu. S’il y a un truc que Bucky a retenu de son déchet de père, c’est de ne jamais se montrer faible en public. Tu peux l’être dans un coin sombre, dans ce placard de gonzesse quelque part dans ton esprit mais jamais en face de quelqu’un. Surtout pas en face d’un autre mec. Ou d’une nana avec un flingue et une araignée au plafond.

Don’t rain on my fucking parade.

Bucky adore la musique. A voix haute, il n’avouera aimer que la musique type rock n’ roll, un peu de metal, du rap aussi à l’occasion. Mais en réalité, il aime aussi les comédies musicales et les hits du top 50. Enfin, surtout ceux qui restent vraiment dans la tête au point d’avoir envie de mimer un téléphone chaque fois qu’il dit « Call me maybe ». S’il a appris à apprécier ça c’est avant tout parce que son petit frère Travis se mettait à glousser de rire chaque fois que Bucky chantait (de façon très fausse) sa chanson Disney préférée ou qu’il imitait Beyonce en train de mettre a ring on it. Ouais c’est ridicule et pas très viril tout ça mais Bucky faisait tout pour voir Travis sourire.

Black or white.

Bucky a grandi dans le Sud des Etats-Unis, chez les rednecks et les racistes. A l’âge de 10 ans, il a vu des flics battre à mort un jeune black à peine plus vieux que lui. Ça n’est jamais très bien passé. Cette idéologie avec un arrière-goût nazi ne s’est jamais imprimée en lui et au fur et à mesure du temps, il grinçait des dents chaque fois qu’il entendait un vieux con pester à propos des blacks ou des « putain de colorés » en général. Bucky n’est pas un modèle de vertu mais il ne supporte pas le racisme. Ou la discrimination par rapport aux handicapés. C’est en partie pour ça qu’il a rejoint le gang The Pride, ne serait-ce que pour avoir une occasion de casser la gueule à quelques membres des Othala’s Blood et leur faire bouffer leur idéologie à la con.

I’m bad behaviour but I do it in the best way.

Bucky s’est révélé être de la graine de voyou très tôt. Quand on a des frères à moitié délinquants qui montrent la voie, c’est assez prévisible. En grandissant, en partie à cause son frère handicapé Travis, il s’est calmé et a appris à réfléchir avec sa tête avant de répondre avec ses poings. Mais cela n’empêche qu’il est toujours très bagarreur. Il sait se défendre, il a eu une arme dans les mains plus tôt qu’il n’est capable de s’en souvenir. Avec ses principes de McQueen quelques fois à la con, il n’est pas toujours capable de réaliser qu’il fait des choses démesurées. Un mec te provoque, vous vous battez, il crève. Dommage, il fallait pas chercher la merde. C’est la base d’un vieux proverbe tibétain. Don’t start none, won’t be none. Ou une connerie dans le genre. La voix qui lui sert de conscience ressemble bizarrement à celle d’Homer Simpson quand il est bourré ou défoncé mais parfois, c’est plutôt Marge et il passe des nuits blanches à retourner dans sa tête les conneries qu’il a faites.

Bucky, la ferme !

C’est sûrement la phrase qu’il a le plus souvent entendue de la bouche de ses frères ou de ses potes. Il ne peut pas s’en empêcher, le silence le met mal à l’aise. Il a toujours cette nécessité de parler, même si ce qu’il raconte a parfois le même intérêt que le bulletin météo de mai 88. Il est très curieux et s’intéresse parfois à des choses qu’il ne comprend pas. Il n’a pas eu une éducation très élevée, il a fini le lycée avec beaucoup de réticence, mais si on prend le temps de lui expliquer quelque chose il y prêtera attention. Il est de nature assez obsessionnelle et quand il a une passion, il s’y investit à fond. Sa passion avant, c’était de voir son frère Travis grandir. Maintenant qu’il a perdu ça, son bouton passion est un peu cassé.


Santé

Etat de santé générale : Santé très solide. Quelques cicatrices par-ci par-là mais les plus importantes restent l'impact d'une balle au niveau de son ventre à droite et une blessure au couteau sur l'omoplate droite.
Allergies ou addictions : De l'eczéma sur les mains quand il est nerveux. Question addictions, il est très attaché à l'alcool, aux drogues douces et il était à deux doigts de développer une dépendance à la cocaïne avant son arrestation.
Soins réguliers (traitements) : Aucun.

Histoire




-Je suis Batman.

Bucky se racle un peu plus la gorge, fronce les sourcils et gonfle son torse.

-Je suis Batman !

Il part à la recherche de quelque chose qui pourrait servir de cape, trouve une vieille couverture et s’en recouvre les épaules. Il bondit depuis le canapé, fait une roulade, cogne la table basse avec son genou, jure mais se redresse avec agilité.

-Je suis Batman !

-Bucky putain, la ferme !

Ça c’est l’aîné des frères McQueen, Iggy, en train de perdre patience.

-Toi la ferme, tête de gland ! Travis adore ma voix de Batman !

-Que j’t’entende encore une fois dire le nom de cette chauve-souris de mes coui…

-Je suis Batma.. !

Bucky n’a pas le temps de finir sa phrase car il se retrouve plaqué dans le canapé par son grand frère, qui l’écrase presque avec son putain de gabarit de catcheur.  Iggy fait la gueule, il a pas l’air content, la grosse veine sur son cou est bien rouge. Les coups qu’il lui met sont déplaisants –aïe putain pas dans les côtes ! – mais pas douloureux. Et puis surtout, ça fait rire Travis.

Jeff, le second frère plus âgé, pénètre dans le salon avec un sandwich à la main. En voyant Bucky et Iggy en train de se battre, il abandonne sa bouffe et se jette sur eux en gueulant.

-Bastooooon !

Les coups pleuvent, ils tombent à tour de rôle du canapé, se relèvent. Des coups de pieds, de poings, de coudes –putain Jeff enlève tes couilles de ma face ! – mais tout ça en rugissant de rire.

Un gloussement joyeux leur parvient et ils se tournent tous les trois vers leur jeune frère en fauteuil roulant. Travis bat maladroitement des mains et même cette tête de nœud d’Iggy est faible face à ça. Bucky en profite pour reprendre le dessus et repousse ses frères d’un coup de pied avant de quitter la pièce en courant et en criant.

-J’suis Batman, bande d’enfoirés !

•-•-•-•

-J’vous jure que vous allez faire quelque chose ou j’vais vous buter ! A la façon McQueen ! Ça vous plairait ça, Doc ? Hein ? Ça te plairait espèce de…

Le médecin, la bonne quarantaine passée, recule légèrement quand Bucky s’approche de lui avec ses menaces. Mais il n’a pas l’air plus effrayé que ça, il est habitué à ce genre de réactions quand il apprend une mauvaise nouvelle à une famille.

-Je suis sincèrement désolé. Il n’y a plus rien que nous puissions faire pour Travis.

-C’est de l’argent qu’vous voulez, c’est ça ? Tenez, prenez, sale rapace de merde !

Bucky arrache la lourde sacoche que porte Jeff, et en sort d’épaisses liasses de billets un peu sales. Il les serre à s’en faire blanchir les jointures et les lance en direction du médecin.

-Prenez ça, foutez-vous le au cul et sauvez mon putain de frère !

Le médecin prend l’air navré, presque comme s’il avait pitié d’eux et Bucky s’approche pour réellement lui mettre son poing sur la face. Mais une main de fer se pose sur son épaule et l’empêche de bouger. Iggy. Avec son putain de regard de grand frère, celui qui lui intime d’arrêter ses conneries.

-Buck, calme-toi ! lui dit Jeff, la voix un peu serrée pendant qu’il essaye de remettre discrètement les billets éparpillés dans le sac. Manquerait plus qu’on leur demande d’où vient cette thune.

-Non, j’me calmerai pas ! C’est un hôpital, ce mec a fait un putain de serment, il a juré de sauver les gens !

Il désigne le médecin d’un mouvement de bras rageur mais remarque que celui-ci a quitté la salle d’attente dans laquelle ils ne sont plus que tous les trois. Trois McQueen. Le dernier McQueen se trouve quelques étages au-dessus, des foutus tuyaux accrochés partout sur son corps.

Cette fois,  Iggy le chope clairement par les épaules et au lieu de le secouer pour lui faire entendre raison, il se contente de lui parler d’une voix calme et posée.

-Buck. On l’savait que ça allait arriver. On l’sait depuis qu’il est avec nous. Il a vécu jusqu’à maintenant et le Doc a dit que c’était déjà un miracle.

Bucky sent sa gorge se serrer et il déteste Iggy de lui faire ça. Il pouvait pas se contenter de lui en mettre une pour le forcer à se taire ? En lui parlant aussi calmement, le plus jeune des McQueen sent sa colère se dissiper pour laisser place au désespoir. Depuis que Travis a 15 ans, ils savent tous que le temps qu’il passait avec eux, c’était du bonus.

-Il a 18 ans, Iggy. C’est pas un putain de miracle. Il vaut mieux que n’importe lequel d’entre nous ! Mieux que toi ! Et mieux que toi, Jeff !

Et mille fois mieux que moi.

Bucky se dégage de la poigne de son frère et court vers les escaliers pour parcourir les trois étages qui le séparent de la chambre de Travis.

Il pénètre dans la pièce, son frère est réveillé et il s’amuse avec le pistolet en plastique qu’ils avaient piqué ensemble dans une épicerie au bord de la route.

Travis a l’air crevé, il n’a plus un seul cheveu sur le crâne mais son sourire illumine toute la pièce quand il remarque que Bucky est là.

Il lève un bras tremblant, brandissant le pistolet vers son grand frère  pour faire semblant de le viser avant de tirer une balle imaginaire.

Bucky crispe sa main sur sa poitrine là où la balle imaginaire l’a touchée et il se laisse glisser au sol en gémissant de douleur avant de mimer sa mort.

Les gloussements joyeux de son frère amènent des larmes derrière ses paupières closes et quand le rire de Travis se mue en toux douloureuse, Bucky serre un peu plus sa poitrine.

Qu’est-ce que je vais devenir sans toi, putain ?

•-•-•-•

-Comment il s’appelait déjà, cet enfant ?

-Travis McQueen.

-McQueen comme…

-Oui, c’était leur plus jeune frère.

-Ça ne m’étonne pas qu’il soit mort si jeune s’il vivait avec le reste de cette famille. Vous avez déjà vu un père chez eux ? Le manque de figure paternelle, ça fait des délinquants.

-Leur père était un criminel et un alcoolique. Il battait sa femme alors elle est partie et elle a laissé ses trois premiers enfants avec lui. Elle était enceinte du petit dernier, l’enfant handicapé qui est mort.

-Quelle mère ferait une chose pareille ? Laisser ses enfants avec un alcoolique ?

-Elle était bipolaire et ne prenait pas ses prescriptions, ça provoque des choses terribles.

-D’accord mais comment ont-ils tous atterri en Californie, dans notre belle petite ville ?

-Ils vivaient en Alabama. Leur père est mort et comme aucun d’eux n’était majeur, les services sociaux les ont ramenés ici il y a presque 10 ans.

-J’ai entendu dire que ces enfants passaient plus de temps en maison de correction qu’à l’école. Mais comment est-ce que tu as appris toutes ces choses sur eux ?

-Tu connais Bree Von Mayers ? Son mari travaille avec la femme de…qui est l’ex-mari de…qui est passé devant chez eux une fois…qui a appelé la police tard le soir…qui a…

•-•-•-•

-Hey Buck, ralentis un peu sur la coke ou on aura plus rien à refourguer.

Bucky accorde à peine un regard à Iggy et se penche pour sniffer une nouvelle ligne blanche. Il se redresse vivement et met la tête en arrière, frissonnant de plaisir en sentant l’effet de la drogue le détendre.

Iggy s’étire sur son siège pour flanquer un coup de pied dans le genou de Bucky et en un instant, celui-ci est sur lui. Mais pas de la même façon qu’avant.

Pas de coups de poings ou de pieds. Pas de Travis non plus. Juste le flingue de Bucky braqué sur la joue de son grand frère et ses pupilles dilatées par la drogue.

-Putain mais vous foutez quoi !?

C’est Jeff qui vient de crier mais au lieu de séparer ses frères, il s’empresse d’empiler les sacs de coke dans un sac de voyage noir. Il fronce les sourcils en voyant le sachet déjà bien entamé par Bucky.

-Grouillez-vous ! On a rendez-vous avec des clients dans 20 minutes. Vous jouerez à qui a la plus grosse plus tard.

Bucky éloigne son doigt de la gachette et remet la sécurité sur son arme. Il relâche Iggy, même si celui-ci aurait sans doute été capable de lui casser le bras avant qu’il puisse lui mettre une balle dans la tête.

Il sniffe encore une ligne, fourre son arme dans la ceinture de son jean, la recouvre par son T-shirt et va rejoindre Jeff dans la voiture. Ils ne parlent pas pendant le trajet. Ils ne parlent plus. A part quand il s’agit de deals et de fric.

C’était censé être un jour comme les autres. Refourguer la marchandise, récupérer l’argent, partager. Attendre le prochain deal. Mais cette fois-là, ça a dérapé.

Un des gars a refusé de payer et il a eu le temps de tirer une balle dans le ventre de Bucky juste avant qu’Iggy s’approche assez près pour lui casser la nuque et lui vider un chargeur dans le crâne.

Chez le médecin au noir qui rafistole les gens douteux pour une petite fortune, Bucky est allongé sans ménagement sur la table d’opération et bourré d’anesthésiants.

Quelques heures plus tard, il se réveille dans leur piaule mais le mélange coke et médocs lui donne l’impression de voir des éléphants roses. Voilà pourquoi il ne shoote pas avec des pilules, ça le rend toujours pleurnichard.

Il gémit en essayant de s’asseoir mais une main ferme le force à se rallonger. Iggy.

-Iggy…J’voulais pas te tuer…

-Je sais Buck, j’sais.

-Je suis plus Batman.

-Hein ?

Bucky sent ses yeux s’embuer de larmes et il panique pendant quelques secondes parce qu’il y voit que dalle dans la pièce déjà sombre.

-Je suis plus Batman. Sans Travis, je suis plus que la tafiole de Robin.

Iggy ne répond rien mais Bucky l’entend remuer légèrement. Deux larmes s’échappent de son œil droit et coulent vers son crâne. Il a toujours eu horreur de pleurer allongé.

-Il te manque aussi Travis ? Hein Iggy ? Est-ce qu’il te manque ? Iggy…

-Évidemment qu’il me manque, putain !

La voix d’Iggy tremble et Bucky ne l’a pas entendu faire ça depuis des années. Depuis l’époque où leur père les battait. Il dit à Iggy :

-La première fois que tu l’as vu, tu l’as traité d’attardé.

Bucky rit en disant ça parce qu’il sait que ce jour a fini par devenir un bon souvenir pour eux tous.

-Ouais. Et j’ai cru que Jeff et toi alliez me tuer. J’crois que c’est la seule fois où vous avez réussi à me faire mal.

Bucky essaye de tendre la main pour donner un coup de poing dans le bras d’Iggy mais il n’atteint que le vide et laisse son bras pendre en l’air entre le lit et là où son frère est assis.

-On part en couilles, Iggy. Moi la coke. Jeff les putes. Toi…Je sais même pas c’que tu fous de tes journées ?

Iggy ne répond rien et au bout de quelques longues minutes, Bucky sent une large main prendre la sienne. Pas à la façon pédé hein. Non, Iggy serre sa main dans la sienne presque à lui en péter les phalanges.

Quelle bande de cons. Deux ans. Deux ans pour réussir à faire le deuil de leur petit frère. Deux ans pour oser se toucher et se réconforter.

Travis, on f’ra plus les cons. Tu vas voir, tu seras fier.

•-•-•-•

Quatre ans plus tard.

Les affaires marchent bien. Ils ont un fournisseur régulier au Canada. Une planque dans la voiture pour la marchandise, des faux-papiers convainquant.

Les McQueen sont bel et bien de retour dans le business.  Leurs relations semblent revenues à la normale.

Bucky a continué la coke mais quand il n’est pas en train de planer ou de dealer, il se rend sur la tombe de Travis. Il lui montre toutes les nouvelles voix qu’il arrive à imiter.

Il lui demande comment sont les nanas au paradis. Et comment sont les mecs aussi. Parce qu’à Travis, il peut bien lui confier le fait qu’en maison de correction, il a déjà fait des trucs avec des mecs.

Tous les ans, à la date d’anniversaire de Travis, il ramène un gros gâteau dans leur piaule. Iggy et Jeff ont horreur de tout ce qui est trop sucré mais peu importe à quel point le gâteau est bourré de pâte à sucre, ils en mangent toujours une part.

C’est pas la vie idéale dont rêvent les gens normaux. Mais pour des gamins avec un passif comme le leur, c’est aussi proche du rêve américain que possible.

•-•-•-•

-T’es où Bucky ? demande la voix endormie de Jeff dans le téléphone.

-J’vais à L.A. Un d’mes potes a appelé, il a besoin d’un gars. Grosse thune.

-Mais t’es con ou quoi ? gueule cette fois Iggy, il a dû arracher le téléphone à Jeff.

Bucky écarte un peu le combiné de son oreille en grimaçant.

-Hey, relax ! C’est du facile ! J’l’ai fait des centaines de fois. Je te capte dès que je me roule dans les liasses de billets.

-Buck, t’…

Mais le blond raccroche déjà et balance le téléphone sur le siège passager avant de monter le volume de la radio, chantant en cœur le refrain.

-My anaconda don’t want none unless you got buns hun !

•-•-•-•

La livraison est dans la voiture, bien planquée sous les sièges arrière.  Plus qu’à livrer, s’faire payer et il pourra rentrer. Même s’il aime bien L.A. C’est bruyant, c’est moche, c’est un peu comme Iggy mais il aime bien.

Tout aurait pu se dérouler normalement. Mais alors qu’il était en train de faire la queue devant un stand de hot dogs, un petit groupe de personnes attire son regard.

Des enfants. Trois enfants handicapés. Il reste un instant le regard perdu dans le vide, ignorant le vendeur qui attend qu’il paye pour son sandwich.

Il sourit bêtement en les voyant se tenir par la main, à l’exception de l’un d’entre eux qui est en fauteuil, poussé par une femme plus âgée.

Celle-ci a l’air épuisée et agacée. Les enfants commencent à s’arrêter en face d’un peintre des rues et pointent ses toiles colorées avec enthousiasme.

-Allez avancez ! On a pas le temps pour ça maintenant ! les presse la femme d’une voix sèche.

Bucky sent quelque chose bouillir en lui. Il rend son hot dog au mec, ignorant ses protestations. Le groupe d’enfants commence à protester faiblement, refusant de bouger.

Le cerveau de Bucky s’agite à toute vitesse. Des idées folles succèdent les unes aux autres. Il se sent capable de tuer la femme rien que pour son comportement avec les enfants.

Son regard parcourt le coin de rue et il aperçoit deux jeunes blacks en train de se parler à voix basse. Fringues classes mais c’est que du faux.

Un air féroce mais ce sont de petits voyous. Il s’approche d’eux et avant même de leur parler, il leur montre deux billets de 25 dollars.

-Allez faire chier quelqu’un pour moi et c’pour vous.

Les deux jeunes le jaugent d’un air peu convaincu mais semblent l’écouter alors il leur désigne la femme accompagnant les enfants, qui semble encore être en train de leur crier dessus. La poufiasse.

-Ça marche mec.

Bucky leur tend les billets et les regarde s’approcher de la femme, se fondant aisément dans la foule.

L’un des gars se glisse derrière elle tandis que l’autre la bouscule brusquement. Elle chute et les deux mecs en profitent pour choper son sac à main avant de s’enfuir.

La femme se relève et commence à crier puis à boiter en direction des voleurs après avoir jeté un coup d’œil derrière elle pour vérifier que les enfants sont toujours là.

C’est là. Le moment idéal.

Bucky s’approche des  enfants et décide qu’il est hors de question qu’il leur propose des bonbons. De toute façon, il n’a pas de bonbons.

-Hey, ça vous dirait qu’on aille manger une bonne glace ?

Il s’accroupit pour être un peu plus à leur niveau et leur offre son sourire le plus sincère. Il y a deux garçons et une fille. La fille sonde un instant son regard puis elle sourit timidement et hoche la tête.

Les deux garçons l’imitent et Bucky sourit et prend la petite fille par la main pour les guider vers sa voiture.

Il se tourne pour vérifier que la femme est toujours bouleversée et c’est là qu’il croise le regard de l’enfant dans le fauteuil.

Ça le frappe direct au cœur. Travis.

Il court pour venir prendre l’enfant dans ses bras, laissant le fauteuil encombrant derrière. Il trottine jusqu’à sa voiture, encourageant gentiment les enfants à le suivre.

Il dépose délicatement le garçon sur le siège passager avant et dès que les trois autres enfants sont installés, il démarre en trombe en direction de la meilleur enseigne à glaces qu’il puisse trouver.

•-•-•-•

California State Prison.

Welcome to Loserville. Population : Bucky.



Il enfile la combinaison orange qu’on lui jette presque à la figure, le cul encore inconfortable  de la fouille rectale qu’il vient de subir.

Il a pris pour 17 ans. 15 si bonne conduite. Tout ça grâce à quelques circonstances atténuantes. Bizarrement, la juge l’a écouté quand il a décrit la façon dont la femme traitait les enfants handicapés.

Il avait quand même fallu plus de cinq heures à la police pour les retrouver, lui et les enfants.

Une fois les flics sur place, il a fait le con et a tenté d’abattre un des agents. Pour sa défense, ce connard avait ouvert le feu avant que les enfants soient en sécurité.

Il n’a pas pu parler ni à Iggy ni à Jeff. Ils ont dû changer de planque et ils ont bien fait. Son histoire d'enlèvement d'enfants est passée à la télé, ça a dû leur mettre la puce à l'oreille.

La vie en prison, c’était pas la même chose qu’en maison de correction. Quelques mecs étaient même assez bien bâtis pour l’effrayer légèrement.

Surtout les blacks.

A part ses frères, Bucky n’a traîné qu’avec des blacks et des latinos toute sa vie. Quartier pourri oblige. Mais il avait appris à se fondre parmi eux, il parlait le même langage qu’eux et si ce n’était pour son teint de blanc-bec, il aurait pu passer pour l’un d’entre eux les doigts dans le nez.

Bucky s’est d’abord intéressé au gang The Pride à cause de la coke. Puis après un mois dans la prison, il avait ciblé quelques connards racistes  qui lui tapaient sur le système.

Surtout quand ils avaient tenté de l’enrôler en disant « qu’il fallait s’entraider entre blanc contre les bronzés ».

Alors il tenta de se rapprocher de quelques membres de The Pride jusqu’à être introduit au chef en personne. Il fut d’ailleurs surpris de lui être présenté aussi tôt. Il avait déjà vu des chefs de gang péter plus haut que leur cul.

Mais pas Raven. Un sourire et un air dubitatif avait étiré ses traits quand Bucky lui avait fait part de son envie d’intégrer le gang. C’était déjà mieux que d’autres membres qui s’étaient ouvertement foutus de sa gueule.

D’ailleurs un métisse imposant n’avait pas arrêté de fixer Bucky et il s’était un instant préparé à subir un tabassage en règle. Mais Raven lui avait juste dit quelques mots, un ordre de tuer quelqu’un.

Bucky avait été plus que ravi de voir que la cible appartenait au gang des Othala’s Blood.

Dans un atelier, il avait récupéré quelques trombones solides qu’il avait dissimulés dans ses cheveux.

C’était déjà ce qu’il faisait en maison de correction à 15 ans. Juste pour avoir une arme, faire peur aux connards mais sans tuer pour autant.

Là il était paré pour tuer.

Après quelques nouvelles missions d’essai, il a finalement gagné le droit d’intégrer The Pride.

Quelques membres semblent encore peu convaincus par sa présence, presque méfiants. Mais la majorité semble soit s’en foutre soit le tolérer.

A part Daryl Wayans. Avec Daryl, il y a presque une amitié en formation. Si on considère le fait que Daryl accepte de traîner avec Bucky alors que celui-ci ne la ferme jamais et que Daryl aime le silence.

Ouais, c’est la merde d’être en prison.

Mais avoir un semblant de « famille », d’appartenance, ça représente tout pour Bucky.

Ses frères sont dehors alors p’tet qu’il peut s’en faire quelques-uns de substitution ici.

Et ses frères, Bucky les défend jusqu’au sang.




Côté joueur

Pseudo : Charlie.
Âge : 25.
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As-tu un double compte: Non.
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Dim 3 Mai 2015 - 17:10
Bienvenue, Chaton. ♥
Ton bonhomme est tellement badass. :D Et j'aime ta façon d'écrire, c'est fluide, c'bien agréable. J'ai fait tes descriptions aux alentours de 4h du mat et c'est passé tout seul. Hâte de lire l'histoire. ~<3
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Anonymous





Invité
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Dim 3 Mai 2015 - 18:51
Hey bienvenue à nouveau !

Si tu as des questions, n'hésite pas nous seront là pour te répondre.

Cependant, j'ai remarqué que tu voulais faire partie du gang de The Pride ? Ton personnage est blanc, c'est possible mais il faut savoir que le gang de Raven recrute essentiellement des "étrangers" afro-américains, latinos, mexicains etc... Cependant, si tu as une bonne explication etc... Pourquoi pas, je suis ouvert à tout !

Aussi, si tu as des questions sur le gang du coup, n'hésite pas à me mp !
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Anonymous





Invité
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Ven 8 Mai 2015 - 1:45
Yo !

J'ai terminé ma fiche.

J'sais pas ce qui s'est passé avec la longueur de l'histoire. .__. J'ai eu une pinky muse ce soir. /pan
Y a sûrement des trucs qui n'ont pas de sens, des phrases bizarres et des fautes qui traînent donc n'hésitez pas à me dire ce qu'il faut modifier.

Merci d'avance ! hehe
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Anonymous





Invité
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Ven 8 Mai 2015 - 10:47
Tu es validé !


Bon déjà un truc : tu parles de Batman quoi. Rien que pour ça je te valide. Je suis le plus grand fan de Batman que la terre ait connu. Tout mon appart est décoré Batman ! (Bon y'a quelques détails différents, comme mon rideau de douches petits canards, mais c'est un détail...)
Sinon plus sérieusement, ta fiche est chouette, ton personnages authentique, sympa, vrai, frais. J'aime vraiment. Bienvenue dans le gang, Miguel ! hehe


Félicitations tu es à présent validé, tu peux librement poster tes rps. Pour ton information, n'oublie pas d'aller recenser ton avatar, tu peux aussi aller créer ta fiche de liens ou encore consulter la liste des colocataires ici si tu es un détenu.

Une rumeur te sera bientôt délivrée !

Amuse toi bien parmi nous !
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Anonymous





Invité
Invité
Ven 8 Mai 2015 - 20:03
Hey Boss ! hehe

Ravi d'apprendre que toi aussi ton appart' est Batdesigné. :D
Merci pour la validation!
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