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Ruben Kovalevski

Anonymous





Invité
Invité
Mar 10 Fév 2015 - 7:43

РУБЕН КОВAЛЭВСКИ


Avatar : Orihara Izaya - Durararara

Identité
Nom:Kovalevski
Prénom: Ruben
Surnom: Rhubarbe
Âge: 23 ans
Nationalité: Biélo-américaine
État-civil: Célibataire
Rumeur(s) à votre sujet: (laissez vide, un admin le remplira)

Incarcération

Motif d’incarcération: Proxénétisme, tentatives de meurtres avec préméditations, tortures sur l'espèce humaine
Durée de la peine: Perpétuité
Incarcéré depuis: 3 ans [Transfert]
Aliéné? Oui
Type d’aliénation: Bipolarité borderline



Caractéristiques physiques

Taille: 1m73
Poids: 64 kg
Corpulence: Fine
Cheveux: Châtain clair
Yeux: Oeil gauce: vert ; Oeil droit: Bleu. Merci Maman, Merci papa...
Famille ethnique: Américaine
Modifications corporelle: oui - Tatouages

« Je le voyais Lui. Je ne voyais que Lui. Au fil des années, des heures, changer. Ma copie parfaite. Celle-là même devant laquelle je me complaisais. A travers Lui, je m'aimais chaque jour un peu plus. J'acceptais alors, lors de belles journées ensoleillées, la teinte rousse discrète qui provoque chez les autres ce sentiment de rejet violent, et qui chez nous faisaient ressortir notre particularité unique, intrigante, symbole d'une union pure par-delà les rigueurs internationales. Le bleu d'un ciel d'hiver, et le vert de l'herbe printanière. Biélorussie et Amérique du Nord. Réunis dans les pupilles de deux êtres candides et innocents. Souvent objet de polémique, de disputes et de querelles violentes, j'en suis pas peu fier et les abordes avec cet air languissant et provocateur; je suis un merdeux, et je le vaux bien.
Et puis il y a la vie. Cette chienne de Vie rythmée par une espèce de Roue de Fortune capricieuse. Y a les changements qui vont avec, les problèmes, les habitudes, les surprises. C'est comme ça que lentement, progressivement, j'ai quitté la similarité maladive pour une individualité hors-norme. Les abus de ces dernières années ont achevés d'abîmer ce corps double. Drogue, sexe, duels, tout est dessiné au crayon fin; muscles à la limite de l'apathie cependant toujours prêt à se tendre à la moindre nécessité animale. Cet amas de chair tiède comporte de nombreuses peintures indélébiles, toutes plus symboliques les unes que les autres. Toutes moins désirées que les autres. Si j'ai perdu le fil de mes cicatrices brunes, je peux en revanche détailler les trois symboles qui rythment joyeusement mon quotidien. Tout d'abord, cette tête de lion sur ma clavicule gauche; symbole de ma deuxième famille, celle-là même à qui j'ai dévoué mon adolescence, mon cœur, mon corps, mes veines. Et puis, ces caractères sur ma cheville droite -奴隷. Serviteur. Esclave. Jouet ? A la bonne heure. Ils sont entourés de l'extrémité de ce serpent qui s'est enroulé à jamais sur ma jambe, sa tête trônant fièrement sur mon bas ventre. La signification ? Vous êtes sérieux ? Luxure, tentation, malice. Mes sacrosaintes trinités. »


Dossier psychologique

Défauts et qualités: Joueur, tentateur, lecteur, rêveur, chicaneur, baratineur, branleur, observateur. Agressif, passif, dépressif, compulsif, affectif. Hostile, euphorique, méfiant, docile, débrouillard.
Faites le tri.
Objectifs et ambitions: Pas besoin d'en avoir, je vais bientôt sortir... n'est-ce pas ?
Tocs et manies: Se frotte les yeux lorsqu'il est prêt à sombrer d'un de ses deux côtés obscurs. A de nombreuses absences. Parle souvent tout seul. A gardé l'habitude de se tapoter l'intérieur du bras gauche. Est fortement masochiste. Se mordille la lèvre inférieure quand son appétit sexuel est réveillé.
Peurs/phobies: Les poissons. Comprenez, ces yeux globuleux, vitreux et absents... Ça l'a traumatisé un jour de test.

« Dans la vie, on peut considérer qu'il y a trois grandes personnes qui influencent ta vie, ton être: la Mère, le Père, la Femme.
Ma Mère, mon Jumeau, mon Boss.
Les Drogues, le Sexe, le Sang.
Je ne suis pas un enfant de coeur. Et ma mère doit être tout sauf heureuse de voir ce que je suis devenu. Mais on peut dire que je n'ai pas vraiment eu le choix...
A mon frère, je lui voue cette haine, cette admiration et cette dévotion qui régissent une fratrie normale. J'ai toujours joué mon rôle d'aîné  bout-en-train, confiant, responsable; jusqu'à ce jour. Oui. Joué. C'était une autre vie, des jours heureux et paisibles. Avant que comme tout bon humain en croissance, je ne sombre plus que de coutume dans un désespoir nerveux mais nécessaire. Mon caractère s'est greffé sur tout; aussi bien sur l'environnement constamment en alerte que sur les effets aléatoires des substances avec lesquelles ont reconnaissait mes talents. J'étais enfin utile, que cela n'en déplaise. Cependant, j'en suis venu à reconsidérer ma foi en l'Humanité. Vous êtes tous teubés. A des degrés différents.
Je ne sais pas vraiment comme je fonctionne quand je rentre en "Crise". A vrai dire, je n'ai qu'une image floue post-action, de ce que j'ai fait. Mais du peu dont j'ai conscience, c'est qu'une fine frontière me sépare de mon subconscient malade. Ce même subconscient qui est autant capable de rentrer dans une folie meurtrière pure que de séduire et d'ouvrir les cuisses pour quiconque saurait lui trouver la bonne carotte. Cependant, je sais une chose de source sûre. Dans les deux cas, certains ont remarqué un changement notoire: une teinte bleutée voile l'iris vert lors d'excès d'expression artistique; et une teinte vert pare l'iris bleue quand le serpent se réveille... »


Santé

Etat de santé générale: Excepté le mental qui laisse fortement à désirer, le physique se porte plutôt bien.
Allergies ou addictions: Addictions aux drogues confondues, à la codéine.
Allergique aux fraises.
Soins réguliers (traitements): Calmants lors des crises, checkups hebdomadaire chez un psychologue.

Histoire

« Je ne sais plus où j'ai lu ça. Mais il se raconte des légendes sur la gémellité. Entre autre que cela est due au fait qu'un esprit trop grand ne peut se contenir dans un seul corps. Je ne sais pas si c'est quelque chose que l'on peut considérer de bien où s'il faut flipper à mort. Cependant, je sais une chose.
C'est que la Roue de Fortune n'a pas été franchement cool.
Le Hasard aurait pu faire mieux.
La Fatalité, elle, peut aller se faire mettre bien profondément.

Mon enfance fût bercée par ces innombrables illusions qu'on nous inculque dès la naissance. Tu viens à peine de sortir de ton antre chaude, nourrit-logé-blanchi gratos, que t'es déjà dans la merde.  T'es bercé de mirages, de mantras qui te prédisent une vie perpétuellement heureuse, une famille qui s'aime, une vie satisfaisante lorsque l'on a maison-travail-argent-enfants-femme. Tout le package deluxe ; sauf que t'as pas lu les petites lettres en bas du contrat. Et une fois livré, tu te rends compte du bordel que tout ça va être... Mais je n'en avais pas conscience à l'époque. Aucun gamin n'en a conscience. Il est trop obnubilé par le dernier jouet qui vient de sortir, les copains et cette jolie blonde qui sourit dès que les regards se croisent. Et quand j'y repense, là, assis dans un coin de cette cellule, je me dis que c'était une époque merveilleuse et que j'avais de la chance. Tu connais ce sentiment de nostalgie dès que ton cerveau sait pas quoi faire ? Et ben voilà. Là, c'est mon heure. Et mec, si t'as rien d'autre à faire, tu peux continuer à m'écouter. Sinon, je t'empêche pas de partir. Promis, je t'en tiendrais pas rigueur.

Dès ma théâtrale arrivée dans le merveilleux monde terrestre, j'ai eu le cadeau le plus parfait qu'il m’aie été donné d'avoir au Monde: un jumeau. Et comme tout bonne copie parfaite, nous nous entendions sur tout. Nous ne faisions qu'un. Un, dans deux corps différents. Nos caractères se complétaient si étroitement que cela effrayait notre père et faisait sourire tendrement notre mère. Tu peux pas savoir à quel point avoir quelqu'un d'aussi identique, peut te provoquer colère intérieure, parfaite admiration et sentiment de sécurité infinie. C'est une expérience qui n'est pas donnée à tout le monde, dont j'ai savouré chaque instants, et que je regrette amèrement aujourd'hui.

J'avais une famille qui relevait de l'ordinaire le plus accablant qui puisse exister. Outre bien évidemment le choc de culture apparent entre une américaine folle amoureuse et conciliante et un biélorusse passablement dictateur.
Notre mère, c'était ange. Ou un petit moineau. Enfin un truc mignon qui ne te donne pas envie de t'en séparer et qui t'inonde d'amour à l'infini. Les mots qui s'échappaient de ses lèvres ressemblaient à une mélodie. Jamais je ne voulais qu'elle s'arrête de parler. Je me rappelle d'ailleurs, que nous lui posions toujours pleins de questions auxquelles elle répondait avec le même sourire tendre. Même si elle n'avait aucune idée de la réponse.
Notre père, quant à lui, n'était pas très intéressé par notre existence. Je me demande même, avec du recul, ce qui lui est passé par la tête ce soir où nous avons été deux à être les plus rapides. Son... Aura, laissait clairement sous-entendre que sa descendance monopolisait un peu trop sa femme à son goût. Même s'il ne laissait rien paraître. Mais que veux-tu, un mioche, ça a besoin de sa mère, son soleil, son fil d'Ariane. La seule et unique chose dont il s'occupait, et non sans un certain plaisir, était les punitions. Notre mère en avait horreur ; comment pouvait-elle lever la main sur la chair de sa chair, le sang de son sang, ses deux petits amours ? Il incarnait avec aisance cette figure d'autorité détestable qui faisait filer droit n'importe qui. Les quelques punitions qu'il nous a gentiment administrés nous ont suffisamment mit le trouillomètre à zéro pour que l'on se tiennent à carreaux. L'une des rares images que j'ai de lui, c'est lorsqu'il est dans son fauteuil, caché derrière le journal du jour, un verre de whisky posé sur la petite table à sa droite. Il était toujours dans le salon à la même place, maman, toujours dans la cuisine. C'était deux territoires dans lequel l'un n'allait pas chez l'autre. Et je suppose que c'est encore immuablement le cas.

Dès que j'ai commencé à marcher, j'ai instinctivement pris le rôle du grand frère. Leto, mon frère, était enfant, du genre un peu empoté et tête en l'air. Je me demande si il est encore comme ça... De toute façon, il ne doit plus avoir besoin de moi. Maintenant que l'autre grande tige l'a prit sous son aile.
Et cette grande tige, c'est ce cousin au prénom un peu exotique. Grand, fort, qui sait ce qu'il veut et qui possède une âme de dominant. Tout l'inverse de nous ; qui nous laissions portés par les vagues. C'est peut être pour ça que mon frère lui a de suite voué une admiration sans limites tandis que moi, je restais en retrait. Je ne l'ai jamais aimé, cela va s'en dire. Me chaparder mon frère ainsi, sous mes yeux, je ne le supportais que difficilement. D'autant plus qu'une aura mystérieuse émanait de lui, me mettant plutôt mal à l'aise. Et bien qu'il me semblait un peu louche, j'apprenais beaucoup de lui chaque jour. Il a radicalement chamboulé notre vie. En bien comme probablement en mal.

Et un jour, toutes ces petites choses auxquelles j'étais attaché, et qui formait mon petit monde, se sont effondrées les unes après les autres. Petit à petit, elles se sont émiettées tel un sablé trop cuit. Un château de sable en plein soleil qui n'a pas été arrosé depuis plusieurs heures.
Tout d'abord, notre mère est... morte. Elle était tombée malade. Un petit rhume de rien du tout, mais qui a fut mal et tardivement soigné. Ce sont des choses qui malheureusement arrivent. La matière retourne à la terre. Un procédé d'échange qui régit toutes les bases de notre environnement. Sauf que c'était trop tôt. De toute façon, c'est toujours trop tôt.
A partir de ce moment, notre moral en prit un sacré coup. Celui de Leto, le mien, celui du paternel. On aurait dit trois pauvres chaussettes au fond du bac à linge, seules, perdues, en l'attente de retrouver leur âme sœur. Le Pater est tombé dans une détresse sans nom, errant dans toutes les pièces de la maison à la recherche de l'ombre de sa femme. Il enquillant sans sourcilier des verres et des verres de vodka et autre bourbon, laissant le courrier, le linge et la vaisselle s'empiler. Il sombrait de plus en plus dans la dépression, oubliant que deux adolescents avaient encore besoin de lui pour survivre dans cette société merdique. Nous avions alors 13 ans. Et ce n'était que le début des emmerdes.
Je faisais du mieux que je pouvais pour nous maintenir dans un état qui ne laissait pas supposer que nous avions une loque au bercail. Tout était laissé à l'abandon. Cela relevait du défi en toute circonstances que d'être partout à la fois. Notre grand-mère maternelle avait tenté, au début, de venir et de s'occuper grossièrement des tâches de sa fille, de notre éducation. Sauf qu'elle n'arrivait jamais à dépasser la haie qui délimitait notre pelouse du trottoir. Si j'ai commencé à remplacer notre mère dans la cuisine, c'était en sa mémoire et pour mon frère. Parce que je n'étais pas franchement convaincu qu'elle ai apprécié que ses casseroles rouilles dans l'eau froide et crasseuse du lavabo.

Et allez savoir pourquoi, un jour alors que je profitais d'un moment d'absence de mon père, j'ai poussé la porte de la chambre parentale. Tu sens qu'il faut pas. Tu le sais au plus profond de tes tripes. Et pourtant, t'as ce petit truc de braver l'interdit, de tourner la poignée et de passer l'embrasure de la porte. J'avais même pas posé un pied sur le parquet que je me suis arrêté net. Je croyais littéralement halluciner. La chambre était resté tel-quel. Rien avait bougé et seuls quelques grains de poussière dansaient à la lumière du jour. Le lit était fait, tous les objets étaient à leurs place. On aurait dit que tout ça n'était qu'un rêve. Qu'elle avait quitté la pièce le matin même. Qu'elle était dans la cuisine en train de fignoler une tarte aux pommes avec deux verres de lait. J'étais soudainement saisis par la nostalgie et le chagrin, qui me firent rester plus que je n'aurais dû...
Endormi sur l'oreiller, bercé par la vague réminiscence de la douce odeur de maman, c'est mon adoré père et le contact violent de ma tête sur le sol qui m'avait tiré des Souvenirs des jours heureux. C'était une première. De toute ma jeune existence, je ne l'avais vu si en colère contre quelqu'un. Même contre ma grand-mère, il n'avait jamais témoigné autant de haine. Ses yeux, écarquillés par la rage, les dents serrées, le visage pâle, on aurait dit un autre homme. Il déchargeait sur moi toute les remords et tout le malheur qui était en lui. Ce n'est que quelques heures plus tard que, amoché comme pas permis, je rouvrais enfin les yeux, dans la même chambre. Tout mon corps semblait peser une tonne. Dit voir, tu connais ce sentiment de devoir ? Celui qui te motive à te faire violence ? Ben c'est à peu près ce que j'ai dû rassembler pour lever ma carcasse. J'avais des choses à faire. Être présent pour mon faire. Pour la maison, les études... Je devais tenir.
Ce cinéma dura six mois. Du moins, ce fût le temps qu'il me fallut pour finalement craquer. Et oser lui répondre. Enfin. J'ai riposté de tout mon saoul, sans penser aux conséquences. Je n'avais qu'une envie : qu'il me foute la paix. Qu'il crève aussi. Je n'aurais peut être pas dû parce que ce... Connard m'a foutu à la porte, comme on jette un sceau d'eau sale. Mais je me suis barré sans attendre mon reste. Sans savoir où. Sans prévenir qui que ce soit. Avec un sac, ma bite et mon portable.

C'est un ami d'un ami d'un ami qui m'a recueillit. Et ce que j'ai apprécié, c'est qu'il a eu la décence de ne pas me demander ce qui m'était arrivé.
On a sympathisé rapidement.
Je suis entré dans une nouvelle « Famille ».
Et c'est comme ça que je suis rentré dans le Système.

J'ai commencé comme tout le monde. J'ai rendu des petits services en échange d'un coin où dormir et d'un morceau à croquer. Inutile de dire que plus le temps passait, plus les services devenaient importants. Mais je m'en foutait comme de ma première tarte ; j'étais relativement mieux ici que Là-Bas, bien que mon frangin me manquait horriblement et que la police me recherchait voitures et essence.
Au fur et à mesure des mois que je passais à travailler, je rencontrais des gens plus divers les uns que les autres. A cet époque, je ne savais absolument pas ce qui motivait le Patron à me garder ou à me faire une fleur. Ni même ce dans quoi je plongeais petit à petit. La naïveté ? Non. Juste un respect dû à mes supérieurs ; j'avais ravalé ma curiosité.

Au bout d'un an de bons et loyaux services, cet ami qui m'avait permis de me retourner, me présenta à son Mentor. Que dis-je, son chef. LE chef. Celui à qui tu ne dois (et ne peut) pas désobéir, celui qui t'accepte comme tu es et qui ne te juge pas, celui qui te permet de vivre. C'était peut être la voie de la facilité. Certainement une erreur. Mais j'ai dis oui. J'avais un nouveau leitmotiv : vivre au jour le jour. Et je savais que mon frère allait bien; je passais régulièrement en catimini pour voir comment il allait...
Je me suis rapidement adapté, et, parce que je fournissais du bon boulot, je suis rentré dans les bonnes grâces du Chef. Entre Lui et moi, il y avait une bonne alchimie. On s'entendait bien. Et je trouvais qu'il avait un petit quelque chose qui m'empêchait de ne pas accéder à la moindre de ses requêtes. Peut être la même prestance et le même mystère que mon cousin, va savoir.
Et puis, ce qui devait arriver, arriva. Quand on rentre dans un gang, on suit le mouvement, on partage, on teste, on goûte. J'ai testé beaucoup des marchandises qu'on revendait. Pour la simple et bonne raison que le salaire était plus gros; bien que les risques soient élevés. Je suis tombé dans la consommation de drogue. Toutes sortes de drogues : dures, douces, médicaments. Mais à un rythme bien particulier qui m'entravait terriblement bien. Le Boss me donnait ce qu'il fallait pour que je reste physiquement utilisable mais dépendant à cet échappatoire. Et là où j'ai réellement perdu pied, c'était un mercredi. Sevrage forcé, ignorance, je me souviens avoir passé dix des pires jours de toute ma vie. J'avais besoin de prendre un truc. C'était vital. Il était presque question de vie ou de mort. J'avais beau supplier les autres ou mon Boss, rien. Ils continuaient à jouer l'indifférence. J'avais le droit à que dalle, si ce n'est mes yeux pour pleurer et mes ongles pour me calmer. J'en était venu, pour avoir ma dose, à être prêt à tout. Même à vendre mon corps. Et c'est avec cette idée fermement en tête que je suis allé voir Gregory. Pendant un temps, c'était juste pour Lui. Je pense que ce temps, c'était la période dite ''formatrice''. J'y suis passé dans tous les sens. Tu te souviens, je t'ai dit qu'entre Lui et moi, y avait une alchimie ? Ben là, c'était l'explosion orgasmique à tous les étages. Aussi bon que de sentir l'aiguille qui pénètre la chaire tendre de mon avant bras. Aussi bon que de sentir la chimie se diluer dans mon sang et me ramener au Septième Ciel.
Peu à peu, dans cette pièce miteuse d'un appart' de Gregory, un nouveau rendement s'était mit en place. Pour avoir ma fiole ou mon sachet béni, j'étais prêt pour tous les délires. Et les faisaient non sans un certain plaisir. J'étais doublement récompensé : du sexe et de la drogue. Doublement enchaîné aussi. Mais ça, c'est un grisement que nul être humain ne peut comprendre. Et je ne me tuerais pas à la tâche d'expliquer l'inexplicable. Bien sûr, mon casier judiciaire autrefois immaculé, s'est rapidement rempli : possession de drogue, vente de produits illicites, proxénétisme, agressions... Je ne compte plus les fois où j'arrachais le cuir des bancs des cellules, la sueur couvrant ce corps en manque, un sourire de teubé sur le visage. Je ne compte pas non plus les fois où j'étais sorti, faute de preuves, l'air passablement arrogant.

Un beau matin, ça avait recommencé. Le corps lourd, la tête dans la brume. Ce n'était pas dû à ce  vieux notable qui s'en était donné à cœur joie. Nan. C'est avec stupéfaction que je découvrais ce qui trônait sur ma jambe. Je savais que seul Gregory avait des goûts prononcés pour l'Asie et je suis allé le voir (tant bien que mal), remonté comme une pendule. Je n'avais pas du tout apprécié l'idée de m'être fait tatouer, alors que je n'avais pas donné mon consentement. Écrasant mon pied sur la table du bureau, je me souvient lui avoir gueulé dans les oreilles comme une pucelle pour savoir pourquoi diable j'avais ce truc sur ma jambe, et pourquoi je n'avais pas été mit au parfum. Sa réponse fut suffisante pour taire mon insurrection. Il se leva calmement, fit le tour de la table et me prit à la gorge, me faisant perdre l'équilibre et tomber à la renverse. Le souffle coupé, il prononça les mots qui sont gravé en moi, corps et âme ; « Tu es MA chose. Je fais ce que je veux. Quand je veux. C'est clair ? »

Bien entendu, la réputation que j'avais ne fit qu'un tour dans le réseau. Et je fût bien surpris, un beau jour, d'y rencontrer mon cousin. La tête basse, derrière mon Chef, je fuyais son regard.  Apparemment, c'était lui qui allait dire si je méritais ou non mon sachet de la soirée. Dans la chambre qui devait servir de terrain de chasse, il me parla de la détresse de mon frère qu'il avait d'ailleurs prit sous son aile, en le gardant à distance du milieu. Et blablabla. Que de la merde. Il me faisait perdre mon temps. Et ma récompense. Saisi d'une première vague d'agressivité, j'avais exigé qu'on en finisse avec les mots, et qu'on passe aux actes. Inutile de dire que la seule chose que j'avais eu était un regard méprisant et un sachet vidé dans les chiottes...

Probablement déçu. Sûrement vexé d'avoir essuyé le premier refus de sa vie, ce cousin en vint à commettre l'acte probablement le plus stupide qu'il ait jamais fait. Du jour au lendemain, la police avait ''trouvé'' des preuves irréfutables pour ma mise en examen dans un centre pénitencier. Il pensait certainement que j'allais peut être aller mieux si j'allais en prison. Grossière erreure. Ma vie y fût la même qu'avant : sexe, drogue, le tout sans rock'n'roll. Malgré tout, je ressentais quelques tensions dès que je passais quelque part. Je voyais dans les yeux de certains, dégoût, peur, crainte.  Si au départ je m'en foutais comme de l'an 40, la chose me titillait l'esprit dès que j'avais prit conscience de certaines... Absences. C'est un autre détenu qui, intimidé et recherchant protection, m'avait expliqué ce qu'il se passait. Entre le cousin et Gregory, j'étais intouchable, outre pour une partie de cul en l'air dûment récompensée.
Et puis, un jour, allez savoir pourquoi, j'étais dans un bus grillagé, attaché, paré pour un transfert. On ne m'avait pas donné de raisons particulières. Sauf peut être que l'établissement dans lequel j'étais n'était pas habilité à s'occuper de, je cite, « Petites salopes nymphomanes sanguinaires ». Inutile de dire que je ne voyais pas du tout où il voulait en venir par ''sanguinaire''. Et que ça ne me travaillait pas du tout du chapeau. La seule chose qui m'occupait l'esprit durant le trajet, était comment Gregory allait me retrouver pour me faire sortir de ces murs, et surtout, le comportement que je devais adopter pour m'assurer une place suffisamment ''au chaud'' pour ne pas être celui qu'on use comme vulgaire larbin de basse consommation.
Non sans être bercé, un vague sourire aux lèvres, par une brume de souvenirs mêlant cris étouffés, substance rouge et rire nerveux...»



Côté joueur

Pseudo : Ph.A.Ben.Ka
Âge : 23 ans
Comment as-tu trouvé le forum ? Top-Site
As-tu des remarques à  faire ? Nope. Pas dans l'immédiat.
As-tu un double compte: Nope²
[/b]
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Anonymous





Invité
Invité
Mar 10 Fév 2015 - 10:19
Bienvenue et bonne chance avec ta fiche!
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Invité
Invité
Mar 10 Fév 2015 - 11:12
Bienvenue à toi !

Si tu as des question, n'hésite pas !
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Anonymous





Invité
Invité
Mar 10 Fév 2015 - 11:21
Bienvenu , hate de te voir pour une analyse complète *sors*
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Invité
Invité
Mar 10 Fév 2015 - 13:16
Bienvenue parmi nouuuuuuus ♥
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Anonymous





Invité
Invité
Mer 11 Fév 2015 - 9:30
Hanlala ! Tant d'accueil ! Merci à tous ~

Je me hâte de finir l'histoire, de mettre les images et je serais fin prêt à foutre le bordel dans les couloirs (parce que oui, je le vaut bien~)
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Anonymous





Invité
Invité
Mer 11 Fév 2015 - 11:12
Oh l'autre il va avoir la grosse tête héhé !

On attend ta fiche avec hâte mon gros !
Hésite pas à passer sur la CB ! ♥
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Anonymous





Invité
Invité
Dim 22 Fév 2015 - 0:05
Et.... WALA.
J'ai essayé de me restreindre... Mais... j'ai dérivé à certains moments ^^"

Bonne lecture o/
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Anonymous





Invité
Invité
Dim 22 Fév 2015 - 12:37
Tu es validé !


Ne t'en fais pas, je comprend parfaitement... J'ai eus le même cas avec mon DC... Je me suis dis "OH ALLEZ JE FAIS UN TRUC RAPIDE ET NORMAL" Bim dans tes dents, il est taré le perso. xD

Bref, j'aime ta fiche, j'aime ton histoire, c'est touchant, au final Ruben n'a juste pas eus de bol...N'hésite pas à passer sur la CB nous dire bonjour ! o/


Félicitations tu es à présent validé, tu peux librement poster tes rps. Pour ton information, n'oublie pas d'aller recenser ton avatar, tu peux aussi aller créer ta fiche de liens ou encore consulter la liste des colocataires là, si tu es un aliéné.

Une rumeur te sera bientôt délivrée !

Amuse toi bien parmi nous !
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Ruben Kovalevski
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