9 :00_ Sport obligatoire

Frustration, agacement, ennuie voilà tout ce que caractérise cet endroit à mes yeux. On répète encore et encore les même gestes, les même choses chaque jour comme des mulets lobotomisé.
Depuis que je suis dans cette prison, ma vie est d’un ennui mortel. Les détenus eux même ne sont pas intéressant. Du moins jusqu’à maintenant je n’ai trouvé personne avec qui parler ou influer ma domination et mon savoir.

Comme chaque fois à cet heure, je me dirige vers l’extérieur, ou je retrouverais toute sorte d’individu débiles et puant le porc après leur effort de la journée, le quartier sportif. Si je pouvais éviter cet endroit, je ferais mon activité physique seul, dans ma cellule, ça serait largement suffisant. Mais je suppose que ça anéantirai toute ma vie sociale, du moins le peu qu’on est ici.

Je me dirige donc lentement vers ce quartier agglutinant tous ses cochons puant et dégelasse. Le simple fait de les voir me donne la gerbe, j’espère rester assez loin d’eux, afin d’éviter toutes odeur nauséabonde qui pourrait remonter jusqu'à mes narines. Je m’arrête dans un coin et j’observe les installations. Il faut avouer que cette prison ne fait pas les choses à moitié. Je lève les yeux au ciel, si je pouvais voler, je serais déjà tellement loin…la brise sur mon visage me faisait un bien fou, on se sent revivre. Cet instant éphémère où l’on croit que tout est encore possible, le ciel toujours au-dessus de ma tête me fait penser que je dois garder à l’esprit ma motivation pour l’évasion. Rien n’est perdu. J’esquisse un petit sourire, regardant un oiseau passer en sifflant de son doux gazouillement, j’ai envie de pratiquer mon art, mais il n’y a rien ici d’assez beau pour me le permettre, je suis frustré.

Je me dirige vers les machines à cardio, j’observe chaque individu discrètement, avançant lentement, je prends place sur un de ses tapis de course qui nous donne l’impression d’être un hamster débile dans sa roue à courir de toutes ses forces vers un point qui n’arrive jamais. Je regarde l’application dessus et choisi le rythme auquel je veux me lancer. J’y vais lentement, commençant à m’échauffer avec un pas de course soutenu. Au bout de 10mn, j’augmente le rythme et je me mets à courir. Je commence à avoir chaud, beaucoup trop chaud avec cette tenue inadapté. Je stop la machine et je descends, secouant mon haut du bout des doigts, cherchant à faire passer l’air. J’ouvre le haut de ma combinaison, retirant les manches pour le laisser tomber le long de mes reins et jambes.

Au moment où je me tourne pour aller vers le coin musculation, un mec me percute violemment en tapant dans mon épaule, ricanant et continuant son chemin. Je suis déséquilibré, je tombe en arrière sur les fesses, putain que ça fait mal. Je sers la mâchoire, mon envie de répondre et de lui en coller une bonne me pique les mains, mais je suppose qu’il vaut mieux éviter de faire du grabuge.D'un autre côté, je n'est rien à perdre, puisque j’ai plus rien…j’hésite. Mon regard se tourne légèrement vers mon agresseur, le suivant d’un œil remplis d’agressivité.

Rester zen…..je devais absolument me calmer, me contrôler. Ce genre d’incident allait surement m’arriver encore bon nombre de fois. Pour le moment je le supporte, me contentant d’agresser ce sale type à travers mes pensées. S’il savait à quoi il ressemblait dans ma tête, si je pouvais le rendre réelle, à mon avis, son sourire narquois qu’il avait sur le visage ce transformerais instantanément en frayeur. Le problème dans ce genre d’endroit, c’est que l’habille ne fait pas le moine. Bien que, je suis d’une autre couleur que les autres, les plus nombreux. Peut-être une façon d’avertir les autres que l’un ou l’autre est plus apte à péter les plombs.

- Hey ! Gamin !

Cette voix dans mon dos, m’interpelle, ou bizarrement, je me suis senti concerné. Je me relève, passant mes mains sur mes fesses pour enlever la poussière, je tourne alors mon regard sur cette personne qui a oser m’adresser la parole.

- Ça va au fait ? Tu as fait une belle chute.

Je l’observe sans rien dire, d’un regard neutre. Il est grand et impressionnant, je me demande ce qu’il a fait pour atterrir dans ce trou. Son visage surmonté d’une cicatrice montre probablement un passé violent. Son corps très bien sculpté, est surement un signe de sa motivation à le garder en forme. Une habitude ou une réelle satisfaction de soi ? Je me le demande….en même temps, ici on n’a pas le choix, le sport est obligatoire.
Je détourne le regard pour observer les lieux, soupirant lentement.

- Ca va…c’est rien. Des abrutits comme ce type, je vais en croiser encore longtemps…malheureusement.

Je retourne mon regard sur ce géant, l’observant. Il pourrait être intéressant de lier une certaine « amitié » avec ce genre de gros bras. Si on arrive à s’en faire un allié, c’est le genre de personne à ne pas vous décevoir. Mais de ce que je ressens, la moindre erreur pourrait me coûter chère. Il faut vraiment que je sois sur de moi et persuasif.

- Dis…tu t’entraînes seul ? Tu pourrais m’aider pour mes étirements ? Et puis….c’est toujours plus intéressant de faire du sport a deux que de rester seul.


Je n’avais aucune idée de ce qu’allait pouvoir me répondre ce grand type, je fit une petite moue, réfléchissant.  Afin d’atténuer la distance entre nous, cétais a moi de faire le premier pas.Je tendis ma main vers lui pour le saluer.

- Jiro….Jiro Jaeger et toi ?

La main tendu vers le détenu, j’attends qu’il réponde à ma demande. S’il me fou un vent, je ne vais pas vraiment apprécier et je vais devoir trouver une solution pour ne pas paraitre con. Il était certain, que l’option bagarre contre lui était à proscrire, j’allais me faire rétamé en deux secondes. Mais par chance, sa main viens dans la mienne et me serre avec force. Pas trop, ne me faisant pas mal, mais il est franc, sûr de lui. Je peux le dire riens qu’avec cette poignée de mains. Je souris en apprenant son nom, Jack Wasker. Ça semble un bon élément pour moi. Fort, simple, à voir par la suite la façon dont je dois me comporter avec lui.

Relâchant ma main il m’observe, je sens que quelque chose l’interroge et qu’il essaie de trouver une réponse. Je le regarde sans rien dire, a lui d’entamer la discussion maintenant. Faut qu’il se laisse aller pour pouvoir mieux approfondir une relation.

-Tu es de quelle origine ?

Voilà donc où il voulait en venir. Je suppose que je n’ai pas un physique très européanisé, il faut avouer. En même temps je suis complètement différent. On est en total opposé, lui et moi.

-Je suis japonais.  Mais j’ai la nationalité américaine depuis que ma mère c’est remarié.

Je m’installe par terre, pendant qu’il vient dans mon dos, me poussant pour m’aider à m’étirer. Il y allait tranquillement. C’est étonnant un homme aussi baraqué qui contrôle aussi bien sa force. Je me demande ce qu’il faisait avant d’être enfermer ici. Un sportif de haut niveau ? ….je me demande…ca attise vraiment ma curiosité.

- Tu es souple, c'est impressionnant, tu pourrais te faufilé n'importe ou.

Je rigole un peu, vraiment il avait une façon de penser particulière. Le fait que je sois souple je pourrais donc me faufiler dans des endroits improbables ? Faut avouer que ma taille aide aussi, je ne suis pas très grand et je suis plutôt fin sans être maigre. C’est vrai, si j’étais un éclaireur ou une taupe dans un certain milieu, je pourrais faire plein de choses. Mais ce n’est pas le cas

-C’est vrai, mais ce n’est pas mon délire.

Je tourne légèrement la tête sur le côté, essayant de le voir un minimum.

-Je suis curieux mais, tu faisais quoi avant d’être dans ce trou à rats ? Tu as un physique très développé…je ne pense pas que tu l’es travaillé uniquement ici. A moins que tu sois ici depuis longtemps….

J’espère ne pas être trop rapide et ne pas le braquer, mais je suis vraiment intéressé par ce qu’il était. Le métier que l’on fait, est aussi un bon indice de la personnalité que nous sommes. Je pourrais surement mieux le cerner en sachant cela. Je me relève, je suis bien assez étiré, mais je ne sais pas trop quoi faire maintenant. Je n’aime pas le sport, mais on est obligé d’en faire. Le Kendo me manque, mais impossible de trouver ce sport dans un endroit pareil, l’arme qu’on doit utiliser pour le pratiquer est surement considéré trop dangereux toute façon….je soupire en regarder les lieux…quel dommage.

Jack me relâche le dos, mon étirement maintenant bien entamer. Je pourrais m’engager dans un sport sans me faire de claquage ou autre. Je le regarde s’éloigner tout en me relevant. Il prend une bouteille d’eau qu’il boit lentement tout en me regardant. Moi-même je le fixe sans trop savoir quoi faire pour le moment. Va-t-il me répondre, m’ignorer ? Ou me dire que ce n’est pas mes affaires ?

Il daigne me donner une réponse, que j’écoute attentivement. Il fait donc partit de l’armée. D’où son physique impressionnant je suppose. Je l’observe attentivement, il affiche un petit sourire quand il me parle de l’armé. Il doit beaucoup apprécier ce métier, soldat. C’est vrai que c’est facile en soit, aucune initiative, que suivre des ordres.  A moins d’être haut gradé et d’être celui qui les donnes. Je m’attarde sur ses actions, il semble toucher une alliance sur son doigt. Il a une femme ? Il est marié ? On dirait que cet objet lui tiens à cœur et que ses pensé sot diriger dessus. Je me demande bien ce à quoi il pense maintenant. Je vais peut-être oser demander des renseignements al dessus.

Son attention ce reporte sur moi avec un léger sourire. C’est étrange ce changement de comportement. Pas le sourire mais plutôt c’est comme s’il était partit ailleurs et qu’i revenait nostalgique. Pour moi, ce genre de personne est celle qui peut tout exploser si on dit un truc de travers sur la personne lié à cet objet qui les rend rêveur. Je ne sais pas trop si je dois faire attention à mes paroles ou si je peux être franc sur mes désirs d’en savoir un peu plus.

- Toi on dirait que tu n'aimes pas ça, le sport, tu fais la tête depuis tout à l'heure

Je suis surpris, je fais la tête ? Mh, j’y avais pas trop pensé mais c’est vrai, je n’aime pas spécialement être ici. Il m’a plutôt bien observé je dirais.

-c’est vrai que ce genre de sport d’entretien ne me conviens pas. Avant, je faisais du Kendo. Je préfère ce sport plus subtil et réfléchis. Dommage qu’ici, il ne propose pas ce genre d’activité plus ludique.

Encore une fois, il semble perdu dans ses penser, sa main parcourant sa cicatrice sur son visage. Je me demande à quoi il peut bien penser à cet instant. Je suis de plus en plus curieux d’en apprendre plus sur cet homme. J’ose le sortir de ses penser en lui pausant les questions qui m’intéresse.

-Tu semble nostalgique a chaque fois que tu parles. Tu touches l’anneau a ton doigt tout en rêvant. Il a une signification importante ? Tu e marié ? Tu as des enfants ?

Mes yeux sont dans les siens, sans cille, je ne suis pas du genre a flipper. S’il m’envoi chier, soit, j’irai ailleurs. En général si on m’ignore ou si on m’envoi dans les roses, je serais plutôt du genre à riposter, mais contre un gars avec un tel physique et une vie dans l’armée, je ne suis pas fou, je passe mon tour dignement.

-Et cette cicatrice, tu l’as eu au combat ?

Je le fixe, attendant une réponse tout en restant très décontracter. Je l’approche pour prendre moi aussi une bouteille d’eau que je porte à mes lèvres.